Carmiprad ► Contrairement à nous, sexe, scandales et mensonges ne prennent jamais de vacances.

Contrairement à nous, sexe, scandales et mensonges ne prennent jamais de vacances.

Je soupire légèrement quand elle me répond, quand elle me fait comprendre que ça ne l'aide pas ce que je peux lui dire. J'avoue que je ne sais pas trop ce que je peux faire, ou même simplement rajouter, parce qu'elle est mal et que je ne suis pas spécialement doué pour ça. Gérer les ruptures... Comment faire quand au final, on n'en a jamais eu réellement, juste un putain de râteau monstrueux. Mais peut-être qu'au fond, c'est un peu la même chose non ? Parce que j'imaginais beaucoup de choses pour la Danoise et moi, alors qu'au final, cela ne fut que du vent, que mon imagination... Je regarde la jeune femme, assez inquiet de la voir au final éclaté comme cela en sanglot, alors que l'on vient de se mettre dans son lit, même si je suis complètement habillé, même si c'est seulement l'après-midi, mais la jeune femme, elle en a besoin.

Je dois bien avoué que voir la jeune femme de cette façon, si détruite, ravagée, cela est étrange pour moi. Parce que depuis le départ, j'ai eu l'habitude de la voir bien plus forte que ça. Oui, voilà, je la vois en réalité comme une femme forte, qui tient tête à tout va. Alors, c'est clair que là voir si faible à cet instant, ça me fait quelque chose... Je cherche alors à la faire remonter un peu la pente, ou alors tout simplement stopper sa chute, parce qu'elle est réellement mal. Je lui souris doucement, pour qu'elle comprenne que e suis là pour elle avant de finalement lui faire relever le visage pour l'embrasser après ses mots. Je la regarde ensuite, laissant mon regard se perdre un peu dans le sien. « Uniquement si tu le veux. » Parce que si elle ne veut pas aller mieux, le temps ne pourra pas l'aider, il faut de la volonté aussi derrière.

Quand elle s'excuse, je lui fais comprendre qu'elle n'avait pas à le faire, continuant de parler encore un peu, je la laisse me répondre et fronce un peu les sourcils. « Vois cela comme tu veux Kyla, mais le plus important, c'est que ça te fasse du bien. » Soufflai-je doucement en la regardant toujours, appréciant un peu de la voir légèrement sourire malgré les larmes qui ruissellent toujours sur ses joues. « Je ne suis pas d'accord. » Parce que oui, si la relation se fait à deux, si l'un ne veut plus, ça ne serre à rien de se battre, c'est comme tirer un poids mort en quelque sorte. Je la laisse alors m'embrasser, répondant à son baiser avec douceur toujours. « Oui, je n'ai pas d'obligation. » Je souris un peu, continuant de lui caresser sa joue, essuyant les dernières traces de ses larmes sur celle-ci parce qu'elle se calme. Je suis alors surpris par sa question... Elle sait que j'étais chez Cole juste avant, alors pourquoi chercher à me faire parler de ça ? « Ça a été. » Dis-je alors tout simplement, pour ne pas reparler encore de son ex, alors qu'elle vient de dire qu'elle était désireuse de changer de sujet. Sauf que je vois pas quoi rajouter de plus.

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Les mots de Darwin n'ont pas d'effets immédiat sur moi mais je sais que ça va finir par faire mouche. Je vais finir par me dire qu'il a plus que raison et que je dois lâcher cette espèce de fil invisible. Je dois abandonner, laisser tomber. Cole est un connard et rien ne changera cela. Quand on est con, on est con. Et Darwin n'a pas à supporter mes crises existentielles ni mes litres de larmes. Je ne veux pas lui infliger ça. Et puis, on va dire que c'est - juste un peu - étrange de parler de ce genre de choses avec son plan cul. C'est pire qu'étrange même et je ne veux pas ça. On couche ensemble, certes, mais j'apprécie grandement le jeune homme, un peu trop peut être même pour tout dire. Il est là depuis le début et, même s'il connait ma situation, je ne veux pas en parler plus. Parler c'est se souvenir, c'est ressasser, c'est souffrir. " Je le veux, je veux l'oublier aussi vite qu'il m'a oublié " Je veux arrêter de souffrir surtout. Parce que ce SMS n'aurait pas du me toucher de la sorte, en aucun cas. Il aurait du me laisser indifférente mais c'est impossible. Comment je peux être indifférente face à la fille qui m'a fait sortir de mes gonds et tout balancer ? J'suis désolée mais j'ai pas de super pouvoirs et je suis plutôt sensible alors... Je la déteste en tout cas, elle me fait gerber, tout autant que lui.

Blottie contre son torse, dans ses bras, entre deux baisers, je souffle quelques mots, je soupire et souris quand ses mots me font du bien, quand il me fait du bien. Darwin est peut être jeune mais il est sensé, bien plus que certaines personnes bien plus âgées que lui. " Oui ça m'a fait du bien... " Et va falloir que je me ressaisisse parce que ça ne rime à rien sinon. S'effondrer comme ça, ça ne sert à rien. Lui est bien heureux, j'ai tout fait pour nous et maintenant, c'est à moi d'être heureuse. " Pas d'accord ? Si je... " Je souffle et ferme les yeux quelques secondes. " Non t'as raison, si ça avait pas été ça, ça aurait été autre chose. Il a sauté sur l'occasion de se débarrasser de moi " Lâchais-je simplement avant de changer de sujet, de vouloir parler de lui, sans penser qu'il était avec celui qui me fait pleurer ce matin. Il est donc très évasif et je me redresse légèrement pour avoir mon visage en face du sien. Mes lèvres se posent sur les siennes, mon corps se rapproche du sien et je glisse une main dans ses cheveux. " De quelle couleur sont mes sous-vêtements ? " Demandais-je simplement en me glissant sur lui. Je veux savoir s'il y a fait attention ou si tout ce qu'il a vu en arrivant, c'est moi à moitié anéantie. Je ne sais même pas ce que je veux comme réponse, c'est pour dire... " Tu as une obligation... Me faire tout oublier ce soir " Soufflais-je en référence à ce qu'il m'a dit un peu plus tôt. Je l'embrasse et le regarde dans les yeux. " Alors, la couleur ? " J'essuie mes joues et le regarde avec insistance. Allez, devine...

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Contrairement à nous, sexe, scandales et mensonges ne prennent jamais de vacances.

Je souris doucement quand la jeune femme me dit qu'en effet, pleurer lui a fait du bien. Tant mieux, parce qu'ainsi, elle pourra avancer. "Il faut que tu évacue pour pouvoir te remettre, si tu gardes tout pour toi, tu vas juste finir par imploser..." Soufflais-je doucement avant de finalement refuser ce qu'elle me dit et elle ne me comprends pas... "Je ne suis pas d'accord sur le fait que la rupture est la faut des deux... Tu n'as pas a te mettre en tord comme ça, surtout pas pas pour lui..." Soufflais-je doucement. parler ainsi en mal de mon vice-président, elle allait surement finir par comprendre que j'avais une dent contre lui, parce que j'utilise la moindre chose qu'elle me donne pour cracher un peu sur lui, sauf si elle pense que je fais uniquement cela pour lui faire plaisir et la soulager un peu, lui donner raison en d'autres termes.

Je suis alors surpris, de la voir ainsi changer de position pour venir s'installer sur moi, me provocant un peu pour m'inviter à dire la couleur de ses sous-vêtements. Je la regarde, complètement abasourdit par ce changement de conversation alors que juste avant elle me demandait ce que je faisais juste avant de venir la voir. Non pas que ça m'arrange qu'elle change de sujet, mais qu'elle parle comme ça, qu'elle cherche du sexe. Je dois réagir comment ? Je suis pas réellement en mode on baise là... Pas après l'avoir vu dans cet état... Je pose mes mains sur ses hanches et la regarde. "J'en sais rien Kyla." Parce que je n'ai pas regardé cela, parce que j'avais pas pensé que tu serais aussi ravagé par ce texto que j'ai envoyé en anonyme, parce que je suis pas un sale type à ce point... Sauf que la jeune femme insiste... Regardant donc sa tenue je réfléchis. "Noir ?" Questionnais-je alors pour me prêter quand même au jeu, parce qu'au final, si elle a besoin de cela pour se changer les idées, je peux bien le faire non ? Puis le noir, c'est assortit à ce qu'elle porte là... Sauf que tout s'accorde avec le noir ou presque...

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Il n'a pas tord. Je dois bien l'avouer... Si je ne sors pas tout ce que je ressens, je vais finir par imploser et je n'ai pas besoin de ça, clairement pas. Mais je sais pas, Kalista me dit d'arrêter de pleurer pour lui, mes amis ont autre chose à faire que de m'entendre dire que Cole est un connard alors forcément... Et puis, c'est pas avec mon plan cul que j'ai envie de parler de ça. C'est bizarre quand même non ? Enfin tant que ça ne le gêne pas. Je le regarde et esquisse un léger sourire. " Alors je ne le ferais plus... Me mettre en tord pour un crétin comme lui " J'espérais ne pas aller trop loin en insultant Cole de crétin mais c'était plus fort que moi. Je crois que je suis entrain de perdre le peu de respect que j'ai encore pour lui, comme si c'était possible. Mais putain, j'en ai marre de me sentir mal, je veux oublier, je veux avancer et je le veux réellement. Je crois que ce SMS vient de me faire comprendre que je dois juste arrêter de m'auto flageler pour un mec comme lui. Il ne veut pas de moi, soit. Il ne m'aura plus jamais et qu'il aille perdre son temps avec ses charity-case parce qu'il a clairement besoin de se racheter pour tous les pêchers qu'il a pu commettre.

Je veux tout oublier et la meilleure façon de tout oublier c'est de s'adonner aux plaisirs de la chair. Sauf que lorsque je me retrouve sur Darwin et qu'il me regarde, je vois bien qu'il ne s'attendait pas à ça. Et sa réponse, le ton qu'il use me fait comprendre que c'est pas l'idée du siècle. Mais je veux savoir. Je veux voir s'il m'a regardé ou s'il n'a vu qu'un gros truc rouge bouffi qui a fini par pleurer dans ses bras. et quand il me dit que mes sous-vêtements sont noirs, mon sourire disparaît. Je ne sais pas comment réagir. Dans un sens, je suis flattée et heureuse qu'il n'ait pas fait attention à mes sous-vêtements et dans un autre... J'embrasse ses lèvres et glisse à côté de lui. " Blancs. Ils sont blancs " Soufflais-je en m'allongeant dans le lit. Je devrais être contente qu'il n'y ait pas fait attention non ? Alors pourquoi je me sens comme ça ? Je me sens tellement mal parce que s'il ne fait pas attention à ça, c'est que je ne lui plais plus non ? Ou qu'on est plus que ce qu'on est sensé être ? Je sais pas trop, je suis perdue.

" Tu veux faire quelque chose ? Manger un truc ? " Demandais-je en sortant du lit, resserrant mon kimono de soie noire sur moi. " Ouai manger c'est cool " Lançais-je en quittant la chambre pour aller dans la cuisine où je sors le pain de mie, le nutella, l'appareil à croque monsieur et une pomme. Des croc'pommes, voilà ce qu'on va manger. Voilà ce que je me mets à préparer en sentant les larmes se remettre à couler le long de mes joues. Kyla ou l'art de craquer pour rien, comme si j'étais indisposée à longueur de journée. Je sanglotte et dérape avec l'éplucheur sur ma main. " Putain " Grognais-je en balançant l'éplucheur et la pomme pour filer mettre de l'eau sur ma main. " Putain de merde " Crachais-je, en colère contre moi même.

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Contrairement à nous, sexe, scandales et mensonges ne prennent jamais de vacances.

Allongé, je reste là, à regarder la brune posé sur moi, sans savoir ce que je dois faire réellement, et je finis par dire une couleur aux hasard, en accord avec son peignoir, si je peux appeler cela de cette façon. J'aurais peut-être du dire autre chose ? Une autre couleur ? mais laquelle ? Il y a tellement de possibilité ? J'avais une chance sur combien là ? Dix ? Vingt ? Bien plus même, parce que je n'avais pas prit le temps de regarder ça, parce que j'étais plus soucieux d'autre chose. Je suis trop sentimental au final, même si je cherche à le cacher, j'aime pas voir les personnes qui m'entourent au plus bas. je ne suis pas juste un sale type, même si j'essaie de faire genre... C'est juste pour ne plus être blessé par les autres, pour les blesser eux avant moi en réalité, une sorte de protection, de carapaces. Je la laisse bouger alors, se retirer et se mettre à côté de moi alors qu'elle me donne la réponse à sa question. Blanc. C'était une des couleurs que j'avais eu en tête, mais là, j'ai pas l'esprit à cela, alors que je la vois de cette façon. Je devrais réellement me forcer là non ? Lui donner ce qu'elle veut même si ce n'est pas forcément bon pour elle... Sois un vrai salaud Darwin ! Sauf que non, je ne peux pas l'être à ce point et la dernière fois que j'ai profiter d'une fille, ça a mal fini, vu l'enfant que cette donzelle attend maintenant. J'ai pas particulièrement envie de réitérer l'expérience étrangement...

Elle bouge alors à nouveau, quittant le lit en me parlant de faire à manger... Je me redresse et la regarde sans trop savoir quoi penser encore une fois. "Kyla..." J'essaie de la retenir, mais elle est déjà hors de la chambre et je me lève, pour aller à sa suite, pour la rejoindre dans l'autre pièce. M'approchant d'elle, je l'entends alors jurer. "Ca va ?" Ma voix marque une certaine inquiétude et je m'approche d'elle, suivant ses mouvements, je viens me caler doucement dans son dos. Mes mains se posant sur les siennes, l'une sous l'eau pour tenir doucement sa plaie en dessous et l'autre, sur le robinet pour la caresser un peu. "Calme toi." Murmurais-je contre son oreille et descendant doucement vers son cou pour y déposer de léger baiser en douceur, pour chercher à l'aider à se calmer, sa coupure n'était pas particulièrement grave...

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Je ne sais pas pourquoi je réagis de la sorte mais c'est plus fort que moi. Je suis une vraie bombe à retardement, un sac d'émotions et ce n'est clairement pas beau et drôle à voir. Je me sens mal et bien à la fois. Et je cherche la provocation, comme si c'était une manière d'oublier, une manière de m'oublier. J'en ai besoin, j'ai vraiment besoin de mettre mon cerveau sur pause voire même de le mettre sur stop en fait. Et je ne connais qu'une seule manière de le faire. À vrai dire il y en a deux mais je me vois mal dire à Darwin "allez, on va au stand de tir". Ce n'est franchement pas l'idée du siècle. En tout cas, la solution qui est la plus facile à mettre en place n'est pas forcément la meilleure parce qu'au lieu d'être contente de sa réponse - il n'est pas là que pour me retourner comme une crêpe - je me braque et sors du lit à vive allure. Voilà, fichu cerveau, tu fonctionnes encore bien trop. Je me sens mal, coupable et je me déteste. Je me déteste de réagir de la sorte, de m'emporter pour si peu. Je vais finir par lui faire peur et le faire fuir et ça, je crois que je ne m'en remettrais pas. Je peux dire et faire ce que je veux, je tiens énormément à lui et c'est mauvais. C'est mauvais mais ça fait tellement de bien que je continue sur ce chemin là. Sur ce temps passé avec lui, ces moments qui sont de plus en plus sociaux qu'intimes. J'entends qu'il prononce mon prénom alors que je file et je ne m'arrête pas. Parce que je suis en colère contre moi et que je sens que je vais craquer. Je vais craquer et je ne veux pas craquer devant lui, je serais bien capable de m'écrouler et de ne plus être capable de me relever. Et la fuite c'est tellement facile. Si facile... Alors hop, je ne suis plus face à lui, je ne suis plus là pour le regarder dans les yeux quand ces derniers se ferment et que les larmes coulent. Je vois flous et je me retiens de ne pas faire de bruit. Pleures en silence et tais toi. Je sursaute quand il débarque en me demandant si ça va. Je ne le regarde pas et souffle, mentant " Oui oui... " C'est ça, on y croit. Tout ton corps prouve l'inverse, idiote. Mais bon. Il se glisse derrière moi, ses mains sur les miennes, il prend les commandes et je me laisse aller, fermant les yeux. Rien ne va dans ma vie, absolument rien. J'arrive même à me couper avec un putain d'éplucheur quoi ! J'hocquette, tremble légèrement et suis prise de légers spasmes. Mon coeur a craqué, il est brisé, plus rien ne le retiens. Je l'écoute, ferme les yeux et glisse mes doigts dans sa main, celle qui n'est pas sous l'eau. Je la serre quelques peu et frissonne à ses baisers, à ses lèvres sur ma nuque, sur ma peau. " J'suis désolée " Soufflais-je entre deux sanglots, éteignant l'eau et serrant ses bras autour de ma taille. Je ferme les yeux et pleure quelques peu, quelques secondes. " J'suis vraiment désolée " Parce qu'il est pas venu pour ça. Ou peut être que si. Mais je déteste le spectacle que je lui offre. Je me déteste, tout simplement. Je me tourne dans ses bras et l'enlace, le visage sur son torse, les larmes qui coulent encore. J'suis au fond du trou, j'peux pas aller plus bas, j'peux pas creuser plus. Alors j'ai besoin d'une impulsion, de donner un coup de pied pour remonter à la surface. Et j'suis sûre que Darwin est cette impulsion dont j'ai besoin... Ouai Kamprad, j'ai besoin de toi.

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