(wilder) do i wanna know ?

“ do i wanna know ?
if this feeling flows both ways ”

Les portes s'ouvrirent. Je traversai le grand hall de l'immeuble, ignorai royalement les salutations du vigile et me dirigeai directement vers les ascenseurs. Dernier étage. Une sonnerie se fit entendre, et les portes s'ouvrirent. Je sorti, traversai le couloir et me retrouvai rapidement devant la porte de l'appartement. J'avais pas envie d'entrer, parce que je savais ce qui m'attendais : Avery, qui me regarderai probablement avec un air désolée, qui voudrai engager une conversation que je n'avais aucune envie d'avoir. C'était pas faute d'avoir tout fait pour y échapper, pourtant. Il était déjà très tard, j'avais passé la journée à étudier dehors, et la soirée en compagnie de quelques amis. J'avais retardé l'échéance aussi loin que j'avais pu.
Je pris une profonde inspiration, et me décidai enfin à sortir ma clef. La porte s'ouvrit, j'entrai à l'intérieur, traversai l'entrée et, passage obligatoire, traversai le salon. Avery était là, mais je l'ignorais lui aussi royalement. En quelques foulées impérieuses, je passai dans un long couloir et gagnai la chambre avant de fermer la porte. Je posai mon sac, enlèvai mon manteau et allumai la télé. Bien, j'étais seule, il n'y avait plus qu'à espéré qu'Avery ait compris le message et qu'il me laisse tranquille ce soir.

L’idée, ce n’est pas de l’agacer. L’idée, c’est oublier, mettre sous couverture ce baiser et avancer. C'est des conneries tout ça. Holly est le passé. Elle doit rester dans cette case. Alors il dédramatise. Il essaye du moins. Elle s'est occupée de lui mettre un panneau stop dès les premiers sms. Il n'y a pas d'explications, il n'en a pas. Ce n’est pas clair. Et il n'a pas envoyé de sms d’Holly, il veut rien savoir. La complexité ça craint. Assis sur le canapé, l'étudiant attend. Il se dit confiant, mais hait la boule au ventre qui se forme lorsque les clés entrent dans la serrure. Elle aura mis plus de temps à rentrer ce soir. Elle évite l'affrontement. Pourtant il le faut. Manque de bol, ils vivent ensemble, c'qui implique de se voir tout le temps. Elle passe si vite qu'il n'a pas le temps de la voir. Charmant. Soupire, agacé par le comportement de la demoiselle. C'est lui qui devrait fuir. A la suivre, ils vont rester en froid toute la soirée. Manque de bol, Silver a la facheuse manie de vouloir affronter. Ceci même s'il n'est pas préparé. Mets ça sur le compte de l’impulsivité. Puis, il le veut son bisou du soir. Il ne peut pas dormir sans. Il vient, s'en fiche de la distance qu'elle impose, et sourit faiblement. « Bonsoir mon amour. » Des salutations prononcées distinctement avec une accentuation sur le dernier mot. C’est toi. Pas elle. Si c’était le contraire, il se serait tut.

Apparemment pas : la porte s'ouvrit et Avery apparut dans l'encadrement. Bonsoir mon amour. Dommage qu'il utilise des mots aussi jolis à un moment où j'étais incapable de les apprécier. Dos à lui, je continuais ce que j'étais en train de faire sans lui prêter attention. Je rangeais mes affaires, écoutais d'une oreille distraite les informations à la télé. Je faisais tout et n'importe quoi pour oublier la présence du Dunster, et l'énorme élan de colère qu'il suscitait en moi. J'arrivais pas à croire qu'Holly l'ait embrassé et qu'il me l'ait annoncé avec une telle désinvolture, et j'arrivais pas non plus à croire qu'il ait brisé la confiance que j'avais en lui, en cherchant son ex juste après le mariage de ma mère. Qu'est-ce qui lui avait pris d'aller dire à Holly qu'elle l'aimait toujours ? A quoi ça avait servi, sinon à tenté le diable ? Pourquoi il avait fait ça ? Au final, c'était ça qui me faisait le plus mal : me dire que je lui avais donné ma confiance, et qu'il l'avait sacrément entaché en allant chercher la merde avec son ex-femme. Le baiser pouvait passer, mais ça .. ça non. J'ai pas envie de te parler Avery. L'information était trop neuve, trop fraîche. Il était trop tôt pour en parler. J'suis fatiguée, je vais me coucher. T'as qu'à dormir dans l'autre chambre. fis-je, dos à lui, avant de filer vers la salle de bain adjacente.

J'ai pas envie de te parler Avery. Ben voyons. L'homme croise les bras sur son torse, lève les yeux, agacé, attendant qu'elle se retourne ou qu'elle dise autre chose. Il doit bien y avoir quelque chose auquel s'accrocher. J'suis fatiguée, je vais me coucher. T'as qu'à dormir dans l'autre chambre. Non. Il veut pas dormir loin d'elle. Pas pour ça. Il a rien fait et il voudrait bien qu'elle le comprenne. Demain, y aura encore un malaise entre eux et il n'y a pas pire. Alors non il ne dormira pas dans l'autre chambre. Du moins, pas avant d'avoir mis les points sur les i. Sauf qu'elle s'enfuit, encore. C'est pas possible. « Dans ce cas-là, c’est moi qui vais parler. Ce baiser.. » Même pas. C'était juste un bref contact entre nos lèvres. « Ca ne signifie rien pour moi, okay. » Il n’a pas continué, il s’est reculé. Voilà tout. Il n’y a pas de suite.  « Et la dernière fois, j’étais pas bien. Et j’sais pas ce qui s’est passé dans ma tête. Je voulais être le meilleur, c'est pour ça que je lui ais dit qu'elle avait toujours des sentiments pour moi. C’est con je sais. » Il voulait surpasser Lincoln. Question de fierté, probablement. « Et j’aimerai bien qu’on en discute ensemble, pas séparé d’une porte. »

Avery restait planté là, avec son putain d'air grave et son envie irrépressible de parler. Je sentais le sang battre dans mes tempes, mes muscles se raidir. Je manquais d'espace et sa présence m'étouffait, alors je partais vers la salle de bain. Dans ce cas-là, c’est moi qui vais parler. Ce baiser.. Ça ne signifie rien pour moi, okay. Je reprenais mon parcours habituel, comme s'il n'était pas là. J'avais pas envie de l'écouter. Je quittais mon pull, me démaquillais, m'affairais à mes petites affaire pour me détacher de ma colère. Avery, qui se faisait insistant, n'aidait pas. Et la dernière fois, j’étais pas bien. Et j’sais pas ce qui s’est passé dans ma tête. Je voulais être le meilleur, c'est pour ça que je lui ais dit qu'elle avait toujours des sentiments pour moi. C’est con je sais. La colère montait, bouillonnante, elle me ravageait le ventre. Il fallait qu'il arrête, qu'il se taise. Et j’aimerai bien qu’on en discute ensemble, pas séparé d’une porte. C'en était trop. PUTAIN MAIS JE VEUX PAS EN PARLER AVERY, TU COMPRENDS ? Je lâchais les affaires que je tenais entre mes mains et ouvris la porte à la volée. Cette foutue porte qu'il ne voulait pas entre nous. Y'a pas de discussion à avoir ! Y'a rien de plus à dire, parce que tout a déjà été dit ! Tu veux rajouter quoi, hein ? Que y'avait aucun sentiment derrière ce que t'as dis à Holly ? Que remuer la merde en lui disant qu'elle t'aimait encore, c'était purement innocent ? Hein ? J'étais livide, hors de moi. Parce que tu vois, c'est ça le vrai problème au fond. C'est pas le fait qu'elle t'embrasse, à la limite, ça c'est de sa faute. Ce qui me dérange profondément, et d'autant plus que je t'ai donné ma confiance à ce sujet, c'est que tu ailles lui dire ça ! Parce que j'ai beau retourner le problème dans ma tête, y'a aucune raison pour justifier ce que tu lui as dis, à part de la jalousie de ta part. Je marquais un temps d'arrêt, le regard fixé sur lui. Et ça, on sait tous ce que ça implique.

Parle, putain ! On va pas rester comme ça, enterrer ce truc alors que ça te bouffe. Preuve quand tu te caches. Et j'te provoque, parce que c'est le seul moyen à ma disposition pour te faire admettre les choses. Déteste moi si tu veux, au moins j'entends ce que tu as à me dire. Au moins, je sais à quoi m'attendre. Maintenant je t'écoute. Tu sous entends des sentiments pour Holly. J'aurais beau te dire le contraire, rien n'arrivera à te convaincre. Je comprends. J'ai forcé Holly à remonter des sentiments que je pensais disparus. Elle était avec Lincoln, elle devait me dire qu'elle n'aimait que lui, qu'elle ne ressentait plus rien pour moi. Elle a échoué au test. Et ça, Victoria, j't'assure que c'était pas prévu. « Je voulais qu’elle se rappelle ce que c’était d’aimer. Et que ce n’était pas ce qu’elle ressentait pour Lincoln. Qu’elle en finisse avec le mec qui l’a trompé. Et oui, c’est mon ex, oui y aura toujours un semblant de sentiments parce que je l’ai aimé, je l’ai épousé, je suis resté avec elle un an, et elle a réussi à me briser le cœur. On en sort pas indemne de ça. Tu devrais le savoir. » Si elle est déjà tombée amoureuse un jour. « Mais aujourd’hui, et ce même après qu’elle m’ait embrassé, y a plus d’amour qui tienne. C’est qu’une sorte de nostalgie, un truc qui fait que oui, j’voulais être le meilleur ce soir-là. Je voulais être le seul qu’elle a aimé et qu’elle aimera pour toujours. Blâme-moi pour ça Victoria. Mais je sais ce que je ressens et pour qui. Cet emménagement devrait te le prouver. C’est toi que j’aime. Plus elle. » Reprend ton souffle, Avery, tout est dit.

C'était ça qui faisait le plus mal et qui me rendait folle. Ce petit grain d'incertitude, cette question qui resterait toujours en suspens : pourquoi lui avait-il dit ça ? Par jalousie, parce qu'il l'aimait encore ? Pour l'emmerder ? Il n'y avait aucune bonne réponse. Rien de ce qu'il pourrait dire ne m’enlèverai jamais le doute de la tête. Il y aura toujours cette peur sous-jacente, de me dire qu'il l'aimait encore, qu'il ne m'aimerait jamais comme moi je l'aimais, parce qu'il y avait cette autre fille. Bien sûr, j'avais déjà été amoureuse, et j'avais conservé énormément d'affection pour certains de mes exs, Alejandro par exemple. Je comprenais qu'Avery puisse ressentir ça, mais la seule différence entre nous, c'était que moi j'avais la certitude de ne jamais retomber dans les bras d'un ancien amant. Jamais. Et cette certitude là, je ne pourrais jamais l'avoir à propos d'Avery et de son ex-femme. L'incertitude était invivable. Il n'y avait pas d'issu, et rien à faire. Rien d'autre que je me rassurer et de me faire sentir qu'Holly était véritablement une histoire ancienne, ce qu'il ne faisait clairement pas en allant lui dire des choses pareilles. Je voulais qu’elle se rappelle ce que c’était d’aimer. Et que ce n’était pas ce qu’elle ressentait pour Lincoln. Qu’elle en finisse avec le mec qui l’a trompé. Et oui, c’est mon ex, oui y aura toujours un semblant de sentiments parce que je l’ai aimé, je l’ai épousé, je suis resté avec elle un an, et elle a réussi à me briser le cœur. On en sort pas indemne de ça. Tu devrais le savoir. Et me sortir ça, en plus .. Il ne pouvait dire que ça, il ne pouvait qu'être honnête mais bordel, ce que le moment était mal choisi. Bien sûr que je le sais, la seule différence, c'est que moi j'vais pas remuer la merde avec mes anciennes histoires et que je tiens les limites que je me fixe, Avery. Surtout parce que je me suis engagée auprès de toi. Ça, il n'y avait clairement pas pensé au moment où il avait dit à Holly qu'elle l'aimait encore. Je croisais les bras sur ma poitrine, les incisives enfoncées dans ma lèvre inférieure. Mais aujourd’hui, et ce même après qu’elle m’ait embrassé, y a plus d’amour qui tienne. C’est qu’une sorte de nostalgie, un truc qui fait que oui, j’voulais être le meilleur ce soir-là. Je voulais être le seul qu’elle a aimé et qu’elle aimera pour toujours. Blâme-moi pour ça Victoria. Mais je sais ce que je ressens et pour qui. Cet emménagement devrait te le prouver. C’est toi que j’aime. Plus elle. Non, rien, vraiment rien ne m'assurerait jamais que c'était véritablement terminé entre eux deux. J'aurais juste à vivre avec, à faire confiance et à me mordre les doigts si jamais il refaisait une autre connerie du genre. Là aussi, je devais lâcher prise et accepter de perdre le contrôle, comme sur de nombreux autres points de notre relation. Peut-être qu'un jour ç'en serait trop, peut-être que j'atteignais ma limite. La seule chose qui ne me faisait pas partir, là, tout de suite, c'était la dernière phrase d'Avery. Je sais ce que je ressens et pour qui. Cet emménagement devrait te le prouver. C’est toi que j’aime. Plus elle. Prouve-le moi un peu plus, et un peu plus fort, parce que là j'ai trop de doutes.

hj.:

Bien sûr que je le sais, la seule différence, c'est que moi j'vais pas remuer la merde avec mes anciennes histoires et que je tiens les limites que je me fixe, Avery. Surtout parce que je me suis engagée auprès de toi. Tu n'imagines même pas la surprise qu'il a eu devant cette évolution. C'était qu'une soirée, où désespéré, il a rappelé certaines choses. L'homme ne soupçonnait pas un tel impact. Pour lui, tout serait oublié le lendemain. Alors oui, Vic, il a déconné en beauté, mais ce n'est pas pour autant que son coeur s'est arrêté de battre pour elle. Prouve-le moi un peu plus, et un peu plus fort, parce que là j'ai trop de doutes. La seule chose qu'il veut faire est de l'embrasser. De se lier à elle, comme si rien n'était arrivé. Comme si Holly n'avait pas touché ses lèvres. Comme si ils n'avaient pas de problèmes à gérer. Ses yeux se fixent aux siens. Silencieux. Vois la sincérité. Vois qu'il n'a rien voulu de tout ça. Pas consciemment. Prudemment, il vient à elle. Toujours dans le calme afin que les battements de leurs coeurs reprennent un rythme plus régulier. « Tu es magnifique Victoria. Et je ne parle pas que de la beauté extérieure, mais bien de celle sous cette peau. J’aime te voir sourire. J’aime aussi sentir ta peine. Parce que ça me prouve que tes sentiments sont là, malgré tes efforts pour les cacher. C’est ce qui te fait rayonner. Je ne me suis pas arrêté à la couche superficielle. J’entre dans ton monde malgré le masque que tu arbores. Protège-toi tant que tu veux. Moi je fais tomber mon bouclier. Je suis vulnérable. Attaque-moi si tu veux. Mais j’m’accrocherai. Encore et encore. »

Il a brisé une des fondations de notre couple, il a ruiné la confiance que j'avais en lui au sujet de son ex-femme. Qu'est-ce qui m'assurait que plus rien ne se produirait jamais entre eux maintenant, hein ? Je le détestais de m'avoir donné tort et je ne détestais davantage d'avoir semé le doute en moi. Quoi qu'il puisse faire ou dire à présent, il y aurait toujours ce doute, cette putain de petite voix au fin fond de ma tête pour me dire que ce n'était pas fini entre eux, qu'il ne m'aimera jamais comme elle. Ça faisait mal, atrocement mal.

Avery s'approche doucement. Je sens mon cœur battre plus vite, l'air me manquer. Il m'étouffe, je veux qu'il parte, je veux du temps pour moi, pour réfléchir. J'ai un mouvement de recul, mais il avance encore, encore. Tu es magnifique Victoria. Et je ne parle pas que de la beauté extérieure, mais bien de celle sous cette peau. J’aime te voir sourire. J’aime aussi sentir ta peine. Parce que ça me prouve que tes sentiments sont là, malgré tes efforts pour les cacher. C’est ce qui te fait rayonner. Je ne me suis pas arrêté à la couche superficielle. J’entre dans ton monde malgré le masque que tu arbores. Protège-toi tant que tu veux. Moi je fais tomber mon bouclier. Je suis vulnérable. Attaque-moi si tu veux. Mais j’m’accrocherai. Encore et encore. Et je me rend compte que si ça fait aussi mal, c'est parce que je l'aime. Bien sûr que les sentiments sont là Avery, tu crois quoi ? Que j'aurais accepté ton passé et tous les bagages que tu traînes avec toi si je ne tenais pas à toi ? Pourquoi tu crois que ça me fait aussi mal ce que tu viens de me dire, hein ? Ça me tue parce que j'ai décidé de lâcher prise et de dire merde à toutes mes peurs pour être avec toi, que j'ai aucune filet de sécurité et que j'ai aucune idée de ce qui se passera pour moi si ça devait mal se finir entre nous ! Tu te rends pas compte d'à quel point ça a été dur pour moi de dire merde à ma vie, à mes préjugés et à une partie de ma famille, à dire merde à tout ça pour suivre mon cœur. J'ai jamais fait passer mes sentiments avant tout le reste, jamais ! Et je le regrette pas une seule seconde, mais ça me terrifie. T'imagine pas comme ça me fait peur, d'être aussi nue et vulnérable, alors comprend pourquoi je réagis comme ça après ce que tu viens de m'annoncer ! Mes lèvres tremblent, les larmes me montent aux yeux. Je rigoles pas Avery, vraiment, j'ai pas l'impression que tu le comprennes là. Je lève les yeux au ciel un instant, pour éviter qu'une larme ne coule. Que tu comprennes que je t'aime.

hj:

Minimise pas l'importance que tu as pour moi. Peut-être que je ne suis pas celui qui repond aux critères de l'amoureux, qui ne l'expose pas, et pourtant, mon coeur battant est pour toi. Holly est le passé. Des souvenirs importants, qui vivront toujours dans mes entrailles, dans ma tête. Mais actuellement, celle que mes yeux voient est toi. Tes prunelles bleutées, tes cheveux dorés, ton sourire. Tes crises comme tes rires. J'aime c'qu'on est devenu, n'en doute pas un seul instant. Bien sûr que les sentiments sont là Avery, tu crois quoi ? Que j'aurais accepté ton passé et tous les bagages que tu traînes avec toi si je ne tenais pas à toi ? Pourquoi tu crois que ça me fait aussi mal ce que tu viens de me dire, hein ? Ça me tue parce que j'ai décidé de lâcher prise et de dire merde à toutes mes peurs pour être avec toi, que j'ai aucune filet de sécurité et que j'ai aucune idée de ce qui se passera pour moi si ça devait mal se finir entre nous ! Tu te rends pas compte d'à quel point ça a été dur pour moi de dire merde à ma vie, à mes préjugés et à une partie de ma famille, à dire merde à tout ça pour suivre mon cœur. J'ai jamais fait passer mes sentiments avant tout le reste, jamais ! Et je le regrette pas une seule seconde, mais ça me terrifie. T'imagine pas comme ça me fait peur, d'être aussi nue et vulnérable, alors comprend pourquoi je réagis comme ça après ce que tu viens de m'annoncer ! Je rigoles pas Avery, vraiment, j'ai pas l'impression que tu le comprennes là. Que tu comprennes que je t'aime. J't'écoute et j'veux juste m'assoir. Mon coeur explose à l'intérieur, tu l'vois pas. Pas préparé à tes mots. A ton amour balancé comme une évidence. Pourtant, on est pas de ceux qui se dévoilent, on transmet nos messages dans nos attitudes. « J'te promets pas le bonheur éternel, un quotidien toujours parfait. Mais j'te donne mon présent. Celui où tu es celle que je vois, que j'admire. » J’t’offre un sourire en coin. J'pose ma main sur ta joue, plonge mes prunelles heureuses dans les tiennes. « Je t'aime Victoria. J’espère que tu l’as aussi compris. »

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