❝ Ce n'est pas les actes passés qui font que je ne t'aime pas, au contraire, je n'ai pas cessé de penser à toi. ❞
Je ne l'avais pas oublié depuis cette après-midi que nous avions passé au Summer Camp. Elle m'avait encore troublé mais notre relation restait flou. Je cherchais encore à savoir si c'était possible avec Lara, s'il pouvait y avoir quelque chose entre elle et moi. Sérieusement, une fille aussi populaire ne devait sûrement pas se préoccuper d'une fille comme moi, nous étions pas vraiment du même monde. Mais si c'était le cas, je ne devais pas être du même monde qu'Apple alors ? Mon amie d'enfance était aussi sa meilleure amie, alors ça ne pouvait qu'être bon pour moi. Lara m'avait obsédé, mais me perdait encore. Je ne cachais pas que j'avais quand même coucher avec d'autres entre temps, que ce soit avec Trévor, que ce soit mon threesome d'enfer avec Soliman et Viktor. Mais c'était des amis, il n'y avait rien eu de concrets dans nos ébats, mis à part renforcer une amitié, créer une jolie amitié. Aujourd'hui, j'étais de sortie pour me changer les idées. J'avais pris mon calepin de dessins, cherchant comme une âme en peine une victime potentiel pour mes dessins. C'est alors qu'en passant sur le stade de l'université, je venais de trouver l'une des plus belles victimes qui soit. Lara. Elle était vraiment magnifique, elle me faisait craquer comme pas possible, c'était la première fois que j'aimais une fille. Je posais sous un arbre, un peu en retrait des autres, mais j'étais assez proche pour pouvoir l'admirer, la regarder. Si des personnes me voyaient la regarder, j'en avais rien à faire tant qu'elle était là. D'ailleurs, j'avais ouvert mon carnet de dessins, et j'avais déjà commencé à la dessiner. Bien sur, je prenais son plus beau sourire, sa plus belle posture, bien qu'elle pourrait être sale, qu'elle pouvait être dans une position bizarre ou autres, elle serait toujours magnifique. J'avais presque fini mon dessin, et je ne cessai de la regarder.
❝ Ce n'est pas les actes passés qui font que je ne t'aime pas, au contraire, je n'ai pas cessé de penser à toi. ❞
Voilà bientôt une ou deux bonnes semaines que j’étais de retour à Cambridge, les cours avaient repris et chacun profitait de son début d’année à sa manière, il y avait ceux qui séchaient la plupart des cours pour le moment histoire de prendre un rythme crescendo avec les semaines qui défilaient, ceux qui ne faisaient pas grand-chose de plus que pendant les vacances et ceux qui, comme dans mon cas mettaient le pied à l’étrier pour faire un maximum de choses maintenant histoire d’avoir une période plus tranquille pour les mois à venir. Depuis mon retour je bossais sans relâche sur quelque chose que j’avais durement travaillé entre quelques journées à la plage au Summer Camp, toute seule dans ma chambre pendant que Apple et les autres filles de ma chambre passaient du temps dehors je m’entrainais sur une musique que j’appréciais, résultat, je tenais la chorégraphie qui introduirait le gala de promotion de notre section danse auprès des habitants de Cambridge, c’était le meilleur moyen pour permettre aux petits jeunes de rejoindre notre Cursus et puisque j’étais très attachée à la danse j’avais tout de suite été volontaire pour mettre en œuvre une ou deux chorégraphies sur toutes celles qui allaient être faites, peut-être qu’avoir trois années d’ancienneté à Harvard et un talent qui était indiscutable avaient joués en ma faveur pour obtenir un rôle majeur dans l’organisation de cet événement d’ailleurs. Bref, aujourd’hui était un grand jour pour moi, j’avais convié les quelques danseurs volontaires de mon cursus à venir me rejoindre sur le stade de football américain afin de répéter une dernière fois un passage de notre chorégraphie d’introduction au gala, vêtue d’un simple top gris et d’un pantalon de survêt j’avais bien conscience que mon côté glam avait été laissé de côté mais une fois dans le travail je n’en avais plus rien à faire. Concentrée sur ma chorégraphie je n’avais même pas fait attention à Doll qui était installée un peu plus loin sous un arbre, une fois repérée je ne l’avais cependant pas quittée du regard même si j’étais légèrement en colère, j’avais appris par le biais d’Apple qu’elle avait fait un plan à trois avec Soliman et Viktor ainsi qu’une partie de jambes en l’air avec un autre garçon… Autant vous dire que ma jalousie était plus que présente et que je lui en voulais d’avoir fait ça sans me rendre compte qu’elle n’était pas ma propriété. Après avoir offert aux étudiants d’Harvard une chorégraphie parfaite après de longues heures d’entrainement j’étais enfin prête à quitter le stade. M’approchant de Doll ma bouteille d’eau à la main je lui demandais avec un ton légèrement réprobateur. « J’ai appris que tu avais eu un plan à trois dernièrement… C’était bien ? » La jalousie est un vilain défaut et je pouvais être la pire des connes lorsque j’étais jalouse, fait rare d’ailleurs puisque je me foutais de tout au niveau de mes relations généralement, peut-être qu’elle était différente sur moi ?
❝ Ce n'est pas les actes passés qui font que je ne t'aime pas, au contraire, je n'ai pas cessé de penser à toi. ❞
Elle était belle cette princesse Cabot que je dessinais depuis tout à l'heure. Je prenais un plaisir inhumain à la dessiner. Que ce soit un portrait ou alors une Lara en entière dans une position de danse, autour de son portrait. J'avais de la chance d'avoir un talent inné depuis toujours au dessin, de pouvoir représenter chaque détail de sa beauté, bien qu'il fallait l'avouer, il n'y avait pas que mon talent, mais aussi mes sentiments qui se dessinaient et se devinaient à travers le dessin. J'étais resté là pendant un bon moment, adossée à l'arbre. Mais ce fut sur la fin que mon cœur fit un bon, Lara m'avait vu. Je me regardais dans l'effet miroir de mon portable pour voir si tout allait bien, si mon maquillage ça allait, si je n'avais pas une mèche rebelle avant de reprendre une position que j'espérais naturelle alors qu'elle arriva près de moi. « J’ai appris que tu avais eu un plan à trois dernièrement… C’était bien ? » Ou comment dire bonjour. Ce fut un vrai coup de tonnerre que je venais de prendre. Je m'attendais à un accueil plus chaleureux de sa part. Mais finalement, non. D'un coté, je comprenais ce qu'elle me disait car je l'aimais au point d'être jalouse si c'était le cas inverse, mais de l'autre, je possédais encore ma liberté, et je ne souhaitais pas me priver à cause d'un rêve sûrement inaccessible. Je penchais la tête, je restais pour le moins naturel, j'avais quand même le droit à une vie sexuelle. Bien que très épanouie, il faut l'avouer. C'était même super bien, tu devrais essayer les plans avec des gays, tu verras, c'est vraiment très hot. En vérité, il y avait un gay, et l'autre était bisexuel. Mais pourquoi ma vie sexuelle t'intéresse ? Tu veux que je te passe leur numéro, peut-être ? En fait, je m'emportais. Elle me disait ça, mais qui me disait qu'elle ne pourrait pas faire pareil ? Tout le monde avait sa réputation. Et je n'appartenais à personne, alors pourquoi elle me disait ça. ça me surprend que tu viennes me dire ça alors que je suis célibataire, je profites de la vie. J'ai le droit non ? Tu veux que je te fasse la liste de tous les mecs que je me tape pendant que tu y es ? C'est dommage que j'ai pas de filles à te donner, il y a pas masses de filles qui réussissent à me plaire sur ce campus! Une petite voix me disait me de me taire car j'enfonçais la situation alors qu'au fond, je devrais plus être à l'écoute avec elle que de me lancer dans une embrouille comme celle-ci.
❝ Ce n'est pas les actes passés qui font que je ne t'aime pas, au contraire, je n'ai pas cessé de penser à toi. ❞
Doll avait un effet aussi positif que dévastateur sur moi, il était rare que je me comporte comme une garce de cette manière avec quelqu’un que j’appréciais et pourtant, c’était le cas aujourd’hui. Apprendre que Doll avait multiplié les parties de cul depuis qu’elle était rentrée du Summer Camp ne m’avait pas fait du bien, j’étais plus que jalouse et c’est peut-être comme ça que je m’étais rendue compte qu’il y avait quelque chose entre nous, du moins, de mon côté. Être obsédée par une personne était tellement rare pour moi que je faisais tout de travers, je m’emportais après elle en aillant pourtant en tête que j’étais la dernière des connes à me comporter comme ça, elle était célibataire après tout, elle n’avait aucun compte à me rendre et c’était bien dommage parce que je la voulais rien que pour moi. Le fait qu’une autre personne puisse déposer ne serais-ce qu’un doigt sur son corps me faisait péter un plomb. Mes mains contre ma taille je lui demandais donc si c’était bien avec un air qui était sec, je ne pouvais pas me contrôler, j’avais tellement fait le nécessaire pour qu’elle comprenne qu’elle était à mon goût que j’étais presque dégoûtée qu’elle se soit comportée comme ça. Peut-être qu’au fond mes sentiments étaient à sens unique ? « C'était même super bien, tu devrais essayer les plans avec des gays, tu verras, c'est vraiment très hot. En vérité, il y avait un gay, et l'autre était bisexuel. Mais pourquoi ma vie sexuelle t'intéresse ? Tu veux que je te passe leur numéro, peut-être ? » Elle se jouait de moi et j’étais encore plus dingue que d’habitude, je n’étais plus capable d’être douce, la seule chose qui me faisait envie c’était de lui rentrer dans le lard un bon coup comme j’étais capable de le faire. « Ta vie sexuelle n’a aucune importance sur moi, la chose qui me déplait c’est qu’on puisse m’y associer, tu peux bien te taper tout Harvard pendant la plus grande tournante du siècle que ça ne me ferait rien… C’est ton cul t’en fais ce que tu veux mais qu’on vienne m’emmerder avec ça me rend vénère… Et non, je n’ai pas besoin de toi pour avoir leur numéro… J’ai d’autres styles de mecs ! » J’étais peut-être méchante mais la colère ne m’aidait pas à m’adoucir, au contraire et sous l’adrénaline du moment je pouvais vraiment être blessante, je le regretterais surement plus tard même si j’étais incapable de m’excuser par fierté. « ça me surprend que tu viennes me dire ça alors que je suis célibataire, je profites de la vie. J'ai le droit non ? Tu veux que je te fasse la liste de tous les mecs que je me tape pendant que tu y es ? C'est dommage que j'ai pas de filles à te donner, il y a pas masses de filles qui réussissent à me plaire sur ce campus! » Je buvais ses paroles tout en sentant que je m’énervais encore plus, j’allais définitivement regretter mes paroles. Je saisissais ma bouteille d’eau la lui déversant en plein visage, elle venait de me vexer pour être tout à fait honnête. « Tiens… Celle-là tu pourras la conseiller à tes plans cul ! » J’étais déçue et énervée, lâchant ma bouteille d’eau je prenais mon sac de sport commençant à m’en aller, toute les personnes présentes observaient Doll à présent.
❝ Ce n'est pas les actes passés qui font que je ne t'aime pas, au contraire, je n'ai pas cessé de penser à toi. ❞
Je comprenais en rien la situation, Lara me reprochait d'être ce que j'étais, une fille libre, attachée à personne . Je ne pouvais pas chercher à me cibler sur elle si c'était pour rien ? Elle était peut-être bisexuelle, mais je me demandais si elle avait eu des copines, enfin... si elle se voyait vraiment aller en couple étant donné qu'on me signalait aucune ex petite amie, aucune expérience, je devais me fier qu'à ses dires. Des dires qui ne me rassuraient pas. Qu'elle me dise ça, je lui ai envoyé des paroles que je pensais pas vraiment, d'un coté j'étais jalouse en pensant au fait qu'elle aurait peut-être voulu coucher avec eux, mais c'était vraiment chipoter. « Ta vie sexuelle n’a aucune importance sur moi, la chose qui me déplait c’est qu’on puisse m’y associer, tu peux bien te taper tout Harvard pendant la plus grande tournante du siècle que ça ne me ferait rien… C’est ton cul t’en fais ce que tu veux mais qu’on vienne m’emmerder avec ça me rend vénère… Et non, je n’ai pas besoin de toi pour avoir leur numéro… J’ai d’autres styles de mecs ! » me disait-elle. Ce que je comprenais pas, c'est qu'elle se plaignait auprès de moi de ce qu'on lui disait sur ma personne, alors qu'elle pouvait simplement ignorer ce qui se disait. Mais j'étais lancée, je lui répondais encore plus fort. Tu devrais m'ignorer, au lieu de me prendre la tête ! Mais avec ça et avant, la blonde ne semblait pas vraiment apprécier ce que je lui disais depuis le début qu'elle était là. Apparemment, elle avait quelque chose contre moi, et je n'arrivais pas à savoir quoi. « Tiens… Celle-là tu pourras la conseiller à tes plans cul ! » Je penchais la tête, puis je soupirais. Je rangeais mon carnet dans mon sac puis je rejoignais lara en lui attrapant le bras. Hey! Deux minutes, Lara! Je l'oblige à se retourner, à me regarder droit dans les yeux en prenant son visage entre mes mains, la regardant avec une certaine amertume. Un jour, t'es super sympa avec moi, l'autre, tu te mets à me reprocher des choses qui ne te regardes pas, qu'est ce qui te prends au juste ?! Tu joues un double jeu pour te moquer de moi ? Tu te foutais de ma gueule ? j'attrapais mon carnet et déchirais la page où j'avais dessiné son portrait et ses silhouettes. Je chiffonnais la feuille et la lui lança au visage. Le chiffon de papier tomba dans l'herbe. T'es vraiment décevante, je te pensais que tu étais une fille avec qui je pouvais être amie, en plus, tu me rends plus folle qu'autre chose! Mais ton comportement et l'acte que tu viens d'avoir en me jetant de l'eau, ça ne se fait pas! Qu'est ce qui a changé ? T'as rencontré le mec d'Apple et t'a convaincu que les filles c'est pas bien et depuis, tu cherches à me faire subir un enfer car je t'ai dis que j'étais attirée par les filles? Tu me déçois. Je soupirais puis je repartais sous l'arbre, mais du coté où je ne voyais pas le stade. J'avais besoin d'évacuer. Lara me plaisait, mais vu comment elle se comportait avec moi, il n'y avait aucune chance pour que ça tourne bien entre nous, c'était ce que je pensais. J'avais l'impression que je devais tourner la page.
❝ Ce n'est pas les actes passés qui font que je ne t'aime pas, au contraire, je n'ai pas cessé de penser à toi. ❞
A ce moment-là de notre conversation je me souvenais d’une réplique que j’avais entendue dans un film français cet été. Je mourais d’envie de demander à Doll si elle était conne naturellement ou si elle prenait des cours du soir parce qu’elle ne semblait définitivement pas capable de lire entre les mots, que fallait-il de plus pour qu’elle comprenne que j’étais folle de jalousie ? Que je n’attendais qu’une chose venant d’elle, quelques petits mots pour que je finisse en couple avec elle ? Non, j’avais fait tout ce que je pouvais pour le lui faire comprendre, mes baisers sur sa poitrine à la piscine, le dévoilement de ma bisexualité, le rentre-dedans plus ou moins subtile que j’avais pu lui faire, non, je n’avais définitivement rien à me reprocher, je faisais mon maximum pour lui faire ouvrir les yeux mais elle semblait plus intéressée par le lit des autres étudiants que par le mien. « Tu devrais m'ignorer, au lieu de me prendre la tête ! » Je fronçais les sourcils, je crois que notre conversation ne servait à rien, un vrai dialogue de sourd. « Très bien, c’est ce que je ferais à partir de maintenant puisque je te gave ! » Sa remarque déplacée sur les meufs qu’elle pouvait me conseiller m’avait hautement blessée, je n’avais eu qu’une seule relation avec une fille dans ma vie et elle était restée purement sexuelle, elle s’aventurait sur un terrain qui était dangereux et le contenu de ma bouteille d’eau à son visage n’était qu’un avant-goût de ce que je pouvais faire sous l’énervement, je n’étais pas une cabot pour rien. Prenant la fuite pour éviter d’être encore plus garce que je n’étais déjà je la sentais me rattraper, elle me saisissait le visage et c'est à l'instinct que je reculais jusque sur l'arbre contre lequel elle était installée depuis quelques minutes, je voulais surtout être discrète parce que les autres étudiants n'avaient pas besoin de tout savoir de notre querelle. « Un jour, t'es super sympa avec moi, l'autre, tu te mets à me reprocher des choses qui ne te regardes pas, qu'est ce qui te prends au juste ?! Tu joues un double jeu pour te moquer de moi ? Tu te foutais de ma gueule ? » Je n’avais rien le temps de répondre, elle déchirait une feuille de son carnet qu’elle me lançait au visage. « T'es vraiment décevante, je te pensais que tu étais une fille avec qui je pouvais être amie, en plus, tu me rends plus folle qu'autre chose! Mais ton comportement et l'acte que tu viens d'avoir en me jetant de l'eau, ça ne se fait pas! Qu'est ce qui a changé ? T'as rencontré le mec d'Apple et t'a convaincu que les filles c'est pas bien et depuis, tu cherches à me faire subir un enfer car je t'ai dis que j'étais attirée par les filles? Tu me déçois. » Je soupirais, les larmes montaient tellement j’avais la rage, je n’étais pas triste, simplement énervée et je devais faire énormément d’efforts pour ne pas être méchante. Elle s'en allait tout comme je l'avais fait auparavant, si elle voulait faire sa victime soit mais elle ne pouvait pas s'en aller sans que j'ai pu lui dire ce que j'avais sur le cœur. « Putain mais t’es vraiment la dernière des connes ou quoi ? Tu ne comprends donc pas que je suis jalouse ? Tu n’as donc rien vu de tout ce que j’ai pu entreprendre pour que tu puisses te rendre compte que tu me plais, que je n’ai pas envie d’être ton amie mais plus ? Je t’offre mon cœur sur un plateau d’or, je commence déjà à t’être fidèle même si on n’est pas ensemble et toi qu’est-ce que tu fais ? Tu te fais passer dessus par la moitié d’Harvard… Tu ne comprends rien et tu ne comprendras jamais rien… C’est dommage, je me sentais prête à me caser pour la première fois de ma vie ! » Je me baissais pour prendre le dessin que je déchirais sans même prendre le temps de l’ouvrir. « Je pense qu’on en a fini, à partir d’aujourd’hui tu es aussi importante qu’un animal devant lequel je passe au zoo ! » J'en avais terminé avec ce que j'avais à lui dire, si elle désirait s'en aller je ne la retenais pas, je reculais pour prendre mon sac qui me servait de sac à main et de sport lorsque je pratiquais la danse, je l'avais laissé tomber sur le sol au moment de notre dispute.
❝ Ce n'est pas les actes passés qui font que je ne t'aime pas, au contraire, je n'ai pas cessé de penser à toi. ❞
Je préférais m'en aller. Oui, je l'aimais mais non je me sentais pas attacher à elle, j'étais beaucoup trop aveugle pour voir que je lui plaisais, pour me rendre compte que je pouvais plaire à Lara, moi fille peu populaire à mes yeux. « Putain mais t’es vraiment la dernière des connes ou quoi ? Tu ne comprends donc pas que je suis jalouse ? Tu n’as donc rien vu de tout ce que j’ai pu entreprendre pour que tu puisses te rendre compte que tu me plais, que je n’ai pas envie d’être ton amie mais plus ? Je t’offre mon cœur sur un plateau d’or, je commence déjà à t’être fidèle même si on n’est pas ensemble et toi qu’est-ce que tu fais ? Tu te fais passer dessus par la moitié d’Harvard… Tu ne comprends rien et tu ne comprendras jamais rien… C’est dommage, je me sentais prête à me caser pour la première fois de ma vie ! » C'était un coup dans le corps, un coup à presque m'en tuer. Et le pire dans tout ça, c'est qu'elle n'avait même pas pris la peine d'accorder de l'importance à mon dessin sur elle, à ce j'avais fais, elle avait tout bonnement déchirer la feuille en deux. J'avais la confirmation de ses sentiments, ce qui était clair, mais aussi la confirmation que je venais de perdre ma chance de sortir avec elle. Mais je n'étais pas une fille à l'eau de rose, j'avais ma liberté que je m'accordais tant qu'on ne m'attrapait pas. Mais ce qui me vexait, c'était les paroles de Lara, dire que je me faisais tout Harvard. Ça me fendait qu'elle dise ça. Je pense qu’on en a fini, à partir d’aujourd’hui tu es aussi importante qu’un animal devant lequel je passe au zoo ! » J'avais les larmes qui coulaient le long de mes joues, pas des petites, pas des larmes qui sécheraient vite. Mais une inondation tellement j'avais mal. Mon ventre se tordait de douleurs, ma gorge me serrait tellement fort. Je me relevais, m'approchant de Lara pour carrément lui mettre une claque. Que tu dises que j'ai été idiote au point de pas remarquer que tu me voulais, je le conçois. Mais que tu ailles dire, que j'ai baisé la moitié d'Harvard, t'abuses grave, Lara! Tu oses insinuer que je suis une salope alors que j'ai baisé qui hein ? Je me suis faite des mecs comme ça, rien de sentimental là dedans. Parce que c'est toi qui obsédait vraiment mes pensées. j'attrapais les débris de papier, que je montrais à Lara, sentant que mon visage était en feu à cause des larmes. Tu as même pas porté de l'attention à ça ! Tu aurais remarqué bien des choses, lara, mais il semble que tu as déjà tourné la page vu que tu ne fais plus attention qu'à ce que tu ressens! Je craquais pour toi, mais j'avais l'impression que j'avais aucune chance avec une fille aussi populaire que toi, que je me faisais des films quant à ce qu'il s'est passé! J'ai besoin qu'on me tienne fort, j'ai pas... j'peux pu... Tu as raison, on a plus rien à se dire ! A jamais. Je repris ma respiration avant de m'en aller en courant, le plus vite que je le pouvais. Je m'arrêtais rapidement à la poubelle pour y jeter les deux bouts de papier où il y avait le portrait de Lara que j'avais dessiné avant de m'en aller. C'était donc fini ? Il n'y aura donc jamais rien entre elle et moi ? Ça me foutait mal, j'avais besoin de me vider l'esprit, de changer d'air.