Les dix shots sont pour toi の PARIS

C'est légérement en retard sur la véritable date que Silver décide de fêter son anniversaire. Pas besoin de grosse fête, juste un moment tranquille avec un pote. C'est Paris qui s'est proposé pour lui tenir compagnie autour d'une bière. On va pas s'mentir, Avery ne connait pas beaucoup son président. Il sait juste que l'homme est un dunster investit et qui a des idées de défis pas mal. C'est justement avec l'envie de lui faire subir l'une de ces idées qu'Avery entre dans le bar. Il y a quelques personnes. Pas grand monde. Il voit Paris un peu plus loin, à une table, deux bières sur la table. Il lui sourit, tape dans sa main pour le saluer. C'est simple avec lui, le président inspire confiance. Puis Avery n'est pas compliqué, il s'amuse avec tout le monde, trouve le bon dans chaque personne. « Hey mec. Comment tu vas ? » Dans tous les cas, ce qui est certain, c'est que Silver est content d'avoir eu le sms de son bizuteur. Y a pas mieux pour lui faire sa journée. Puis ca lui fait du bien de sortir avec de nouvelles personnes.

@Paris A. Maconahey

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Apprendre à connaître les Dunster qu’ils soient nouveaux ou anciens, c’était le but que c’était fixé Paris. Il voulait une véritable entente entre les membres de sa maison et surtout que chacun puisse se tourner vers lui en cas de problème ou non. Il était réellement important pour lui d’être présent et fêter l’anniversaire de l’un d’entre eux, autour d’une bière, c’était un premier pas qu’il franchissait avec plaisir. Il savait qu’Avery venait de la Winthrop House et il espérait vraiment qu’il puisse s’éclater tout autant à la Dunster. « Hey ! Salut… ça va et toi ? Pas trop dur de se prendre une année supplémentaire ? » le taquina-t-il en tapant dans sa main en guise de salutations. « Je t’ai pris une bière, je savais pas trop ce que tu voudrais » ajouta-t-il tandis qu’Avery prenait place en face de lui. Ils étaient tranquilles dans ce bar mais quelque chose dans le regard de son bizut lui faisait dire que la vodka serait sûrement de la partie à un moment donné de la soirée. Cela ne l’effrayait pas, c’était même tout le contraire : Paris était toujours partant pour s’éclater et pourquoi pas se faire un nouvel ami ?!

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Paris semble être un bon type. De ce qu'il a pu voir, l'homme n'a pas peur de s'investir pour sa maison et ça.. c'est franchement beau. Y a pas mal d'activités, auquel Avery ne peut malheureusement pas toujours participé. Faute aux cours, au stage aussi. C'qui lui fait penser qu'un de ces jours faudrait qu'il commence à chercher. Le mec n'est pas du tooout en retard. Ceci dit, ces derniers temps n'ont pas été simple. Il a encore des séquelles de la fusillade au mariage Wildova, ce qu'il dissimule avec ce sourire. Celui qu'il arpente devant son président de confrérie. « Si j'te jure j'me sens vieux. » Ca va, c'est pas un grand cap. C'est même un anniversaire banal. Vingt-trois ans. « Une bière ca me va, merci. » Il prend place face au dunster, trinque avec lui avant d'avaler une gorgée. « C'est toi qui devrait apprécier ta bière, parce qu'après tu passes à plus fort. » Il se souvient du bizutage, forcément. Les dix shots, Avery les a bien senti à la fin. « C'est quand ton anniv à toi ? »

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« Arrête, ça se trouve, je suis plus vieux que toi ! ça te fait quel âge ? » lui demande-t-il avant de siroter un peu sa bière. Il espérait vraiment apprendre à connaitre Avery plus en profondeur car faut dire qu’il comptait ses relations masculines sur le bout des doigts voire sur une main. Il en était même devenu à sympathiser avec le meilleur ami de Summer, tout ça parce qu’il n’avait plus personne pour jouer au poker avec lui -comme si compter les cartes était de la triche voyons ! Bon sur le coup, il faisait peut-être preuve de mauvaise foi mais c’était tout lui. « Je savais que tu allais me faire regretter le coup de la vodka. Dis toi que j’aurais pu faire pire. J’avais un autre défi où il fallait réussir à boire le fond d’un verre du pire alcool qui existe sur Terre. Le truc est tellement fort qu’il parait qu’un verre entier te rend aveugle » rigole-t-il de bon cœur avant de répondre à sa question. « Le 11 septembre… ma mère adore me rappeler qu’elle ne pouvait pas s’asseoir durant des jours après ma naissance » haussa-t-il les épaules. Il était né gros, ce n’était pas de sa faute et puis maintenant, quand on voyait sa carcasse, cela expliquait tout.

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En vérité, l’étudiant est content de prendre une année de plus. Grandir ne lui fait pas peur. Il est encore dans cette tranche d’âge où prendre une année supplémentaire n’est pas une catastrophe. D’ici quelques années, où les rides feront leur apparition, il pensera différemment. « 23. » Il ignore totalement l’âge de Paris, honte sur lui. Faut dire que ce n’est pas la première chose qu’il demande, puis c’est même pas sûr qu’il se souvienne de sa réponse dans un mois. A l’heure des agendas électroniques, de FB ou encore de Skype qui rappelle les anniversaires, ce n’est pas devenu une habitude de tout retenir. Triste, mais vrai. « Ah la bonne idée. Ça m’est déjà arrivé de verser de l’absinthe dans le verre d’un pote. Il n’avait pas besoin d’un autre verre pour danser sur la danse des canards. » Et il fier ce con. Il le refera, rien que pour se marrer devant la rapidité des effets. C’est batard, mais amusant. Silver sourit à la remarque de son bizuteur, prenant une gorgée de sa bière avant de répondre, « Faut qu’elle assume. Ma mère s’en ait jamais plaint, même après cinq accouchements. » Il rit doucement, se rappelant les discours de sa mère. « Je suis bien content de ne pas devoir accoucher. Mh. D’ailleurs, t’as pas une fille toi ? »

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Avery était plus jeune que lui comme il s’y était attendu. « J’ai deux ans de plus que toi donc ouais, t’es pas vieux ou alors je suis vraiment le papy de la Dunster » s’amuse-t-il à répondre en faisant référence au surnom qu’on lui avait filé. Jimmy était le papa et lui, le papy. Bah, ils avaient échappé au rôle des parents gays, c’était déjà ça songea-t-il non sans une pointe de dérision. Avery partagea avec lui une petite anecdote et Paris étouffa un rire derrière une quinte de toux. « Ah ouais carrément ? Tu m’étonnes, il devait être chargé. Perso, je n’ai jamais testé mais ça peut-être une bonne expérience. Le pire que j’ai fait, c’est vrai de boire une vodka mais la vodka bien de la Russie avec un étudiant russe.. Je te raconte pas la gueule de bois le lendemain » dit-il car l’alcool lui avait ravagé l’estomac et le crâne mais Paris avait passé un bon moment. D’ailleurs, ça faisait un moment qu’il n’avait pas vu son pote. « Je retiens le coup, ça peut être sympa pour un défi » reprit-il. Ils en arrivèrent à parler de leurs mères et le Dunster fut surpris qu’Avery ait autant de frère et sœurs que lui. « Toi aussi tu viens d’une famille nombreuse ? J’ai deux frères et deux sœurs » répondit-il dans un premier temps avant d’hocher la tête. « Idem, je suis bien content d’être un mec pour le coup. Yep j’ai une fille, Ashlynn. Elle a 14 mois »

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« J’ai deux ans de plus que toi donc ouais, t’es pas vieux ou alors je suis vraiment le papy de la Dunster » Bien sûr qu'il est le papy. Etre président, ca t'expose à de beaux surnoms tout mignon. Et maintenant que Paris lui a rappelé ce détail, Silver va se faire un plaisir de l’appeler papy pendant la soirée. « On commence à voir tes rides, fait gaffe. Bientôt la maison de retraite. » Avery enchaine avec une petite anecdote sur une ancienne soirée. Les conneries ne sont pas ce qu'ils manquent. Mais celle-ci était sacrément belle, faut pas se mentir. « Alors c'est vrai que les russes tiennent bien ? Je pensais que c'était qu'une légende. » Même si les nationalités sont multiples à Harvard, Silver n'a pas le souvenir d'avoir sympathisé avec un russe. Du moins, pas assez pour vider une bouteille de vodka. « Pas mal. Et sinon, tu viens d'où ? » Les Silver étaient six avec le frère jumeau d'Avery. Etaient. Anyway. « Idem, je suis bien content d’être un mec pour le coup. Yep j’ai une fille, Ashlynn. Elle a 14 mois » Laissons les filles faire le sale boulot. Enfin, de c'que certaines disent, c'est un beau moment. Av n'y voit que la douleur, et le visage transpirant de la jeune mère. « J'aime beaucoup le prénom. T'as pas une photo ? »

Mille excuses pour le retard :heaart:

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« Marre toi mais moi je dis pas non pour me faire bichonner par une jolie et sexy infirmière » rigole-t-il de bon cœur en priant pour que jamais, Summer n’entende cette conversation car là, il était bon pour coucher sur le canapé songea-t-il avec tendresse au sujet de sa fiancée (devenue sa femme entre temps). « De tout de manière, vous allez me faire faire des cheveux blancs. Enfin ça sera pas pire que l’année dernière » confia-t-il au sujet de l’idée brillante de ce crétin de Doyen qui avait failli leur coûter leur confrérie. En tous les cas, c’est toujours sympa de découvrir de nouvelles têtes. Avery méritait d’être rencontré aux vues de ses conneries passées. « Bah je sais pas si c’est le cas pour la majorité mais mon pote russe, c’est limite s’il est pas tombé dans la vodka dès sa naissance. Impossible de rivaliser » rétorque-t-il en secouant la tête de droite à gauche. « Je viens d’un peu partout à vrai dire mais je suis né en Pennsylvanie » lui apprit-il. Paris avait tellement déménagé dans sa vie que par moment, il avait l’impression d’être né nulle part. « Et toi ? » lui demande-t-il en retour alors qu’ils abordaient bien vite le sujet des mères et surtout de la grossesse. Le Dunster apprit donc à son ancien bizut qu’il était parent d’une petite fille. « Oh oui, j’en ai des tonnes… bon, par moment, je la mets dans des positions assez grotesque pour me marrer. Ça fait hurler Summer ce qui…m’éclate davantage » dit-il en farfouillant dans son téléphone pour lui dénicher une photo. « Tiens…C’est pas la plus récente mais je la trouve adorable »

La photo

Spoiler:

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Souriant de plus belle à la remarque de son président, Silver se doit d’ajouter un, « Bonne mentalité. » accompagné d’une légère tape sur l’épaule. Bien évident, ils ne parleront pas de cette petite discussion à leurs copines respectives. Même si, faut pas se mentir, une infirmière aux petits soins, c’est parfait. Ceci dit, ils ont encore le temps avant d’être placé en maison de retraite.. si un jour cela arrive. En toute honnêteté, Silver aurai beaucoup de mal à abandonner son indépendance pour être entouré de vieux malades. Qu’ils finissent déjà leurs études, ensuite on verra haha. « Nan mais l’année dernière c’était le gros bordel partout. » Et heureusement que la décision du Doyen n’a pas eu de suite. Continuer ses études sans les confréries aurait été bien fades. Même si ça peut paraitre sectaire comme système, les maisons sont les meilleurs réseaux sociaux. Avery s’enquiert du russe, mais aussi du lieu de naissance de l’homme. « De Chicago. C’était pas la ville parfaite, mais j’y étais bien. » Et il y serait encore s’il n’avait pas été accepté à Harvard. Et si sa famille y était encore. Silver sourit à la photo de la petite Ashlynn. De bonnes petites joues et un bonnet canon. « C’pas trop de dur de t’occuper d’elle avec les études et la confrérie ? » C’est toute une organisation. Impressionnant. « Ceci dit, ca va pas t’empêcher de boire des shoots. On en prend maintenant ? », sourire amusé sur les lèvres.

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Bonne mentalité, Paris l’avait toujours quand cela concernait les femmes. Bon, soyons honnête, depuis qu’il était avec Summer, il s’était tenu plus qu’éloigné de la gente féminine car après tout, pourquoi tout foutre en l’air pour une connerie de sexe sans lendemain quand il avait tout ce dont il avait besoin à la maison ?! Toutefois, il retenait le coup de l’histoire de l’infirmière, qui sait si sa chère et tendre veuille jouer ou non à ce petit jeu. Paris avait encore le temps de vieillir avant de devoir réfléchir à autre chose comme sa place dans une maison de retraite. Oui, ils avaient largement le temps de se préoccuper de leurs études ou bien de ce cher Doyen. « Ouais… je crois que le peu de temps où j’ai été président, je l’ai passé à contrôler les comptes en priant le ciel pour qu’on réussisse à trouver les 20 000$ qu’il réclamait » soupira-t-il. Le Summer Camp avait été l’occasion pour lui de déstresser, de laisser retomber toute cette pression. Le Dunster s’était même longuement posé la question de savoir si oui ou non, il voulait remettre le couvert à la rentrée. Finalement, l’envie de pouvoir apporter sa pierre à l’édifice qu’était la Dunster House avait raflé la mise. Paris fut étonné d’apprendre qu’Avery venait de Chicago. « J’y ai vécu deux ans durant mon adolescence. J’avais bien aimé cette ville » répondit-il avant de lui montrer la photo de sa fille Ashlynn. « Oh c’est un joyeux bordel mais ma mère nous aide beaucoup et j’ai une amie qui la garde également comme elle bosse à mi-temps. Puis, avec Summer, on s’organise au mieux. C’est pas toujours facile mais on arrive à s’en sortir » expliqua-t-il avant de rigoler. « Je me demandais si tu les avais oublié ! Allez, je paie ma tournée »

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