girls don't cry - OKSANNA&KALISTA

Dim 6 Nov 2016 - 13:59

En ce moment t'étais pas ce qu'il y a de plus proche de ta famille, tu les évitais un peu comme la peste bien que tu te tenais informée de l'état de santé après le mariage. C'était difficile pour toi de conserver tout ce que tu savais à propos de ta mère, du mariage.. d'une certaine manière, tu te sentais coupable envers eux. Ta mère faisait partie de la troupe de bêtes noires, et toi, t'étais au milieu et tu tendais un faible drapeau blanc, espérant ne pas subir la foudre par malchance. Puis récemment, t'avais appris le départ de Misha par le bouche à oreille, et bien que tu ne l'aimais pas, t'osais pas imaginer l'était de ta cousine. Tu étais plutôt proche d'Oks depuis ton arrivée à Harvard, et ces derniers temps tu l'avais lâchement laissé sur le côté alors qu'elle avait besoin de toi. Ouais, mais d'un autre côté, il t'avait fallu du temps pour toi, pour assimiler toutes les nouvelles. Tu savais qu'il y avait un repas de famille qui allait arriver, mais tu ne pouvais pas attendre jusque là pour voir la présidente Eliot. Après quelques messages, te voilà en route pour son appartement qui tout compte fait, n'était pas très loin du tien. T'attendais devant sa porte, t'avais pris soin de prendre de la glace au chocolat -toi qui en avait tant mangé ces derniers temps, tu savais que ça pouvait apaiser durant quelques secondes.

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Dim 6 Nov 2016 - 14:21

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oksanna & kalista

Affalée sur mon canapé, j'attends l'arrivée de ma cousine chez moi. Je dois admettre que c'est pas tellement ce qui m'enchante le plus car tout ce que je souhaite maintenant, c'est d'être seule. J'adore Kalista, mais après avoir parlé de tout ça à Lukà, je sais pas si j'aurais la force de parler à quelqu'un d'autre d'aussi tôt. Mais j'ai tout de même accepté de la voir, car de toute ma famille, je me suis rendue compte que Kali était celle qui me ressemblait le plus. Celle qui me comprendrait le plus et surtout, celle qui me ferait le plus de bien. Celle qui va me crier dessus en voyant que j'ai élu domicile dans mon salon, refusant d'entrer à nouveau dans notre chambre à Misha et à moi. Celle qui va m'aider à brûler toutes ces affaires, qui va m'aider à reprendre les choses en main. Secrètement, c'est ce que j'ai espéré qu'elle fasse lorsque j'ai dit oui pour la voir. J'ai besoin qu'on m'épaule sans me juger. Lukà, Alexandra, Ludmila, Royce ... Tous vont me dire qu'ils m'avaient prévenue, qu'ils savaient que Misha était pas bien pour moi. Ou non, pire. Ils vont rien dire, mais penser très fort. Je verrais la pitié dans leurs regards. Je verrais leur jugement, car je n'ai pas écouté leurs conseils. Kali, elle, elle fera pas ça. Kali elle aimait pas Misha, mais elle m'a jamais fait chier par rapport à lui. Elle me respectait, elle respectait notre relation et je sais qu'elle va respecter mon malheur et qu'elle va pas me sortir des phrases à la con pour me remonter le moral. Alors oui, je l'attends, le coeur serré car je sais qu'elle va me faire sortir de ma zone de confort, car je sais que je vais pas passer un bon moment mais que c'était nécessaire. Je finis pas l'entendre frapper ma la porte, et après un long soupire, je me lève enroulée dans une couverture pour aller lui ouvrir. « Salut. » que je dis, la voix cassée d'avoir tant pleuré. « T'as pris de la glace, c'est trop gentil. » je lui dis en reculant un peu pour la laisser entrer dans l'appartement. Bizarrement, moi qui aime tant manger, je me rends compte que je sais plus quand était la dernière fois que j'ai avalé quelque chose.

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Dim 6 Nov 2016 - 14:30

T'as jamais connu une peine d'amour, c'était plutôt toi le bourreau des coeurs Kali. T'avais brisé celui d'Harlow à plusieurs reprises, et même si la dernière vous étiez tous les deux à avoir le coeur ouvert en deux, fallait bien avouer que c'était la première fois que ça t'arrivais. T'avais eu mal ces derniers temps, jusqu'à suffoquer, à avoir la tête embrumée. Mais tu reprenais le dessus, parce que t'étais Kalista Alexandrova Milena Sydner-Petrova et que même les européens doivent te craigner. T'étais pas une de ces filles de bas étage, vous n'étiez pas une famille de bas étage. Alors tout le monde relève la pente, même si c'est dur, même si ça fait mal. Vous étiez là, plus fort que le monde, plus fort que tous. Tu voyais ta cousine t'ouvrir la porte, et t'avais un pincement au coeur en voyant son visage. Ta cousine avait plus d'une épine plantée dans son pied, et t'étais consciente que ça ne devait pas être une partie de plaisir. Alors tu la voyais là, dans sa couette et le visage décomposée. Ça te faisait mal, mal mais ça te révoltait pas la même occasion. T'avais jamais été fan de Misha, jamais. Il était de ces hommes que tu tolérais à petite dose, et t'avais jamais aimé la relation qu'il entretenait avec Oks. Tu venais déposer un baiser sur la joue de la blonde pour la saluer, puis tu lui tendais la glace. T'étais pas là pour là regarder pleurer, ça c'était une certitude. "Tiens, mange ça, t'en as besoin". Comme ça, t'étais certaine qu'elle reprendrait des forces. Tu rentrais dans l'appartement et tu voyais le bordel que c'était. Le genre où le ménage n'a pas été fait depuis plusieurs jours. Le genre où à partir du canapé, tout était possible de faire. Sauf prendre une douche et aller aux toilettes, bien entendu. T'avançais dans cet appartement qui, fût un temps, était bien plus propre et raffiné. "Tu vis sur ton canapé ou quoi ?" que tu lançais à Oksanna, le regard étonné.

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Dim 6 Nov 2016 - 19:00

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oksanna & kalista

Le pot de glace que Kalista m'a refilé entre les mains, je la suis en trainant les pieds à travers mon appartement. Notre appartement. L'appartement que Misha a acheté pour mon anniversaire, celui dans lequel nous avions prévu de construire une vie ensemble. Celui dans lequel nous avions eu le temps d'imaginer une chambre d'enfant pour ce bébé que j'ai également perdu. J'en viens à me demander si je suis pas maudite. Comme si le bonheur refusait de s'installer de façon durable dans la vie. Comme si le destin avait toujours prévu autre chose pour moi. Je hausse les yeux au ciel dans un soupire alors que Kalista me demande si je vis sur mon canapé. « C'est plus ou moins ça. »je lâche en doublant ma cousine, pour aller faire un peu d'ordre. Je vire les coussins et les vêtements qui traînent afin de lui faire une place, sur ce qui se rapproche le plus de mon nouveau lit. « Tiens, tu peux t'asseoir. » que je lui dis en montrant le petit espace que je lui ai créé. Je la regarde pas vraiment dans les yeux, d'ailleurs, depuis que je lui ai ouvert, j'ose pas vraiment croiser son regard. J'ai pas envie qu'elle puisse y lire tout mon désespoir, mon abandon. Je crois que c'est bien assez perceptible dans l'état dans lequel se trouve ce salon. « J'arrive pas à retourner dans notre chambre. Je me sens plus chez moi ici. » je finis par dire en me laissant tomber sur le canapé. Cet appartement est trop grand, trop plein de souvenirs. J'y reste car il me faut un endroit où vivre le temps que je prenne une décision, mais je n'y vis pas vraiment. J'y erre telle une âme en peine.

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Dim 13 Nov 2016 - 15:04

La vie n'était pas la plus tendre du côté des Petrov ces derniers temps, et fallait bien avouer qu'Oksanna avait eu également un gros lot de soucis. D'un côté, bien que tu sois triste pour ta cousine, t'étais pas la plus étonnée à propos de ce Misha. Toi tu l'avais jamais aimé, c'était ce mec que tu tolérais par respect envers Oks, mais c'était vraiment pas une personne que tu portais dans ton coeur. Puis t'étais là devant le fait accompli, devant la décadence de ta cousine et du mal qui devait la ronger au plus profond. Tu pouvais concevoir que l'amour, ça faisait mal. Seulement, tu n'allais pas permettre à ta cousine de perdre son temps ainsi que de regretter une personne qui ne la méritait certainement pas. C'était un bordel sans nom cet appart, et tu fronçais les sourcils lorsque la blonde te confirmait tes paroles. Dans le fond, c'était pas la réponse que tu attendais. T'étais bouche bée, t'savais pas quoi dire d'étonnement. Elle te proposait de t'asseoir sur son canapé, ou son lit, tu ne savais pas trop. Tu t'approchais, posant délicatement ton fessier. "Et pourquoi tu vis sur ce canapé ? Il a beau être très design et confortable, avec le bordel, on en voit plus grand chose tu sais.." que tu lançais sur le ton de la rigolade. T'avais pas envie de plaindre Oksanna, t'avais surtout envie de lui mettre des coups de pied au cul pour qu'elle se réveille de cet état de larve dans lequel elle s'était enfermée. Tu faisais les gros yeux en entendant sa réponse. Puis t'entamais un petit discours, bien déterminé. "T'es pas obligée de partir, tu peux vider tout ce qui lui appartenait. T'as qu'à tout brûler même ! Ou alors tu pars, c'est pas comme si c'était l'argent qui te manquait. Tu vas pas vivre à travers des souvenirs, surtout en sachant qu'il n'en vaut pas une seule seconde la peine.". Tu te levais, pleine d'espoir. "Tu vaux mieux que tout ça, t'es une Petrova, Oks. Tu vas pas te laisser aller pour un mec, pas pour une personne qui abandonne du jour au lendemain. T'es présidente des Eliot, t'es une femme extraordinaire, t'as un avenir qui t'attend. T'as pas le temps de te laisser aller, tu peux pas gâcher une minute de plus à cause de lui !". Tu souriais légèrement, espérant voir chez elle une étincelle.

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Lun 14 Nov 2016 - 22:06

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oksanna & kalista

Si j'ai déjà vécu quelques ruptures, aucune n'aura été semblable à celle-ci. Je me sens trahie, abusée. Comme si on avait pris ma confiance et toutes mes bonnes intentions pour y mettre le feu, les piétiner et les réduire à néant. Il n'est pas étonnant que j'ai perdu le goût de tout. Le goût de me lever le matin, d'aller à Harvard. Le goût de dormir dans mon propre lit ou même de m'alimenter. Tant de belles promesses volées en éclat. S'est-il souvenu de ses propres mots, alors qu'il partait dans une voiture accompagné de deux autres personnes ? S'est-il souvenu qu'il m'avait promis que jamais je ne le perdrais ? S'est-il souvenu de tous ce que j'ai fait pour lui ? Tenir tête à ma famille, à mon propre sang. Personne ne voulait l'accepter, tous se méfiaient de lui, et pourtant je n'ai cessé de croire en lui. A tord. Et maintenant, je regrette. Et j'ai perdu confiance en moi. Je me dis que de toute façon, je suis bonne à rien. Que s'il est partit, c'est qu'il était malheureux, que j'ai même pas été fichue de le retenir. Que j'ai même pas été fichue de voir qu'il allait mal. Ou bien c'est tout simplement un sombre idiot. Un connard qui ne pense qu'à lui. Toutes les options sont possibles à vrai dire. Même si je préférerais garder la dernière en tête. Simple question d'égo. « Je sais ... Je sais tout ça mais bon. Peut-être qu'au fond de moi, je préfère rester sur le canapé en me disant qu'un jour il reviendra. Tu sais, j'ai pas eu d'explication. Il est juste partit. » je commence à expliquer à Kalista. Je peux pas le cacher, je l'ai aimé. Et dans le fond, je l'aime toujours, même si je le déteste. On peut pas effacer ça comme ça. Je l'aimais quand j'avais douze ans déjà. Et regardez-moi, j'en ai vingt-six aujourd'hui. J'ai l'impression d'avoir passé ma vie à l'aimer, et à l'attendre aussi. Qui sait, peut-être ne suis-je bonne qu'à ça. Qu'à espérer dans mon coin. Qu'à ruminer ma haine. Être seule. « J'ai l'impression que mon monde s'écroule Kalista. Je pensais que j'étais forte et spéciale mais j'en ai plus l'impression maintenant. Je peux pas faire ça toute seule. » que je dis. Ca quoi ? La présidence ? Brûler ses affaires ? Vivre ma vie. Un peu de tout je suppose. J'ai traversé trop de choses, tant d'épreuves qui me donnent l'impression que chaque pas effectué est en réalité un pas en arrière. J'ai du mal à voir l'intérêt des choses. Je vois pas la suite, où tout cela va me mener.

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