Julian D. Burberry ► Ryan Guzman

« Julian, t'as pas bientôt fini tes bêtises, tu vas prendre un avertissement » Du haut de ses cinq ans, le petit Julian regarda la maîtresse avec un regard arrogant et un petit sourire sur les lèvres. Le genre d'attitude qui donne envie de le gifler. Malheureusement, la jeune femme n'a pas le droit mais ce n'est pas l'envie qui lui manque. Depuis trois mois, elle est à bout avec ce jeune garçon qui n'écoute rien, n'en fait qu'à sa tête et se permet de lui répondre. Elle donne toute son énergie à essayer de le faire entrer dans le droit chemin mais il semblerait qu'il n'en ait pas envie. « J'en ai rien à foutre de ton avertissement » Et il savait qu'il avait raison. Ses parents étaient riches et ils donnaient des subventions à l’école. Dès lors, il était inconcevable de virer cet élève. Et quelques mois plus tard, c'est l'institutrice qui partait en dépression. Rien ni personne ne semblait avoir raison de Julian. Il était riche et il le savait bien, ne se gênant pas pour narguer les autres. Pour ses parents, il était leur petit prince, leur fils chéri et il savait parfaitement joué là dessus. Il avait tout ce qu'il demandait. Il était capricieux à souhait et surtout très sur de lui.


« Alya, qu'est ce que tu fous avec ce con ? C'est un looser avec moi tu serais bien mieux. » Il avait alors 15 ans et il n'avait malheureusement pas changé. Il s'approcha de la demoiselle sûr de lui avant de poser ses lèvres sur les siennes. Elle le repoussa, le gifla même. Après tout, elle était en couple, elle était amoureuse de son mec, elle était fidèle. Mais bordel, qu'est ce que Julian était beau. Après quelques secondes à s'observer, les yeux dans les yeux, elle se jeta sur ses lèvres avant d'arracher les vêtements du jeune homme. Elle avait plus de dix-huit ans et pourtant, c'était avec ce gamin arrogant et terriblement sexy qu'elle coucha dans les vestiaires du lycée.

« T’as 18 ans Julian, tu vas peut-être te mettre à faire quelque chose de ta vie. » La perpétuelle dispute entre Julian et son père. Cela faisait plusieurs années que ça durait et ça ne semblait pas prêt à s’arranger. Après tout, pourquoi bosser, pourquoi aller en cours alors qu’il est riche et à la tête d’une grande entreprise dans quelques mois ? L’argent qui tombe du ciel et lui, il peut continuer sa petite vie : ses potes, ses soirées, les filles. Pourtant le paternel ne semble pas l’entendre de cette oreille et les menaces pleuvent. Jul’ finit par quitter la maison en claquant la porte. Direction la salle de boxe, son défouloir. Il sait qu’il ne peut pas en coller une à son père alors il vient ici pour se défouler. C’est devenu un habitué mais les gens savent qu’il ne faut pas trop le faire chier. Alors il boxe, seul face à un sac pendant de longues minutes.

Julian serra encore des mains, encore et encore. Cet enterrement était interminable. Si ses deux sœurs pleuraient toutes les larmes de son corps, Julian restait impassible. Beaucoup pensait qu’il n’aimait pas montré ses sentiments, ce qui est vrai mais cela allait encore plus loin. Avec toute la pression que lui mettait son père, il en était venu à le détester. Et cette mort le laissait presque indifférent. Plus même, il allait pouvoir gérer l’entreprise comme bon lui semblait, sans avoir besoin de reprendre ses études, sans avoir les reproches incessants de son paternel. Il en serait presque soulagé.

« C’est moi qui vais gérer la succursale à Boston. » C’était la décision que Julian venait d’annoncer à ses sœurs juste le lendemain de l’enterrement de leurs parents. Il y avait réfléchit toute la nuit et partir aux Etats-Unis lui ferait le plus grand bien. Aller vivre chez sa tante, pas question. Maintenant qu’il n’avait plus son paternel, à lui la belle vie et la liberté surtout. Il était bien décidé à partir là-bas. Il avait 23 ans et enfin, il pourrait profiter pleinement de son statut d’héritier. Et depuis que sa soeur Lucky a été accepté à Harvard, il traine la-bas régulièrement notamment chez les mathers, se faisant passer pour un véritable étudiant mais les cours en moins. La belle vie.