Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilityAnna ~ Le vilain petit canard
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Anna ~ Le vilain petit canard

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"Eeeexcusez-moi du retard." Je me presse à travers la salle, les tables, droit vers l'énorme tableau noir. Pas d'amphi pour ce premier cours de la matinée. Un comité réduit d'une trentaine d'étudiants de troisième année, option astrophysique, pour un cours de deux heures qui se résumerait sans doute à une suite de longues démonstrations mathématiques.

Sur mon bureau, je dépose un grand café -j'ai pris le temps, faut pas déconner-, et sur le dossier de la chaise, mon écharpe et ma veste. Je me frotte les mains engourdies par le froid, accorde un grand sourire confiant à l'assemblée. Le temps de souffler, penser, regarder, s'étonner. D'une tête méconnue, là, au au fond de la classe. Surement une demoiselle qui aura séché le premier mois de cours pour se dorer la pilule aux Caraïbes ou quelconque destination de rêve. Je soupire, sans rien dire, ni en penser moins ; le cours commence, les photocopies se passent, et je vous en épargnerai volontiers le contenu. Quoique. Le voici à quelques détails près.

"Je vous laisse lire, on va décortiquer ça ensemble. Je vous rappelle bien sûr que ce TD fait écho au cours théorique de mardi..." Je croise les bras, assis à même le bureau, le café à la main. Pour regarder très directement l'inconnue au bataillon, d'un petit air hautain. "...Et que je m'assurerai que les absents ont rattrapé sur les notes de leurs petits camarades."
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Mon tout premier cours de littérature anglaise. je suis confortablement assise, enfin pas trop enfait car ces chaises sont foutues, mais j'attends patiemment que le professeur arrive. J'observe la salle qui m'entoure et repère plusieurs livres sur les tables de mes camarades de classe. je me sens un peu bête de ne rien avoir apporter mais c'est ça quand on débarque à un cours en plein milieu du semestre. Je n'arrive pas vraiment à lire le titre des bouquins de la fille assise à côté de moi, je tourne alors ma tête vers mon autre voisin de table et repère des photos de planètes sur la couverture. Je plisse les yeux et me demande qu'elle roman anglais peut bien porter sur les planètes. Mes réflexions sont rapidement interrompues par l'arrivée du prof. Il s'excuse de son retard et accorde un regard à toute l'assemblée avant de faire passer les photocopies. Je saisis celle que le mec à côté de moi me passe et mon expression toute excitée à l'idée de commencer un nouveau court disparait aussi vite qu'elle était apparue. J'examine le polycopié, le retourne dans tous les sens et, putain, je ne pige pas un mot de ce qu'il y a écrit. Je regarde autour de moi et remarque que tous les autres ont l'air intéressé par ce qu'ils ont sous les yeux. Okjemesuistrompéedecours.

Je me rétrécis sur ma chaise en me demandant comment je vais bien pouvoir me sortir de là. Je pourrai tout simplement m'excuser et partir de la salle mais vu l'air hautain du prof que j'ai en face d émoi je ne trouve pas le courage de le faire. Le cours théorique de mardi, super. Je fais genre de lire super attentivement le bout de papier qui me servira ensuite à caler le pied de ma table quand j'ai l'impression que plusieurs regards sont braqués sur moi. Je relève la tête et m'aperçois que ce monsieur calé en astrojenesaisquoi me fixe tout comme dix autres personnes, celles ayant remarqué mon intrusion. Je soutiens du mieux que je peux le regard du prof et reste à ma place ne sachant pas du tout quoi répondre, j'crois que je suis un peu paralysé là.
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La petite nouvelle n'a pas l'air à son aise. Et sa moue intimidée m'arrache un mince sourire, qui vient vite fondre sur le gobelet plein de café. J'attends, pour le moment. La classe est calme, malgré quelques chuchotements curieux. Cinq minutes passent, et je me relève enfin, contourne le bureau jusqu'au tableau. Une craie, et je trace à la volée un grand cadrillage. "M pour la masse, R le rayon..." Je poursuis, note chaque variable dans une case. "Monsieur Lewis ? Dictez moi l'équation." L'un des élèves s'éclaircit la gorge et s'applique à l'exercice. "Très bien." La craie glisse et une courte formule en ressort. "Miss Oswald, la masse de la Terre ?" Je reste face au tableau. Mais après quelques secondes d'hésitation, je soupire et me retourne pour la voir chercher dans son manuel. "Ça devrait être être un réflexe." Un autre prend les devant, clame fièrement "5,972 × 10^24 kg !" "C'est ça." Je note, réclame le rayon à une autre, ainsi de suite. La démonstration qui suit est simple, car purement mathématique. Je la complète donc moi-même, laissant tout le loisir aux étudiants d'en considérer le résultat et de le noter. "On utilise strictement la même méthode pour notre galaxie..." Je poursuis, écris la suite des variantes, pour la seconde question. L'ardoise finit gravée d'une dizaine de données, et je me tourne enfin vers ma petite préférée de la journée. "Miss...? Venez résoudre le calcul, maintenant." Je tends la craie devant moi, impatient de la voir se lever. Et surtout, n'y laissant pas tellement le choix. "On vous aura bien mâché le travail."
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Il reste scotché sur moi pendant quelques secondes qui dure une éternité de mon point de vue. Je baisse le regard pour tenter de me faire oublié et visiblement ça marche puisqu'il se désintéresse de moi assez vite. Tout le monde se concentre sur le polycopié qui est indéchiffrable pour moi avec toutes ces équations à la con, je n'ai jamais été douée en maths. Je secoue la tête et tente de lire un peu le contenu qui se déroule sous mes yeux puis finalement je laisse tomber. Je saisis mon crayon de papier et commence à faire des esquisse de fiole de parfums alors qu'un interrogatoire commence à se concrétiser tout autour de moi. Je ne prête pas attention plus que cela à leur échange ne voulant pas le moins du monde échanger un autre regard avec le professeur qui mène la danse. Au bout d'une bonne dizaine de minutes je sens peser sur moi des visages, des regards. Je relève la tête et me rends compte que la Miss en question qu'il tentait d'interpeller n'est autre que moi. Craie tendue dans ma direction, il est bien parti pour m'en faire baver pensant que j'ai séché tout le premier semestre. Deux options s'offrent à moi : je vais au tableau et je fais genre que je maitrise pour me mettre à chialer ensuite ou je sors de la salle en courant en passant pour une cinglée. J'opte pour la première. Je me lève donc et le rejoins d'un pas mal assuré. Je saisis la craie qu'il me donne et me tourne vers le tableau en fermant les yeux comme si tout allait disparaitre. Quand je les rouvre je me retrouve dans la même salle entourée de personnes que je ne connais pas. C'est un peu le pire des cauchemars qu'on puisse faire : être seule devant une assemblée sans savoir quoi faire. Je gribouille un léger truc au tableau illisible et me tourne vers le professeur sadique. Je ne sais pas... comment on résout ce calcul. J'ai parlé tellement bas que je ne suis même pas sûre qu'il est entendu ne serait ce que le premier mot de ma phrase.
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Elle traine la patte, se fait attendre. Mais l'étudiante mystère se lève pour approcher, prendre la craie, sous mon regard attentif. J'ai hâte de voir. Quelle excuse bidon elle va me sortir. Je ne les supporte pas, ces jeunes là. A délaisser leurs études pour vagabonder à je ne sais quoi. Je lui laisse le temps, quelques longues secondes, reprends mon café et l'achève d'un trait. Enfin, l'instrument grince sur l'ardoise, et je fronce les sourcils en considérant le résultat qui n'a rien de compréhensible... Un gribouillage, à peine. "Qu'est-ce que c'est que ça ?" dis-je distinctement, sans doute trop condescendant. Il y a quelques rires dans la classe ; qui se font plus discret lorsque j'avise un regard à l'assemblée. Avant de revenir sur mademoiselle. Elle ne sait pas. Bien sûr, qu'elle ne sait pas. Ça ne s'invente pas. "Qu'est ce qui vous bloque ?" D'un coup de chiffon, j'efface sa réponse. J'y prends un certain plaisir, c'est vrai. A faire durer l'humiliation plutôt que la renvoyer à sa place et en appeler un autre. Il y en a qui trépignent d'impatience de montrer leur démonstration. Mais on a bien cinq minutes pour lui tirer les vers du nez. "Quel et votre nom ?"
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