so we can unpack, talk and eat, with kyla

Lukà avait un besoin viscéral de s’occuper l’esprit et il peinait à trouver mieux pour accaparer ce dernier que ses cours. Il avait toujours été studieux, sachant se mettre au boulot lorsqu’il le fallait, mais ces derniers temps, il crevait le plafond. Déjà, à défaut de réussir à fermer l’œil ces derniers temps, il passait la majeure partie de ses nuits dans son lit où sur son canapés, un livre de politique à la main et au delà de ça, il s’accordait fréquemment ce genre de séances de révision dans la journée lorsqu’il se retrouvait seul avec nulle autre compagnie que ses pensées. Bosser était pour lui un moyen de ne pas trop penser à tout ce qui dépassait son contrôle ces derniers temps. Il se flagellait encore énormément pour ce qui s’était passé au mariage et ce quand bien même il n’était pas sûr de savoir ce qu’il aurait pu faire de plus s’il avait été présent lors de la prise d’otage qui avait eut lieu durant la cérémonie. C’était plus fort que lui, il avait toujours estimé qu’en tant que frère aîné c’était son rôle de protéger les siens et là, il réalisait qu’il n’y parvenait pas toujours. Ce sentiment d’incapacité le rendait barge, il n’y était pas familier. S’il avait du fait des révélations tardives de sa sœur une idée vaguement plus précise du pourquoi du comment sa vie était en train de virer au cauchemar, la situation n’en était pas plus acceptable pour autant. Malgré cela cependant, la vie devait continuer. Il était toujours en dernière année, il avait des études à assurer et une existence à maintenir à flot. Il ne pouvait pas se permettre de sombrer ni même de montrer l’impact que les évènements avaient sur lui. Il s’obligeait à conserver cette image de force en s’efforçant au passage de se relaxer, de se détendre.

Dans cette optique, en dehors de ses cours, il s’efforçait également de se saisir de toutes les opportunités de passer un bon moment, relaxant et à des kilomètres des ennuis rencontrés par sa famille. Ce jour-là, il avait convenu avec cette dernière de passer voir Kyla qui se trouvait en plein déménagement. Il était sensé la retrouver en début d’après-midi et avant d’arriver chez elle, il avait décidé de passer dans une supérette où il avait acheté diverses cochonneries sucrées et salées, dans l’optique de pendre en quelque sorte la crémaillère. C'est ainsi que, muni de l'adresse de Kyla, il rejoignit son nouvel appartement à l'heure convenue, un sac plein de provisions à la main. Une fois planté sur le pallier, il frappa la porte et attendit patiemment que son amie d'enfance vienne lui ouvrir.

Je pose le dernier carton dans ma chambre et, de la manière la moins sexy qui existe au monde, je me laisse tomber sur mon lit, la tête la première dans le matelas. Il va falloir que je fasse tout ça avant d'aller dormir. Mais pour le moment, il faudrait que je commence à ranger mais je n'ai aucune motivation pour le faire. Pattenrond entre dans la chambre à vitesse grand V, saute sur le lit et me court dessus. " Mais bébé arrêteeee " Soufflais-je en riant alors qu'il me chatouillait les cuisses avec ses moustaches. Je me retourne à vive allure, l'attrape et commence à jouer avec lui. S'il y a bien une chose que j'aime cette année, dans ma putain de vie de merde, c'est ce chaton que Méline m'a acheté il y a un mois et demi. Je ne pensais pas que les animaux pouvaient être aussi doux et faire autant de bien à l'âme... Rapidement, c'est Molly qui nous rejoins, le petit carlin de Kalista avec qui je vis. Elle est en cours et je me presse de prendre nos deux animaux en photo pour lui envoyer. Je reste là quelques minutes avant de sortir de la chambre avec mon tshirt d'halloween noir et son fantôme blanc dessus. Il m'arrive mi-cuisse et je ne prends pas le temps de m'habiller, pas même quand j'entends frapper à la porte. Je sais qu'il s'agit de Lukà et ce n'est pas la première fois que Lukà verra ma culotte, au pire. Ce n'est pas très grave, on se connaît depuis tout petit et puis, c'est qu'un bout de tissu. Je file vers la porte, attrape les deux bébêtes de l'appartement dans les bras et ouvre la porte. " Heyyy " Soufflais-je en l'invitant à entrer dans l'appartement pour pouvoir fermer la porte et reposer les deux animaux au sol. " Ça va mon chou ? " Lançais-je en embrassant sa joue avant de lorgner sur le sachet de gourmandises qu'il a en mains. Mmmh... ça j'aime. " T'es l'homme de ma vie toi.. Tu m'apportes de la bouffe sans que je demande, c'est le rêve " Riais-je avant de lui sauter sur le dos et de glisser mes jambes autour de sa taille pour ne pas glisser. " Kalista t'a déjà fait visiter ou jamais ? " Demandais-je simplement avec un sourire. " T'es mon nouveau moyen de locomotion, j'te préviens " Clachais-je en riant. J'étais une vraie gamine avec Lukà mais bon... Avec lui, pas besoin de jouer, d'avoir un masque, il était là pour moi et je pouvais rire et me confier avec lui... Et ça, qu'on le veuille ou non, ça fait un bien fou...

« Heyyy » l'accueillit gaiement Kyla lorsqu'elle apparu dans son champ de vision, un chien et un chat lovés dans ses bras. « Hey, toi » répondit Lukà en souriant alors qu'il la regardait reposer les deux bêtes au sol. « Ça va mon chou ? » Elle lui planta un baiser sur la joue et il le lui rendit tout en acquiesçant. « Ca va bien et toi ? » Il mentait un peu, pour ne pas dire carrément, son moral n'étant pas au beau fixe ces derniers temps, mais c'était tout lui de feindre obstinément le contraire. Au delà du fait qu'il tenait à véhiculer une image de force, il n'avait pas envie d'ennuyer qui que ce soit avec ses histoires. Pas qu'il pensait que Kyla serait ennuyée s'il lui racontait ses problèmes, mais il n'avait pas envie de gâcher le bon moment qui s'annonçait. « T'es l'homme de ma vie toi.. Tu m'apportes de la bouffe sans que je demande, c'est le rêve » Lukà lui adressa un beau sourire qui ne manqua pas de s'élargir lorsqu'elle lui sauta sur le dos à la manière d'une gamine désireuse de faire un tour de poney. Il l'adorait et il adorait leur relation, dénuée de complications. S'il avait eut un béguin innocent d'adolescent pour elle fut un temps, il avait chassé cette ambiguïté, se contentant de l'aimer très fort sans prendre le risque que cette relation n'aille perdre de sa superbe. Il passa un bras sous les jambes nues de Kyla pour bien la tenir contre lui. « Je sais, je suis vraiment trop bon, t'as une chance folle de m'avoir » déconna-t'il, se la jouant modeste fini avec elle. En vérité, il s'estimait lui-même particulièrement chanceux de la reconnaître et ne regrettait d'ores et déjà pas le moins du monde le programme de cette après-midi. Force était de constater que côtoyer Kyla était excellent pour son moral. C'était un peu comme faire un bond en enfance, à une époque où tout était tellement plus simple. Il aimait la simplicité de ces moments. Être avec Kyla, c'était naturel, une relation dénuée de toutes formes d'artifices et c'était tout bonnement apaisant. « Kalista t'a déjà fait visiter ou jamais ? T'es mon nouveau moyen de locomotion, j'te préviens » Lukà laissa échapper un petit rire, tenant encore Kyla sur son dos. « Tant que tu me files des carottes à intervalles régulières, ça peut le faire » plaisanta-t'il avant de reprendre la parole pour répondre à la question posée. « Et non, c'est à toi que reviens cet honneur » oh la veinarde. « Tu me guides ? » Lança-t'il tout en commençant à se déplacer pour poser la nourriture qu'il avait amené.

Je suis tellement heureuse de voir Lukà. Je ne peux pas mentir, je ne veux pas nier quoi que ce soit mais je me sens tout de suite mieux quand je le vois. C'est tellement agréable de retrouver les gens de son passé, les gens qu'on aime du moins parce que je me passerais bien de certaines personnes, je dois l'avouer. Je ferme la porte rapidement derrière lui, reposant Molly et Pattenrond et j'acquiesce. " Oui ça va... J'ai fini le plus gros donc bon " Parce que ouai, pour moi, le plus gros, c'est de faire les cartons - encore une fois - et les déplacer d'un point A à un point B. Bon, en l'occurrence je les ai plutôt fait passer du point F au point G vu le nombre de fois où j'ai déménagé ces huit dernières semaines... Mais bon, c'est comme ça. Là, c'est pour de bon. Je ne compte pas quitter cet appartement avant que Kalista me foute dehors parce qu'elle est enceinte de huit mois et demi. Avec les Petrov(a), j'étais toujours une vraie enfant et cela se voyait une fois de plus avec Lukà, sur le dos duquel je montais très rapidement. La grande classe quoi. Je ris quand il me dit qu'il est trop bon. C'est vrai. Lukà a toujours été parfait avec moi et je ne pourrais jamais lui reprocher quoi que ce soit. " Si on est tous les deux célibataires à cinquante ans, on se marie ? " Demandais-je ironiquement. C'était bien le genre de trucs qu'on aurait pu faire et se promettre en étant gosse, tous les deux. On pouvait recommencer maintenant non ? Ouai, moi je suis totalement pour ! Surtout maintenant que j'étais persuadée que c'était avec douze chats que j'allais faire ma vie. Les deux animaux partirent dans leur coin pour jouer et moi, je guide Lukà dans l'appartement. " Alors ici c'est le salon comme tu peux le voir et la salle à manger juste à côté " Salle à manger avec une grande table où Lukà pose tout ce qu'il a acheté. " Attends ! " Soufflais-je en me penchant sur le sachet et attrapant un petit sachet de chips que j'ouvris rapidement. " J'vais te filer des chips à intervalle régulier " Soufflais-je en glissant ma main dans le sachet et lui en filant deux chips d'un coup. J'en mange aussi et montre la salle d'eau de la main. " Par là y a la salle de bain avec une immense baignoire... " J'avais hâte d'être ce soir et de l'utiliser, je devais bien l'avouer. " La cuisine était à l'entrée mais je ne l'utilise pas vraiment " J'étais une piètre cuisinière et j'allais regretter le chef que Cole avait engagé ou bien encore Dante... " Et les chambres sont en haut " Soufflais-je simplement en lui donnant de nouvelles chips à manger.

« Oui ça va... J'ai fini le plus gros donc bon » Lukà acquiesça d'un mouvement de tête, il avait toujours trouvé ça terriblement chiant, les déménagements. Il avait déménagé environ deux ans plus tôt dans son appartement à Chicago et ne tenait si possible à ne pas réitérer l'expérience avant un moment. Kyla hissée sur son dos, Lukà se sentait bien. Sa présence avait le don de l'apaiser et il ne regrettait vraiment pas le moins du monde d'être passé la voir aujourd'hui. C'était peu comme s'il était de retour en Russie, dans leur enfance, à l'époque où il craquait sur elle sans le reconnaître et adorait qu'elle soit dans les parages, savourant sa présence. S'il était passé outre toute forme d'ambiguïté entre eux depuis un moment maintenant, il n'en restait pas moins proche d'elle, pour ne pas dire encore plus. Il adorait la simplicité de cette relation et le sentiment de naturel qui se dégageait de chacun des instants qu'il passait ensemble. Hisser une grande fille de vingt-trois ans sur son dos pour entamer une visite en poney de son nouvel appartement, c'était somme toute un peu étrange, mais car c'était Kyla, ça l'était pas le moins du monde. C'était fun, simple et c'était surtout franchement tout ce qui lui fallait compte tenu des récents évènements. S'il s'écoutait, sans doute qu'il la laisserait jamais descendre de son dos, même si ça ne manquerait clairement pas de devenir rapidement assez problématique. « Si on est tous les deux célibataires à cinquante ans, on se marie ? » Lukà se pencha légèrement en tenant bien Kyla, dans une imitation de révérence. « J'accepte avec plaisir d'être votre mari de secours, mi lady » déconna-t'il. Là, il blaguait, mais fut un temps où rien ne lui aurait fait plus plaisir et ce très sérieusement. Ca, elle avait cependant pas besoin de le savoir. Le problème de leurs fiançailles de secours désormais réglé, Lukà se prépara à débuter la visite de l'appartement, vite freiné par Kyla néanmoins alors qu'il déposait les trucs à grignoter qu'il avait acheté sur la table de la salle à manger. « Alors ici c'est le salon comme tu peux le voir et la salle à manger juste à côté... Attends ! » Lukà se figea brusquement alors que Kyla tendait la main pour s'emparer d'un sachet de chips. « J'vais te filer des chips à intervalle régulier » d'un mouvement tête, Lukà signifia son approbation. « Excellente initiative » affirma-t'il avant d'engloutir les chips que Kyla lui tendait. Sur ce, ils poursuivirent la visite, Kyla jouant les guides, perchée sur le dos de Lukà. « Par là y a la salle de bain avec une immense baignoire... La cuisine était à l'entrée mais je ne l'utilise pas vraiment » Lukà sourit à l'entente de ces mots. « Bah, ça me fera une excuse pour passer vous voir » comme s'il en avait besoin « je viendrais m'assurer que tu ne crèves pas trop de faim » de son côté, bien que n'ayant jamais cuisiné durant toutes les années qu'il avait passé en Russie, il s'y était mis une fois son arrivée à Cambridge et notamment quand il avait pris son appartement. Il ne pouvait décemment pas se venter d'être un super cuisto, mais il avait pris goût à se faire des petits préparations à l'occasion. « Et les chambres sont en haut » il avala quelques chips supplémentaires avant de raffermir légèrement sa prise sur Kyla, la tenant bien contre lui. « Alors, montons voir ça » lança-t'il en amorçant la montée des escaliers. « Vous avez un bel appart, vous allez êtres bien ici » lança-t'il à propos de ce qu'il avait d'ores et déjà vu.

J'aurais bien aimé avoir des bras musclés pour ce déménagement mais je dois avouer que je n'ai pas eu le courage de demander à qui que ce soit de m'aider à porter les cartons. Pourquoi ? Tout simplement parce que j'étais d'humeur tellement exécrable que j'aurais tué tout le monde sur mon chemin au moindre soucis. Imaginons qu'un carton tombe et qu'un objet fragile se casse, je pense que j'aurais commis un meurtre et c'est pas vraiment ce que je souhaitais, commettre un meurtre. J'avais besoin de calme alors je m'étais épuisée à tout faire toute seule, à accompagner Méline à l'aéroport, à pleurer dans le hall en voyant l'avion décoller pour la France. Ouai, rien que ça. J'avais le coeur lourd de tout ça mais ça allait mieux et ça n'irait qu'en s'arrangeant, j'en avais l'intime conviction. Alors pour le moment, j'avais fais le plus gros, le plus chiant : tout emballer et tout déplacer. Le rangement, ça attendrait. Je suis une belle bordélique donc en partant de là... Voilà quoi. Cette marée de carton ne me gêne pas et Kalista allait se faire un plaisir à boire du vin, manger de la pizza et ranger tout ça avec moi, aucun doute là dessus. J'avais une sacré relation fusionelle avec les Petrov et bien tous les Petrov. Nikolaï était un homme que j'appréciais beaucoup et toute sa descendance fait parti de mon entourage, de ma deuxième famille, en quelque sorte. Je les ai tous toujours considéré comme ça alors forcément, être en couple avec Cole avait été un bonheur pour moi parce que toute sa 'belle famille', je la connaissais déjà. Je souris et secoue légèrement la tête. " T'es mon premier choix oui ! Mais je voudrais pas faire trop d'ombres aux autres américaines " Même si, ne nous voilons pas la face, j'étais la meilleure des américaines qui puisse exister. Lukà était un très bon parti mais nous étions amis et ça, ça valait tout l'or du monde. Surtout en ce moment. C'était de ça dont j'avais besoin, d'un mec qui se laissait grimper dessus comme un cheval et qui me parlait de tout et de rien, de tout sauf de Cole. " J'suis la femme parfaite j'te dis " Soufflais-je avec un large sourire en regardant bien qu'il ne me morde pas les doigts. Il ne manquerait plus que ça, ce serait le comble. Enfin, je croquais dans les chips, surement bruyamment, le pauvre, et on avançait dans l'appartement. Un bel et grand appartement, du grand Kalista en somme. " T'as pas besoin d'excuses pour passer nous voir tu sais... Mais ouai, si tu peux m'apprendre à faire deux-trois trucs, je ne suis pas contre " Soufflais-je doucement. J'avais toujours vécu à la Lowell alors je ne mangeais jamais rien de grandiose et puis après, que ce soit avec Dean, Dante ou bien encore Cole, je n'avais plus mis les pieds derrière une gasinière. On avait visité l'appartement assez rapidement et il ne restait que les chambres. Lukà semblait vouloir les voir alors que resserrais mes jambes autour de sa taille et lui, serrais ses bras autour de mes cuisses. Deux précautions valent mieux qu'une. " Ouai ça va être sympa et je vais enfin arrêter de déménager... En trois mois, j'ai déménagé quatre fois, j'en ai juste marre en fait " Soufflais-je d'une petite voix triste. J'aurais mieux fait de rester avec Dante et puis voilà. " Ma chambre est à droite. Par contre c'est le bordel " Lâchais-je alors que je tendais la main pour pousser la porte. " Tada " Un matelas sans drap, un lit sans couette, des murs blancs... So sexy ! Mais j'avais hâte d'accrocher mon cadre au dessus de mon lit et peut être que ça serait sa mission tiens ! " Tu m'aides à faire tout ça, à accrocher un cadre et on regarde un film dans le lit avec tout ce que t'as ramené à manger ? " Manger au lit ou l'art de devoir changer les draps dans la foulée. Mais je m'en fichais pas mal... Tant que je passais un moment avec Lukà.

« T'es mon premier choix oui ! Mais je voudrais pas faire trop d'ombres aux autres américaines » Lukà se para d'un sourire en secouant doucement la tête. Il repris ensuite la parole en se parant d'un ton faussement sérieux. « T'as raison, ce serait pas très juste. » Enfin, en cet instant il se foutait bien de toutes les autres américaines de ce monde, il avait juste envie de profiter de ce moment passé en compagnie de Kyla. Cette dernière perchée sur son dos, il s'apprêtait donc à offrir une balade en poney, le tout entrecoupé de pauses « chips ». « J'suis la femme parfaite j'te dis » en guise de réponse, Lukà se continua de lâcher « hmm hmm » pensif, comme si la question était encore en cours d'étude en ce qui le concernait. Alors que Kyla lui présentait pièce après pièce, accompagnant cette visite de quelques commentaires, elle en glissa un sur la cuisine, pièce à laquelle elle n'était pas encore franchement très familière. Lukà en profita pour sous entendre qu'il aurait de ce fait une excuse pour passer, histoire de s'assurer qu'elle ne finisse pas par succomber de faim. « T'as pas besoin d'excuses pour passer nous voir tu sais... Mais ouai, si tu peux m'apprendre à faire deux-trois trucs, je ne suis pas contre » pour ce qui était de la première partie, il le savait bien, sachant sa présence appréciée par Kyla ainsi que par sa cousine malgré leurs rapports un peu tendus depuis leurs retrouvailles à Harvard. Si sa relation avec Kyla comptait parmi les rares et précieuses choses dans sa vie qui se déroulaient sans anicroches, il savait aussi qu'il lui faudrait prendre sur lui pour retrouver sa complicité avec sa cousine, cette cousine en laquelle il avait toujours plus perçu une petite soeur, de sorte à finir par passer outre cette rancune qui lui obstruait le coeur depuis des années. « Je sais, merci et ça marche, on se fera ça. Je suis pas franchement un pro, mais j'ai bien été obligé de m'y mettre quand j'ai pris mon appart il y a deux ans » après tout il avait toujours vécu seul à partir de ce moment et avait donc été forcé de faire preuve d'indépendance, ce qui n'avait pas franchement été difficile, Lukà ayant toujours été responsabilisé par ses parents, poussé vers une maturité qu'il avait acquise relativement tôt de par son statut d'aîné. La découverte de l'appartement progressait désormais vers les chambres et c'est ainsi que Lukà entrepris l'ascension en direction de ces dernières. Il avançait tranquillement, de sorte à ne pas tenter le diable avec Kyla ainsi accrochée à lui. « Ma chambre est à droite. Par contre c'est le bordel » ça ne le dérangeait pas franchement, compte tenu du déménagement c'était logique et puis même si les circonstances avaient autres, il était capable de supporter un peu de bordel. « Tada » ils pénétrèrent ensemble dans la pièce, une pièce vide. Ca avait quelque chose d'un peu triste de voir ainsi une pièce dépouillée d'identité, mais c'était aussi la partie fun : faire de cet endroit quelque chose, quelque chose au goût de Kyla. « C'est décoré avec goût » lança-t'il pour plaisanter. « Tu m'aides à faire tout ça, à accrocher un cadre et on regarde un film dans le lit avec tout ce que t'as ramené à manger ? » Accrocher un carde, mouais, ça devrait être dans ses cordes. Ce serait sa maigre contribution à cet emménagement. « Ca marche, je m'en occupe. Allez, tout le monde descend » pas qu'il n'aimait pas la porter sur son dos hein, mais pour accrocher un cadre, c'était pas franchement l'idéal. Lukà se baissa, faisant descendre Kyla avec précaution avant de se redresser. Une fois que ce fut chose faite, il lança un regard circulaire dans la pièce. Elle avait pas menti, c'était un peu le bordel. « Où est ton cadre et où est-ce que tu le veux ? »

Je rougis légèrement quand Lukà répond. Ça me flatte, vraiment et ça fait du bien à l'âme, je ne vais pas mentir. Je le regarde et pousse le vice un petit peu plus loin. " Tu peux le dire si je suis ta préférée tu sais " Soufflais-je en riant légèrement. Je ne sais pas ce que j'ai mais je recherche la validation et l'admiration en ce moment. Dès que je peux écouter un jeune homme me dire que je suis vraiment pas mal et tout ce qui va avec, ça me fait du bien. Je crois que Cole a fait plus de dommage sur ma petite personne que ce que je pense et ça me fait vraiment peur. Vais-je toujours être cette nana qui a besoin qu'on la flatte pour aller bien ? Je le refuse. Juste un petit peu, comme ça, de temps en temps, ça n'a jamais fais de mal à personne n'est-ce pas ? Et puis zut ! Il fallait que j'arrête de me poser mille et une questions. J'étais une femme comme une autre, j'aime plaire et puis voilà c'est tout. Je souris à sa réflexion. " T'es toujours plus douée que moi, dis toi ça ! Tu sais, une fois j'ai voulu faire du rizotto à Dante et... c'était infecte. Le riz, on aurait pu le jeter sur le mur et mettre de la tapisserie dessus et ça aurait tenu ! C'était vraiment la catastrophe... Il a jamais voulu que je refasse à manger " Soufflais-je en riant légèrement. Ouai, j'avais réussi à râter un rizotto. Faut dire que j'avais tout mis en route et je l'avais oublié sur le feu. C'était la faute à Dante ! Si on avait pas joué comme des gamins à se chatouiller dans son lit, on aurait pensé que quelque chose cuisait... Bon, y avait pas de sel dans le riz, le poulet était sec à mourir et tout ça... Mais bon, on est pas tous doué en cuisine alors je compte bien sur le russe pour m'aider. Et il n'allait pas m'aider que pour ça. J'avais une autre petite mission pour lui. Mais il fallait que je le prévienne. C'était le bordel monstre dans cette pièce. Je venais de déposer les derniers cartons et j'avais pas le courage de tout ranger. Ni aujourd'hui ni demain. Je me demandais si vivre dans des cartons n'était pas la solution de l'année pour tout dire. Je descends de son dos et mange quelques chips avant de me tourner et de lui montrer le cadre. " Il est là et il est gros fais gaffe " Ouai et il pèse une tonne. Le visage de Marylin Monroe en gros plan avec une grosse bulle de chewing gum bien rose. Et le cadre était doré. Magnifique. Ça m'avait couté un bras mais je l'aimais plus que tout. " Je le veux au dessus de mon lit. alors tu l'accroches bien hein parce que s'il me tombe dessus et me tue pendant la nuit... " Kyla ou l'art de tout dramatiser. Je lui adressais un large sourire en lui tendant le paquet de chips. " Des chips pour te motiver ? " Demandais-je en souriant largement. Des bras musclés à la maison, j'allais peut être en profiter plus que ça. " Après tu m'aideras à faire le lit " Parce que je me bats toujours avec la housse de matelas. Ouai, ce truc chiant que tu mets en haut et quand tu tires en bas, tout saute ! Le casse tête grrr !

hj ; j'suis désolééééée pour le retard. J'fais tout pour plus prendre autant de retard