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et c'est la vache... KYRY !

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Assise sur le canapé, couverture sur les genoux, bien au chaud dans mon onesie licorne rose, je plonge la main dans le bol de pop-corn au caramel fait avec amour quelques minutes plus tôt. La télécommande dans l'autre main, je passe de film d'horreur en film d'horreur avant de tomber sur la chaîne de dessins animés qui diffuse Mona le vampire. Un sourire se dessine sur mes lèvres et je me concentre devant les dessins qui défilent sous mes yeux. C'est quand même la classe de vivre dans un appartement comme celui là et de profiter d'une télévision de cette taille. Seule. Ouai, il est là le problème, tout serait super classe si je n'étais pas seule. Tristesse infinie, j'essaye de ne pas penser à tout cela et je ne contacte même pas Darwin pour savoir s'il veut passer ou quoi que ce soit. Pourquoi ? Parce qu'il faudrait que je me change, que j'enfile un truc un peu plus... sexy et j'aime bien avoir les cheveux sales, des cernes jusqu'au menton et être dans mon onesie tout doux. Après une bonne demi heure de télévision, j'entends du bruit dans le couloir et soupire fortement. Ouai bon, Kalista a peut être payé une blinde pour avoir cet appartement mais putain, c'est quoi cette insonorisation de merde ? Si je décide de m'envoyer en l'air et d'être sonore, moi aussi, les voisins vont avoir envie de nous rejoindre ? Je ne crois pas non... Le bruit persiste et je commence à perdre patience. C'est bon, c'était hier leur putain d'Halloween, pas aujourd'hui ! Je me lève, énervée, le visage fermé et lorsque j'ouvre la porte, je tourne le visage et crie " C'est pas fini ce boucan putain ! " Quelle vulgarité. Mais je suis fatiguée, j'ai pas dormi de la nuit, flipée d'Halloween que je suis, j'ai une petite semaine de calme pour pouvoir trouver cette Rylie Coppola et des crétins me font chier à plus d'une heure du matin ! Non mais oh. Sauf que lorsque la trouble-fête tourne le visage, c'est Rylie. Mon visage se décompose, les bras m'en tombent. Même les pop-corns pleins de caramels tombent sur le sol. C'est une blague, n'est-ce pas ?
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The perfect recruit
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C'te soirée d'Halloween, ça avait été fou. Mais j'avais encore besoin de faire la fête, j'avais pas été rassasiée ce weekend, pardonnez-moi. Attend, j'avais quatre jours de répit là et je comptais bien en profiter à fond. Pas de temps pour les regrets, je verrais ça plus tard. De toutes façons pour l'instant j'étais un peu trop défoncée pour me préoccuper de quoi que ce soit. Ma soirée s'était déroulée dans un bar que je ne connaissais pas, pour changer un peu, mais mes habitudes, elles, n'avaient pas changé. J'étais arrivée assez tôt, pour que la viande soit fraîche et lucide, afin de ne pas me taper les rejetons de fin de soirée. La pêche était bonne et après avoir bu quelques verres, je m'étais éclipsée avec un grand blond aux yeux marron. Depuis quelques jours, j'avais une nouvelle coloc et je lui avais promis que je ne ramenais personne dans ma piaule, donc j'avais insisté pour aller chez lui. Là-bas, on avait bu quelques verres de plus et une fois que j'avais bien pris mon pied, je remis ma robe et j'évacuai l'appartement en claquant la porte. Putain, ça tournait dans cet immeuble. Quelle connerie de faire un bâtiment avec des couloirs instables. Elle foutait quoi cette chaise là, au milieu ? J'enrageai parce que j'estimai qu'une chaise n'avait rien à foutre là, alors je m'empressai d'envoyer un coup de pied dedans, la faisant valser. Pourquoi ? Aucune idée. D'un coup, j'entendis une voix gueuler derrière moi et je me retournai brusquement, me plantant droite comme un i sur mes gambettes. « Garde à vous ! » criai-je en me mettant en position. Puis je cherchai qui m'avait hurlé dessus et là, je tombai sur une licorne. Chelou la licorne. J'ouvris grand la bouche et je me rapprochai d'elle en titubant, manquant de tomber plusieurs fois. « Putaaain elle est trop belle ta corne ! » Je vins taper plusieurs fois le bout de sa corne avec le plat de ma main. « Pourquoi c'est mou ? T'es une licorne en toc. » Tellement déçue, que j'étais.
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C'était sensé être un immeuble plutôt calme, un quartier bien fréquenté mais quand j'entendais le bordel dans le couloir, je commençais à en douter. Je n'allais pas déménager pour la cinquième fois en deux mois, c'était tout bonnement hors de question ! J'allais juste devoir remonter les bretelles du voisin qui foutait le bordel. Sauf qu'en sortant, c'était une silhouette féminine face à moi. Enfin, dos à moi mais ses jambes fines, cette robe... Si un homme portait ça, j'allais me balader dans mon onesie licorne en talons hauts pour les six jours à venir quoi. Elle se tourne et ne bouge plus. « Garde à vous ! » Je la regarde et fronce les sourcils. Rylie. Mais c'est pas possible quoi ! Qu'est-ce que c'est que ce délire putain ? Et moi, encore plus conne, je balance les paroles de cette chanson française que j'adore. " Prends garde à toi. Si tu t'aimes. Garde à moi. Si je m'aime. Garde à nous, garde à eux, garde à vous ? " Elle ne doit rien comprendre mais c'est pas bien grave, vu l'état dans lequel elle se trouve. Même a jeun elle n'aurait rien pigé. Là, pas besoin d'expliquer. Elle s'approche rapidement de moi et je grimace quand je la vois manquer de se casser la gueule toutes les dix secondes. " Pieds nus ce serait moins difficile " Lâchais-je sur un ton réprobateur avant de poser mes mains sur ses épaules quand elle est face à moi. J'ai un léger mouvement de recul. Dieu qu'elle pue, c'est une infection. « Putaaain elle est trop belle ta corne ! » Je retiens un rire et tente de retrouver mon visage fermé, sans un signe de vie dessus. Elle appuie sur la corne et je ronchonne un petit " Hey mais pas touche ! " en reculant la tête alors qu'elle se plaint de ma corne. « Pourquoi c'est mou ? T'es une licorne en toc. » Je la regarde et soupire. " C'est un costume en même temps. C'est en dessous que c'est pas du toc " Soufflais-je en levant les yeux au ciel. Ça existe pas les licornes princesse, désolée de te l'apprendre. Mais je ne sais pas trop pourquoi je parle de ce qu'il y a sous le onesie. J'ai vraiment un grain. Je la regarde et ses yeux roulent un peu. " Tu veux entrer ? " Demandais-je doucement avant de la guider vers l'intérieur de l'appartement. " De l'eau et de la bouffe pour éponger tout ça " Soufflais-je en la guidant sur le canapé. Établir un contact, un bon contact... Tant qu'elle ne me vomit pas dessus, bon contact il y aura, aucun doute là dessus.
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The perfect recruit
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Meeeeerde, mais est-ce que j'avais déjà été aussi bourrée dans ma vie, moi ? Ahah, mais bien entendu, j'avais même été déjà beaucoup plus sèche que ça. Mais en fait c'était les sensations sympathiques qui étaient venues cette fois avec l'alcool, j'avais presque l'impression d'avoir pris de la drogue. De la drogue ? Noooon, Rylie ne touche plus à ça. Caca boudin. Mais sinon, j'avais l'impression d'être carrément défoncée. Peut-être que j'avais pris un truc sans m'en rendre compte en fait. Eh ben c'était une réussite en tout cas, ce drogage in extremis. Une voix de nana venait de me flanquer la trouille de ma vie alors je m'étais foutue au garde à vous, et je savais pas trop pourquoi. La main posée contre le côté de ma tête, je regardais cette licorne en face de moi, se mettre à chanter un truc. Mon dieu, j'étais vraiment défoncée, je crois que mes oreilles étaient en train d'inventer une nouvelle langue. « Bleu blou bla, fla flou flou blerk. Zdob, » ponctuai-je pour essayer de communiquer avec la licorne. Et je fonçai sur elle sans attendre parce que bordel, j'avais une vraie licorne en face de moi alors j'allais la toucher, forcément. J'étais en train de frotter sa corne pour essayer d'en faire sortir le génie, mais elle recule la tête et je vois un visage humain apparaître. Oh mon dieu. Je fais un pas de recul et la regarde en fronçant les sourcils alors qu'elle me propose de venir chez elle. En mettant ma main devant ma bouche comme pour faire un aparté, je crie super fort « Stranger dangeeeer. » Cette fille est déjà en train de me pousser vers l'intérieur de son appartement, alors je saute hors de sa portée et me mets en position ninja pour me défendre. Mais en fait, j'entends qu'on me propose de la bouffe, alors je me redresse et entre limite en courant dans l'appartement. Bien sûr, je me casse la gueule à l'entrée et roule sur le sol avant de m'étaler sur le dos en rigolant. « J'vais p'têtre te vomir dessus, tu sais. » Faudrait voir, ce serait selon l'humeur. Je crois que j'allais rester sur ce sol, il était frais et confortable, pas mal du tout.
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Elle est pas nette. Elle est carrément pas nette et je m'en rends compte quand elle s'approche de moi et joue avec la corne que j'ai au milieu du front. Bon, il faut dire que j'ai un sacré look comme ça, quand on y pense. Je fronce les sourcils et tente de comprendre ce qu'elle me raconte. « Bleu blou bla, fla flou flou blerk. Zdob, » En vain. " Hein ? Mais qu'est-ce que tu racontes ? " Lâchais-je en continuant de ronchonner pour ma corne qu'elle tripote de tous les côtés. Ça va oh, je sais pas où elle a été mettre ses mains moi et vu son état, je ne pense même pas qu'elle sait où elle était les foutre, ses mains. Ça me sidère de voir quelqu'un dans cet état mais... Je ne me permets pas de juger parce que j'étais la même il y a plus d'un an. Je ne trouvais plus mon chemin, je faisais n'importe quoi et... voilà. Tout a changé aujourd'hui. Peut être que tout changera pour elle aussi. Et je l'espère parce que là, chacune de ses réactions me fait flipper. Elle a du prendre un truc c'est pas possible. Mais je ne peux pas m'approcher d'elle sans qu'elle pète un câble. « Stranger dangeeeer. » Elle en pète rapidement un nouveau et je la pousse dans mon appartement pour qu'elle la ferme et évite de réveiller tout le monde dans le coin. Sauf que lorsque je relève les yeux vers, elle est en position ninja-boxeur, prête à me foutre un coup. " Putain mais ça tourne clairement pas rond dans ta tête " Soupirais-je en enlevant la capuche de ma licorne. Non ça tourne vraiment pas rond... Et c'est ça qu'ils veulent engager ? En fait, ils sont juste fascinés par les cas désespérés, c'est ça ? Ouai, ça doit forcément être ça ! Ou elle a vraiment quelque chose de spécial mais je dois avouer que là, j'ai du mal à le voir. Je vais surement devoir la faire décuver un minimum pour voir ce que ça donne, sans cette odeur nauséabonde. De la bouffe et elle file à vive allure dans l'appartement, tombant rapidement. " Évite de te tuer ! " Soufflais-je en secouant le visage de droit à gauche. « J'vais p'têtre te vomir dessus, tu sais. » Je lui tends une main pour qu'elle se redresse et souffle, d'une voix sèche " Et si tu fais ça, j'te fais ramasser avec les cheveux " Quelle gentillesse, c'est vraiment pas de cette manière qu'on va réussir à collaborer et que je vais réussir à voir ce qu'elle vaut et tout ce qui va avec. " Les toilettes sont juste en face alors si t'as envie de vomir, c'est là haut que ça se passe " Lançais-je avec un large sourire. " Bon, des pâtes carbo, ça fera l'affaire ? " C'était ce que je mangeais en rentrant de soirée, à chaque fois. Et ça m'a toujours bien aidé. Même si je crois que vu son état, rien ne pourra l'aider.
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Qu'est-ce que je foutais là moi déjà ? En train de parler à cette licorne minus qui au final, n'en était pas une du tout. Comment j'étais arrivée là en fait ? L'alcool commençait un petit peu trop à se diffuser dans mon sang donc j'étais en train d'observer l'arrivée des trous noirs dans mon crâne. Ah si, j'étais venue ici à cause de ce mec qui était juste torride et qui m'avait promis de me faire grimper aux rideaux. Alors ouais, je l'avais suivi parce que c'était bien beau de sortir de belles paroles, mais il fallait faire ses preuves après. Bon, j'étais pas restée pour remettre le couvert donc il n'était pas démentiel. Voilà pourquoi j'étais en train d'essayer tant bien que mal de sortir de cet immeuble, mais on me bloquait la route alors que j'avais déjà fait au moins la moitié du chemin. Putain, me restait plus qu'à descendre deux étages et sauter dans un taxi et ma soirée était faite quoi, mais non, fallait qu'on m'intercepte à mi-chemin. « Moi non plus j'comprends rien à c'que tu dis, tu sais ! » Oui, elle me baragouinait des trucs dans une autre langue et j'étais bien trop bourrée pour tenter de connecter mes neurones. Quand elle chercha à m'emmener dans son appartement, je lui fis mon petit numéro de ninja pour me défendre. « Eh ouais j'suis une folle moi, tu m'connais pas ! » En attendant c'était pas moi qui proposait à une pure inconnue de venir bouffer chez moi alors qu'elle était complètement défoncée. Bien sûr, je trébuchais en entrant chez elle parce que j'avais déjà du mal à être habile en étant sobre, alors bourrée... Et visiblement, ma menace de lui vomir dessus, ça ne la faisait pas beaucoup rire. « Attend, je choisis pas QUAND je vomis, sinon ce serait beaucoup trop simple. Moi j'avais prévu de vomir dans la rue mais t'as voulu me kidnapper alors assume. » Je me relevai tant bien que mal et j'allai m'écrouler sur une chaise, tentant de rester en contact avec la réalité. « Ouais ouais, ça va. » Des pâtes carbo, j'en raffolais pas mais c'était bien gras donc ça irait. Assise sur ma chaise, je lui lançai un regard aussi inquisiteur que possible malgré mon état. « Tu m'veux quoi en fait ? Parce que j'suppose que tu proposes pas des pâtes carbo à tous les bourrés du coin. » Eh ouais, j'étais bourrée, mais pas con ma p'tite.
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« Moi non plus j'comprends rien à c'que tu dis, tu sais ! » Je la regarde et lève les yeux au ciel. " Pourtant je parle anglais, contrairement à toi " Lâchais-je avec un large sourire sur le visage. Allez boum, prends toi ça dans la face. Parce que ouai, brunette, là, ce que tu viens de me dire, ça ressemble plus à du martien qu'à autre chose. Ou non, mieux, à du langage de bébé et je comprends pas le langage de bébés moi, loin de là même. Je la regarde et je baisse les bras. Ça ne sert à rien de discuter avec elle, elle est ivre et je suis sûre qu'elle va réussir à me faire hurler et pas dans le bon sens du terme. Ouai ouai, je la vois déjà de loin la casse bonbon de base avec qui je vais devoir conjuguer ce soir. Pourquoi je ne suis pas restée dans mon canapé d'ailleurs ? Parce que là, j'étais en week-end, j'avais pas besoin de faire mon boulot mais c'était plus fort que moi, je devais bien l'avouer. « Eh ouais j'suis une folle moi, tu m'connais pas ! » Je ris légèrement et souffle, à voix basse, " Ça c'est ce que tu crois " J'avais presque envie de lui déblattérer tout ce que j'avais sur elle, toutes les informations qu'on m'avait confié pour la connaître, pour tenter de me lier à elle. Après tout, maintenant que je l'avais sous la mai, j'allais pouvoir lui entrer des idées dans le crâne vu qu'elle était vulnérable... vulnérablement étalée sur le parquet de l'appartement. Bordel... Je l'écoute et lève les yeux au ciel. " En fait, t'es un déchet " C'était fait pour la provoquer mais je commençais presque à me dire que c'était la pire idée du siècle. " Je crois qu'on va se déplacer vers les toilettes alors " Parce que si elle vomissait là, j'allais péter un câble. Mais elle s'installe sur une chaise à mi-chemin entre la cuisine et les toilettes. Bon, ça va. Si l'odeur des lardons qui frissonnent dans la poêle la dégoûte, hop. « Tu m'veux quoi en fait ? Parce que j'suppose que tu proposes pas des pâtes carbo à tous les bourrés du coin. » Je la regarde en ouvrant le frigo et faisant glisser une bouteille d'eau sur la table. " J'suis une psychopathe en fait. Tu sais, comme dans esprits criminels. Je t'ai amadoué, je vais te faire à manger pour qu'on dise que j'ai créé un lien avec toi, que t'étais peut être pas un substitut et après j'te coupe en plusieurs morceaux et te balance dans la rivière " Je souris largement pour voir son visage se décomposer. Ou pas. Je vais quand même pas lui dire que c'est le boulot qui la veut parce qu'elle est la meilleure dans son domaine et qu'on a besoin de gens comme elle au FBI.
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