Les règles sont faites pour être brisées. ~ ft Silas

Encore à ruminer, je cherchais une activité qui me changerais les idées. J’avais déjà trop bu, et pris de la drogue en trop grandes quantités depuis quelques jours. Et il fallait que je sorte de ce cercle vicieux au moins pour les prochains jours. J’espérais sincèrement que j’arriverais à oublier cette lettre. Même si pour le moment j’avais beaucoup de mal. Il était difficile pour moi de réussir à oublier mon passé, et de grandir. Ou plutôt, je ne le voulais pas. Je ne voulais pas oublier ma mère, ni ce que mon père avait fait. Et je voulais qu’il paie pour ce qu’il avait fait surtout…
Me sentant partir très loin de ce que je voulais, je me décidais à bouger. Je savais que si je restais seule j’avais encore vider une bouteille de tequila, ou prendre une quelconque drogue qui trainerait. Je regardais mon appartement pour la première fois depuis des jours en étant sobre. Et cela ne faisait pas rêver… Les cadavres de bouteilles jonchaient le sol. Il fallait que je fasse un peu de rangement.

Quelques heures après avoir entreprit mon logement avait enfin repris une apparence décente. Et la soirée commençait tout juste. Il fallait que je cherche une occupation. Je passais un jean slim et un tee shirt noir avant de prendre mon sac et de claquer la porte de chez moi. J’arpentais les rues, une destination précise en tête. Quand j’arrivais chez Silas, je me rendis compte que j’aurais sans doute dû le prévenir avant de débarquer… Le pauvre s’il était occupé ? Avant de sonner, je l’appelais. « Hey ! Je suis en bas de chez toi et j’ai une idée déééémente je te jure » commençais-je par dire. « Alors tu vire la personne qui est dans ton lit s’il y en a une et tu viens avec moi, tu vas voir, on va faire un truc monumental tous les deux ! » continuais-je avec ma voix qui annonçait qu’on allait faire une énorme bêtise. J’avais consciente de ne pas agir très correctement. Après tout, je n’étais pas obligée de contraindre Silas à venir avec moi plutôt qu’à passer la soirée avec son amoureux ou son amoureuse de la semaine. J’espérais qu’il était seul. Parce que je voulais aller au zoo ! Même s’il était très probablement fermé à l’heure qu’il était. Je sonnais à sa porte, espérant qu’il m’ouvre rapidement, je n’avais pas pris de veste et il faisait un peu froid. Parfois j’étais vraiment blonde.

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Breaking the rules!
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Silas s'ennuyait. Son père et sa mère l'avaient encore harcelé par visio conférence pour essayer de le caser avec une fille. Ils ne comprenaient pas, que leur fils était un électron libre. Et il était parfaitement a même de se marier avec n'importe qui, tant que la personne lui plaira, le problème était qu'il fallait que ça dure... Et avec Silas son intérêt était vite changeant comme la météo. Fallait pas s'attendre a un miracle de sa part, il était pas encore né le gars, ou la fille, ou tout autres personnes qui lui feraient changer d'avis et garderait son intérêt sur le long terme. Heureusement il avait toujours quelqu'un pour combler l'ennuie, et je dis bien "quelqu'un". D'ailleurs il était en train de combler l'ennui de sa petite vie, et de cette conversation un peu casse pied comme toutes celles avec ses parents d'ailleurs quand son téléphone sonna. Pas n'importe quelle sonnerie, celle de Ebony. A vrai dire, il eut du mal à décrocher, non pas de sa propre volonté, mais il faut croire que certaines personnes s'attendent à finir ce qu'ils avaient commencer. Mais soit, Silas se leva, décrochant, et rien qu'en entendant "Je suis en bas de chez toi" prononcé par Ebony, le brun était déjà en train de s'habiller vitesse grand V. Lui répondant seulement « J'arrive beauté. » Il adorait gratifié Ebony de surnom débile à base de "beauté, chérie, mon coeur" quand il était avec quelqu'un d'autre, ça le faisait toujours marrer de voir la tronche de la personne.. surtout quand c'était pas son crush du moment. Il ferma le phone et s'apprêtait à partir, quand il se retourna vers la personne dans son lit, qui semblait contrarié. Il lui dit qu'elle pouvait tout cassé si ça lui chantait, mais qu'il porterait plainte contre elle si elle le faisait. Et gratifia la personne d'un magnifique sourire, lui indiquant l'emplacement des clées et où les laissés quand elle partirait. Il descendit très vite voir Ebony. Arrivé en bas, quand il vit la blonde, il lui fit un énorme sourire. « Salut Terreur, ça te déranges pas si on va traîné dans un café pendant que tu m'expliques le plan? » Toujours partant pour une connerie, toujours. Il ajouta en passant. « C'est .. occupé pour l'instant chez moi. » Non aucun complexe, aucun remord, aucune peine. C'était pas l'amour de sa vie de la semaine, juste quelqu'un comme ça, alors ça ne perturbait même pas Silas d'un iota.
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« »

En entendant la réponse de Silas, je ne pus m’empêcher de sourire. Je me doutais un peu pourquoi il descendait me rejoindre plutôt que de me laisser monter. J’hésitais presque à lui demander de me prendre une veste mais il avait déjà raccroché. Je n’aurais pas aimé être la personne à côté de lui et qu’il venait de planter. Comment je savais qu’il n’était pas tout seul dans son appartement ? Je le connaissais assez pour le supposer. Mon Silas. Enfin, pas vraiment à moi, mais bon, au moins je savais qu’il ne se lasserait jamais de moi. Rien à voir avec le défilé qui se faisait dans son lit.
Je n’eus pas à attendre bien longtemps avant de le voir sortir de chez lui. Silas était bien l’un des seuls qui parvenaient à me faire sourire sincèrement. Quand j’étais avec lui je savais que j’allais passer un bon moment, même si on était bientôt au milieu de la nuit, même si on allait faire une énorme bêtise. Je pouvais compter sur lui pour me rendre heureuse pendant au moins quelques heures.
Quand il me proposa d’aller prendre un café pour que je lui explique mon idée, j’acquiesçais rapidement. « Oui bien sûr, je suis toujours partante pour un café ! Ça ferait une bonne introduction pour la suite de notre nuit » dis-je, les yeux pétillants de malice.
Je ne pus m’empêcher de hausser les yeux au ciel quand il m’informa que son appartement était occupé, ce dont je m’étais douté. « Tu es un vrai salop, mon Chou, tu le sais ça ? » dis-je en partant dans un grand éclat de rire. Cela lui ressemblait tellement. « Tu es quand même allé au bout des choses, rassure-moi ? Tu n’as pas laissé une petite chose frustrée au fond de ton lit pas vrai ? » lui demandais-je tout en me mettant en route, sans me retourner pour voir s’il me suivait. J’avais un vrai radar à café, j’allais nous trouver un établissement ouvert toute la nuit très rapidement. Et je pourrais enfin expliquer mon plan totalement délirant à Silas. « Ici, ça te tente ? » lui demandais-je en pointant une façade un peu lumineuse, un petit café ouvert toute la nuit que j’avais déjà eu l’occasion de tester à de nombreuses reprises après des nuits agitées.

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Breaking the rules!
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Personne ne s'attendait à ce que Silas se comporte comme un gentleman, quand il n'avait aucun intérêt dans la chose. Et ça arrivait plus souvent qu'il ne le faudrait. Il avait toujours été un garçon avec une attention limité, et un intérêt vacillant, mais on allait pas lui reprocher ça maintenant. Ses parents savaient très bien quel petit monstre ils avaient engendré, même si au final ils s'en mordaient les doigts, et dire qu'il était amener à régner... On imagine aisément le chaos, et le nombre de bâtard que la royauté verraient explosés de façon prévisible. Et ce soir ne dérogea pas à la règle, il s'ennuyait et voulait combler l'ennui. Malheureusement pour la personne, Ebony était arrivé en plein milieu, et Silas avait un énorme faible pour l'esprit tordu et machiavélique de Ebony qui leurs concoctait des plans à mourir de rire. Le choix était vite fait. Il en fut heureux de voir la blondinette l'attendre, et être tout aussi mystérieuse sur son plan. « Je dois prévoir de boire une thermos entière de café ? ou seulement une tasse? » répondit Silas en craquant un sourire intéressé. Et quand elle le traita de salop, dear mister prince, se contenta de faire un petit sourire innocent, on aurait pu y croire, si on ne connaissait pas le personnage. A sa question, Silas ne pu que lui répondre amusé. « Tu veux la vérité, ou la version édulcoré ? » En soit ça répondait suffisamment à la question de Ebony, et le pire dans tout cas? Silas n'avait honte de rien. Il suivait Ebony ou Madame-Caffé-Nocturne comme il l'appelait parfois, et quand elle lui montra une boutique, il acquiesça. « Peu importe l'endroit, je brûle de connaître le programme de la nuit. » Silas, ou un enfant de deux ans qui n'a pas de patience, et qui est trop curieux. Que pouvons-nous y faire? Il lui prit la mains, et l'entraîna dans l'endroit qu'elle lui avait montré. Le café se faisait pressant, et la curiosité aussi.

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« »

J’anticipais une très très bonne nuit. J’étais hyper impatiente pour qu’on se mette en action. Mais pour cela, il fallait déjà que je lui explique la totalité de mon idée. Surtout qu’elle venait de s’étoffer encore un peu, dans mon cerveau qui ne s’arrêtait jamais. Je me rendais compte que j’étais capable de faire une énorme bêtise. Silas saurait-il m’en empêcher ou me retenir ? Pour cela il faudrait attendre qu’il sache à quoi s’attendre.
« Rooo tout de suite, tu vas à l’extrême. Tu sais, on peut s’arrêter à seulement deux tasses. » lui dis-je avec humour alors qu’il me demandait s’il devait prévoir un termos.
Je pouvais bien traiter Silas de salop, je ne faisais que parce que je l’appréciais énormément. C’était une façon de lui montrer mon affection. Même si j’avais une façon très particulière de lui montrer. Mais bon, je n’avais pas besoin de lui dire, il me connaissait.
Et puis j’étais ravie qu’il ait planté sa conquête du soir pour venir avec moi. « Mais c’est pas vrai ! Tu es vraiment impossible toi ! » criais-je, faussement outrée. « Non mais je suis ravie que tu sois venue en fait, et tant pis pour la petite chose frustrée au fond de ton lit. Mais quand même, tu n’as pas peur qu’elle ravage ton appart’ ? » finis-je par demander en riant. J’espérais pour lui que non.

Alors qu’il me disait qu’il se fichait du lieu où nous nous poserions avant de repartir pour le zoo, même s’il ne le savait pas encore. « Non mais, Silas voyons, le café c’est important, on peut pas s’asseoir dans n’importe lequel, imagine que c’est du pur jus de chaussette ? Certes, je te l’accorde, il ne peut pas y avoir pire que ce qu’ils servent dans les commissariats de police. » répondis-je en souriant, fidèle à l’afficionados du café que j’étais. Je l’entrainais pour entrer dans l’établissement. « Va t’asseoir, je vais commander. Tu veux quoi toi ? ». Je préfèrerais largement que nous ne soyons pas interrompus par une serveuse qui prendrais les commandes et nous serviraient quand j’expliquerais très précisément mon idée à Silas. Ce n’était pas tout à fait légal ce que j’avais prévu…

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Breaking the rules!
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Une chose était sûre avec Silas, c'est qu'il ne fallait pas compter sur lui pour dissuader les gens de faire des énormités sans noms. Pourquoi? Parce qu'il était le premier à se jeter dans une connerie si l'envie lui prenait, et ce soir il était en compagnie de Ebony. Rien que cette fille était un mauvais présage. En effet, ils étaient pas mieux l'un que l'autre, alors faudrait pas s'étonner des étincelles e malices dont ils étaient capables! « Tout dépend combien de temps tu mets à me parler de ton plan! » Silas, impatient? A peine. Il avait ce grand sourire sur son visage, ayant qu'une hâte c'était de savoir ce qu'elle avait en tête, et il était à peu près sûr que peu importe ce que c'était, ça lui plairait. Il souriait gentiment à la belle blonde qui lui disait à quel point il était mauvais, et, étrangement ça lui faisait toujours plaisir. Il haussa les épaules. « Je ne pense pas que ça soit le genre de type à faire ça. Au pire, je rachèterais tout et porterais plainte contre lui. » Le mec blasé par excellence qui devait sûrement avoir l'habitude de ce genre de déboire, normal quand on s'appelle Silas et qu'on fait un peu n'importe quoi. C'était pas comme si il y avait des choses auxquelles il tenait, tout le matos était remplaçable. Pas vraiment matérialiste le petit Prince. Il lui jeta un regard amusé, aller savoir pourquoi, c'était presque normal d'entendre quelqu'un se plaindre du café d'un poste de police, comme si elle avait l'habitude d'y aller, et connaissant un peu la petite terreur, ça n'était pas à exclure. Il haussa les épaules. « Le café, ça reste du café. » Par moment on se demandait où était passé ses années cloîtrer dans un Palais à ne manger que le meilleur du meilleur.. Sûrement jeter dans les poubelles quand il a fait sa petite revolte de découverte du monde réel. sûrement. Il alla s’asseoir sagement dans un coin, après avoir répondu à sa question. « Un expresso. » Silas n'était pas le genre de personne à demander des trucs compliqué a base de soja, ou de truc exotiques bien compliqué. De ce côté là, c'était un mec comme les autres, ou rpesque. « Dépêches-toi Terreur! » Il lui tardait de savoir ce qu'elle avait en tête.

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« »

J’étais toujours hallucinée quand Silas me racontait ses multiples rencontres. Pour rien au monde je n’aurais voulu en faire partie, je tenais trop à ce que nous avions tous les deux. Mais quand il m’en parlait… J’imaginais assez le genre de réaction que je pourrais avoir face à un homme comme lui. Et comme toujours j’oscillerais probablement entre les deux extrêmes : m’en moquer complètement ou ravager son appartement. Heureusement que la question ne se poserait jamais entre nous deux. Mais en l’écoutant, je ne pouvais m’empêcher de lever les yeux au ciel. Et puis je laissais tomber le sujet. Après tout, j’avais bien plus intéressant, comme trouver un endroit qui vende du bon café, et lui raconter mon nouveau plan diabolique auquel il allait participer.
« Ok, un expresso. Je reviens vite ! », Répondis-je, toujours enjouée. Je sautillais presque jusqu’au comptoir. Le vendeur me dévisagea. Et je compris que je devais avoir l’air d’une folle. Mais rien que penser à ce que je voulais faire, je ne pouvais pas m’en empêcher. Je le regardais et commandais un mocha pour moi. L’excès de sucre n’était sans doute pas conseillé quand on est aussi excité que moi, et pourtant j’avais envie de la chantilly qui serait sur ma boisson. Je réglais la commande et attendis patiemment que l’homme en face de moi exécute sa commande. Il le fit rapidement et me tendit les deux verres. Je pus ENFIN retourner vers Silas.
Je posais sa boisson à côté de lui avant de m’assoir en face. « Et voilà ! Je suis là. Tu es vraiment un impatient, mon cher », ne pus je m’empêcher de lancer. « Ne sais-tu pas que la patience est mère de toutes les vertus ? Ou un truc du genre, je me rappelle plus vraiment » continuais je, en pouffant un peu.

Je pris la petite cuillère et la piquais dans la crème fouettée. Je savourais ensuite le gout longuement. « Alors voilà. » commençais je, pour indiquer à mon ami qu’il allait enfin pouvoir savoir de quoi il retournait. Je devais admettre que je faisais quelque peu trainer pour l’agacer. Mais je n’avais pas pour autant envie qu’il m’abandonne. « Je veux adopter un animal de compagnie. » lui dis-je, un peu mystérieuse. « Mais je ne veux pas un chien ou un chat, c’est beaucoup trop commun ! » avais-je annoncé sur un ton presque scandalisé. « Alors que dirais tu de se rendre au zoo pour que je puisse choisir quelque chose de rare à ramener chez moi ? » concluais je, un air émerveillé sur le visage. J’attendais impatiemment sa réaction à ma proposition. Je me demandais s’il allait relever à quel point c’était quelque chose de stupide à faire. Peut-être allait-il me traiter de folle ?

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