Why not !

Un moment agréable. Viktor était là, seul dans cette grande salle avec son violon. Il jouait tranquillement, les yeux fermés, écoutant les sons sortir afin de créer une mélodie qu'il avait apprise lors de sa première année à Harvard. Que faisait-il là à vrai dire ? Rien grand chose. Il avait simplement trouvé un endroit tranquille éloigné de tous après s'être levé et préparé. Il faut dire que l'après-midi venait de commencer et qu'il était sorti du lit assez tard avant de passer sous la douche. Il avait rapidement enfilé un jeans camel et un t-shirt noir. Ses converses basses noires terminaient cette ensemble qu'il appréciait sans plus. Quelques bracelets enfilés à son poignet gauche et il avait été prêt. Avant de sortir, il avait attrapé son violon et le voila à la recherche d'une salle vide. La salle polyvalente l'était lorsqu'il avait ouvert la porte. Il s'était donc fait plaisir et y était entré afin de jouer tranquillement. Cela l'apaisait au plus haut point.

Sortant de celle-ci, il croisa Soliman alors qu'il fermait la porte. Baissant les yeux un moment, comme s'il devenait invisible lorsqu'il faisait ce geste il prit tout de même une initiative. Il inspira profondément afin de s'approcher de lui. « Bonjour. » Dit-il d'une voix presque tremblante, de peur de le gêner dans ses activités. Et s'il se rendait quelque part ? Et s'il venait de l'arrêter alors qu'il était pressé ? Tant pis. Il venait de commencer. « On s'est rencontré à une soirée. » Se souvenait-il de Viktor ? Il n'en savait rien. Il décida alors de rappeler son petit nom. « Viktor. » Comprenait-il que c'était lui ? Et là, l'impensable. « Tu veux entendre l'un de mes morceaux ? » Il venait de le proposer. Mal de ventre, gêné comme tout. Il l'avait tout de même fait. Il déglutit bruyamment. Et attendit une réponse de ce garçon tout à fait à son goût.

(Invité)

D. Viktor Cromwell

Aujourd’hui je n’avais pas vraiment prévu de bouger mes fesses, ma seule motivation pour mettre le nez dehors avait été le fait de me rendre en ville pour faire deux ou trois courses, mon frigo criait famine depuis mon retour du Summer Camp et lorsque je m’étais réveillé affamé par cette nuit pas forcément intense par rapport à d’autres que j’avais pu connaitre dans le reste de ma vie d’étudiant. Je m’étais levé en boxer visiblement tendu par une nuit passée à se retenir d’aller aux toilettes je m’étais rendu jusqu’à mon frigo envieux d’avaler quelque chose en plus de boire une bonne gorgée de coca, le problème c’est que ce dernier était vide, pas un seul aliment était entreposé à l’intérieur et malgré ma faible motivation à bouger mes fesses j’avais vraiment trop faim pour ne pas bouger. Après avoir pris une bonne douche bien froide pour me remettre les idées en place je m’étais simplement habillé, un t-shirt en col V blanc moulant légèrement mon corps parfaitement musclé que j’avais accompagné d’un pantacourt blanc laissant entrevoir mon boxer rouge –parce que j’aimais ne pas faire comme tout le monde en évitant d’accorder les couleurs de mon boxer avec mon pantalon– et une paire d’espadrilles aux couleurs des Etats-Unis pour sublimer le tout. Prêt je m’étais rendu au supermarché du coin, une bonne trentaine de minutes venaient de s’écouler depuis que j’y avais mis les pieds, j’en ressortais avec plusieurs sacs remplis au maximum à la main, le tout installé dans ma voiture j’étais revenu à Harvard passant par la salle polyvalente pour rejoindre plus rapidement les dortoirs, je ne pensais pas être arrêté par quelqu’un mais au final j’étais loin d’y trouver un inconvénient. Viktor était-là et depuis la soirée pendant laquelle nous avions échangé un baiser pendant le jeu de la bouteille il occupait pas mal de mes pensées, surtout la nuit pour être honnête. « On s'est rencontré à une soirée. » Je le regardais essayant d’être neutre dans mes expressions. « Viktor. » Je souriais enfin. « Je sais… Crois-moi, je ne peux pas oublier cette soirée. » Pas que je souhaite lui faire du rentre-dedans de manière trop explicite mais puisqu’il me plaisait je ne voyais pas le mal de le lui faire savoir. « Tu veux entendre l'un de mes morceaux ? » Je le regardais remarquant qu’il avait un violon à la main, pourquoi pas, j’étais curieux de savoir s’il s’en sortait bien étant moi-même plutôt intéressé par les arts, je chantais de temps en temps, essentiellement pour moi mais aussi avec Ulükah un ami qui m’était très cher. « Avec plaisir. »