EDWEILESS P. CARLTON ► Pryianka Chopra

L'enfance restera pour toujours la meilleure partie de ma vie, les courses à travers les champs avec mes frères, les parties de football finissant le cul par terre, cette testostérone qui m'avait toujours entouré était la plus grande richesse que je pouvais avoir. Ils étaient tous aussi insupportables qu'essentiels à mon existence, toujours très proche de mon père, ma mère était cette déesse de la danse que j’idolâtrais mais je ne la considérais jamais comme ma mère. Non elle était cette étoile dans le ciel, ce fantasme, ce désir de perfection! Sa grâce et son élégance m'attiraient autant qu'elles me rendaient jalouse, Je l'aimais autant pour ce qu'elle était que je ne la détestais d'être cette star, elle n'appartenait plus à elle même, ni à sa famille mais bel et bien à tout le monde, et ça en étant petite, ou même adolescente on avait bien du mal à l'accepter. Toujours plus proche des hommes que des femmes en général, plongée dans un monde de mec, le foot, la moto, les sensations fortes, tout cela mélangés à dur faire de moi celle que je suis, combattante, intrépide, fonce dedans !
Mais tout en moi est contradiction ou presque, rapidement j'ai été repéré par une agence de model à New York alors que je passais par là pour un gala de danse de ma mère, des shootings, des poses et encore des poses, j'aimais ça que pour une fois la lumière se braque sur moi. Non pas parce que j'étais la fille de, mais pour moi et moi seule ! Ce besoin de reconnaissance, de savoir que je pouvais plaire à quelqu'un d'autre que mon père et mes frères, qui étaient pas des plus objectifs il fallait bien l'avouer. Mais ce monde était il fait pour moi ? Parcourir le monde, je connaissais déjà, mais l'ambiance entourée de femmes fut plus que difficile, je les appelés les sans dents, celles qui n'avaient peur de rien pour rabaisser l'autre, mais par derrière seulement. Finalement ce monde était peut être encore plus pourri, que le monde de l'argent, ou tout pouvait s'acheter. J'aimais pas dessus tout cette opportunité qui m'était offerte, je poser en parallèle de mes études et gagnais bien plus que je ne l'aurais espéré, un deal parfait en soit ! Sauf quand les mauvais penchants pointent le bout de leur nez, les soirées alcoolisées, les cigarettes plus ou moins légales, tout ce monde était sans limites, sans règles ... Voilà comment je fus détruite pour la première fois, toutes ses substances, le stress, la pression, l'usure, est ce qu'on s'en remet vraiment un jour ? On trouve l'amour, on se dit qu'on peut tout surmonter, mais rien n'est jamais simple dans la vie.


La vie n'a rien d'un long fleuve tranquille et ma vie à moi ressemble plus à une longue descente en chute libre ! Cette chute où tu vois le sol s'approcher et presque de frapper de plein fouet ! Cette homme c'est Ronald, il aurait pu être drôle comme le Weasley qu'on aime temps, il aurait pu ... mais il était tout autre chose. C'était un homme de poigne, un homme d'affaire, macho et qui aimait m'afficher à son bras dans ses repas d'affaires, et ce pendant trois ans ! Trois longues années où il pensait me tenir par les cheveux, pouvoir me traîner où beau lui semblait, trois ans d'utopie, trois ans de jeu, trois longues années de niaiseries et foutaises. Violent une fois, pas deux ! Goujat deux fois, mais pas trois ! Finalement qui est ce qui tenait l'autre ? Qui tirait les rênes dans cette histoire, lui ou moi, moi ou lui. Peut être que nous nous servions l'un de l'autre, une belle bague à l'annulaire qui en faisait fantasmer plus d'un dans les affaires de gros sous, sauf que tout ceci me dégoûtait plus qu'autre chose, surtout le soir lorsqu'il rendait ivre mort de sa réunion de travail, puant l'alcool, marchant à peine droit ...Comment un homme aussi fort que lui dans les affaires pouvait être aussi pitoyable dans la vie de tous les jours ? S'en était trop, un boulet au pied, les papiers du divorce se trouvait devant lui, il n'avait qu'à signer et pourtant il voulait jouer, me dépouiller de l'avoir tromper encore et encore ? Ou juste voulait me faire payer le fait de vouloir reprendre enfin ma liberté ? Et voilà que j'acceptais de lui blanchir un peu d'argents pour qu'il me redonne ma liberté, faible que j'étais j'avais cedé pour enfin retrouver ma vie, fini ENFIN ! Sauf que les ennuis ne faisaient que de commencer et ça j'allais m'en apercevoir ... lentement ... douloureusement ...


C'est alors que je décidé de rejoindre Harvard, cela faisait quelques mois que j'avais postulé pour venir enseigner dans cette grande université, cette déesse de l'enseignement ! Pourquoi ici ? Retrouver quelques amis que j'avais rencontré à travers mes tours du monde, mais aussi la famille éloignée plus ou moins, des bouées à qui me raccrocher alors que ma vie partait en lambeau. Comme un nouveau départ, une nouvelle vie, essayant d'oublier les problèmes pour me consacrer totalement à refaire ma vie, en l'espérant mieux, plus agréable, moins factice. Je me devais alors de changer, retrouver les vraies valeurs et ne plus me jouer des gens, ne plus jouer à l'intéressée, sauf que chassait le naturel, il revient au galop ... à voir ! Dans toute cette histoire mon père, mon seul et unique allié de tous les jours me laissa une place encore un peu plus importante dans son entreprise, comme si la passion du pouvoir pouvait me faire revivre. A cela s'ajoutait le divorce de mes parents ... comme quoi le gouffre n'était pas encore totalement atteint. Mais finalement en arrivant ici, je venais de rencontrer des personnes plus que charmantes, la vie regorge de surprises, de magnifiques rencontres ...