A baby surprise... » ft Carter

Cela faisait trois jours qu’Happy n’avait pas été en mesure de se rendre à la Cabot House, chez Carter, là où elle l’hébergeait adorablement depuis l’incendie de la Winthrop House. S’il avait bien évidemment prévenu la jolie rose d’un sms, indiquant qu’il rentrerait dès qu’il le pourrait suite à quelques petits soucis, rien ne laissait présager qu’il reviendrait effectivement trois jours après, les bras… chargés. Un sac colossal dans une main, une adorable petite princesse de six mois dans l’autre. Bien évidemment, l’américain avait les clefs de la chambre de Carter, cette dernière lui ayant donné un double dès son installation, mais les bras ainsi chargé, tout ce qu’il fut en mesure de faire, ce fut de frapper, aussi énergiquement que possible, alors que le bébé dans ses bras gazouillait joyeusement. Pour sûr, Carter aurait un choc. En même temps, on en aurait un à moins…

Dans ton lit en train de bosser, une des habitudes que tu avais depuis un moment, tu étais en jogging avec un haut à Roman, la meilleure tenue du monde à tes yeux pour travailler dans son lit. Tu étais seule et dieu que ça te faisait du bien, tellement de bien même. Tu avais une tasse de café non loin de toi, habitude oblige enfin mauvaise habitude pour le coup, mais tu ne pouvais pas faire autrement, fermer tes yeux ça te faisait peur, flipper même à un point que personne ne pouvait comprendre. Tu te demandais même si tu devais en parler à Roman ou pas, enfin vous étiez ensemble, c’était normal de tout partager, mais tu n’avais pas envie d’être celle qui ne s’en remettait pas, tu ne voulais pas être ce genre de personne qui était trop faible pour se relever. Tu fronças les yeux en entendant quelqu’un frapper à la porte, comme c’était étrange. Mais tu finis par te lever pour ouvrir et ce fut un choc de voir Happy avec un enfant dans ses bras. « T’es devenu nounou à tes heures perdues ? » Tu ne comprenais réellement pas et pourtant tu étais en train de te décaler pour qu’il puisse rentrer dans la chambre, tu pris la petite dans tes bras laissant le jeune homme se décharger de toutes les affaires qu’il avait actuellement.

En voyant Carter lui ouvrir la porte, Happy aurait normalement souri mais là, le sérieux marquait son visage. A sa question, il poussa un petit soupir. Par chance, son amie si proche prit le bébé dans ses bras, lui permettant d’entrer dans la chambre et de poser enfin le sac extrêmement lourd. Une fois que cela fut fait, il se tourna à nouveau vers la jolie Cabot, mais posa également son regard vers cette petite princesse adorable, gazouillant toujours avec autant de force, donnant envie de lui croquer les joues. « Je ne fais pas babysitter… » commença-t-il à expliquer en passant sa main contre sa nuque, l’air gêné, embêté, ne sachant guère par où commencer. « J’ai connu une fille l’année dernière. On a eu une histoire… chaotique et passionnée. Je pense que ça aurait pu devenir très sérieux mais elle se piquait à l’héroïne. J’ai rapidement compris qu’elle ne parviendrait pas à lâcher cette merde alors j’ai rompu. Sauf que je ne savais pas qu’elle était enceinte… je l’ai appris il y a trois jours, elle a fait en sorte que je trouve cette petite près du parc où on s’est connu. Je me suis absenté car je voulais être certain qu’elle était en bonne santé, alors j’ai passé trois jours à l’hosto avec elle… Carter, je te présente Marie, ma fille ! Bordel ça fait bizarre de dire ça… »

Tu ne t’attendais pas à voir une telle chose devant toi, une petite princesse dans les bras de ton colocataire pour les mois, semaines, jours à venir, tu n’en savais trop rien. Tu ne savais même pas ce que les rouges seraient capable de faire et pour une fois, tu n’en avais rien à foutre. Si tu pouvais rester loin de cette maison actuellement, tu le faisais. Tu fronças les sourcils en entendant sa phrase tout en berçant un petit peu la petite qui était dans tes bras pour ne pas qu’elle pleure et espérant qu’elle ne te vomisse pas dessus par la même occasion. Tu écoutais son histoire en fermant la bouche, tu ne savais pas trop quoi dire, quoi faire pour le coup. Cela devait être un coup dur pour lui, mais c’était aussi un plaisir d’avoir un enfant, non ? Tu n’en savais rien, dans tout les cas tu savais que ce genre de chose n’allait pas te tomber dessus comme pour lui, les avantages d’être une femme. « Coucou Marie. » Tu souris au bébé qui était dans tes bras avant de poser ta bouche sa joue doucement, tu reposas ton regard sur l’homme qui était en face de toi. « J’imagine que tu vas la garder ? Si tu as besoin, je suis là pour t’aider hein. »

Voir Carter saluer la petite en lui embrassant la joue arracha un sourire tendre à Happy. Oui, c’était mignon, adorable, normal qu’il soit attendri n’est-ce pas ? Plus il regardait cette petite poupée blonde et plus il avait l’impression qu’elle lui ressemblait. Sûrement était-ce juste psychologique, une manière de se dire qu’il s’agissait de sa fille à lui, aucun doute là-dessus. De toute manière, comment en douter puisqu’il avait fait un test de paternité et que ce dernier s’était avéré positif. L’avantage d’avoir été trois jours d’à filée à l’hôpital… il avait été aux premières loges pour être tenu au courant en la matière. « Elle est trop belle, hein ? Heureusement elle est en bonne santé, rien ne cloche. Et c’est bien ma fille… » se répéta-t-il, expliquant au passage à Carter ce qu’il ressentait en peinant à mettre des mots dessus. « Bien sûr que je vais la garder ! Sa saloperie de mère l’a abandonnée dans le froid, je ne peux pas faire pareil ! Puis je ne connais que trop bien l’abandon… je sais juste pas quoi faire, c’est le chaos total. Et je m’en veux terriblement de t’imposer ça, déjà que tu m’héberges… »

@Carter E. Reed

Toi et les enfants une grande histoire d’amour même si tu n’étais absolument pas pressée d’en avoir un. Tu étais trop jeune pour ça, beaucoup trop et sérieusement, tu n’avais pas envie de faire n’importe quoi pour ton futur, surtout que tu n’avais pas trouvé la personne avec qui tu serais prête de faire des enfants, ce n’était que le début avec Roman quoi que…tu ne savais plus trop ce qu’il se passait entre vous, mais ce n’était qu’un foutu détail pour le moment. « Oui, très. C’est une bonne nouvelle c’est clair. » Tu souris avant de continuer de la border dans tes bras alors que tes yeux étaient posés sur le jeune homme devant toi, c’était une grosse nouvelle pour lui et tu espérais réellement que les choses allaient bien se passer, que la petite n’allait pas lui poser trop de souci dans ses études. « T’en fais pas, ce n’est pas très grave. Je vais pas non plus te mettre dehors parce que tu as une fille. Je suis pas du tout comme ça, ça me dérange réellement pas, vraiment. »

HJ:

Happy n’aurait pas imaginé une seconde devenir papa à vingt-cinq ans mais puisque la mère camée avait abandonné ce véritable ange, il assumait bien volontiers. Mieux encore, il espérait de tout cœur ne plus jamais la revoir sous peine de devenir très violent envers ladite demoiselle. Ses problèmes de came, il les avait assez vus. « Je suis tellement soulagé… faut juste que je m’organise et je vais le faire ne t’en fais pas. Je ne vais pas te demander de te lever la nuit ou quoi, je vais m’organiser » fit-il d’un ton décidé, sachant qu’il envahissait bien assez l’espace vital de Carter depuis l’incendie de la Winthrop House, ce n’était pas pour en rajouter une couche avec sa gamine aujourd’hui. Mais Carter le rassura aussitôt, la berçant dans ses bras comme si elle avait fait ça toute sa vie et l’américain comprit rapidement qu’elle, au moins, adorait les enfants. Elle ne le cachait pas ou alors elle faisait très bien semblant ! Mais non, c’était impossible. Happy embrassa doucement le petit pied de Marie, complètement gaga, avant de sourire à son amie. « Tu sais, si tu ne m’hébergeais pas et que maintenant, tu n’acceptais pas ma fille, je serais dans une merde… sans nom. Tu es une sainte ! »

@Carter E. Reed t'en fais pas c'est rien ma belle je suis ultra lente en ce moment moi

Tu avais un véritable ange dans tes bras et ça tu ne pouvais pas le nier, tu continuas de la bercer pour ne pas que la petite pleure et surtout parce que tu aimais bien faire une telle chose, tu aimais réellement les enfants, c’était plus fort que toi et tu savais que tu donnerais ton aide à 100% à Happy. « Oh t’en fais pas, ça me dérange pas de me lever dans la nuit pour prendre soin de ta fille. Franchement, je suis là pour t’aider alors hésite pas. » Vraiment, tu ne voulais pas du tout qu’il se prenne la tête à ne pas te réveiller dans la nuit à cause des pleurs de la petite ou quelque chose comme cela. Tu étais là pour ça, pour l’aider du mieux que tu pouvais puis te réveiller pour donner du lait, ce n’était clairement pas compliqué. Tu souris à Happy en le voyant faire, c’était tellement chou entre les deux, tu étais réellement heureuse de voir Happy comme cela avec sa petite fille surprise. « Je te vois pas du tout te mettre à la rue parce que tu ramènes ta petite fille. C’est normal que je t’aide, que je sois là pour toi, c’est réellement normal. Je ne suis pas une sainte pour ça, réellement pas. »