Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilityJames&Emilia || Someting wrong
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James&Emilia || Someting wrong

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 Something wrong
feat. Jamilia
 Je vis avec une épée de Damoclès au dessus de la tête. Depuis plus d'un an déjà. J'ai cette sentance qui m'attend, patiemment et j'ai le sentiment que la faucheuse reste toujours non loin au cas où ce foutu cancer replongerai en moi. C'est une sensation désagréable avec laquelle je dois gérer.. Je dois bien le dire, les gens qui ne connaissent pas le cancer ou ne l'ont pas vécu ne peuvent pas vraiment comprendre ce que ça veut dire et les tenant et aboutissant de tout ça. Comment le pourrait-il ? Moi la première quand on me parlait cancer je pensais que ça n'arrivait qu'aux autres et que quand c'est finis, il est parti et il revient plus. Mais ça c'est un mensonge. Ca n'arrive pas qu'aux autres, j'ai eu un cancer. J'ai été de ceux aux crânes rasés qui pouvaient pas sortir de leurs lits et toutes ces conneries. Je suis de ceux qui ne sont plus vraiment malades mais plus vraiment guéris non plus. Je suis en rémission et on apprend bien vite que la rémission c'est être dans un genre de sursis. La première année de mon sursis, j'ai voyagé, j'ai fais cette foutue wish list qui n'est pas encore totalement barrée. Cette année c'est plus calme, je reprends les études et parfois, ça me sortirai presque de la tête. Certes, j'ai une alimentation adapté, j'évite les gens contagieux toutes ces conneries mais je reprends presque ma vie avant le cancer. Ou non, je commence cette nouvelle vie. Le cancer est comme une renaissance pour moi. J'ai recommencé à vivre en apprenant que la faucheuse était près de moi. C'est là tout le paradoxe de l'espèce humaine, elle se plaint de tout, ne se suffit jamais d'assez et pourtant, ça devrait. On devrait se satisfaire d'un couché de soleil et des petits bonheurs de la vie car elle part trop vite. Alors ce matin, je me suis levée de bonne humeur, bien que fatiguée. Prête à commencer cette nouvelle journée. Prête à rire, sortir, voir du monde. Je me prépare, je m'habille, et je décide d'aller manger à la bibliothèque pour travailler car je reste une bosseuse et il est absolument impossible de travailler à la Cabot House avec le bordel que c'est. Mais ma journée ne se passera pas comme je l'avais prévu. Un évènement va venir tout remettre en cause. Dans les toilettes pour une pause petit coin, je finis de me laver les mains et relève la tête pour regarder mon reflet dans le miroir. C'est avec horreur que je découvre que je saigne du nez. Sous le choc, je touche délicatement la partie ensanglantée en sentant la panique gagner en moi. C'est un cauchemar ... Je saigne ... Un petit truc anodin pour n'importe qui est grave pour moi. Et pas pour rien. Avant qu'on sache que j'ai un cancer, j'ai eu quelques symptôme, dont celui là. Et si les vacances étaient finis ? Et si le cancer était de retour ? Et si ma rémission était terminée ? Et si cette fois je mourrai ? J'attrape un mouchoir pour essuyer le sang en tentant de reprendre mon souffle car en plus, plus je panique, plus je respire brusquement, plus j'ai mal à ma cote cassée. J'ai envie de tout casser, j'ai envie de pleurer, de m'effondrer. J'ai eu des symptômes oui, juste des symptômes et ça allait mais les ça n'arrive qu'aux autres je sais que c'est de la foutaise alors et si cette fois, c'était pas une fausse alerte ? Bouleversée, je pousse la porte des toilettes et fonce vers ma table pour récupérer mes affaires frénétiquement, les yeux brillants. Je ne vois plus personnes, je ne pense qu'à ça. Il faut que je vois mon médecin. Il faut que je vois James. Il faut que je lui parle. Il faut qu'il me dise que je vais bien et que les testes le confirme. Je ne veux plus être malade. Mes affaires en mains, je sors de la bibliothèque sans me retourner et attrape un taxis qui me dépose devant chez James, je sors en payant généreusement Gardez la monnaie Non je n'ai pas envie de perdre du temps avec ça. J'ai du mal à me contenir, à contenir mes émotions, j'ai l'impression que le ciel va me tomber sur la tête et qu'on est entrain de me tendre un ticket retour en enfer. On a peur quand on ne connait pas le cancer certes, mais croyez moi, on a encore plus peur quand on le connait, quand il a été votre plus fidèle ami pendant des mois. Mon doigt se pose sur la sonnette et j'appuie comme une malade dessus plusieurs fois. Il faut que je vois James. Maintenant. Faites qu'il soit là. Faites que je puisse lui parler. Faites que ça ne soit rien. Lui seul trouveras les mots. Personne d'autre.


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Je suis là, pour toi.
— Emilia S. de Bourbon.

C'était une journée de repos. Avec toutes les heures que j'avais accumulées à l'hôpital, c'était quasiment une obligation de prendre au moins un jour de férié. Mais, je n'étais pas à l'aise. J'ai toujours été quelqu'un qui bossait, qui donnait son maximum dans son travail, celui qui se lève à quatre-heures de matin pour arriver tôt et regarder si pendant la nuit, il s'était passé quelque chose. J'étais le premier qu'il fallait appeler, aillant inscrit mon prénom en cas d'urgence ou même de question. J'étais joignable, et ce, vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Heureusement, de mon côté. J'avais Harley, qui comprenait à quel point c'était important pour moi. Que mon métier m'aidait à tenir debout et que malgré mon manque d'attachement, que je réussissais à joindre les deux bouts. Je m'étais longuement demandé ce que j'allais faire, peut-être que finalement, ils auraient besoin de moi alors comme tous les matins, je décidais de me préparer. Mais après de longues heures à attendre, c'était peine perdue. Du moins, ce n'était pas pour la matinée que j'allais aller travailler. Je me plongeais dans des documents, concernant la chirurgie, les symptômes de maladies rares. Je sais que cela paraît ennuyant que ce soit loin d'être la première activée que tu penses quand tu as l'opportunité de rester à la maison. Mais entre nous, les gens sont bien heureux que nous trouvions la maladie qu'ils sont, et au lieu d'être affalé sur mon canapé, je préférai me sentir utile, et même derrière un simple bureau. Ça été ainsi, tapotant sur les touches de mon clavier, aller manger un petit truc, m'assurer que personne n'a essayé de me joindre et je repartais me réfugier dans mon bureau en attendant que cette journée se termine. Vous devez sans doute vous poser la question, de qui me remplace en ce moment… L'hôpital à trouver bon de mettre les dernières années en essaies, de leur montrer réellement, c'était quoi une journée sans avoir un mentor et d'aller lui poser des tas de questions en ne sachant quoi chercher dans leur cerveau. Ouais, je ne pense pas être super gentil comme professeur, mais je dois vraiment souligner le fait, que ce sont des vies qu'on a entre nos mains ? Je ne pense pas que cela soit nécessaire. Je soupire, grossièrement en me déplaçant dans l'appartement. Décidant de sortir le chien afin d'occuper quinze minutes de mon temps libre. Et en revenant, je refaisais la même chose. C'est d'une tristesse d'être là, sans savoir quoi faire. De tourner en rond alors qu'énormément de gens trouveraient quoi faire. Cependant, eux n'étaient pas. Ils n'avaient pas peur d'être dans un centre commercial entouré des inconnus qui sont là à te juger, de ces vendeuses qui viennent t'interpeller alors que tu as juste touché tee-shirt que tu n'as rien demandé à personne. Non, je suis fou ? Sans doute. Mais à mes yeux, l'hôpital n'était en rien avec les autres lieux publics, je m'y sentais à l'aise. Malgré le fait que je n'ai absolument pas d'amis, malgré un confrère qui déjeune avec moi et qui est présent. Une sorte de pilier pour ne pas déborder quand je trouve le personnel totalement incompétent. Je ne mâche jamais mes mots, ma conscience est d'ailleurs en train de m'engueuler, en me traitant d'insensible et d'impitoyable. Si je l'étais vraiment, je n'aimerais pas mon métier, et je ne passerai pas mon temps à soutenir les personnes, à leur donner mon numéro privé pour qu'en cas de besoin, il m'appelle. Parce que non, je n'hésiterai jamais à porter secours à qui que ce soit.  

Je fais taire la voix qui me répète des choses assez négatives, et je me concentre davantage sur le texte que je rédige sur une maladie du sang. Jusqu'au moment où j'entends la sonnette s'activer à maintes reprises, elle s'acharne dans mes oreilles. C'est quoi ce raffut ? Je me précipite vers la porte d'entrée et sans demander qui s'était, je tourne la poignée en tombant nez à nez sur la jeune Emilia, ces traits de demoiselle étirés, ses prunelles humidifiés de larmes qu'elle retenait en vin. Mes phalanges venaient soutenir ces frêles épaules, en m'inquiétant aussitôt, et en la soutenant au cas où son état ne lui laissera guère le choix que de s'appuyer sur mon être. Je l'aide à pénétrer mon appartement, je suis quasiment sous le choc de la voir apparaître ici. Elle est ma patiente, mais elle est aussi mon amie. « Que se passe-t-il ?! Tu es toute tremblante… » Je regarde son visage attentivement en essayant de comprendre ce qu'il venait de se passer. Mes mains, partent un peu partout sans paraître grossier. J'essaie de la rassurer en passant mes doigts sous ses yeux cernés. « Emilia, il faut que tu te calmes. Respire, regarde-moi. » Mes phalanges partent sur ses bras, que je réchauffe dans plusieurs circulations. Je plonge mon regard en elle et je l'invite à suivre le rythme de ma respiration. Je plonge mon regard en elle, et je l’invite à suivre le rythme de ma respiration. Je la guide, lentement… Je le rassure du mieux que je peux en glissant mes doigts sur ses bras, remontant sur ses épaules pour qu’elle canalise cette panique, qu’elle la fasse dégager. Qu’elle se permette un temps de repos, en lui tenant la main. 

© LOYALS.


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