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I need you. - Isamanda

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ft. Isaiha

I need you.

​Un sifflement perpétuel couvraient les tympans de la jeune Amanda lorsque ses yeux s’étaient ouverts. Le plafond semblait bien blanc comparé à celui de son appartement, les murs également et malgré le traumatisme qui l’avait frappé, la jeune blonde se rappelait parfaitement de ce qui était arrivé vingt-quatre heures plus tôt.

L’état d’esprit de la jeune femme était complètement las, attristé et anéanti depuis la dispute qu’ils avaient eu, avec Isaiha. Son esprit était focalisé uniquement sur le bébé et sur ce qu’il en allait advenir, si bien, qu’elle n’avait pas la force de se concentrer pour aller en cours ni même d’y participer. Les nuits étaient difficiles, extrêmement tourmentée par la situation, Amanda vivait des insomnies journellement et ne cessait de penser à son petit-ami ainsi qu’à l’être qui naissait en son intérieur. Amanda était dévastée par les événements et rien ne résolvait l’état dans lequel elle se mettait.
Jour après jour, elle recherchait les solutions les plus logiques à tout cela et elle en vint à se dire que garder l’enfant était le plus sage à choisir. Elle espérait de tout coeur que cette nouvelle réjouirait Isaiha mais restait intimement persuadée que la dispute avait brisé quelque chose entre eux. Elle obtenait le soutien de son ami Bonaventure mais se sentait tellement seule sans sa moitié qu’il en devenait insoutenable de vivre, tout simplement. Elle s’était également rendue compte qu’il était la personne qu’elle chérissait le plus sur cette Terre et que jamais elle ne pourrait s’en séparer tant leur amour lui semblait vital.
C’était naturellement qu’elle voulait donc se rendre chez Isaiha pour reprendre leur conversation de la dernière fois, espérant en son for intérieur qu’il lui pardonnerait.


Une infirmière toqua à la porte et cette dernière s’ouvrit quelques secondes plus tard, laissant apparaître un homme habillé d’une blouse blanche une d’une autre soignante. Ils expliquèrent à Amanda que son état n’était plus inquiétant et que ses blessures ne mettraient pas énormément de temps à guérir, y compris sa paupière qui avait dû être recousue à cause d’un débris en verre qui était venu s’y loger. De fil en aiguille la norvégienne se mit à poser quelques questions sur l’hospitalisation et quelques autres généralités. Lorsque le médecin s’en alla, l’infirmière, qui ne devait pas être beaucoup plus vieille que la jeune blonde, resta encore quelques minutes afin d’écouter Amanda qui s’enquit de quelque chose d’un peu plus personnel; des maux de ventre et métrorragies en pleine grossesse.

L’accident était arrivé rapidement, un égarement de la part d’Amanda et une voiture s’emboutit dans la sienne, par le côté gauche. L’allure n’était pas rapide, ce qui avait limité les dégâts et surtout, les blessures. Plus sous le choc qu’autre chose, Amanda avait été emmenée aux urgences de l’hôpital le plus proche sans savoir si la personne impliquée avec elle dans l’accident allait bien ou non.

L’infirmière avait expliqué à la jeune femme qu’ils n’avaient pas été mis au courant pour la grossesse et qu’elle en informerait le médecin immédiatement.
L’après-midi même elle passa une échographie dont les résultats étaient sans appel: Le bébé ne subsistait plus. Et sans savoir pourquoi, cette nouvelle la brisa plus qu’elle ne l’égaya. Elle avait cru idiotement que se débarrasser du bébé était une solution bien plus facile mais il n’en était rien, désormais que les preuves étaient irréfutables et que le retour en arrière était impossible, elle regrettait amèrement les mots qu’elle avait eu devant Isaiha pour leur bébé. Alors les larmes coulèrent, indéfiniment, à nouveau et Amanda se sentit à nouveau vide, complètement, exactement de la même manière que lorsque ses parents étaient partis. Amanda demanda à l’infirmière d’appeler Isaiha, qui n’avait toujours pas mentionné son nom d’ailleurs, par peur de le paniquer, par peur de le revoir, tout simplement. Mais elle ne pouvait décemment plus rester seule dans cette chambre frigide, elle n’arrivait plus à faire face à tout ce qui lui arrivait.

Elle savait qu’il arriverait rapidement et cette simple idée soulagea les maux qui embaumaient son coeur. Lorsque ce fut le cas, elle se redressa et se mit assise au bord du lit, recouvrant de la blouse blanche ses cuisses dénudées. “Isa…” Dit-elle, laissant échapper en même temps que ses mots, les larmes qui restaient au creux de ses paupières. Elle se leva immédiatement et se jeta littéralement contre son petit-ami pour l’entourer de ses petits bras qui peinaient à faire le tour de son abdomen. “Je suis tellement désolée…” Qu’elle laissa glisser entre ses lèvres tremblantes. Sa seule présence lui faisait un bien fou malgré l’impossibilité de compenser la douleur qui enserrait son coeur.

- Adrenalean 2016 pour Bazzart.
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Depuis leur dispute, Isaiha n’avait eu goût à rien. Il se levait, allait travailler mais son cœur était triste, morne, sans enthousiasme. Amanda lui manquait, il ne s’imaginait pas la vie sans elle mais elle avait été si prompte à l’écarter de la vie de leur bébé, à condamner ce dernier. Il avait trouvé sa décision, ses paroles égoïstes. De quel droit une femme pouvait-elle disposer d’un enfant sous prétexte qu’elle le portait ? Un enfant qui n’aurait jamais vu le jour sans lui. Sa colère s’était toutefois transformée en tristesse et amertume au fil des jours. Une immense solitude s’était abattue sur ses épaules même s’il avait tout fait pour que sa sœur n’ait pas conscience des tourments de son âme. Elle n’aurait pas compris et surtout elle aurait pris peur qu’il ne s’en aille panser ses blessures auprès de leurs parents, de leur ancienne communauté. A vrai dire, Isaiha y avait longuement pensé. Comment imaginer un avenir avec Amanda ? Dans quelle condition pouvait-il rester auprès d’elle ? Il l’aimait comme un fou mais elle l’avait poussé dans ses derniers retranchements. Il ne se voyait pas rester avec une femme sans savoir si elle pourrait être la mère de ses enfants. C’était un raisonnement d’un vieil homme mais il assumait ce défaut. Le Lowell n’avait pas l’insouciance des autres étudiants. Il pensait à son avenir, à la famille qu’il voulait construire. Il se fichait bien des fêtes, des études. Oh, cela ne l’empêchait pas d’apprécier les connaissances qu’il accumulait à Harvard seulement, il était un homme de la Terre, un paysan. Il était le gars simple qui aimait les choses toutes aussi simples que lui. Il ne cherchait pas le conflit mais ne pouvait pas tout lui passer non plus. Il aurait été plus simple pour eux qu’il soit le genre d’homme à se ficher d’une vie, à se dire qu’un enfant, ils pourraient en avoir un plus tard. Ce n’était pas lui. Pour Isaiha on ne jette pas un bébé sous prétexte qu’on a pas le temps à lui consacrer, qu’on est pas prêt comme on se séparerait d’un téléphone portable. Pourtant, c’est qui s’était passé avec Amanda et il se demandait bien s’il pourrait passer outre.

Un coup de téléphone changea subitement la donne : Amanda avait eu un accident de voiture. Paniqué, il avait attrapé sa veste et était sorti de l’appartement pour prendre le premier bus en direction de l’hôpital. Il était inquiet, il avait besoin de la voir en pleine forme. Il ne voulait surtout pas la perdre, tant pis si cela signifiait qu’il ne pourrait jamais toucher pleinement au bonheur. C’était elle qu’il voulait. On lui donna rapidement le numéro de la chambre et il se hâta de gagner l’endroit pour mieux la découvrir assise sur le lit. « Amanda… J’ai eu si peur en recevant l’appel » dit-il en la serrant dans ses bras, veillant à ne pas l’étouffer dans cette étreinte. Une de ses mains caressa ses cheveux. « Comment te sens-tu ? Ils n’ont rien voulu me dire au téléphone… Tu n’es pas blessée ? » demanda-t-il en s’écartant pour la couver du regard.





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Amanda se sentait soudainement plus soulagée lorsqu’elle aperçut Isaiha et ce sentiment s'accrut dès lors qu’elle se faufila entre ses bras pour le serrer contre elle. Cela lui faisait un bien fou de ne plus se retrouver seule après tout ce qu’il venait de lui arriver. Le moral n’était pas vraiment aux beaux fixes; se trouver entre ces murs lui rappelait le début de l’année et la tentative de suicide qu’elle avait faite suite au décès prématuré de son père. Elle ne l’avait jamais mentionné à Isaiha et elle se doutait bien que les cicatrices sur ses bras étaient bien visibles mais peut-être qu’il n’avait jamais osé poser de question.


Désolée, c’est moi qui ait demandé pour qu’on t’appelle… Je ne voulais pas t’effrayer mais je n’en pouvais plus de rester toute seule ici…” Dit-elle alors que son visage restait collé contre l’abdomen de son petit-ami, la demoiselle essayant tant bien que mal de retenir les larmes qui s'apprêtaient toujours plus à s’écouler. En voyant Isaiha, elle s’en voulait atrocement d’avoir été si odieuse et si virulente la dernière fois qu’ils s’étaient vus, et elle s’en voulait aussi surtout d’avoir été si égoïste par rapport à la grossesse qui s’annonçait. Désormais que le retour en arrière n’était plus possible, Amanda se retrouvait bien idiote face à l’amish, puisqu’elle avait changé d’avis à la dernière minute. “Physiquement tout va bien, j’ai reçu un éclat de verre dans la paupière et j’ai mal à l’épaule…” Avoua-t-elle, se faisant écarter par son petit-ami pour que leur regard puisse se croiser. Malgré le pansement qui cachait son oeil gauche, l’autre visible était embrumé par un tas de larmes qui n’allaient pas tarder à s’échapper. “J’ai passé un scanner et une échographie.” Et elle se mit à relâcher toute la pression qui s’exerçait sur elle depuis de longues minutes, reposant son visage mouillé contre Isaiha. “Isa… On a perdu le bébé.” Les sanglots se firent entendre au sein de la petite pièce dont les sons résonnaient contre les murs. Elle savait qu’il ne comprendrait pas forcément ce qu’il se passait dans son esprit mais tout ce qu’elle voulait à ce moment-là était son réconfort à lui, parce qu’il était le seul à pouvoir le faire, au final.
- Adrenalean 2016 pour Bazzart.
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La peur de la perdre avait été plus forte que l’amertume ou même cette colère qu’il nourrissait encore à son égard. Isaiha ne pouvait pas supporter l’idée qu’elle soit blessée, qu’elle puisse le quitter définitivement. Ils avaient encore du chemin à faire avant de pouvoir se pardonner mutuellement les mots, les décisions qui avaient été dits et prises à leur dernière rencontre mais le constat était sans appel : il avait besoin d’elle dans sa vie. « Tu as bien fait, j’ai fait aussi vite que je le pouvais » répondit-il tout en continuant de la bercer contre son torse. Il n’avait pas envie de la lâcher de tout de façon. Il avait besoin de se dire qu’elle était belle et bien vivante entre ses bras. Heureusement, il y avait plus de peur que de mal mais le jeune homme ignorait encore tout des révélations qu’elle allait lui faire quelques secondes après. Aussitôt son regard se glaça et il détourna ses yeux d’elle. Il avait mal à l’idée d’avoir définitivement perdu cet enfant mais le pire, fut peut-être de penser qu’elle n’avait pas le droit d’être triste. Elle avait voulu le tuer, elle n’avait pas à ressentir la moindre tristesse. C’était horrible de penser cela ainsi alors qu’elle était à l’hôpital mais sa colère continuait de dicter ses sentiments si bien qu’il préféra s’éloigner de quelques centimètres. « Tu ferais mieux de t’allonger sur le lit, c’est plus prudent » lui dit-il avec un calme olympien. Il refusait de parler de cet enfant, c’était trop tôt. Malgré lui, il avait gardé espoir qu’elle renonce au dernier moment et voilà que le seigneur rappelait cet enfant si vite. Le jeune homme en voulait à la terre entière, même à Dieu. Il ne comprenait pas pourquoi il devait subir cette nouvelle perte. Qu’avait-il fait de mal ? Il était un bon croyant, il allait à la messe, priait quotidiennement. Il avait même risqué sa vie dans l’incendie de la lowell House pour sauver le plus de monde possible. Qu’avait-il fait de mal alors ?! « L’important c’est que tu sois sortie vivante de cet accident… le reste, n’en parlons plus » dit-il après quelques secondes d’un silence pesant. Amanda cherchait son réconfort mais il était incapable de le lui donner. Il ne voulait plus évoquer le sujet de cet enfant, comme ses parents ne devaient très certainement plus évoquer son souvenir depuis son départ.




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Isaiha se montrait plutôt soulagé aux premiers abords et la jeune femme se sentait on ne peut plus rassurée de le voir ainsi. Il paraissait ne plus lui en vouloir et elle ne souhaitait plus le voir comme il avait été à leur dernière rencontre. Cependant, elle devait encore lui annoncer la terrible nouvelle et elle redoutait ce moment plus que n’importe quel autre. “Merci” Dit-elle, simplement, lorsqu’il lui avoua qu’il avait été le plus vite possible. Puis la situation se compliqua indéniablement quand Amanda se remit à parler pour lâcher la plus grosse bombe qui puisse être. Elle la lança directement sur Isaiha et instantanément, ses yeux changèrent totalement, ils devinrent presque noir et son visage se figea. Amanda n’en attendait pas moins, mais le comportement du jeune homme lui brisa le coeur encore plus que ce qu’il n’était déjà. Il se recula, alors que son étreinte faisait office d’enveloppe rassurante pour Amanda. Cela semblait tellement injuste qu’il ne prenne pas part à sa douleur, qu’il veuille se renfermer comme lorsqu’elle lui avait annoncé qu’elle ne voulait pas de ce bébé… Elle comprenait qu’il était toujours en colère, mais elle avait changé d’avis sur l’avortement, elle voulait tellement lui dire, mais il était bel et bien trop tard.


Les yeux de la jeune femme insistaient dans ceux d’Isaiha, regardant alternativement chacun de ses deux yeux, bouche-bée et pétrifiée… “Tu as raison.” Déclara la demoiselle, se dirigeant vers son lit et s’y allongeant directement, se mettant sur le côté. Ses larmes coulèrent immédiatement mais elle pleurait en silence, cette fois-ci et actionna ses mains à chaque fois que l’une d’entre elles s’épuisait sur ses joues pour en limiter la course. Amanda avait l’impression d’être abandonnée à son propre sort, sans même pouvoir s’expliquer. Isaiha ne laissait place à aucune discussion, à aucun réconfort, au final. Car même si Isaiha était en colère, il n’avait pas à faire subir ce genre de comportement à Amanda, surtout dans cette situation. Il devait avoir ses raisons, celles qui le poussaient à agir ainsi mais Amanda avait l’impression de se retrouver au bord du gouffre, seule et repoussée. Son cœur battait la chamade et sa gorge se serrait de plus en plus, elle ferma les yeux, ayant l’envie de s’endormir et de ne plus jamais se réveiller dans telles circonstances. “Je suis épuisée, je crois que je vais dormir un petit peu…” Dit-elle, rouvrant ses yeux à moitié vers Isaiha. “Ça t’ennuie pas…?” Osa-t-elle lui demander, omettant de lui dire qu’il pouvait partir, parce qu’elle n’avait, au fond, pas envie qu’il parte.
- Adrenalean 2016 pour Bazzart.
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Il ne pouvait pas s’en empêcher, il avait besoin de mettre de la distance entre eux surtout concernant ce bébé. Pour lui, il était inenvisageable qu’elle puisse ressentir de la tristesse alors quelques jours plus tôt, elle souhaitait la mort de cette petite vie. C’était trop facile, trop tôt sûrement aussi pour qu’il puisse en parler. Il n’était même pas certain de pouvoir évoquer un jour le sujet. Tout ce qu’il savait, c’est qu’il avait besoin d’elle dans sa vie tout simplement. Amanda accepta d’aller s’allonger sur le lit et il la suivit pour remonter les draps sur elle, la bordant avec tendresse malgré la distance qu’il y avait encore dans son regard. Il s’en voulait, dieu qu’il s’en voulait de pouvoir être en colère dans un moment pareil mais il aurait tant aimé qu’elle ne parle pas de cet enfant. Isaiha avait envie de pleurer, de hurler en même temps. Il ne comprenait pas ce maelstrom d’émotions. Il n’y avait jamais été confronté auparavant et avait besoin de temps pour se contrôler. « Tu as besoin de te reposer pour te remettre de tes émotions » dit-il en portant sa main à son front pour dégager quelques mèches folles. Puis, avec tendresse, il essuya ses larmes. Il n’avait pas voulu la faire pleurer mais elle devait le comprendre ou du moins essayer de le comprendre. « Cela ne m’ennuie pas… Amanda, est-ce que je peux rester dans la chambre ? J’aimerai veiller sur toi » dit-il car il n’en oubliait pas son inquiétude première. Elle était là, pâle comme la mort et il n’avait aucune envie de s’éloigner ou même de la laisser respirer sans en être témoin. « Je ne ferais pas le moindre bruit, je resterai dans le fauteuil, tu pourras te reposer de tout ton saoul » ajouta-t-il comme pour la convaincre de le laisser rester auprès d’elle. Il y a encore quelques jours, il n’aurait jamais posé une telle question, lisant en sa petite-amie comme dans un livre ouvert mais à présent, un mécanisme était cassé et il peinait à rétablir le contact.




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Amanda se dirigea vers le lit se situant au centre de la pièce et ne s’enquit pas plus que cela du fait qu’Isaiha allait rester ou non. Pour elle, il faisait absolument ce qu’il voulait désormais. Quelque chose de précieux venait de se briser entre eux et elle ne pouvait le nier. La jeune blonde le trouvait tellement froid, tellement distant alors qu’elle avait besoin de bien plus; il s’agissait là d’un effroyable moment. Elle ressentait une tristesse sans nom et personne à qui le dire, à qui le montrer. Malgré tout, Isaiha se montrait affectueux d’une certaine manière, en remontant le drap sur elle, par exemple ou en essuyant ses larmes. Les yeux de la jeune femme scrutaient ceux de l’amish essayant inlassablement de comprendre ce qui se passait dans son esprit à ce moment-même. Elle ne pouvait pas admettre qu’elle le comprenait, parce que cela aurait été faux, elle ne le comprenait pas le moins du monde parce que lui, n’essayait même pas de la comprendre un minimum. “Bien sûr, tu peux rester, ça ne me dérange pas.” Dit-elle, bien que la solitude l’appelait, ne voulant plus subir la distance qui s’imposait à eux. “D’accord” Ajouta la jeune femme, s’il voulait rester, qu’il reste, ça ne l’ennuyait pas, temps qu’elle pouvait se reposer, il n’y avait aucun problème.

Le jeune homme s’installa comme prévu dans le fauteuil et Amanda, mécaniquement, se tourna dos à lui, pour éviter de lui montrer les larmes qu’elle versait en silence. Tout devenait sombre d’un coup, tout devenait noir, son esprit redevenait exactement comme en février et si elle avait pu recommencer l’acte impardonnable qu’elle avait commis à cette période, elle l’aurait certainement fait.

Soudainement, quelqu’un frappa à la porte et sans qu’Amanda n’ait le temps de dire quoi que ce soit, la porte s’ouvrit. Il s’agissait du médecin qui s’occupait d’elle et malgré son air de vieil homme assagi par l’âge, il n’en restait pas moins quelqu’un de très professionnel et très détaché. La jeune femme se redressa dans son lit, passant ses mains sur ses paupières ainsi que ses joues pour en débarrasser l’eau qui s’y était égarée. Le médecin articula un bonjour à l’attention d’Isaiha et dit: “Pourriez-vous nous laisser seuls un instant ?” Ce à quoi Amanda s’empressa de répondre: “C’est mon petit-ami… Il peut rester ?” Elle n’aimait absolument pas l’idée de devoir rester seule un moment avec lui, bien qu’elle n’avait rien à craindre, la présence de l’amish était on ne peut plus rassurante pour elle. “Si vous voulez, oui.” Répondit le médecin, tournant les pages d’un dossiers en papier, pas très épais. “Mlle Connor, les résultats des radios ne sont pas inquiétants et le scanner ne montre rien de particulier, c’est plutôt de bonnes nouvelles.” Commença-t-il, fronçant les sourcils sous ses lunettes comme pour mieux voir ce qui était écrit sur l’un des documents. “Cependant, j’aimerais tout de même que vous voyiez le psychiatre de l’hôpital, j’ai relevé dans votre dossier médical un antécédent de tentative de suicide en début d’année et j’aimerais m’assurer que ce n’était pas un second essai.” Expliqua-t-il, d’un ton indéfiniment taciturne et hautain, de sa voix rauque et abîmée par le temps. Amanda resta bouche-bée, elle ne s’attendait pas à ce genre de retournement de situation, elle croyait cette histoire enterrée à six-pieds sous terre et devant Isaiha, elle se sentait désormais encore plus mal-à-l’aise. Elle tourna son visage vers son petit-ami, affolée, et regarda à nouveau le médecin qui s’apprêtait à s’en aller, avec rapidité. “C’était juste un accident, rien d’autre, Docteur...” Ajouta Amanda, la gorge serrée et extrêmement embarrassée qu’une seule seconde, les médecins avaient pensé à un accident volontaire. “Très bien, mais vous le verrez quand même demain matin, par rapport à la fausse couche.” Dit-il, ouvrant la porte et passant un pied à l’extérieur. “A plus tard.” ajouta le vieil homme, refermant la porte derrière lui, visiblement pressé de partir.

Amanda se sentait tellement mal à cet instant précis qu’elle apporta ses deux mains à son visage pour cacher les larmes qui s’y retrouvaient. Elle avait peur qu’Isaiha croit qu’elle ait fait exprès d’avoir un accident, soit pour cacher sa volonté de perdre l’enfant, soit pour d’autres raisons qui la dépassaient. Qu'allait-il bien pouvoir penser de tout cela ? Elle avait perdu sa confiance lors de leur dernière dispute, il était probable qu’il croit de manière plus formelle les médecins que sa propre petite-amie qui l’avait royalement déçu. Elle n’osait même plus regarder son petit-ami, c’était une sensation tellement étrange, tellement horrible qu’elle préférait rester dans son coin et ne plus jamais avoir à faire aux personnels soignants.
- Adrenalean 2016 pour Bazzart.
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Isaiha aurait aimé pouvoir remonter le temps et ne pas avoir cette discussion avec Amanda pour éviter de voir leur couple voler en éclat. Aujourd’hui, il y avait quelque chose de brisé, comme s’il ne la connaissait pas ou plus du tout. Cette grossesse avait causé bien des dégâts entre eux mais comment pourrait-il en être autrement ? En l’espace de quelques minutes, elle lui avait appris qu’ils avaient créé une vie et qu’elle n’en voulait pas et qu’il n’avait bien sûr pas voie au chapitre. Isaiha n’avait jamais songé à avoir un enfant aussi vite mais cela faisait partie de ses projets de vie. Il aimait voir l’avenir autour d’une grande famille, dans un ranch, parmi les chevaux, à cultiver la terre. Dans le fond, il était et resterait un paysan. Il n’avait pas d’autre ambition que de fonder sa famille, de transmettre ses valeurs et son nom. Il y a encore quelques jours, Amanda prêtait ses traits au visage de la mère de ses enfants, aux traits de son épouse mais aujourd’hui, il n’était plus sûr de rien. Il avait besoin de reconstruire les choses, de prendre des marques et surtout de revoir peut-être ses attentes. Amanda était plus jeune que lui et peut-être n’avait-elle pas la même maturité. Ils n’avaient pas les mêmes mœurs, ni reçu la même éducation. Pouvait-il la blâmer pour autant ? Non. Ce n’était pas de sa faute si elle ne partageait pas ses valeurs, ses convictions. C’était à lui de s’adapter à elle, de faire en sorte d’oublier ses principes… mais une part de lui lui soufflait que ce n’était pas ainsi que cela devait fonctionner. Il ne pouvait pas s’oublier au profit d’Amanda sinon, il y perdrait son cœur et son âme.

La venue du médecin le sortit de ses pensées et il était prêt à quitter la pièce quand Amanda refusa et argumenta qu’il pouvait bien tout entendre. Pour le coup, Isaiha n’était pas certain que ce soit une bonne idée mais il se leva du fauteuil pour venir se positionner à ses côtés comme pour la protéger. Dans le fond, il avait toujours ce besoin d’être proche d’elle mais les révélations qu’il entendit le choquèrent plus ou moins. Le lowell avait bien remarqué les cicatrices à ses poignets mais il n’avait jamais réellement assimilé leur réelle portée. Le suicide était un péché. Finalement, avec ironie, il se surprit à penser que sa petite-amie optait pour des choix contraires à toutes ces convictions. Une raison de plus à le pousser à croire qu’ils n’étaient pas vraiment sur la même longueur d’ondes. « Si elle vous maintient que c’est un accident, je la crois » dit-il toutefois car Amanda n’était pas une menteuse, elle ne savait pas mentir. Il pouvait au moins lui reconnaitre cette qualité. Le médecin termina par les quitter et il la couva avec inquiétude. « Amanda… est-ce que tu veux en parler ? » demanda-t-il sur un ton attentionné pour ne pas la brusquer. Certes, il ne voulait pas parler du bébé mais il était prêt à écouter les raisons de sa tentative de suicide car dans le fond, peut-être avait-il besoin de se rassurer quant à son état émotionnel.





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Au fond d’elle, Amanda avait honte d’avoir ce passé si tragique derrière elle. La jeune femme savait pertinemment que le suicide était mal vu chez les amish et elle était en train de se dire qu’Isaiha allait forcément être à nouveau déçu, plus que ce qu’il n’était déjà. Et lorsqu’elle se rendit compte de tout ce qu’elle avait commis, elle se mit à pleurer parce qu’elle n’arrivait plus à supporter tout ce qu’il se passait. Elle avait, en plus, l’impression d’être une étrangère pour son petit-ami et cette idée la fit frissonner davantage encore. Lorsqu’Isaiha lui demanda si elle voulait en parler, la jeune blonde redressa le menton et regarda en sa direction, les yeux luisants de tristesse. Amanda voulait vraiment lui expliquer pourquoi elle avait voulu en finir mais dans le même temps, elle avait peur de la réaction de son petit-ami. Malgré tout, peut-être qu’argumenter ses choix passés était une bonne solution pour qu’il puisse tout de même comprendre la raison d’un tel péché. Elle secoua la tête de bas en haut, presque comme une enfant, et essuya les chaudes larmes qui coulaient encore sur ses joues. “Tu dois vraiment te demander ce que tu fais avec une fille comme moi…” Lâcha-t-elle en regardant Isaiha, essayant d’ironiser la situation plus qu’autre chose. “Je ne sais même pas par où commencer…” Continua-t-elle, reniflant plusieurs fois d’affilée, tentant tant bien que mal de s’arrêter de larmoyer. Ses deux mains jouaient entre elles et la jeune femme se mit à arracher quelques peaux encerclant ses ongles, par anxiété. Puis, prenant une grand inspiration, elle commença: “L’année dernière, à peu près à la même période, mon père s’est retrouvé couvert de dettes et incapable de s’en sortir tout seul ce qui l’a amené à faire une sorte de dépression. A ce moment-là, j’essayais d’être présente pour lui, même si nous ne pouvions nous parler que par téléphone et malgré tout, je n’ai pas compris la détresse dans laquelle il se trouvait… C’est la première année où je ne suis pas rentrée pour Noël, parce que je n’avais pas assez d’argent pour me payer un billet d’avion et parce que j’avais beaucoup de travail aussi… J’ai appris un peu plus tard qu’il avait passé Noël tout seul et nouvel an aussi.” Amanda se stoppa pour prendre un mouchoir et se moucher bruyamment avant de reprendre: “Un peu plus d’un mois plus tard, j’ai appris qu’il s’était pendu…” Les larmes s’intensifièrent et les sanglots reprirent de plus belle. “Je m’en veux terriblement, si tu savais Isaiha, je m’en veux jusqu’au plus profond de mon coeur parce que si je n’étais pas venue ici, mon père aurait pu économiser et si j’étais restée près de lui, j’aurais pu le consoler… Savoir qu’il a passé des mois à se ronger le sang pendant que moi j’étais ici à… à faire je ne sais quoi…Ca me tue à chaque fois que j’y pense et c’est pour ça que j’ai voulu en finir… C’est parce que je ne suis pas une bonne personne, j’ai toujours fait les mauvais choix dans ma vie et encore aujourd’hui ça me retombe dessus… Je pouvais être heureuse avec toi et il a fallu que je gâche encore tout…” Termina-t-elle par dire, laissant retomber son front contre le ventre de son petit ami pour y trouver un certain réconfort, bien que la tristesse ne pouvait la quitter.
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Isaiha avait besoin de comprendre pourquoi elle avait cherché à mettre fin à sa vie par le passé. C’était important pour lui car il avait besoin de se rattacher à quelque chose, de se dire que tout n’était pas perdu entre eux. Le jeune homme voulait se battre pour sauver ce qu’il restait de leur couple car il l’aimait tout simplement. Seulement, est-ce que cet amour serait suffisamment fort pour passer outre ces épreuves ? Voilà la bonne question à se poser. « Ne dis pas des choses comme cela… commence par le début ? » dit-il en venant s’asseoir sur le bord de son lit comme pour l’encourager à se confier. Isaiha ne l’interrompit à aucun moment, la laissant s’expliquer. Ses larmes lui brisaient le cœur même s’il conservait un visage assez neutre. Amanda avait souffert, il le comprenait mais il ne pouvait décemment accepter ce geste et encore moins celui de son père. Pour lui, toute vie était précieuse et on se devait de la respecter qu’importe les souffrances, qu’importe les épreuves. Bien sûr, il se rappelait avoir songé que sa mère serait peut-être mieux dans le giron du seigneur plutôt que sur Terre à souffrir des affres du cancer mais il ne pouvait se résoudre à cela. Le suicide était un péché, c’était se priver des sacrements de l’enterrement et ainsi condamner son âme aux tourments de l’enfer. Egoïstement, il était également soulagé que la tentative de suicide d’Amanda n’ait été qu’une tentative car malgré tout, il était heureux de la connaitre, de l’aimer. Elle l’avait éveillé à l’amour et cela, il ne pourrait jamais l’oublier.

« Arrête, tu n’as pas à t’en vouloir de tes choix de vie » dit-il en entourant son petit corps de ses bras, l’une de ses mains venant caresser sa longue chevelure blonde. « Tu n’as pas à t’en vouloir d’être partie et encore moins d’avoir voulu vivre ta vie. Ce n’est pas à toi que tu dois en vouloir mais à ton père. C’est lui qui a choisi de partir, sans chercher à réfléchir aux conséquences de ses actes, à la souffrance qu’il te causerait. Un parent est sensé veiller sur son enfant et non le contraire. Il aurait très bien pu faire un effort et venir passer les fêtes à tes côtés mais il a décidé de se laisser aller, de sombrer » reprit-il en sachant qu’il était peut-être dur envers le père d’Amanda mais il refusait de lui mentir ou de lui dissimuler sa façon de penser. « Amanda, regarde moi… Je condamne le fait que tu aies voulu mettre fin à ta vie mais je ne te condamne pas toi. Tu as eu une faiblesse mais tu as su remonter la pente, retrouver la force de sourire, de vivre. C’est se montrer courageux et pour cela, je suis fier de toi. Tu dois apprendre de tes erreurs mais également apprendre à les assumer. Si je t’en ai autant voulu pour l’enfant, c’est parce que tu agissais comme une enfant capricieuse pour moi. Tu n’étais pas prête alors on mettait le problème à la poubelle… Ce n’est pas ainsi que cela fonctionne dans la vie : on ne peut pas fuir les problèmes en cherchant à en faire disparaitre leurs causes. Il faut assumer et apprendre d’eux. Tu es une bonne personne mais le peu de confiance en toi te pousse à prendre des décisions radicales et surtout à oublier qu’autour de toi, il y a du monde prêt à t’aider. Tu m’as nié dans cette grossesse, tu m’as écarté, tu m’as privé de tout voie au chapitre… Tu as agi comme si je n’étais pas concerné, comme si je n’étais pas là pour toi. C’est cela qui m’a blessé, qui m’a mis en colère car je me suis rendu compte qu’à la première épreuve, tu m’avais écarté de ta vie alors que j’étais là pour t’aider, pour vous aider tous les deux » acheva-t-il de lui dire calmement ce qu’il avait sur le cœur. Amanda n’avait peut-être pas besoin d’entendre cela maintenant alors qu’elle venait de se confier à lui, qu’elle sortait d’un accident mais ils avaient besoin également de se retrouver tous les deux et cela passait obligatoirement par cette discussion. Peut-être qu’il était temps que quelqu’un ose lui dire les choses en face pour la faire grandir.




©TOWNTROTTER.

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