DUNFHEIMER • Play game bitch

Lisa devait passer d'une minute à l'autre, et notre discussion texto d'il y a quelques jours a eu le don de m'agacer, je n'avais pas vraiment apprécié son ton menaçant visant ma relation avec Holden. Je fais toujours ce que je veux quand je veux et c'est pas Lili qui arrivera à changer ça, meilleure amie ou pas. Et puis.. Il était pas mal le petit Holden alors s'il y avait moyen de mélanger plaisir et coups de crasse c'était le bienvenu, tant pis pour les maux de cœur et les pots cassés, ça ne m'a jamais dérangé et c'est pas aujourd'hui que ça va commencer. Alors, j'avais envie de jouer à mon préféré, celui où ils perdent et moi je gagne, je voulais des cris, des larmes, des insultes maybe et une idée vient me traverser l'esprit. Idée mesquine à souhait, évidement. Je file à l'étage, fouillant dans le placard d'Holden pour trouver une chemise que j'enfile sur le dos, débraillé, penchant la tête en avant pour ébouriffer ma chevelure et.. DRIING. La sonnerie, Lisa venait d'arriver. J'essaye de jubiler intérieurement, faisant mine de sortir à peine de mon sommeil, je me plaisais à jouer la comédie en m'étirant tout en descendant les escaliers. J'ouvre la porte et je prends subitement un air désemparé. - Lisa ? Que Je demande en jetant un coup d'œil derrière moi comme Si j'avais quelque chose à cacher, refermant la chemise d'Holden autour de moi pour cacher mes sous vêtements. - Entre, je t'en prie ! Que Je souffle tel un serpent en la laissant passer, un large sourire aux lèvres je claque la porte derrière elle.

Ta relation avec Hippolyte avait toujours été en dents de scie. Tu savais jamais sur quel pied danser avec elle, entre amitié et coups de pute. Sauf que là, elle commençait à aller un peu trop loin dans ses crasses, elle s'attaquait à quelque chose de personnel et t'allais pas rester sans rien faire. Il était hors de question que tu restes passive alors que clairement, elle te déclarait une nouvelle guerre. Franchement, ça te faisait chier, à croire qu'Hippo ne savait pas avoir de relation normale et qu'il fallait qu'elle soit toujours en train de te faire des crasses. Soit, si elle voulait jouer, vous alliez jouer. Si elle voulait choper Holden sous ton nez, t'allais pas rester les bras croisés, attendant qu'elle te fasse une nouvelle crasse. En attendant de réfléchir à ta riposte, tu décidais de passer chez elle, pour revenir sur votre discussion et voir par toi même ce qu'elle te réservait. T'étais jamais à l'abri de rien avec ta meilleure amie, meilleure ennemie. Tu sonnes à sa porte, attendant sans aucune patience qu'elle vienne enfin t'ouvrir. Et découvrir le spectacle qu'elle te réserve. T'es partagée entre l'envie d'éclater de rire et d'y croire. Mais tu connais trop bien Hippolyte pour savoir qu'elle joue un jeu et t'es pas assez conne pour plonger la tête la première. Tu t'attendais à quelqu'un d'autre peut être ? réponds-tu du tac au tac, légèrement agacée par ses manies. Tu la détailles quelques secondes et remarque que la chemine qu'elle porte appartient à Holden. Tu te demandes pas comment tu sais ça et entres à sa suite. Pas besoin de jouer la comédie plus longtemps Hippo, je suis pas assez conne pour croire ton petit manège. Par contre, tu pouvais admettre qu'elle se donnait à fond dans son petit jeu, comme toujours. Tu soupirais légèrement avant de continuer. Je connais assez Holden pour savoir qu'il te sauterait pas dessus aussi finalement. T'as beau être vraiment bonne dans sa chemise, tu peux toujours courir pour atterrir dans son lit. Enfin ça, t'essayais de t'en persuader, parce qu'avec les sms échangés avec Hippolyte et la connaissant, tu savais qu'elle ferait tout pour arriver à son but : te pourrir la vie.

Lisa et moi c'était une relation.. Électrique ? Très compliqué, Entre amitié et coups bas, vous ne savez jamais sur quel pied danser, comment aborder l'autre. Trop similaire probablement, trop hargneuse pour avoir une belle amitié stable ? Je ne sais pas trop mais ce jeu malsain entre nous dure depuis son premier jour à Harvard et à force, on y prend goût, j'y prends goût. C'est la raison pour laquelle je prends plaisir à m'afficher dans une mise en scène sordide en ouvrant la porte. Je remarque son regard se poser sur ma tenue aussitôt qu'elle ouvre la porte, sa remarque qui sonne comme un pique me fait doucement sourire. - Personne, tu sais les amis et moi c'est pas trop ça.. Que je lâche dans un rire moqueur. Elle savait très bien de quoi je voulais parler, elle me connaît assez bien pour savoir que j'étais loin d'être du genre sociable tout comme elle d'ailleurs. Et à ma grande surprise elle n'y croit pas, Je bouillonne au fond de moi, s'habiller de sa chemise ne suffisait donc Pas ? Très bien. - De quoi tu parles ? Je te demande pas de croire quoi ce soit, je t'ai même rien dit mais puisque tu en parle j'ai passé une excellente soirée.. Un large sourire s'étire sur mes lèvres, je passe ma main dans l'intérieur de mes cheveux pour les sortir de la chemise. - Ah bon ? Tu as l'air bien sûre de toi dit moi. Elle me cherche, même si toute cette mascarade n'était qu'un jeu pour la faire chier, son assurance a mon égard ne me laisse pas de marbre. - Pourtant il avait l'air de s'éclater hier soir tu sais, tu peux aller demander aux voisins, ils l'ont sûrement entendu et.. Il a une tâche de naissance sur la fesse droite, et tu veux peut être la taille de son.. ? Ricanais-je en énumérant les faits. Certes on avait pas encore couché ensemble avec Holden mais il y a ce truc Entre nous, ce truc qui me dit que ce sera facile de le mettre dans mon lit en un claquement de doigt.

Quand il s'agissait de faire chier son monde, Hippolyte n'y allait jamais doucement et t'es la mieux placée pour savoir ça. Pour avoir déjà subis ces petites crasses, ces petits coups de pute. Tu la connais par coeur, parce que vous êtes trop semblables Mais si différentes à la fois. Et t'en aurai presque marre de tout ça. Mais il fallait croire que c'était pas le cas de ta meilleure amie. Elle se faisait un malin plaisir de te pourrir la vie et t'étais pas du genre passive. Tu préférais d'abord passer chez elle pour prendre la température, voir jusque où Hippolyte pouvait aller avant d'attaquer à ton tour. Tu te doutais bien qu'elle allait en profiter à fond et tu t'en rends compte au moment où elle t'ouvre : dans une mise en scène pitoyable, digne de cette garce. T'es franchement agacée, peu dupe et ne tardera pas à lui faire comprendre. C'est sûr que c'est pas en jouant la reine des garces tout le temps que tu risques de te faire des amis. Tu rebondis sur ça, sachant très bien qu'elle est aussi associable que toi. Et puis comme on dit, il faut mieux être seule que mal accompagnée. Tu rentres à sa suite, lui faisant remarquer que tu crois pas à sa petite mise en scène mais elle continue dans son petit jeu, essayant coûte que coûte de te faire du mal, d'essayer de t'atteindre par tout les moyens. Tu l'écoutes tranquillement, la laissant jouer son rôle de petite garce qui va jusqu'à coucher avec le mec qui plait à sa meilleure amie. T'irais presque jusqu'à l'applaudir tellement elle pourrait être convaincante. Mais il t'en faudra plus pour tomber dans le piège. Franchement, je ne peux que saluer ta prestation. La chemise, les cheveux... Tout ça est presque convaincant. Presque. Sauf que j'ai pas besoin d'être sure de moi, je connais Holden, ça me suffit. Tu serais presque admirative des efforts qu'elle déploie si elle ne s'attaquait pas à toi, à quelque chose d'aussi personnel. Arrêtes, tu commences à devenir vulgaire. Et la vulgarité ne t'as jamais très bien sied Hippolyte. Laisses donc ça aux Mathers. T'es franchement agacée de son petit cinéma, t'es agacée qu'elle soit toujours obligée de te pourrir la vie. Tu cherches quoi là ? En vrai tu comprends pas trop son délire de vouloir mettre Holden dans son lit. Tu comprends pas qu'elle puisse toujours te faire autant chier.