Alexandre E. Dereacci ► Cody Christian

Un petit être dans toute la nature du monde. Un petit être souriant dans toute la nature du monde. Un petit Alexandre dans ce petit mode. Alexandre un prénom d’origine grec. Un prénom simplement français pour un petit franchis. Quoi qu’il en soit tu étais comme ça et cela ne devait pas être pire que ce qu’il t’attendait. Tu avais le droit à toute ta famille autour de toi. Des français, des italiens et même d’autres personnes inconnues à tes yeux. Il y avait tes grand parents, Italiens et Français qui te regardaient, dévoraient du regard plutôt. Ils avaient l’air heureux, pleurant, ils s’amusaient même avec tes petits pieds. Il y avait aussi tes parents, heureux, pleurant de joie, fatigués de tous ces efforts qu’ils avaient dû faire pour que tu sois là. Et il y avait Maxence. Maxence Dereacci. Un petit bonhomme de 2 ans à qui tu t’agrippais déjà. Son regard en disait long sur ce qu’il comptait faire à chaque personne qui te ferait du mal, à chaque personne qui oserait te touche ou te détruire.


Cette partie de la vie était plutôt joyeuse. Tu la définirais même comme exceptionnelle. Tu avais eu la chance d’avoir une petite soeur, adorable dirons-nous mais il ne put survivre plus d’un an. Vous connaissez tous cette maladie difficile à comprendre, celle qui fait détruire les jeunes parents moins d’un an après la naissance de leur enfant. Il s’agissait de la même. Alors tes parents décidèrent d’essayer de nouveau et voilà qu’un petit garçon arriva. Ambrose. Français, anglais. En même temps, vous deviez déménager à Boston pour le travail de ton père. Alors il n’avait que quelques mois et toi, à peine deux ans quand vous décidèrent de prendre l’avion afin de vous installer dans cette ville si belle et grande. Tu as commencé à apprendre l’anglais et disons surtout que ton accent n’arrivait en rien à cacher ta véritable nationalité. Mais cela avait des effets sur les américaines impressionnants.


La vie était une période un peu compliquée pour toi. Tu n’étais pas le cancre débile que tout le détestait. Mais bien le petit intello que tout le monde adorait pour sa simplicité et son honnêteté. Mais cela changea. Tu venais de fêter des douze ans et la vie te transforma. En plein cours de sport, tu décidas de t’arrêter, ayant mal au cœur, tu ne savais pas réellement la raison de ce malaise, tu ne savais pas non plus ce qu’il t’arrivait. Mais quand le professeur appela ta mère, elle comprit aussitôt. Elle t’emmena à l’hopital pour des examens complémentaires. Et ses doutes étaient réels. La même malformation qu’elle, mais en plus grave. Tu compris alors que le sport, les moments de suspense, de frayeur, toute l’adrénaline que tu pouvais avoir, tout était fini. Tu allais devoir vivre comme un enfant de douze ans, ayant des problèmes cardiaques graves et qui peut en mourir. Comment dire que tu ne voyais pas du tout ta vie comme cela. Mais alors pas du tout.


Depuis que ton père avait appris la nouvelle, il était plus distant avec toi. Mais tu savais pourquoi. Il avait déjà eu du mal à encaisser le fait que sa femme était atteinte d’une maladie cardiaque alors son fils, il devait être au bord du désespoir. Alors tu te rapprochas de ta femme et de ses journaux, tu appris alors à écrire comme un jeune journaliste, faire des phrases complexes mais avec beaucoup de sens bien que ce soit moins compliqué que ça. Ta vie était redevenue normale. Tes camarades de classe étaient tous au courant pour ton cœur, ta famille aussi mais pourtant certaines personnes ne cessaient de lancer des moqueries sur toi. A croire que c’était un âge bête. Ta mère décida de racheter un journal à New-York pour préserver la vie de la famille future. Elle savait que si il lui arrivait quelque chose, tu serais là pour reprendre le flambeau. Bien que ton frère ne sache pas réellement quoi faire plus tard. Mais ça personne ne pouvait lui en vouloir réellement, surtout  son âge.


Tout aurait pu finir ce jour-là. Un jour comme les autres, un jour tout à fait normal. Une remise de diplôme, celle de ton frère, bien que la tienne se passera dans un an. Mais rien n’aurait prédestiné une famille soudée à se faire détruire à cause d’un feu rouge. Ton père avait insisté pour venir, et emmener ton grand frère, seul à la remise de diplôme. Tu ne savais pas pourquoi, tu n’avais pas envie de savoir, ta mère et ton frère, ainsi que toi étaient dans une autre voiture, mais tu n’aurais jamais pensé qu’un jour, tout cela s’arrêta. Vous étiez pourtant partit que quelques minutes après eux, mais ils n’arrivèrent jamais et toi non plus. La voiture roula à une vitesse constante bien que ce soit limite trop lent. Elle passa un carrefour mais malheureuse n’en ressortit jamais. Un homme avait grillé son feu rouge et cela le hantera à jamais. Tu perdis ce jour-là, ton père, ton grand frère et une part de toi, qui avait toujours vu la famille comme le seul lien indestructible qu’il soit. Qui aurait cru réellement qu’un feu rouge pourrait détruire une famille soudée ?


Ce mot était difficile pour toi. Ta mère avait décidé de quitter la ville pour aller vivre à New-York alors que tu décidas de rester avec Ambrose ton frère. Vous vous étiez promis de rester tous les deux contre le monde, sans jamais vous trahir ou autre chose stupide. Tous les événements que vous aviez vécus, vous l’aviez fait ensemble contre tous. Ton frère était au courant de tout dans ta vie, et tu étais au courant de tous. Il faut dire que vous vous serez les coudes, partant pour New-York de temps en temps pour aller voir votre mère, même si c’était plus compliqué que ça. Tu appris même qu’elle avait refait sa vie, une chose géniale et importante pour toi, mais ce n’était pas pour ça que tu acceptas de la voir plus souvent, bien au contraire…



Ton arrivée à Harvard était disons inattendue. Toute ta famille aurait cru que tu aurais été à New-York pour ta mère, comme l'a fait Ambrose. Mais non, Boston te plaisait, ta vie ici te plaisait. Rien de bien étonnant avec ce que tu avais vécut. Tu voulais être seul un peu. Même si ton petit frère s'amuse à venir un week-end sur deux ici. Cela te fait plaisir, bien sur, cela prouve qu'il ne t'a pas oublié. Mais tu aurais préféré qu'il soit là. Et il sera bientôt, d'après ce qu'il disait. Maintenant à voir quand. Tu avais choisi le journalisme comme matière principale, en référence à ta mère et le sport. Bien que cela te soit fortement déconseillé. Mais qui le savait réellement à Harvard pour ta maladie de coeur ? Qui ? Alors tu décidas de continuer à vivre, être celui que tu as toujours été. Un petit con, qui s'en fout du monde et qui fait son petit truc de son côté. Comme toujours et cela ne changera pas. Cet éternel célibataire, toujours à faire l'idiot pour amuser la galerie et à protéger ceux qu'il aime. Voilà qui tu étais réellement .. Voilà ce que tu voulais montrer au monde ..