✻ hard times reveal true friends. (Feryel)

Après les sms échangés avec Feryel, j'étais déterminée à me rendre à la Quincy House, alors que c'est l'endroit que j'évitais le plus ces derniers jours. Depuis l'annonce de The Punisher, j'ai à peine eu le courage de sortir de chez moi, de peur de me faire insulter sur le campus. Ouais, parce qu'être accusée d'être responsable de l'incendie de trois confréries, forcément, ça créé pas mal d'ennemis. Mais il faut que je sorte, que j'arrête d'avoir peur de me montrer, parce que ça doit faire encore plus louche. Du coup je me suis préparée, puis j'ai préparé Olivia. Je l'emmène avec moi aujourd'hui, parce que ma mère ne peut pas la garder à cause de l’inondation de la maison familiale. Mais bon, elle ne sera pas trop mal à la QH. Elle me fait d'adorables sourires tandis que je lui enfile un petit manteau trop mignon. Elle grandi tellement vite. Trois mois déjà ! Elle est aujourd'hui ma seule source de bonheur, elle pour qui j'affronte la vie et ses épreuves. Une fois arrivée, j'appréhende un peu mon entrée dans mon ancien chez-moi. J'ai vécu ici pendant deux ans, pourtant, aujourd'hui, j'ai l'impression d'être une étrangère. J'ai entendu dire que les Eliots et les Lowells ont trouvé refuge ici, et ça ne me rassure pas du tout. Pourvu que je ne tombe pas sur cet abruti de Cole Wildingham. J'entre dans le bâtiment en portant Olivia dans mes bras, et cherche Feryel, essayant d'éviter les nombreux regards qui se posent sur moi. J'ai déjà envie de faire demi tour, et je l'aurais probablement fait si mon regard ne s'était pas posé sur la blonde que je cherchais. Je m'avance vers elle d'un pas faussement décidé. Salut Feryel !

hard times reveal true friends.

Feryel n’arrivait pas à croire ce qui venait de se passer. Deux membres de sa confrérie s’étaient fait accusés par cette radio qui prônait de dire la vérité. Elle n’en avait pas pu croire ses oreilles. Ce n’était que des mensonges. Meme si elle ne connaissait pas Tessy ni Jarod personnellement, elle n’en avait entendu que du bien des membres de la confrérie. Elle s’était donc décidé de leur envoyer un message pour leur assurer qu’ils ne devaient pas se sentir exclus ni inculpés par les paroles de cette radio. Si il y avait bien une chose que Feryel n’aimait pas, c’était les accusations à tord. Quelqu’un voulait s’en prendre à la Quincy, et bien, elle ferait tout pour se battre contre ses accusateurs. Tessy lui avait d’ailleurs confié qu’on l’avait menacé par message. Qui ferait cela? Un Eliot surement. C’était bien pour cela que la jeune présidente avait donné rendez-vous à sa membres à la Quincy pendant l’après-midi pour lui parler. Feryel avait eu cours le matin, et se décidait de se rendre à la confrérie pour continuer d’organiser certains relogements, et les prochains évènements en essayant d’inclure les nouveaux venus. Assise dans le salon, son ordinateur sur ses genoux, la jeune Afghane attendait la jeune étudiante quand soudain celle-ci apparait devant elle. Posant son ordinateur sur la place a coté d’elle, Feryel se levait pour venir saluer Tessy. « Coucou Tessy! Tu vas bien? »

Tu ne connais pas Feryel personnellement, tu sais juste que c'est la présidente de ta confrérie. Confrérie que t'as faillit quitté en début d'année, soit dit en passant, parce que tu ne trouve plus le temps de t'y investir. Le truc, c'est que tu n'as pas le coeur de t'en défaire, c'est ta seconde maison, celle de tes plus proches amis. Et honnêtement, c'est dans les moments comme celui-ci que je me dis que j'ai fait le bon choix de rester. Feryel n'était pas obligée de m'aider, d’accepter de me parler un peu, pourtant elle le fait. Je ne sais pas trop comment ça va se passer, et j'ai peur que ce soit un peu bizarre. Ce n'est pas mon genre de parler de mes problèmes à quelqu'un que je ne connais pas. Mais je n'ai entendu que du bien de la jolie blonde, alors je suis sûre que tout se passera bien. Je l'ai trouvé assise dans le canapé du salon de la Quincy, probablement en train de bosser sur un devoir, ou sur l'organisation de la confrérie maintenant que nous avons accueilli d'autres étudiants. Ça pourrait aller mieux. Je hausse les épaules. Et toi, comment tu vas ? Pas trop débordée à cause des récents événements ? Je me doute que reloger tout le monde ne doit pas être une mince affaire. Je déboutonne le manteau de ma fille et lui retire, le posant sur un fauteuil. Feryel, je te présente Olivia, ma fille. Un bébé Quincy, ouais.

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Feryel n’en revenait pas des accusations contre Tessy. Comment pourrait-elle mettre le feu à une maison? Puis surtout, comment aurait-elle fait pour sortir durant la tempête? Cela aurait été impossible au vues des rafales de vent. Feryel n’écoutait que très rarement les rumeurs qui circulaient sur la radio. Elle n’avait déjà pas lu les nombreuses rumeurs que l’on disait sur ce blog de Gossip. Feryel preferait se focaliser sur les faits, sur ce qu’elle entendait de ses propres oreilles et voyait de ses propres yeux. A quoi bon croire tout ce que l’on disait. Feryel était loin d’être une personne crédule, même si parfois distinguer le vrai du faux n’était pas aussi facile. C’était donc pour ses raisons qu’elle invitait Tessy à discuter avec elle. Avant de croire ce que cette radio lui disait à propos de sa confrère, la jeune présidente Quincy voulait entendre sa version des événements. Feryel invitait Tessy à prendre place à côté d’elle sur le canapé. Il n’y avait pas trop de monde en ce vendredi après-midi. Certains étudiants étaient rentrés chez eux pour le week-end, ou d’autres étaient encore en cours. Cela donnait donc l’occasion parfaite aux deux jeunes filles de discuter. « Un peu oui, mais ça va aller. Un peu plus de travail, un peu moins de temps pour moi. » Rigolait-elle. Sa vie privée était déjà quasiment inexistante, alors un peu moins de temps pour elle ne la dérangeait pas tant que cela. Tessy lui présentait alors sa fille. Un enfant? Sérieusement? Feryel n’était pas si fan de cela des bébés, mais elle ne pouvait pas nier que la petite Olivia était toute mignonne. « Hey coucou toi! » Feryel lui faisait un petit sign de la main. « Elle a quel âge? »

Je m'assoie dans le canapé, à côté de Feryel, quand celle-ci m'y invite. Je suis crevée, les événements de ces dernières semaines m'ont littéralement lessivé. J'aurais juste envie de rester chez moi et de rester sous ma couette toute la journée. Mais 1, j'ai un bébé dont il faut que je m'occupe et qui ne fait pas encore ses nuits, et 2 je dois discuter avec Feryel. Si quelqu'un est susceptible de m'aider, c'est bien elle. Je suis sûre qu'en tant que présidente Quincy, elle pourra faire taire les rumeurs sur moi et redonner raison aux quelques quincy mitigé quant à mon implication ou non dans l'incendie des maisons. Je suis sûre que tu vas rapidement trouvé un équilibre entre tout ce bazar et ta vie personnelle. Pauvre Feryel ! Je ne m'imagine pas être à sa place et devoir gérer autant de chose en plus de sa vie et de ses études. J'espère pour elle, et pour moi, que cette histoire va être réglée rapidement et que les maisons vont vite être reconstruites. Je présente Olivia à ma présidente et l'installe sur mes genoux après l'avoir débarrassé de son manteau. Elle vient d'avoir trois mois, elle est née en juillet.

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Feryel fut un peu surprise quand Tessy arriva avec un enfant dans ses bras. Elle ne connaissait pas vraiment grand chose sur elle, mais espérait que cette rencontre puisse changer cela. Feryel voulait pouvoir montrer qu’elle était là pour chacun de ses membres et les aiderait en cas de problème. La jeune femme ne doutait absolument pas de l’innocence de sa confrère, surtout quand elle la vit avec son enfant. Pourquoi quelqu’un irait mettre le feu aux maisons ? Rien que les stupides accusations de cette radio lui semblait totalement incompréhensible, et n’étaient là que pour embrouiller les élèves. « Oui, je pense aussi, mais ma vie privée prendra tout de même un petit coup je pense. » Dit la jeune femme, rassemblant ses affaires sur ses genoux pour les déposer sur la petite table devant elle. Feryel regarda la petite fille, un bébé, très mignonne. Feryel admirait les gens qui avaient des enfants pendant leur études. Elle-même étant bien trop ambitieuse pour pouvoir faire ce genre d’acte totalement altruiste que d’abandonner ses rêves pour un petit être qu’elle n’était même pas sûre de pouvoir aimer. Comme quoi, peut-être que l’instinct maternelle ne lui venait pas naturelle. « Oh, félicitations alors! Tout se passe bien avec elle? Ce n’est pas trop difficile avec les cours? » Pour ne pas simplement commencer directement avec le vif du sujet. « Sinon, je préfère rentrer directement dans le sujet. Tu as eu d’autres problèmes que ses messages qui t’accusaient? » C’était surtout important que Tessy puisse s’ouvrir à toi, et qu’elle ne se sente pas mal face à cela. Si il y avait bien choses que la jeune présidente Quincy n’aimait pas, s’était les accusations à tord, et elle refusait que l’on s’en prenne à une jeune femme.

C'est clair est net que Feryel va avoir du mal à trouver un équilibre entre sa vie de présidente des Quincy et sa vie personnelle après les catastrophes survenues quelques jours plus tôt. Je ne trouve pas très normal qu'elle doive gérer tout ça. Ça devrait être le rôle du doyen, pas le sien. Mais bon je n'ai pas trop mon mot à dire. J'ai déjà suffisamment de problème comme ça pour aller me frotter à mon chef d'établissement. Je prends mes aises dans le canapé dans lequel je me suis si souvent assise lorsque je vivais encore ici. Parfois je me sens nostalgique de mes premières années ici. Tout était beaucoup plus simple, sans l'être vraiment. Mais au moins je n'étais pas accusée d'avoir provoqué des incendies quoi. Je souris à Feryel lorsqu'elle me pose des questions à propos d'Olivia. Peut-être que je ne devrais pas trop me balader avec en ce moment, mais c'est mon bébé, et la QH est certainement l'un des endroits les plus sûrs que je connaisse. Merci Feryel. Tout se passe... Plutôt bien. Ce n'est pas facile tout les jours, mais on s'en sort pas mal toute les deux. Toutes les deux, sans le papa donc. Le sous-entendu n'est pas compliqué à saisir. Mais je ne suis pas là pour parler de lui ou de son absence. Non je suis là pour tout autre chose, pour parler à Feryel des accusations dont je fais preuve. Et des menaces dont je lui ai vaguement parlé par sms aussi. Non, pour le moment je n'ai aucun autre problème que des sms de menaces. Mais je m'y attendais un peu. Le truc c'est que cette personne s'en prend à moi pour régler des problèmes personnels avec mon frère. Je lève les yeux au ciel, je trouve ça tellement puéril ce genre de comportement.