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ANNALYNNE MALCOLM & R. CALEB PECORELLA
Les jours s’enchaînent et se ressemblent à Boston ; tu as l’impression qu’il manque quelque chose à ta vie, qu’un changement d’environnement s’impose maintenant, plus que jamais. Tu habites le coin depuis six ans et pourtant, tu ne t’es toujours pas permis d’explorer les environs. C’est avec Anna que tu as choisi de remédier à la situation, décidant de quitter la ville afin de vous diriger vers Providence, question d’y passer un séjour de deux jours.
Tu as pris la peine de réserver l’une des activités la veille, t’occupant par la même occasion de faire tes bagages. Tu aimes être en retard, faire attendre les autres, mais tu respectes Annalynne beaucoup plus que la moyenne pour lui offrir le même traitement. Tu te souviens lui avoir demandé la semaine passée d’arriver chez toi vers les vingt-et-un heure, afin de te laisser amplement le temps de prendre une douche après ton quart de travail. Oui, tu aurais préféré partir plus tôt, mais c’était impossible pour toi, alors que tu terminais le boulot à vingt heure. Tu regardes l’heure qui est affichée sur ton micro-onde, enfilant tes chaussettes, presque prêt. Tu entends par la même occasion frapper à la porte d’entrée, satisfait de pouvoir confirmer que cet escapade est toujours d’actualitée et non annulée à la dernière minute. Tout se déroule très rapidement au moment où tu laisses entrer quelques instants Anna, la réchauffant d’une étreinte rapide, tout en prononçant un simple « Tu m’as manqué, tu sais? ». Mais vous voilà enfin réunis, prêts à échapper à cette vie qui te lasse.
Une dizaine de minutes plus tard, tu te retrouves enfin au volant de ta toyota -une corolla jaune, qu’on pourrait facilement comparer à un taxi-, à carrément sentir ton coeur s’alléger de quitter ton chez toi. « Outre le fait que j’sais pas trop à quoi m’attendre face à ma rencontre avec ta tante légèrement grillée du cerveau, j’suis content qu’on prenne la peine de partir ensemble. » Tu dis, esquissant un sourire à la commissure de tes lèvres, soulagé d’être réellement en route. Providence se trouve à une heure de chez toi, tout au plus. Ce n’est vraiment pas un voyage qu’on pourrait considérer de gargantuesque, mais c’est suffisant pour t’évader de tes obligations. « Bon, j’dis ça, mais honnêtement, avec tout c’que tu m’as dit sur ta tante, j’suis pas sûr que ce soit l’endroit le plus accueillant pour notre séjour. » Ouais, là, tu es optimiste comme tu l’es rarement, tu espères juste pas que cette tant est un cas d'hôpital psychiatrique. « J’ai prévu aller au Rogers Miller Zoo et si elle a la brillante idée d’nous suivre et d’agir en singe, j’peux rien faire s’ils décident de la garder. » dis-tu, étouffant un rire ridicule. T’es con. Non, t’es VRAIMENT con. « Non, j’déconne. Ou du coup, j’espère que j’déconne. Elle est pas si folle, dis? »
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