Belstein || Si tu sautes, moi je saute pas vrai ?

Si tu sautes, moi je saute pas vrai ? La douleur peut envahir n'importe qui et en ce moment, je souffre. Cette maladie, installée en moi comme un poison qui s'immisce dans les veines. Le départ de Zia est toujours une pointe au coeur en plus de l'éloignement de Noah et toutes ces conneries. La seule façon d'aller mieux pour moi est de faire mal aux autres mais ce soir, je n'en ai ni la force ni l'envie. J'ai juste envie de rester seul. Et pour rester seul sans vraiment l'être, j'ai besoin du plus grand soutient de ma vie. De la personne la plus importante à mes yeux. Une petite blonde qui partage mon lit et pourtant rien de plus. Une personne que j'accepte à mes côtes ou même contre moi quand Morphée m'attire dans ses filets. Ma blonde, mon ange gardienne, ma vie, ma meilleure amie de toujours et bien plus encore : Ariana. La pauvre est tombée sur une chambre bien moins cool que la mienne. Moi je suis avec Ayma, on est tranquille m'voyez ? Elle, elle est entourée de deux lesbiennes. L'horreur ! Ca peut être excitant pour un mec une nuit, mais pas plus franchement, être témoin d'ébat pareil, c'est pas le truc le plus cool du monde -et encore, je crois que je préfère voir un truc lesbien que gay-. Quand elle m'annonce qu'elle arrive, un sourire arrive un instant sur mes lèvres. Dans la douleur, elle me donne la force de sourire encore et de faire le con. Je sais qu'elle va venir, qu'elle ne sera pas loin, que je pourrai veiller sur elle et ça, ça me rassure. C'est ce qui compte pour moi. Alors je reste dans mon pieu, à fixer le plafond, l'attendant, elle et sa chaleur à crevé. A chaque fois qu'elle me fait un câlin, j'ai l'impression d'avoir un four dans les bras. Elle et ses pieds glacés. Elle et son odeur fleurie. Ariana, c'est ma meilleure amie. Depuis plus de 20 ans. Ariana c'est la personne dont j'ai besoin ce soir et qui je le sais, à besoin de moi aussi après les épreuves. Ariana c'est celle face à qui je peux être vulnérable et c'est celle qui prendra toujours mon parti comme moi je prendrai toujours le sien. Ariana c'est mon allié. C'est ma Bonnie. C'est ma partenaire in crime. Ariana c'est un peu toute ma vie. Ariana c'est Ariana. Et quoi qu'il arrive après tout, si elle saute, je saute.

T'avais passée une journée de merde. Tu t'étais battue avec Murray pour bien commencer la journée. Afin, battue ce n'est pas le mot approprié. Monsieur t'avait poussé pour se dégager et Ael était intervenu, te prenant dans ses bras pour t'éloigner de Tate. T'en avais plus que marre de l'entendre se plaindre à tout bout de champ celui-là. De plus, il osait te faire la morale en ce qui concernait cette ordonnance à la con. Elle était toujours d'actualité sauf que, c'était lui qui avait posé un pied à la Cabot House. Son discours il peut se la foutre bien profond. Tu ne comprends toujours pas quel est son utilité à la Eliot House. Fin, il n'a pas été choisi pour être à la présidence cette année. C'est pas étonnant, ça l'aurait été la chute libre de cette confrérie. Tu plains Athéna de s'être attachée à lui, elle t'a tout racontée sur sa pseudo relation avec lui d'il y a quelques mois. T'as de la haine qu'il ai pu jouer avec ta meilleure amie et Athéna, sans oublier que tu l'aimais déjà pas au départ. T'espères pour lui qu'il ne recroise jamais ton chemin, parce que tu vas littéralement lui sauter à la gorge. Personne ne sera là pour t'en empêcher. Ni Ael d'ailleurs, cet abruti qui a pris la défense de Murray. C'est ce que tu appelles une trahison venant de sa part. Tu t'étais engueulée avec lui, violemment. Ensuite, Noah qui disparait sans rien dire? Vous vous êtes éloignés mais c'est pas une raison. S'il avait un soucis il aurait pu venir te voir. Te parler. T'es sa meilleure amie depuis toujours. À vrai dire, t'as même pas envie de voir personne ce soir. T'as clashée Soane et Carter - pour pas changer. - Ça te dégoûte de partager ta chambre avec deux filles bisexuelles. La seule personne que t'acceptes de voir ce soir c'est Hadès. Il t'a invité à dormir dans la chambre qu'il occupe avec Ayma. Évidemment que t'accepte, parce que c'est clair que tu ne vas pas rester là entourée d'indésirable comme elles. Tu arrives devant la porte, puis tu tournes la poignée de celle-ci. Une fois que la porte elle est grande ouverte, te voilà plongée dans l'obscurité. Tu pénètres dans la pièce, refermant la porte derrière toi. Tu prends soin de la verrouiller, parce que comme tu l'as dis, t'as envie de voir personne. Sauf ton meilleur ami. Tu t'avances vers le lit. « J'les détestes! » dis-tu en serrant les dents. Tu parles bien évidemment de tes colocataires mais, de Murray et Ael également.

Si tu sautes, moi je saute pas vrai ? Je m'sens vide, je m'sens seul. Je m'sens perdu. Comme un gamin en plein milieu d'un centre commercial qui ne sait plus sa route. Je me sens seul depuis que Arthur a disparu, depuis que Noah a mis cette foutu distance entre nous en me laissant rien qu'une seule bouteille. Il sait plus compter avec son accident ? C'est quoi son problème ? Cette putain de bouteille, elle va me durer une nuit et les autres, je fais comment ? Pas un au revoir. Pas un mot, rien. Il s'est volatilisé. Comme Zia. Et j'ai la rage contre eux. On s'était promis de toujours se soutenir. Noah, on se l'était promi, on se sépare plus. Si il partait, il aurait pu m'emmener avec lui. Histoire de pas vivre ce mal de vivre seul. Histoire de pas être dégouter de la vie et de ses éclats seul. Histoire de pas être le seul a survivre. Je sais que ça fait mal d'être celui qui part. Je suis déjà parti mais putain, ça fait encore plus mal d'être celui qui restent. Et là seule chose qui soulage mon âme meurtrie et ma solitude c'est l'alcool. Je pourrai passer des journées dans le noir. A fixer le plafond. Le temps n'est rien. Il n'est qu'une question de point de vue. Je vous assure. Quand ils sont là, il passe trop vite, il file, comme un train en pleine vitesse et quand ils sont loin que la solitude rempli mon coeur, quand Zia et Noah ne sont pas là, il passe au ralenti. Tout m'énerves. Tout me rend irritable. Tout me pousse à bout. J'ai envie de cogner le premier débile venu. J'ai envie de gerber sur ces foutus sentiments. J'ai envie de boire à la bouteille, de me foutre la tête à l'envers ou bien d'être mis dans le coma jusqu'à leur retour. La vie n'a pas de sens quand on est pas avec ceux qu'on aime. Et moi, on m'a retiré avec une cruauté sans nom trois grandes parties de ma vie. A croire que parce que je m'appelle Hadès, je dois vivre en enfer pour toujours. Mon enfer personnel, c'est vivre sans eux. Heureusement, dans ce bordel sans nom qu'on appel sentiment, dans ce massacre qu'est ma vie, une personne subsiste. Abé bien sûre et mon ange du moment, blonde comme les blés, douce comme une pétale de fleure, jolie comme un coeur, sa présence réchauffe mon corps meurtrie par le manque. Comme un putain de droguée, je suis en manque de la présence de mon frère, mon inséparable. Je suis en manque de la présence de ma diablesse. Je suis en manque de mon petit frère. Et elle vient, comme elle sait si bien le faire et rend ma vie un peu moins misérable. Allongé dans le noir, je l'attends, elle ne va pas tarder. Dans la douleur de la perte et dans cette solitude immense, Ariana est mon rayon de soleil et d'espoir que des jours meilleurs arriveront. Elle est la lueur que tout ira mieux au final. Elle est ma douce amie, qui me fait encore croire que tout est possible. Elle est celle qui me comprend. Elle est celle qui m'aidera dans mon délire de destruction quoi qu'il arrive et celle pour qui je donnerai ma vie pour lui rendre rien qu'un éclat de sourire. Celle pour qui je détruirai Tête de con. Je lui décrocherai la lune à Ariana, ou même le soleil. Aussi froide que la lune avec une ardeur aussi grande que le soleil elle est sans conteste mon repère ici. La porte finit par s'ouvrir dans cette chambre de la cabot house bien vide. Elle referme, il fait noire mais je peux l'aperçevoire grâce à la lueur de la lune. Elle est énervée, sa tignasse blonde trop bien coiffé, son parfum et sa mauvaise humeur envahissent la pièce d'une présence rassurante pour moi. Je ne suis plus seul. Elle est là avec moi. Elle avance vers le lit en râlant C'est qu'une bande de con Tout ceux qu'elle n'aime pas, je ne les aime pas. C'est simple, c'est comme ça avec nous. On est entier. On est ensemble. On aime tous ou on hait tous, on fait pas dans la demie mesure. Vu notre fric, on ne fait jamais les choses à moitié. Je me redresse pour lui faire face et reprends T'as l'air d'avoir besoin d'un verre. et moi aussi. Comme ci on était relié. Comme ci on partageait la même galère des sentiments. Je sors la bouteille de sous mon lit et allume la petite lumière près de moi avant d'attraper deux verres et de servir. Ils ont fait quoi ? Ouais ces cons, pourquoi ils l'ont énervé ? Ils savent pas qu'on touche pas à Ariana sous peine de représailles sévère ? J'espère qu'ils ont les nerfs solides parce que si ils me poussent trop, je vais vraiment devenir méchant. Et le Hades méchant, personne n'a envie de le voir. Mais quand on touche à la prunelle de mes yeux, la pire version de moi sort forcément. C'est comme ça. J'ai peu d'amis. Peu de gens qui comptent vraiment, mais quand dans ma vie on compte, c'est pas qu'un peu. Je lui tends un verre en la fixant dans les yeux. Allez Ariana, dit moi qui. Dis moi qui on va détruire demain pour passer nos nerfs. Dis moi qui va prendre cher. Qui on va faire pleurer.

Depuis le départ de ta meilleure amie Zia, Hadès n'est pas au top de sa forme. Il ne le dit pas mais toi, tu le sais. Ça ne prend pas un schéma pour le voir ou pour comprendre. Monsieur t'avait harcelé de question à propos de la relation qu'elle avait avec Murray au Summer Camp. T'aimes pas mentir à tes proches, encore moins à Hadès. Sauf que, Zia t'avait interdit de divulguer la vérité à ton meilleur ami. T'avais autre chose en tête à ce moment, des trucs plus importants. Par exemple, sermonner Hadès qui fricotait avec des poules de luxes et des meufs botoxées de A à Z. Ton plan avec Royce afin de détruire Tate. Ta vengeance avec Ael pour saccager et annuler ce p'tain de mariage à la con entre Andrew et ta soeur. Bref, t'étais trop occupée à penser à toi. Du coup, tu n'étais pas intervenue dans leur histoire. Surtout parce que c'était au sujet de Murray et tu t'en balances de son existence, sincèrement. C'est pas ton problème. Quand tu étais allée rendre visite à Hadès à l'hôpital après la prise d'otage au mariage, celui-ci t'avait confondu avec Zia. T'avais de la peine pour lui, vraiment. T'étais un peu déçue que ta meilleure n'ait pas pris la peine de lui dire un au revoir. Parce que au final, c'était toi qui devait veiller sur lui. Tu ne sais pas comment remonter le moral des gens ou leur donner des conseils. C'est pas ton truc à vrai dire. Tu essaies de faire du mieux que tu peux pour Hadès. Déjà que ta vie sentimentale est un vrai bordel en ce moment. Entre ce mariage arrangé avec Roman, l'embrouille avec Abélard et Lennox qui s'est éloigné depuis tu lui as annoncée ta grossesse. Disons que t'es pas la spécialiste pour le domaine de l'amour. Tu viens t'allonger au côté de ton meilleur ami. Hadès se redresse pour te faire face. Tu secoues légèrement ta tête en l'écoutant. « Pire. À ce stade, leurs mères auraient pu avorter quand il était temps. » Dis-tu sur un ton narcissique. Tu ne comprends pas comment il peut y avoir des homosexuelles dans cette société. Tu n'es pas croyante mais tu vois ça comme un péché d'aimer quelqu'un du même sexe. C'est tout simplement dégueulasse. Ensuite, Murray il doit probablement être aux hommes. Pas étonnant avec les échecs qu'il vit auprès des meufs. Tu te redresses aussi lorsque Hadès te dit que t'as l'air d'avoir besoin d'un verre. Tu t'asseois en limitant. « Carrément. » Tu le vois se pencher pour attraper une bouteille et deux verres. Du whisky. T'es pas celle qui est fan de l'alcool en général, sauf le champagne. Sauf qu'il y a pas de champagne, du coup il faudra que tu te contentes de celui-ci. Tu prends le verre qu'il te tend, tout en te regardant dans les yeux. « Tate m'a menacé, je me suis embrouillée avec Ael et Noah est parti sans rien me dire. Ensuite, ma chambre elle est contaminée de meufs qui kiffent les minous. » Tu grimaces vis-à-vis de ta dernière phrase. Eurk, c'est totalement dégueulasse et inacceptable.

Si tu sautes, moi je saute pas vrai ? Les gens partent et on reste comme des cons, seuls. On reste sans rien parce que finalement le fric, ces conneries de blés ne servent pas dans les sentiments négatifs. Je ne peux rien acheter pour avoir moins mal, sauf des médocs, mais j'en suis pas là j'pense. J'ai juste en moi ce vide. J'ai ce putain de vide qui me rend stoique. Des billets dans le regard, l'arrogeance dans la voix et rien à la place du coeur. J'aimerai pouvoir gommer ma peine à coup de billet mais la vérité c'est que je ne peux rien faire face à ça. Sauf me servir un verre et attendre. Regarder les gens partir un à un. Arthur, Zia, Noah. On espère toujours que la dernière personne sera la dernière mais la vérité c'est qu'on ne contrôle rien de la vie, alors peut être que demain en sortant de chez moi, j'vais me faire renverser par un bus, on en sait rien. Au moins, ça mettrait fin à cette souffrance ma mort, ça serait presque la meilleure solution. Mais je suis bien trop arrogeant et narcissique pour envisager le suicide. Alors je vis, je survis et je fais chier les autres pour qu'ils soient plus misérable que moi. Finalement, dans ces moments maussades, je peux compte sur mon étincelle, celle qui contre tous reste à sa place, à mes côtés, si je pouvais, je ferai ériger un trône à mes côtés. Là l'un pour l'autre dans la joie -bien trop rare dans notre monde baffoué par le fric et l'excès, à trop tout avoir, on a plus rien à espérer et le bonheur devient un luxe que nous, sur nos trônes, on ne peut pas s'offrir- dans la joie, dans la destruction, nous serons ensemble. Aria et moi. D'ailleurs, elle arrive, elle pousse la porte et râle. Elle a l'air d'avoir passé une journée de merde et ça tombe bien, moi aussi. Elle s'allonge près de moi en écoutant ma remarque, je me redresse pour la regarder dans les yeux. Mon regard ténébreux dans l'océan de la douce Ariana Von Liechtenstein. Je souris à sa remarque Malheureusement, personne peut être aussi bien que nous. Non personnes, nous sommes des royaux, des bijoux dans leurs pays, ces cons ne nous arrivent pas à la cheville. Et je les plains, car nous sommes perfections, nous sommes solidaires, nous sommes un roc face à ces imbéciles. Elle a l'air d'avoir besoin d'un verre alors j'en sers d'eux, de Whisky car c'est ce qui me tombe sous la main, car c'est le dernier truc que mon imbécile de meilleur ami m'a laissé. Comme ci ça allait être suffisant. Elle attrape son verre et en l'écoutant, le miens se vide d'un coup. Ce pauvre roturier t'a menacé ? Pour moi, c'est vraiment ce qui fou le plus la haine. J'ai hâte que ma toile se tisse et qu'il tombe en plein dedans, ce vulgaire microbe va vite redescendre de ses étages en trop. J'vais l'écraser. L'éradiquer. D'où il lui parle encore hein ? Il n'a plus se privilège, il n'a plus ce droit. Eurk, elles font des trucs ensembles tu crois ? ça serait un total manque de respect envers Ariana franchement, ça se fait pas. Avec un mec encore, bon ... Tu peux pas changer de chambre ? au pire, elle peut bien dormir avec moi tout le temps, ça ne me dérangerai pas. Dans notre chambre c'est plutôt calme.

Hadès était le seul mec que j'avais envie de voir ce soir. Depuis que Noah était parti on-ne-savait-où, Hadès et moi étions davantage plus proches. Je savais que Hadès était furieux contre lui, tout comme moi d'ailleurs. Moi un peu plus. Mon meilleur ami n'était pas du genre à parler de ses sentiments, de ses inquiétudes, de me dire ce qui n'allait pas. J'avais un détecteur de radar dans cette matière. Ce détecteur qui en disait long m'voyez. Je connaissais Hadès depuis toujours et je savais que ce soir, ça n'allait pas bien. Pour diverses raisons. J'aurais aimée trouver les mots pour le rassurer, lui remonter le moral. Malheureusement, moi je savais pas comment m'y prendre. Même si par un miracle quelconque, ça l'aurait été le cas, je n'aurais rien dit. C'était pas mon truc. Parce que même moi j'arrivais pas à gérer ma propre vie, mes problèmes. Je jouais avec le verre de whisky que je tenais dans ma main, je penchais mon verre un peu en le fixant. Je sentais le regard de Hadès sur moi, ce qui m'obligeait à le regarder de nouveau. J'aimais pas qu'on me fixe comme ça, je détestais ça. Je hochais la tête, en approuvant parfaitement sa remarque. « La version originale elle est beaucoup mieux. » Dis-je en lui donnant un léger coup de coude. Je portais le verre à mes lèvres et je vidais celui-ci en moins de deux. Je secouais la tête en grimaçant. C'était dégueulasse, c'était bien la première fois que je vidais un verre sans profiter de chaque gorgée. Je me redressais, en écrasant mon corps contre celui de Hadès afin de lui piquer la bouteille. Je remplissais à nouveau mon verre avant de lui tendre la bouteille pour la lui redonner. Je sentais la colère m'envahir en entendant le phrase de Hadès. « T'as bien compris. Il m'a menacé ce matin.  » D'où il se permettait de me menacer, alors qu'il se trouvait sur mon territoire? Bonjour la logique de Murray. Il allait se calmer cet enfoiré de mes deux. Je soupirais d'ennuie, le sujet Soane et Carter était totalement ennuyant. Je voulais vraiment pas savoir si elles faisaient des trucs ensemble et honnêtement, j'en avais la gerbe. « J'préfère pas savoir! J'vais demander à ce qu'elles soient relocalisées ailleurs, loin de moi. J'ai pas envie de me faire contaminée par ces saletés de bisexuelles. » Je vidais mon verre sans plus attendre.

Si tu sautes, moi je saute pas vrai ? Dans ce chaos de sentiments, Ariana est là, elle reste et ce soir, elle est la seule présence que je peux supporter. Dans ce monde qui s'effondre, dans ce monde où tout le monde se casse, elle est là et elle reste. Ariana c'est ma meilleure amie. Je me souviens encore de nos courses quand on a enfin su marché, je me souviens encore de nos rires et de nos appels téléphoniques en allemand, je me souviens encore de tout ces trucs que l'on faisait ensemble. Enfaite, Aria, à chaque partie de ma vie, elle a été là. A chaque fois, elle n'était pas loin, elle était dans le coin et elle veillait sur moi. A chaque fois. Je l'aime, je l'aime d'un amour indivisible, je l'aime d'un amour éternel, je le sais, rien ne nous séparera jamais, même pas nos choix, car quoi qu'il arrive, même si on est contre, on l'accepte car finalement, le plus important pour nous, c'est d'être ensemble. Alors quand elle passe la porte, alors que je suis entrain de broyer du noir et de boire, je suis content de la voir, même si il y a tout ce négatif en moi, je suis content de la voir. Elle semble autant au bout de sa vie que moi, elle semble perdu, elle semble dépité et ça m'fait mal au coeur de la voir comme ça. Elle est près de moi et mon regard ne la lâche pas alors qu'elle joue avec son verre. Je sais qu'elle aime pas, quand j'la fixe mais j'm'en fou, je fais encore ce que je veux enfaite. Alors son regard bleu revient sur moi et elle hoche la tête suite à ma remarque, là dessus on est toujours du même avis. Face à la vermine, nous sommes au dessus, et de loin. Elle me répond, en me donnant un coup de coude et je lui adresse un demi sourire. Et je la regarde vider son verre, d'une traite, sans attendre, elle se redresse et s'écrase sur moi pour attraper la bouteille, remplir son verre et me la rendre. Je bois carrément au goulot, quelques gorgées, la flemme de prendre un verre, la flemme de ces conneries, mon regard revient sur elle, la bouteille à côté de moi la colère monte en moi, la moutarde me monte au nez quand j'entends que ce troufion de Murray a menacé ma meilleure amie. Il s'est pris pour qui le nouveau riche là ? Parce que papa a fait fortune en affaire et à quelques millions, il se croit tout permis ? Il est en dessous, très en dessous dans la chaine alimentaire, il n'est qu'une vulgaire crevette et moi, je suis un puissant carnassier. T'inquiète, il est dans mes plans, je le ferai sauter. ouais, j'vais le détruire, il va finir en larme sur le trottoir, comme la putain homme qu'il est dans le fond. Elle finit par soupirer quand on parle de ses colocs les lesbiennes de la cabot house, c'est tout sauf attrayant, burk. Toi, t'es forcément immunisé contre ces ... déviances sexuelles, j'en suis sûr. oui, elle est au dessus quoi. Il faut le dire, j'ai du mal avec les gens qui ont ce genre de pratique ... C'est trop étrange pour moi, jamais je ne ferai un truc pareil, plutôt crever.