Donc, je suis le méchant ? Ariel and James

Ariel & James

Je suis pas le méchant.

Je voyais au loin, la jeune femme que je vois depuis plusieurs soirées. Je ne sais pas pourquoi mais je ne fais que la croiser, enfin croiser est un grand mot. Surtout que finalement la seule chose que je voyais c’était l’état lamentable qu’elle se mettait et le danger qu’elle courait à chaque reprise.  J’en soupirai. Elle devait être jeune, et je ne sais d’ailleurs pas comment elle faisait pour rentrer dans ce genre d’établissement. Ma fois, je ne préfère pas me retrouver dans des embrouilles, Harley viendrait à me couper l’entrejambe s’il savait que je me mêle de ce qui ne me regarde pas. Pourtant, en cette soirée c’était assez différent. Je voyais des hommes que je connaissais lui tourner autour, et surtout être impossible envers elle. Je posais mon regard sur mes amis, qui l’un de deux m’élançais une petite claque amicale, et je viens à aborder le sujet de la gamine qui se trouvait non loin de moi. « T’as vu ? Tu crois qu’elle a quel âge ? » Honnêtement, d’habitude je m’en tape. J’ai assez de cas comme ça durant mon travail. À mes yeux, c’était des jeunes qui ne prenaient aucune conscience, qui pensaient que le monde était tout rose et que les dangers n’arrivaient qu’aux autres. Un homme, venait vers elle. Avec un verre. Je voyais bien qu’il riait, que ce n’était pas que de l’eau là-dedans. Il s’approchait de l’inconnue et sans pouvoir me contrôler. Je vins m’imposer devant ce type en lui prenant le verre des mains. « T’essaie de faire quoi ? T’as deux secondes pour dégager. » Les autres me regardaient, même mes collègues étaient surpris de me voir ainsi agir. Je me retournais vers la jeune femme, le regard abaissé sur elle. « Tu ne vois pas les choses ? Ils essayent de te bourrer, ils foutent de la merde dans ton verre et tu ne le vois même pas ? » Les sourcils froncés. Je lève les yeux d’un air exagéré. Je n’arrive pas à croire que je me mêle des affaires des petits jeunes. Je connaissais les types, et j’étais sur le point de m’énerver lorsqu’un venait s’approcher de la nana en posant son bras sur ces épaules. Ça main, déviait sur la poitrine de la jeune femme. Elle le sent j’espère. Ou elle est trop saoule pour remarquer les événements ? Je suis presque choqué. Je pensais qu’elle allait me remercier, mais là, je sens juste son regard méprisant sur ma personne, comme si elle me jugeait et que finalement je sois le connard dans tout cela. J’hallucine. Je plisse des yeux, je respire. Je pose le verre sur le comptoir en entendant la voix du type. « Il faut que tu dégages. On s’occupe d’elle. » J’allais répliquer, mais sans faire exprès je fis un mauvais geste, ce qui fit gicler l’un des verres des types sur l’habit de la jeune femme. Bon d’accord, j’ai fait de la merde. Mais je voulais aider. Les gens ne sont jamais contents.