Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibility« Day after today. » Jamie et Anna.
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« Day after today. » Jamie et Anna.

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J'ai des envies de meurtres face à mon ridicule, je ne saurai même pas dire ce que j'espère en entreprenant cela, entre Miwako et lui, je me sais en train de faire une connerie, de me complaire dans la vague de mes propres idioties, mais tant pis, j'ai voulu, je tente, putain, je survie. Trois mois déjà que mon père ne m'a pas adressé la parole, trois mois que je m'essaie à cette vie qui ne me ressemble pas. Me transformer en future mère modèle, chose avec laquelle je ne m'en sors carrément pas. Toujours au même point, à tenter de me dépatouiller avec mes lendemains. Devenir une autre et ne même pas le remarquer, il faut bien avouer qu'à ce jeu, je suis bien douée. Je me dépeins dans les envies des autres, et parfois, j'en viens à penser que je n'ai jamais encore vécu pour moi. C'est grisant, d'arriver à vingt neuf ans et comprendre cela. Mais lorsque ses songes deviennent présents avec trop de force, je les efface, je les ignore, et encore une fois c'est mon monde qui trépasse, qui m'agace. Et quand j'ai eu envie – ou plutôt le besoin – de prouver à mon père une nouvelle fois qu'Omnicom pourrait me revenir une bonne fois pour toute. Lui montrer que mes espoirs restent inchangés bien que j'ai choisi l'amour à son mariage arrangé. C'est avec une facilité déconcertante que j'ai pensé à lui. Me souvenant de nos années universitaires, de ses talents, et de la vivacité avec laquelle je m'y prenais pour lui déplaire. Et malgré le fait que nos contacts étaient restés faibles, parce que c'est comme ça, la vie, ça poursuit son chemin, et on ne reste pas longtemps étudiants aussi bien qu'insouciant, il a étrangement répondu présent.

Le dos courbé, assise sur une chaise trop dure de la bibliothèque, je l'attends. J'ai les pupilles qui vacillent entre les différentes informations, les décomptent d'Omnicom. Parce que même si mon père m'a renié, il faut croire que je suis encore appréciée de quelques-uns de ses associés. Alors je regarde, j'essaie de comprendre, de mieux visualiser, quand c'est tout autre chose qui attire mon attention. Un magazine ayant perdu son propriétaire. La photo de couverture m'interpelle. « Le fils Suttler se remet d'avoir été largué devant l'hôtel. » Alan, entouré de trois filles en bikinis, juste là pour cacher, pour faire croire à un brin de féminisme détourné, putes à souhaits. « Vacances à Ibiza, le jeune millionnaire savoure sa liberté. » Que je m'entends murmurer, un besoin de le tuer se perdant dans ses mots que je n'aurai pas du cracher.
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Lui dirais-tu à Anna ? Lui dirait que tu te faisais un plaisir de l'aider, uniquement parce que tu l'appréciais vraiment ? Peut-être pas. Mais pourtant c'était le cas. Tu la connaissais depuis près d'une décennie ce qui était complètement fou quand tu y pensais. Oui tu étais bien plus proche de la trentaine que de la vingtaine maintenant. Le temps faisait son boulot, et tu reconnaissais aisément que certaines périodes de ta vie t'avaient laissé sur le bas côté. Quoiqu'il en soit, tu arrivais à faire qu'on est besoin de toi, sans le moindre effort. N'était-ce pas ce que tu avais toujours voulu une fois lancé dans des études supérieures ? Ton père avait bataillé pour que tu saisisses ta chance pour aller à l'université, décrocher tes diplômes et avoir un cv qui parle pour toi. Tu le dis, et tu le reconnais tu ne t'es pas foulé en te lançant en mathématiques appliqués, puis en comptabilité et gestion. Tu créais le besoin d'assurer ses comptes sans faille, et devenais indispensable en plus de bien gagner ta vie sans te fouler de trop. Flemmard ? Presque. Toi, l'homme d'adrénaline tu avais laissé passé ta chance. Ce n'est pas l'exemple que tu donneras à ta fille c'est certain. Arrivant sur le lieu de rendez-vous, tu cherchais la charmante brunette du regard.

Impossible de la louper, n'est-ce pas ? Tu t'en es approché en regardant par dessus son épaule pour commenter la photo. « Jolie compagnie, ça s'ennuie pas on dirait. » Genre ! Tu disais ça mais tu détestais être entouré de trop de femmes de ce genre. Tu n'aimais pas la facilité. Tu aimais le mystère, le jeu, la séduction, la chasse. Gratifiant le principal concerné, tu ne faisais que signaler ton arrivée à ton amie, rien d'autre. « Quelles sont les chances pour que tu expulses tout ça, sous peu ? » Taquin à souhait mais il allait bien falloir qu'elle se redresse et qu'elle retire cette tête de déterrée si elle voulait être efficace. Tu voyais bien qu'elle en avait gros sur la papate, et pas que ! Oui à chaque fois que tu la voyais son ventre prenait du volume. Oui c'est ce qu'on appelait la grossesse, Jamie.
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J'ai dans la gorge un goût amer, qui ne s'apparente pas aux regrets, non, mais qui me rappelle ce que j'ai raté. J'ai en mémoire même la destination de notre foutue lune de miel, elle aussi parfaitement calculée. Hawaï parce qu'on se devait de faire dans le cliché. Ma haine envers sa personne ne veut pas redescendre, bien que j'entends une voix derrière moi. « Jolie compagnie, ça s'ennuie pas on dirait. » Il est clair qu'on ne peut pas en douter, ce con prend du bon temps en me faisant un doigt d'honneur par la même occasion. Et comme piquée à vif, j'en retourne la couverture vivement sur la table. « Tu crois qu'elles écartent aussi bien les cuisses que ce qu'elles savent sourire ? » Parce qu'elles avaient bien l'air de s'éclater, et lui aussi, ce n'est pas comme si j'étais prise de jalousie, j'en suis bien loin, Alan m'ayant dès le départ débecté, malgré sa belle gueule et son côté zéro défaut que des qualités. Mais bordel … Ca appuie sur ma déchéance, ça révèle au monde mon errance, fichu manque d'assurance. Et même si ce n'est pas l'endroit idéal pour en parler, il est vrai que la phrase je n'ai pas pu la retenir, bien trop agacée.

Mais j'en soupire, et pouffe même de rire, parce qu'avec lui je peux le faire, parce qu'il a entendu pire sortir de mes lèvres maquillées, m'ayant connue lorsque j'étais foutrement au sommet. « Quelles sont les chances pour que tu expulses tout ça, sous peu ? » Mes yeux s'élèvent une seconde vers le ciel, sachant pertinemment que je n'arrête – pour ainsi dire – pas de grossir. J'enfle à vu d’œil, c'est à l'évidence une de mes nouvelles capacités. Le point culminant, il se trouve bien loin maintenant, bien que toutes futures mères qui se respectent répéterai à qui veut l'entendre que tout va bien, qu'il n'y a rien de plus parfait. Parce que ça leur plaît, ouais, de passer d'un trente quatre à un quarante deux assumé. Bande d'idiotes, on le sait tous que vous êtes comme moi, que vous pleurez à chaque fois que vous vous apercevez avoir les mains pleines de chocolat, alors qu'avant vous vous vantiez de ne pas aimer ça. Mais je m'éloigne en délire, quand je finis par lui dire. « Pas aujourd'hui, t'en fais pas. » Non, malheureusement pour moi, cet enfant a encore du temps devant lui pour me torturer … « Je crois qu'il est aussi sadique que sa mère. » Et qu'on ne me dise pas que j'exagère. « Donc accouchement, non. Gerbe, oui. » Autant ne pas y aller par quatre chemins, bien que je sois dans mon dernier trimestre, il m'arrive encore et toujours de vomir tout ce que je peux bouffer. Mes phalanges vont triturer une seconde mes cheveux, pour les envoyer en arrière, les replacer, sans même tenter de cacher à quel point je peux être dépitée, et puis je m'attarde sur Jamie avant de lui démontrer la chaise à côté de mes doigts. En somme, je lui propose de s'asseoir puisque nous avons encore bien des choses à voir.
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S'il y avait bien une chose dont tu étais fier c'était bien celle de ne pas avoir cédé à ton père. Tu n'avais jamais travaillé avec lui. Ni avec ni avec son frère, ni avec tes cousins. Tu le savais le business, l'argent et la famille c'est un sacré tas de merde. Tu as grandit en voyant qu'entre ton père et ses frères c'était devenu un élément de discorde. D'ailleurs tu n'entretenais pas les meilleurs rapports avec ton père. Tu ne lui vouais le meilleur des amours. Ta mère avait eu tout ton amour. Tu as aimé ta mère en lui offrant la part d'amour que tu devais à ton père. Tu l'as aimé follement et tu l'as perdu. Elle est partit trop tôt, bien trop tôt. Quoiqu'il en soit, tu voyais bien que dans les histoires d'Anna et il n'y avait rien à envier. « Je pense qu'elle les écartent mieux qu'elles ne sourient, même. » Oui tu voyais bien ce genre de nanas. Daddy issues, faiblesse estime de soi, superficielles et ouverture des cuisses presque automatiques. C'était de la pitié que tu avais pour ce genre de nanas rien d'autres. Non pas de la compassion mais bien de la pitié, et si elles étaient heureuses, tant mieux pour elle. Mais vivre à Miami, en vacances payées à Hawai entre ses dix-sept ans et sa grande vingtaine entre les mains de milliardaires squattant votre entre cuisses la nuit, c'était pas très palpitant.

Elle te montrait la chaise à ses côtés, et tu as simplement répondu à cette invitation en t'installant à ses côtés. Elle semblait bien sure de ne pas accoucher aujourd'hui et pour être honnête tu devais bien reconnaître que ça te rassurait. Oui tu avais peur d'être dépasser par tout ça tiens et surtout tu demandais si elle était en état pour tout ça. Tu savais que sa rage motivait au plus haut point ses envies de se perfectionner et d'être apte à gérer ses affaires seules. Tu as rit légèrement quand elle te confiait soupçonner son enfant d'être sadique au moins comme elle. « A choisir je préférerais que tu accouches. Te tenir par les cheveux au dessus d'une cuvette ne me branche pas trop. » Oui il fallait être armé en cas d'urgence après tout. Cela dit tu étais très taquin de nature. Tu charriais beaucoup c'était presque une marque de fabrique chez toi et ça se décuplait quand l'humeur de tes interlocuteurs n'étaient pas au beau fixe. En l'occurrence tu l'avais connu plus enjouée. Tu l'appréciais vraiment cette nana, et tu t'étonnais parfois encore de la connaître depuis aussi longtemps.
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Je le sais pourtant que si je l'avais épousé j'aurai passé une vie entière à me faire chier. J'aurais eu de l'argent certes, mais putain, au prix d'heures et d'heures encore à me rendre dingue et à prendre des antidépresseurs. Alors dans le fond, je n'en ai rien à faire, mais il est vrai que lorsqu'on compare nos deux chemins séparés, lui est sur un yacht à Ibiza, moi je grossis à vu d'oeil et je reprends des cours pour tenter de prouver à mon père ma légitimité à diriger Omnicom. Étrangement, son quotidien semble un peu plus appréciable que le mien. Enfin … Moi j'ai ce qui compte le plus, non ? L'amour, et tout le reste quoi. Les trucs qui font gerber mais que tout le monde passe sa vie à chercher. Moi, je l'ai trouvé, un mois de juin sans même l'avoir calculé. Frappée en plein coeur comme une fille à l'eau de rose que je n'ai jamais été. Mais dans les méandres de mes pensées délirantes, je remercie Jamie de manière muette de rebondir sur mes paroles peu fluettes. « Je pense qu'elle les écartent mieux qu'elles ne sourient, même. » Putes et fausses dans leur entièreté, c'est à mon tour de sourire et de lui lancer un regard en biais. Je le sais qu'il a raison, lui comme moi, on connaît bien le type dont elles font parties, qui ne vivent que pour un temps, de leurs beautés, leurs culs et sûrement pas par leurs personnalités ou QI. Que l'on excuse, s'il vous plaît, ma vulgarité, mais je suis un tantinet énervée. « Je croyais être plus difficile à oublier. » Que je lui dis finalement en hochant le visage de gauche à droite, négative et faussement dépitée. Il faut voir l'ironie ici, à ne pas se leurrer, Alan et moi, on ne s'est jamais aimé, tout était union d'intérêt, mais bordel, un brin de respect ! Dis la fille qui l'a planté à l'autel, pleine à craquer d'un autre.

Finalement Jamie s'assoit en face de moi, et la conversation s'étiole naturellement vers ce que je peux porter et qui est à présent complètement impossible à cacher. Parce que c'est vrai, pour quelqu'un comme lui qui m'a toujours connue svelte et fine, là, je dois franchement avoir l'air de bientôt exploser. Mais le fait est que non, tout simplement non, cet enfant ne sortira pas aujourd'hui et va continuer encore quelques temps à me rendre dingue. Vraiment. Alors à son rire, je réponds en un propre sourire, et dégoûtée par avance je confis le fait que malgré que les premiers mois soient passés, je continue de vomir quelques fois. « A choisir je préférerais que tu accouches. Te tenir par les cheveux au dessus d'une cuvette ne me branche pas trop. » Et d'une main d'abord dans mes cheveux pour mieux les placer, je finis par l'élever entre nous pour balayer son idée. Et souligne de ma voix, le pourquoi il ne pourrait pas. « Tu préfères donc mon vagin et couper le cordon, je note. » Et sans pouvoir me contrôler, j'avoue que je ne retiens pas un rire plutôt explosif au milieu de cette bibliothèque où le silence nous ait fortement recommandé. Mais qu'importe retrouver Jamie et me permettre cette légèreté me fait un peu de bien, après tout ce que j'accumule ces temps ci. Bien que notre relation à la base n'était pas des mieux partis, aujourd'hui, même si je ne le dirai jamais à haute voix, j'ai la chance qu'il ait vu au-delà des apparences et qu'il ne se soit pas contenté de la peste Anna. Parce que c'est comme ça, d'abord de glace jusqu'à ce que me fasse fondre, à l'usure … Les sentiments une foutue torture. « Et toi, d'ailleurs, aucune fille en cloque à l'horizon ? » Une façon détournée de prendre de ses nouvelles, de savoir ce qu'il se passe dans sa vie, avant d'entrer dans le vif du sujet, celui des finances et de sa spécialité.
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Sur le moment tu regardais Anna avec stupéfaction. Jamais tu ne l'avais vraiment vu comme ça. Les hormones lui jouaient peut-être des tours. Non pour toi Annalynne c'était une femme en place. Le genre qui s'assume, le genre indépendante et comblée. En somme l'inverse, d'une femme qui se rabaissait devant des groupies pour l'estime d'un homme. Persuadé que tu as toujours la bonne image de la demoiselle, tu mettais sur le coup d'un petit coup de mou, une mauvaise passe. « C'est pas dit qu'il t'ait oublié ! Et quand bien même c'était le cas, tu vaux mieux que ça non ? » Oui tu le pensais au point que tu venais récupérer ce magasine entre les mains de ton amie à la peau ébène. Le tableau que tu voyais ne te plaisait pas et ce n'était pas faute de le dire ! La regardant tu as fini par lui sourire avant de dire l'air complètement détaché et peu sérieux. « Ça te réussit pas les hormones dis moi ? » Les dérèglements d'hormones, les hormones de grossesse : tu n'y connaissais rien mais on savait tous que le corps et le psychique changeait dans ces moments. Pas étonnant quand on sait qu'un simple cycle menstruel faisait parfois des ravages. Et puis tu avais beau être papa tu n'avais pas vécu la grossesse de Sally.

Vous étiez là pour bosser mais l'ambiance était tout autre, et pour le coup tu t'y plaisais pas. Apparemment presque au point de pouvoir assister à donner naissance en cas d'urgence. Humour, quand tu nous tiens. Tu n'étais pas véritablement une tapette. Mais pour le coup tu te projetais difficilement sur la chose. Tu as rit légèrement à sa réplique avant de lui dire en te mettant plus à ton aise sur la chaise, adossé. « Oui enfin, que ça ne t'inspire pas trop pour autant ! » Oui soyons clairs. Et puis c'était pas un lieu pour faire ça. Il fallait vous voir tous les deux à discuter entre adultes. Dire qu'il y a dix ans vous sombriez dans cette ambiance loufoque des premières années universitaires. Aujourd'hui elle allait être maman, tu es papa. C'était beau ! Cela dit, ça ne t'a pas empêché d'être surpris de la réplique d'Annalynne. Te raclant la gorge comme pour souligner un malaise, tu as fini par te redresser. Oui c'était beaucoup plus sérieux d'un coup. « C'est pas tellement dans mes projets... une fois pas deux. » Tu lâchais une bombe mais tu étais outrée de voir qu'elle te pensait aisément capable de mettre une demoiselle en cloque. Toi tu ne l'avais pas vu venir ça. En même temps tu étais tellement minutieux sur ce genre de choses. « J'ai pas eu l'occasion de t'en parler vraiment mais il s'avère que je suis papa d'une petite Zoé, bébé de sept mois. » Oui sacrée révélation. « Je l'ai appris assez tardivement. » Oui la grossesse avait été menée jusqu'à son terme, ta fille avait vu le jour, avait grandit, passé le cap du premier trimestre de vie, et c'est qu'à ce moment-là que tu as appris la nouvelle.
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« C'est pas dit qu'il t'ait oublié ! Et quand bien même c'était le cas, tu vaux mieux que ça non ? » Mes prunelles s'intensifient dans les siennes, je pensais pourtant que mes phrases possédaient la subtilité qu'il fallait pour comprendre que j'étais en train de déconner, j'essayais de dédramatiser. De retirer à ces magazines leurs impressions qu'ils pensent comme désillusion. Et si je vaux mieux que ça ? Il faudrait tout d'abord définir ce qu'il entend par cela, de mon point de vu, j'avoue qu'au fil des mois, j'ai un peu de mal à voir le pourquoi. Mieux qu'Alan Suttler ? Oui, bien évidemment, parce qu'il est j'en suis sûre, d'un chiant, et certainement un bien piètre amant. Mais mieux que l'argent ? Que le luxe ? Que la décadence ? Qu'Omnicom et mon assurance ? Je n'en sais que trop rien, et c'est ce qui me fout en boule, putain. « Ça te réussit pas les hormones dis moi ? » Qu'il me dit après avoir éloigné le torchon de papier de moi, comme si je pouvais m'en servir comme arme ou bien avec, tenter de m'assommer. Je n'en suis pas à ce point, qu'il se rassure, c'est juste qu'il a raison, cette situation est train de m'avoir à l'usure. « Je me foutrai des baffes tant je m'insupporte. » Parce qu'il connaît le genre de femme que je suis, la dictatrice que j'ai su être à l'université, et combien j'ai horreur de celles qui se permettent d'être affaiblies par ce qu'on appelle les sentiments. Celle que je tends à devenir et que je vomis tout doucement.

« Oui enfin, que ça ne t'inspire pas trop pour autant ! » Je ne feins même pas la déception, je me contente d'esquisser un brin de sourire mesquin, de toutes les manières je ne comptais pas lui montrer ni le cordon et encore moins mon vagin. C'était juste question de provoquer, de prouver qu'en cet art de je ne suis pas tant rouillée. « Les bibliothèques ne sont pas du genre à m'inspirer le plus tu sais. » En terme de révision, accouchement, ou encore ce qui penche un peu plus vers la lubricité. Mais qu'importe puisque je me décide à poser une question pour nous éloigner de ce fichu sujet d'un barbant ; moi et les choix que j'ai fait. Je patiente pour savoir ce qu'il se passe dans son monde qui est encore plus, à présent, éloigné du mien, je le crains. « C'est pas tellement dans mes projets... une fois pas deux. » Pardon ? On se calme mon agneau il est où dans l'équation le premier marmot ? Non parce que je veux bien être absente dans la vie de ceux que j'appelle « amis » mais ça, je l'aurai su non ? Ou bien je suis encore plus déconnectée de son univers que ce que je le pensais. « J'ai pas eu l'occasion de t'en parler vraiment mais il s'avère que je suis papa d'une petite Zoé, bébé de sept mois. » Sourcils froncés, j'accuse l'information, et j'avoue que j'en délaisse même les relevés de compte de l'entreprise familiale, et croise sur mon ventre arrondis mes bras. « Je l'ai appris assez tardivement. » Oui, effectivement. Sept mois, sans compter les neuf nécessaire à sa construction. Un instant je me demande qui suis-je pour juger réellement de sa situation, lorsqu'on sait que mon propre futur enfant est un accident. Ca aurait pu très bien se passer comme cela pour moi aussi après tout. Après tout ce que j'ai fait subir au lieutenant avec lequel je partage un appartement. Mais il faut dire que c'est trop tentant, le fait de jouer un petit peu, avant de demander s'il est un père heureux. Si celle qu'il a connu ne lui a pas sorti un tas de conneries juste pour avoir quelqu'un avec elle dans sa vie. « Comme quoi, parfois, être un génie en math ne suffit pas. » Un sourire s'agradissant quand j'achève mes pensées en disant. « Mettre une capote ce n'est pourtant pas compliqué. » Et qu'on n'excuse pas ma franchise parce qu'elle m'a toujours représentée.
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