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sinéad o'reilly
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Fiche d'identité
Nom O'ReillyPrénom(s) Sinéad EnyaÂge 22 ansDate de naissance 12 juillet 1994Lieu de naissance Waterford, IrlandeStatut amoureux CélibataireOrientation sexuelle Hétérosexuelle indéciseClasse sociale PauvreÉtudes majeures MédecineÉtudes mineures DanseJob Barista dans un Starbucks CoffeeChoix de groupe #1 Dunster HouseChoix de groupe #2 Quincy HouseDUNSTER HOUSE.
On ne peut pas clamer haut et fort que Sinéad voulait absolument intégrer une maison quand elle est arrivée à Harvard. Du tout même. Elle, elle se voyait parfaitement en électron libre. Et puis, il fallait dire qu'elle était arrivée via un échange entre son université et Harvard et qu'elle pensait qu'elle ne s'éterniserait pas ici. Juste six mois. Et pourtant. En posant son pied à Harvard, elle ne s'attendait pas à tomber sous le charme de Boston. Elle ne s'attendait pas non plus à poser sa candidature pour l'année scolaire suivante, ni même d'avoir cette chance d'obtenir une bourse. Tout avait été très vite. Tout lui avait souris. Elle s'était alors surprise à s'intéresser d'un peu plus près aux différentes maisons. La Dunster House avait de suite attiré son attention. Pour leur ambition, pour leur travail acharné. Bosser dur pour arriver à l'objectif fixé. C'était un peu la philosophie de vie de Sinéad. Parce qu'elle ne pouvait compter que sur elle-même. Et parce qu'elle avait surtout cette envie, cette grande ambition de devenir l'un des meilleurs médecins de sa génération.
QUINCY HOUSE.
Si les Dunster représentent la façon dont Sinéad considère ses études, les Quincy lui sont un peu semblables sur le caractère. En effet, la jeune irlandaise est la première à aider l'autre (pour autant qu'elle le considère vraiment comme un ami ou du moins qu'elle l'apprécie un minimum), la première à écouter, à conseiller. Sinéad est souriante aussi. Et elle n'a pas l'air d'avoir d'ennemi (du moins, pas à sa connaissance, mais ne dit-on pas qu'on ne peut pas plaire à tout le monde?). Bref. Elle pourrait tout autant s'intégrer chez les Quincy.
On ne peut pas clamer haut et fort que Sinéad voulait absolument intégrer une maison quand elle est arrivée à Harvard. Du tout même. Elle, elle se voyait parfaitement en électron libre. Et puis, il fallait dire qu'elle était arrivée via un échange entre son université et Harvard et qu'elle pensait qu'elle ne s'éterniserait pas ici. Juste six mois. Et pourtant. En posant son pied à Harvard, elle ne s'attendait pas à tomber sous le charme de Boston. Elle ne s'attendait pas non plus à poser sa candidature pour l'année scolaire suivante, ni même d'avoir cette chance d'obtenir une bourse. Tout avait été très vite. Tout lui avait souris. Elle s'était alors surprise à s'intéresser d'un peu plus près aux différentes maisons. La Dunster House avait de suite attiré son attention. Pour leur ambition, pour leur travail acharné. Bosser dur pour arriver à l'objectif fixé. C'était un peu la philosophie de vie de Sinéad. Parce qu'elle ne pouvait compter que sur elle-même. Et parce qu'elle avait surtout cette envie, cette grande ambition de devenir l'un des meilleurs médecins de sa génération.
QUINCY HOUSE.
Si les Dunster représentent la façon dont Sinéad considère ses études, les Quincy lui sont un peu semblables sur le caractère. En effet, la jeune irlandaise est la première à aider l'autre (pour autant qu'elle le considère vraiment comme un ami ou du moins qu'elle l'apprécie un minimum), la première à écouter, à conseiller. Sinéad est souriante aussi. Et elle n'a pas l'air d'avoir d'ennemi (du moins, pas à sa connaissance, mais ne dit-on pas qu'on ne peut pas plaire à tout le monde?). Bref. Elle pourrait tout autant s'intégrer chez les Quincy.
APRÈS LA BOMBE.
Une alerte à la bombe dans la célèbre université d'Harvard. On était en plein mois de janvier 2013. Cette histoire, Sinéad l'avait suivie dans les journaux télévisés. Parce que l'événement avait pris une telle ampleur qu'il était arrivé jusque chez elle, en Irlande. Alors, elle avait tremblé avec ces américains, elle avait été touchée, de loin. Et puis elle s'était surprise à imaginer que cela puisse arriver dans son université. Car après tout, Harvard devait être sécurisé, certainement beaucoup plus que son campus. En se mettant à la place des autres, elle avait essayé de comprendre leur ressenti. L'appréhension que tout recommence. Elle s'imaginait déjà être un peu parano, se retourner à chaque petit bruit suspect. Encore heureux qu'elle n'était pas présente, qu'elle n'avait pas encore pour projet d'arriver là-bas. Le stress l'aurait trop envahie, elle en était certaine. Et puis elle aurait peut-être perdu des proches. Elle n'osait même pas l'imaginer.
Une alerte à la bombe dans la célèbre université d'Harvard. On était en plein mois de janvier 2013. Cette histoire, Sinéad l'avait suivie dans les journaux télévisés. Parce que l'événement avait pris une telle ampleur qu'il était arrivé jusque chez elle, en Irlande. Alors, elle avait tremblé avec ces américains, elle avait été touchée, de loin. Et puis elle s'était surprise à imaginer que cela puisse arriver dans son université. Car après tout, Harvard devait être sécurisé, certainement beaucoup plus que son campus. En se mettant à la place des autres, elle avait essayé de comprendre leur ressenti. L'appréhension que tout recommence. Elle s'imaginait déjà être un peu parano, se retourner à chaque petit bruit suspect. Encore heureux qu'elle n'était pas présente, qu'elle n'avait pas encore pour projet d'arriver là-bas. Le stress l'aurait trop envahie, elle en était certaine. Et puis elle aurait peut-être perdu des proches. Elle n'osait même pas l'imaginer.
APRÈS LES AGRESSIONS ET LA PRISE D'OTAGES.
2014-2015. L'université d'Harvard avait encore fait parler d'elle. En négatif une nouvelle fois. Et une nouvelle fois, Sinéad avait suivi les informations via le journal télévisé. Une nouvelle fois, elle avait pensé à ces étudiants américains, à leur famille. Mais toute l'histoire était si loin d'elle qu'elle avait parfois du mal à s'imaginer qu'une telle folie existe vraiment. Harvard devait l'accueillir l'année d'après. Elle venait de recevoir la validation de son projet d'échange universitaire. Tout serait réglé dans un an. C'était ce qu'on lui avait dit quand elle en avait parlé autour d'elle. Elle l'espérait. Car si c'était pour vivre dans la peur, elle préférait rester chez elle.
2014-2015. L'université d'Harvard avait encore fait parler d'elle. En négatif une nouvelle fois. Et une nouvelle fois, Sinéad avait suivi les informations via le journal télévisé. Une nouvelle fois, elle avait pensé à ces étudiants américains, à leur famille. Mais toute l'histoire était si loin d'elle qu'elle avait parfois du mal à s'imaginer qu'une telle folie existe vraiment. Harvard devait l'accueillir l'année d'après. Elle venait de recevoir la validation de son projet d'échange universitaire. Tout serait réglé dans un an. C'était ce qu'on lui avait dit quand elle en avait parlé autour d'elle. Elle l'espérait. Car si c'était pour vivre dans la peur, elle préférait rester chez elle.
Mieux vaut être détesté pour ce qu'on est, qu'aimé pour ce qu'on est pas.
Sinéad Enya O'Reilly est son nom complet ✽ Elle a 22 ans bien que très souvent on lui en donne moins ✽ Née un 12 juillet, elle est cancer ascendant balance. Elle ne peut d'ailleurs s'empêcher de lire son horoscope bien qu'elle n'en tiendra compte que si il est positif ✽ Sinéad est irlandaise jusqu'au bout des ongles. Elle parle donc couramment l'irlandais et l'anglais ✽ La demoiselle est célibataire. Elle a d'ailleurs souvent le don de se mettre dans des histoires impossibles bien qu'elle vous dira qu'elle n'est tombée réellement amoureuse qu'une seule fois ✽ Elle se dit hétérosexuelle car elle n'est sortie qu'avec des hommes. Cependant, depuis quelques temps, elle ressent des sentiments étranges, comme une attirance, envers la gente féminine. Dans sa tête, c'est le chamboulement le plus complet ✽ Elle est vierge mais personne ne le sait, personne ne saurait l'imaginer. Car Sinéad peut parler de tout, sans aucune gêne ✽ Sinéad vient d'un milieu pauvre, d'une petite cité où les jeunes sont presque tous paumés ✽ Elle est étudiante en médecine (majeure) et danse (mineure) en cinquième année ✽ Elle travaille également comme barista dans un starbuck coffee de la ville ✽ Sinéad est arrivée à Harvard en janvier 2016 dans le cadre d'un échange universitaire ✽ Elle a longtemps été un garçon manqué, préférant la compagnie masculine ✽ Elle fait du basket et de la danse depuis son enfance ✽ Pas du matin, il lui faut toujours un café noir afin d'être bien réveillée ✽ La journée, elle carbure au coca ✽ Sinéad ne fume pas, ne se drogue pas et boit qu'occasionnellement. Elle ne s'est d'ailleurs jamais retrouvée ivre ✽ Elle aime les grandes balades dans la nature, trouvant cela fort ressourçant ✽ Elle est un brin romantique et tout au fond d'elle, elle croit toujours au prince charmant ✽ Elle n'a jamais pensé passer son permis de conduire (au fond, elle appréhende trop) alors au lieu de prendre les transports en commun (qu'elle juge trop bruyants, trop chers, jamais ponctuels) elle arpente la ville et le campus en vélo
Il est très difficile de comprendre la demoiselle. Complexe, on pourrait dire d'elle qu'elle a double face: une qu'elle montre en public et l'autre qu'elle ne montre qu'à ses proches. C'est que la demoiselle s'est forgé une grosse carapace et qu'il est donc très peu facile de la percer. De premier abord, elle paraît donc inaccessible, peut-être un peu froide, certainement trop réservée. Elle ne fera jamais le premier pas pour engager une conversation, se contentant d'observer, d'analyser. Après tout, elle ne vous connaît pas, inutile de vous importuner. Il faut donc faire le premier pas avec elle. Et se rendre compte qu'au final, c'est une demoiselle agréable, qui tiendra parfaitement une conversation, qui saura vous écouter et vous donner des conseils. Souriante, aimable, polie. Elle pourra vous paraître lisse, peut-être un peu naïve. Mais détrompez-vous. Creusez encore. Gagnez sa confiance. Et vous découvrirez qui est véritablement Sinéad. Une amie sincère, dévouée, loyale. Un rire en cascade, une épaule réconfortante, une oreille attentive. Sincère, franche, elle mettra cependant énormément de douceur pour vous dire les choses telles qu'elles sont. C'est que son but n'est pas de vous blesser, sinon, elle en serait véritablement peinée. Sinéad est optimiste aussi. Elle est d'ailleurs douée pour trouver le point positif dans chaque situation. Pourtant derrière cet optimisme, ce sourire, se cache bien des blessures qu'elle ne vous livrera pas. Discrète, pudique, mystérieuse. Sinéad vous filera toujours un peu entre les doigts. D'autant plus qu'elle possède aussi son petit caractère. Têtue, obstinée, de mauvaise foi. Elle veut toujours avoir raison et avouera très difficilement qu'elle a tort. Rancunière, elle n'oubliera jamais rien et vous le ressortira tôt ou tard. Sinéad est aussi bordélique, cuisine très mal mais le vit parfaitement bien.
Sinéad Enya O'Reilly est son nom complet ✽ Elle a 22 ans bien que très souvent on lui en donne moins ✽ Née un 12 juillet, elle est cancer ascendant balance. Elle ne peut d'ailleurs s'empêcher de lire son horoscope bien qu'elle n'en tiendra compte que si il est positif ✽ Sinéad est irlandaise jusqu'au bout des ongles. Elle parle donc couramment l'irlandais et l'anglais ✽ La demoiselle est célibataire. Elle a d'ailleurs souvent le don de se mettre dans des histoires impossibles bien qu'elle vous dira qu'elle n'est tombée réellement amoureuse qu'une seule fois ✽ Elle se dit hétérosexuelle car elle n'est sortie qu'avec des hommes. Cependant, depuis quelques temps, elle ressent des sentiments étranges, comme une attirance, envers la gente féminine. Dans sa tête, c'est le chamboulement le plus complet ✽ Elle est vierge mais personne ne le sait, personne ne saurait l'imaginer. Car Sinéad peut parler de tout, sans aucune gêne ✽ Sinéad vient d'un milieu pauvre, d'une petite cité où les jeunes sont presque tous paumés ✽ Elle est étudiante en médecine (majeure) et danse (mineure) en cinquième année ✽ Elle travaille également comme barista dans un starbuck coffee de la ville ✽ Sinéad est arrivée à Harvard en janvier 2016 dans le cadre d'un échange universitaire ✽ Elle a longtemps été un garçon manqué, préférant la compagnie masculine ✽ Elle fait du basket et de la danse depuis son enfance ✽ Pas du matin, il lui faut toujours un café noir afin d'être bien réveillée ✽ La journée, elle carbure au coca ✽ Sinéad ne fume pas, ne se drogue pas et boit qu'occasionnellement. Elle ne s'est d'ailleurs jamais retrouvée ivre ✽ Elle aime les grandes balades dans la nature, trouvant cela fort ressourçant ✽ Elle est un brin romantique et tout au fond d'elle, elle croit toujours au prince charmant ✽ Elle n'a jamais pensé passer son permis de conduire (au fond, elle appréhende trop) alors au lieu de prendre les transports en commun (qu'elle juge trop bruyants, trop chers, jamais ponctuels) elle arpente la ville et le campus en vélo
Il est très difficile de comprendre la demoiselle. Complexe, on pourrait dire d'elle qu'elle a double face: une qu'elle montre en public et l'autre qu'elle ne montre qu'à ses proches. C'est que la demoiselle s'est forgé une grosse carapace et qu'il est donc très peu facile de la percer. De premier abord, elle paraît donc inaccessible, peut-être un peu froide, certainement trop réservée. Elle ne fera jamais le premier pas pour engager une conversation, se contentant d'observer, d'analyser. Après tout, elle ne vous connaît pas, inutile de vous importuner. Il faut donc faire le premier pas avec elle. Et se rendre compte qu'au final, c'est une demoiselle agréable, qui tiendra parfaitement une conversation, qui saura vous écouter et vous donner des conseils. Souriante, aimable, polie. Elle pourra vous paraître lisse, peut-être un peu naïve. Mais détrompez-vous. Creusez encore. Gagnez sa confiance. Et vous découvrirez qui est véritablement Sinéad. Une amie sincère, dévouée, loyale. Un rire en cascade, une épaule réconfortante, une oreille attentive. Sincère, franche, elle mettra cependant énormément de douceur pour vous dire les choses telles qu'elles sont. C'est que son but n'est pas de vous blesser, sinon, elle en serait véritablement peinée. Sinéad est optimiste aussi. Elle est d'ailleurs douée pour trouver le point positif dans chaque situation. Pourtant derrière cet optimisme, ce sourire, se cache bien des blessures qu'elle ne vous livrera pas. Discrète, pudique, mystérieuse. Sinéad vous filera toujours un peu entre les doigts. D'autant plus qu'elle possède aussi son petit caractère. Têtue, obstinée, de mauvaise foi. Elle veut toujours avoir raison et avouera très difficilement qu'elle a tort. Rancunière, elle n'oubliera jamais rien et vous le ressortira tôt ou tard. Sinéad est aussi bordélique, cuisine très mal mais le vit parfaitement bien.
pseudo irl
Bonjour tout le monde ! Sur internet on m'appelle pas vraiment, j'ai pas de pseudo fixe et j'ai la vingtaine. Je suis belge et j'ai connu le forum grâce à la pub sur bazzart. Le design est magnifique, les membres ont l'air fort accueillants alors j'ai décidé de m'inscrire. J'utilise Lindsay Hansen comme avatar, d'ailleurs les images ont été faites par sparkle (avatar). Je fais environ c'est variable, je peux autant faire des petits rps que des grands mots par RP et mon personnage est un personnage inventé.
Mot de la fin ? ▲
.
Je souhaite ▲ (retire la balise le symbole et sa couleur qui ne correspond pas)
adhérer un flood d'intégration (?)
je veux être parrainer si oui, par pseudo du parrain (voir la liste des parrains)
Mot de la fin ? ▲
.Je souhaite ▲ (retire la balise le symbole et sa couleur qui ne correspond pas)
adhérer un flood d'intégration (?)
je veux être parrainer si oui, par pseudo du parrain (voir la liste des parrains)
(Invité)
Je pourrais vous raconter une histoire merveilleuse. L'histoire d'un homme et d'une femme qui s'aimait, de ce désir d'enfant, de cette deuxième propriété dans un pays éloigné. Je pourrais vous vendre du rêve. Mais tout ceci ne serait qu'un tissu de mensonge. Pourtant, au départ, pour ma mère, on était pas loin du château en Espagne. Il faut dire que dans sa famille, l'argent n'est pas un problème. Non, le problème serait plutôt l'image que la famille renvoie. Et une jeune femme de seize ans qui tombe enceinte d'un fils de roturier, une jeune femme qui veut garder l'enfant alors qu'elle n'a pas encore passé le bac, ce n'était pas vraiment l'image la plus appréciée. Une solution avait été trouvée: cacher la jeune femme jusqu'à ce qu'elle accouche, accouchement qui se ferait sous X bien entendu. Mais cette jeune femme, ma mère, n'était pas de cet avis. Elle s'est battue pour garder l'enfant, et s'est faite reniée par sa famille. Le jour où j'ai pointé le bout de mon nez fut le jour où la galère a réellement commencé. Elever un enfant dans un bled paumé, avec pour seul salaire celui de mon père (qui a cette époque lavait la vaisselle dans un petit restaurant de la ville) n'était pas une chose aisée. Et pourtant, je ne me souviens pas d'avoir manqué de quelque chose. Maman préférait sans doute se priver plutôt que de me voir dans le besoin. J'ai donc grandi entourée d'amour. Un petit frère a vu le jour alors que j'avais quatre ans. Mais moi, à quatre ans, je jouais plutôt avec mon voisin, un petit garçon de mon âge. Celui qui a fini par devenir mon meilleur ami. La vie semblait facile à cette époque. 
'Je rentrerai tard. Fais attention à ton frère. Je compte sur toi' J'avais hoché la tête et l'avais suivie du regard alors qu'elle enfilait sa veste et qu'elle partait dans la froideur de l'hiver. Depuis quelques mois, mon père avait perdu son emploi et maman avait fini par décrocher un petit boulot de serveuse. Elle était mal payée, accumulait les heures mais jamais je ne l'avais vue râler. L'argent qui rentrait était pourtant juste suffisant à payer le loyer. Mais à dix ans, j'étais loin de me douter de tout ça, c'était encore pour moi des problèmes d'adultes, des problèmes qui m'échappaient. Ce qui m'échappait encore plus, c'était mon père et ses réactions, incompréhensibles pour une môme de dix ans. Alors qu'il venait d'être mis à la porte par son patron -restructuration lui avait-on dit- il passait ses journées dans les bars, à boire jusqu'à plus soif. Le soir, il rentrait, complètement ivre. Si au départ, il ne s'intéressait plus à nous, plus les journées passaient et plus il rentrait énervé. Il passait donc ses nerfs sur nous. La violence physique avait ensuite fait place à la violence mentale. Bien plus dure, bien plus destructrice. Comment croire en soi quand l'un de nos parents nous répète inlassablement le contraire? D'une enfant joyeuse, j'étais devenue une jeune adolescente renfermée, en manque total de confiance en elle. Si j'avais toujours réussi à protéger mon frère des coups, c'était bien plus compliqué pour les paroles. Alors je le voyais se tourner vers la drogue, impuissante. Paradis artificiel. Alors mon seul coin de paradis, c'était lui. Ce meilleur ami chez qui j'allais me réfugier, celui qui me prenait dans ses bras pour me réconforter. 
'Je t'en prie, n'y vas pas' Je suppliais mon meilleur ami du regard. Cette semaine, rien n'avait tourné rond et je sentais qu'aujourd'hui encore, cela allait tourner à la catastrophe. Je venais de fêter mes vingts ans. Cela aurait du être une superbe fête. Sauf que l'homme qui partageait ma vie depuis deux ans avait choisi ce moment pour arrêter notre histoire et partir avec sa meilleure amie. Un trou énorme s'était creusé en moi. Il était à peine parti qu'il me manquait déjà. Le seul qui pouvait me comprendre c'était cet homme qui se trouvait devant moi à cet instant. Ce regard malicieux, ce sourire assuré. Cet homme à qui je tenais plus que tout. Cet homme, qui malgré mes recommandations, malgré mes craintes, allait commettre l'irréparable. Je connaissais par coeur son regard déterminé et je savais à cet instant que rien ne le ferait changer d'avis. Pas même moi. Il m'avait ébouriffé les cheveux, comme il le faisait déjà quand on était plus jeune. 'Ne t'inquiète pas, il ne m'arrivera rien. On se rejoint au café d'en bas à trois heures d'accord?' Et je l'avais vu monter dans sa voiture pour rejoindre ses potes. De mauvaises fréquentations. Mais chez nous, pour vivre, on a pas énormément de choix. Plus les années passaient et plus ce fait était réel. Il m'avait promis d'être prudent, m'avait assuré qu'il n'était que le chauffeur de cet hold up. Déjà que je ne supportais pas le savoir de ce côté là de la barrière. Si en plus il prenait plus de risques, je ne l'aurai pas supporté. Cette après-midi là, je l'ai attendu dans notre endroit. Des heures. Je n'ai appris que le lendemain qu'il avait été arrêté. Les barreaux de la prison, les visites au parloir. Tant d'épreuves qui au fil du temps, finiraient par nous éloigner. 
Mars 2016 'Sinead, tu saurais modifier le traitement de la chambre 404?' J'avais hoché la tête, avant de la plonger dans le dossier de mon patient. Cela faisait à présent un mois que j'effectuais un stage dans ce service. En tant qu'interne, j'avais été mise à l'épreuve un peu trop souvent. Il fallait dire que le médecin chef de cette unité de soin était réputé pour être un vieux dragon et qu'il ne laissait rien passer à ses étudiants. Aujourd'hui, j'avais en charge de vérifier les traitements des nouveaux patients et voir si rien ne devait être ajusté. A la 404, j'avais un patient à jeun. Je changeais donc son traitement habituel en un tour de main. Ce n'était pas la première fois que j'avais à faire à ce genre de cas. Jusque là tout allait bien. Mais en médecine, tout pouvait aussi basculer d'une minute à l'autre. La vie ou la mort. Ici, un infarctus du myocarde. Autrement dit, une crise cardiaque. Un massage qui aurait du être efficace. Une vie qui s'en était allée. 'Arrête. Il faut la laisser partir. On ne peut plus rien pour elle' J'avais croisé le regard de la jeune femme qui se trouvait face à moi. Une anesthésiste-réanimatrice de garde. Je n'avais jamais travaillé à ses côtés. Sa douceur contrastait énormément avec les médecins avec lesquels je collaborais d'habitude. J'avais alors rendu les armes. C'était la première fois que je perdais un patient. Le monde venait de s'écrouler autour de moi. Vidée, je devais pourtant tenir encore 12 heures avant de pouvoir rejoindre mon lit. Comme si elle s'était doutée de mon malaise, elle ne m'avait pas quitté, m'épaulant au moment fatidique de l'annonce de la triste nouvelle à la famille. Dire qu'on a rien pu faire, qu'on a tout tenté. Sentiment d'impuissance. Encore heureux qu'après cette garde, j'allais pouvoir retourner sur les bancs du campus, que j'allais pouvoir m'éloigner un peu de l'hôpital. Les médecins vivaient des moments éprouvants et je venais à ce moment d'en vivre un. Un de ceux qui vous change à tout jamais. 'On va prendre un café' La voix m'avait fait sursauté. Je ne m'attendais pas à ce que quelqu'un m'ai suivi, à ce que quelqu'un soit présent à cette heure-ci dans les couloirs du vestiaire. J'avais ouvert la bouche pour riposter. Tout ce que je voulais, c'était rentrer chez moi, ruminer un peu, et me blottir dans mon fauteuil avec une tasse de chocolat chaud. Mais la réanimatrice ne semblait pas vouloir me laisser dans cet état. 'Ce n'était pas une question mais une affirmation. Je veux que tu vois des gens sains, en vie et heureux de l'être' Elle ne me connaissait pas plus que ça. On venait juste de passer notre première garde ensemble. J'ignorais donc pourquoi elle tenait à ce que je ne broie pas du noir les heures qui allaient suivre. J'ignorais aussi qu'une belle amitié allait débuter. Tout comme j'ignorais que j'allais me réinscrire à Harvard l'année suivante, que j'allais donc quitter pour plus longtemps que prévu mon Irlande natale. Parce qu'au départ, je ne devais partir que 6 mois dans le cadre d'un échange universitaire. De janvier à juin et puis je retournais à ma vie d'avant. Ma vie d'avant. Rien ne semblait vraiment me retenir là-bas. Entre un père toujours alcoolique, une mère déprimée, un frère drogué et un meilleur ami emprisonné. Si j'avais à choisir, je préférai de loin rester à Boston. Afin de fuir cette vie, certainement. Et puis, on pouvait aussi dire que je n'avais pas eu trop de problèmes d'intégration. De ce côté là, j'avais été chanceuse. Je pouvais compter sur deux-trois personnes, un petit groupe insignifiant pour certain mais pas pour moi, qui faisait passer la qualité à la quantité. Bref. A cet instant, dans ce café et face à cette anesthésiste, je ne savais pas encore que l'année scolaire suivante, je serais toujours présente ici, pour mon plus grand bonheur.
J'adore ton pseudo & ton avatar 
Et merciiiiiiiii c'est adorable 
