TAHAR EL-AJLANI ► tobias sorensen

tahar est surdoué, fardeau qu’il a traîné de longues années de son enfance à ne pas se comprendre soi-même, cette différence qu’aujourd’hui encore il a du mal à assumer, complexe et désordonné ne sachant pas vraiment accepter ses capacités à voir le monde différemment des autres, à sa manière. il pense que personne ne peut le comprendre, loin des autres, de lui même. enfermé dans cette bulle complexe qu’il s’est forgée lui même. carapace pour se protéger de ce qu’il est, et qu’il ne veut pas assumer. • doté d’une grande mémoire avec laquelle il retient beaucoup de choses aisément, comme des visages, des informations, ce qui peut être extrêmement contraignant, presque bien trop obsédant. il est mal, dans son cerveau. son cerveau est constamment en action sur ses émotions qui sont vives et puissantes, tahar vit tout en multiplié, l’amour devient passion, la colère devient rage, l’ambition devient obsession à un point maladif et handicapant, il prend grandement sur lui pour le dissimuler, bien qu’au fond terriblement fragile par ses émotions qui l’effraient. peur d’être faible devant lui, elle, eux. • tahar est né à new york où il a vécu plusieurs années, il y a grandit, peau basanée entre les buildings, perte de vue. ses parents, deux flics rencontrés sur une même affaire, repas de famille qui vire en enquête permanente. il a grandit dans les affaires à élucider, petite tête du garçon qui se baladait entre les bureaux du département policier où ses parents étaient. avant sa majorité il n’a fait que traîner dans les petits quartiers, le petit délinquant, rien d’important. mauvaises fréquentations, qui l’aguichaient. engrenage qui l’a embarqué trop longtemps. refuge où il se trouvait ses amis, trop stupides pour essayer de comprendre comment l’arabe pouvait fonctionner. refuge où il s’évadait à essayer de ne pas être lui, quelqu’un d’autre, mec normal. • finalement parti pour deux années à paris de ses 18 à 20 ans, resté là bas pour ses beaux yeux à elle, cette fille (shiloh) rencontrée par hasard, deux années sabbatiques dans les rues parisiennes avant de rentrer en 2012, il arrive à cambridge, suivre ses parents mutés dans ce coin là. changer d’air, voir ailleurs, seulement à quelques kilomètres de sa grosse pomme natale. les économies de côtés, juste assez pour payer une première année, rentrer à harvard. multimédia, il voulait. a utiliser ses quelques capacités à tracer ses beaux traits. métiers à avenir, il sait. c’est sur crédit qu’il continue ses années, problématique aux grandes universités, endetté à vie. • très observateur, il regarde tout ce qui l’entoure d’un œil aiguisé ce lui donne un véritable côté de snob hautain. l’orgueil. l’arrogance. cette douce capacité de cerner les personnes bien trop rapidement. avis déjà tracé sur un seul regard. comportement qui lui porte préjudice, comportement dont il se sent fier. • égoïste, il pense d’abord à lui, il regarde toujours l’intérêt que quelque chose peut lui donner avant de faire quoi que ce soit, c’est son credo, sa manière de vivre, ne jamais faire confiance à qui que ce soit • tahar est violent, difficile pour lui de se calmer face à certaines situations, les poings partent vites frapper sur tout ce qui bouge pour déchaîner une rage accumulée, pour s’exprimer, impulsif. trop franc peut être, sans peur de blesser, sans peur de se mettre à dos le monde. tahar il s’en fou, de tout, il le dit. nonchalance revendiquée, pourtant pas si vraie. plusieurs frasques, un casier tracé pour quelques violences suivies de plaintes, moitié effacé par les années. il veut se canaliser, essayer. c’est compliqué. • trop taquin, le grande, la belle gueule. troublions des écoles, tahar n’a jamais fait aucun effort en cours. il n’a fait que redoubler plusieurs fois. trop de fois. clown au charisme irremplaçable. l’bad boy des quartiers. juste mal à l’aise. imcompris, sentiment de ne pas être à sa place. il voulait se faire voir, essayer de fondre, dans la masse. raté, de loin. • musulman par ses parents, il ne pratique pas vraiment pour autant, quelques traces de sa culture reste pourtant gravées sur son sang oriental. la famille à son importance dans sa vie, grande place, irremplaçable. • tahar traine, participe à quelques courses illégales, initié à paris, l’insouciance, l’adrénaline, se sentir vivant à la limite de la mort, dans la zone de danger plus qu’autorisé, grand fan de voiture, de moto, tout ce qui roule ayant un moteur assez puissant pour en faire vibrer ses organes tout entiers. il se plaît de traîner dans ce monde-là. touchant parfois trop à ces côtés malsains. il plonge un peu plus rarement dedans maintenant qu’il est à cambridge. • tahar c’est un p’tit con au sourire sur les lèvres, nonchalant, désinvolte. amoureux d’la simplicité des choses, pourtant bien tourmenté sur ses émotions, sur intelligence indomptée, indomptable. serviable, sociable.