So, I suck at life... ft. Jaysaël.

So, I suck at life...
Jaysaël & Neal

Il s'y prenait comme un manche. Il n'avait pas besoin de lire sur le visage de son interlocuteur pour voir qu'il n'arrivait absolument pas à le séduire. L'homme semblait vouloir s'enfuir le plus rapidement possible : jetant des coups d'oeil autour de lui comme s'il était en quête d'un moyen de s'échapper rapidement. Pourtant, Neal se montrait charmant, souriant, mais peut-être un peu trop franc. C'était sans doute ça le problème. Et le mec n'était absolument pas réceptif à sa drague. Purée, si seulement il n'avait pas décidé de se mettre à profiter de sa courte vie à plus de trente ans ; si seulement il avait appris en même temps que ses camarades lors de son adolescence. Il ne serait pas dans cette situation à présent. « T'es célibataire ? » s'enquit le professeur de mathématique. Il s'enfonçait, il le voyait : c'était clairement évident. Il ne savait tellement pas y faire et il devrait réellement avoir honte et chercher à se cacher. Ce n'était pourtant pas son genre et il restait planté là, à creuser sa tombe comme un véritable abruti. Et ce qui devait arriver arriva : son interlocuteur arqua un sourcil avant de s'éloigner et le laisser sur place, seul, priant sans doute que Neal tombe malade grâce au vent violent qu'il venait de lui mettre. « Bien joué, abruti. » murmura-t-il pour lui-même avant d'hausser les épaules. Bon ben... tant pis ?

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So, I suck at life...

La fin d'un cours, c'est ce que l'on apprécie, surtout quand on est de l'autre côté du banc.. Assistant de la prof de sociologie, je sais pas pourquoi j'ai accepté ce rôle, surtout quand elle est en remplacement et que je me retrouve à donner cours à sa place... Je soupire un peu, passant ma main sur ma nuque alors que je cherche à la faire un peu craqué. J'éteins le rétroprojecteurs alors que les derniers élèves quittent déjà l'amphi, ravi de pouvoir aller se délier les jambes après deux heures de sociologie. Je les comprends, j'étais pareil quand j'étais en première année, même si ça remonte à huit ans maintenant... C'est vrai que ça fait loin là... Je me prends un coup de vieux soudainement en réalisant cela... Je soupire rangeant rapidement mes affaires pour quitter la pièce. Je dois aller remettre des synthèses dans le casier de la prof, des devoirs remis en retard comme un peu trop souvent, malheureusement. Je marchant alors, dans le couloir et me stoppe net pas trop loin des deux professeurs qui parlent, l'un que je connais, l'autre qui m'est inconnu au bataillon, faut dire que le casier de ma prof est juste à côté d'eux... Je fronce les sourcils en les entendants, enfin, en entendant l'inconnu parler Je rêve où... il est clairement entrain de le draguer ? Je sais pas quoi faire, passer devant eux, et servir d'échappatoire et me retrouver la dedans ou bien simplement attendre... Je choisis finalement la seconde option, attendre plus loin, pour rapidement voir le premier partir en courant... Je reprends alors ma marche, passant à côté du mauvais dragueur. "Si tu veux draguer un autre mec, assure toi qu'il est gay, avant de le faire. Son tripe à lui, c'est les petites brunettes. Et même si tu es brun, t'es pas assez féminine pour lui..." Lançais-je alors entendre en le regardant un peu amusé quand même. Avant de finalement déposer les feuilles des retardataires dans le casier de la prof' de sociologie. "Et si tu veux un second conseil. Evite d'avoir l'air du gars qui sait pas trop à qui il parle. Si tu dragues quelqu'un soit un peu renseigné sur lui, sauf si c'est en soirée, mais là, t'es sur ton lieu de travaille, donc tu aurais pu l'observer un peu et ainsi remarqué qu'il a tendance à louché sur les culs des demoiselles en jupe." Soupirais-je.

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Jaysaël & Neal

Il ne s'attendait pas à ce que quelqu'un ait été témoin de la conversation et encore moins à ce que cette personne vienne se permettre de lui donner son avis. Mais Neal n'était pas quelqu'un de susceptible, bien au contraire : il était le premier à accepter les critiques que l'on pouvait lui faire, pourvu qu'elles soient justifiées et constructives. Et, en l’occurrence, son nouvel interlocuteur avait totalement raison. Neal vint alors tourner son regard afin de le poser sur le nouveau venu, un sourcil arqué. Il fallait dire qu'il restait tout de même vachement surpris de l'audace de l'étudiant qui venait à se rencontrer. « J'ai tendance à oublier que la plupart des gens sont hétéros. Quelle vie triste. » soupira le professeur tout en haussant les épaules. L'étudiant avait raison. Bordel, ce qu'il disait avait du sens. Pourtant, Neal n'avait jamais pensé à ces choses là. Il n'avait jamais pensé au fait de se renseigner avant d'aller parler. Il avait agit sur un coup de tête, une nouvelle fois. Il devrait d'ailleurs sans doute se sentir un peu honteux de ne pas savoir comment draguer correctement ou comment bien choisir ses cibles, surtout une fois la trentaine atteinte.

Il se donna la peine de dévisager son interlocuteur, non pas parce qu'il se sentait supérieur à lui ou parce qu'il demandait qui il était pour se mêler de sa vie, mais juste pour évaluer à qui il avait affaire. « Mais comment j'suis censé reconnaître quand un mec est intéressé par les mecs ? Ou quand une fille l'est ? C'est quand même pas écrit sur leurs fronts. ». Le professeur devait passer pour un total ignorant, voire même carrément pour un abruti. Mais pour le coup, s'il ne posait pas ces questions à quelqu'un, il n'allait jamais réussir dans ce qu'il pouvait entreprendre. Et quoi de mieux que de poser des questions à un inconnu qui semblait s'y connaître. Après tout, il était mignon et devait donc avoir eu pas mal de conquêtes : il en savait forcément bien plus que lui.

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Je l'avoue, que j'ai pas pensé une seule seconde que peut-être il prendrait mal mon intervention, après tout, après s'être fait planté là, il aurait pu être réellement vénère, mais en même temps, je lui donne qu'un conseil, donc autant qu'il le prenne bien non ? Personnellement, dans une situation similaire, ouais, j'aurais aimé que quelqu'un intervienne pour m'aider ensuite, pour comprendre le refus, parce qu'avec le nez dessus, on ne peut pas toujours voir les choses clairement, il faut savoir prendre du recul et quoi de mieux qu'une personne extérieur pour cela hein ? Tournant la tête vers le professeur après avoir déposer les devoirs des retardataires dans le dossier de la prof de sociologie, qui est présentement à l'étranger pour un séminaire, je le regarde et l'écoute, un peu amusé par sa remarque. "Être hétéro est quelque chose de normal dans notre société, mais ça ne l'est pas partout. C'est juste une question de moeurs." Lui souriais-je alors un peu, cherchant à le rassurer un peu, enfin, je crois.

Je fronce cependant les sourcils en le sentant me regarder de la sorte, c'est assez gênant et j'avoue que malgré ma stature, je n'aime pas être fixé de la sorte, surtout quand j'ignore pourquoi... J'attends donc, le questionnant du regard, pour savoir ce qu'il me veut maintenant. Je laisse ensuite entendre un petit rire quand il m'explique. "De nos jours, c'est plus facile à le voir. Avant les homosexuels devaient se caché alors ils se fondaient dans la foule, mais maintenant, que leurs sexualité est reconnu, ils n'ont plus peur de s'afficher réellement. C'est assez cliché par exemple, mais un mec qui va prendre bien soin de lui par exemple à de forte de chance d'être homosexuel ou alors sportif ou réellement narcissique. La tenue aussi, le style de vêtement marque bien cela aussi, même si pour certain il est assez difficile de savoir leur penchant... Mais un mec un peu efféminé d'une façon ou d'une autre à de forte chance d'être gay." Ouais, je sais, je me bases sur des clichés, mais je vois pas comment lui expliquer autrement, ni même commencé à jouer sur les détails bien plus subtile. Cela serait bien trop prise de tête. "Mais si vous êtes pas gay, pourquoi chercher à draguer un mec ?" Le questionnais-je alors, parce que si réellement il était gay ou était déjà sortit avec un mec, il le saurait tout ça non ?

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Jaysaël & Neal

Au fur et à mesure des paroles de son interlocuteur, Neal arquait un sourcil. Il comprenait soudainement pourquoi il s'était mis à l'écart de la société et des rencontres toutes ces années. Il avait oublié la pseudo normalité de l'hétérosexualité et ces autres conneries. Heureusement qu'il était vraiment motivé à l'idée de changer sa vie totalement et n'allait pas se laisser dissuader par le moindre obstacle : parce qu'un rappel pareil lui donnait envie de retourner se renfermer sur lui-même avec ses bouquins pour seuls amis. Le changement de vie allait s'avérer bien plus difficile que prévu, finalement.

Il eut une idée. Une idée bancale, culotté et absolument pas banale, mais une idée tout de même. Parce qu'il avait plus de trente ans et qu'il n'avait jamais eu à draguer qui que ce soit. Parce qu'il n'était jamais allé en boîte non plus, ou n'avait mis les pieds dans un bar que pour lire des bouquins derrière une bière pendant que son seul ami allait s'amuser. Il avait besoin d'apprendre la vie et qui de mieux qu'un étudiant pour lui montrer ce que c'était ? Il se sentait soudainement bien plus vieux qu'il ne l'était : comme un vieux chnoc qui demandait à ses petits fils de lui expliquer comme fonctionnait un simple ordinateur. Son interlocuteur devait sûrement penser cela intérieurement ; ou qu'il était un alien qui ignorait tout de la race humaine, au choix.

Il n'était pas gay ? Comment e jeune avait pu en tirer de telles conclusions en le connaissant que depuis quelques petites secondes ? Bon, ce n'était pas comme si sa pansexualité était écrite sur son front mais tout de même. Comment pouvait-il penser qu'il était hétéro alors qu'il venait tout juste de -tenter de- draguer un mec devant ses yeux. « Je fais une tentative de drague sur un porteur de coucougnettes devant toi et tu arrives à en déduire que je suis hétéro ? Super perspicace, Sherlock. » se moqua-t-il légèrement, amusé. « Dis, si je t'offre un verre, tu veux bien me donner des conseils en échange ? Et promettre de ne pas te foutre ouvertement de ma gueule ? » demanda-t-il, avant de poursuivre, fronçant les sourcils. « Oh et c'est pas une tentative de drague, hein. Je préfère préciser, vu comme je suis balaise. »

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Ouais, je m'avance peut-être un peu disant que l'homme devant moi n'est pas gay, il est peut-être dans la même situation que moi, plus compliqué... Je le regarde donc, alors qu'il se moque de moi dans sa façon de parler, à cause de a déduction, assez hâtive. "Parce que vous me demandez comment reconnaître un gay ? Ceux de ce bord là on tendance à avoir une certain gestuelle et à réussir à se reconnaître assez facilement dans la foule. " Ceux de ce bord hein... J'en fais partit, à cause de mon copain, mais j'arrive pas réellement à me dire gay, c'est plus compliqué pour moi, on pourrait plutôt dire que je suis bisexuel en réalité, attiré par l'un comme par l'autre sexe.. Sauf que je ne sais pas si c'est réellement le cas, je sais que j'ai déjà prit du plaisir à reluquer quelque mecs par le passé, mais c'était pas sexuel, c'était plus en mode, il a plus de muscle que moi, dans le genre envieux, sauf si on retire l'épisode Simba dans les douches... Je sais pas ce moment avec mon ancien meilleur ami, avait été assez étrange... Perturbant même... Puis il y a aussi le fait qu'hormis Oliver Matthiew, il n'y a jamais aucun autre mec qui m'ai tenté comme lui... Au point que je cède, que je débarque dans sa chambre pour couché avec, pour en faire mon copain, etc... J'avoue que je sais pas trop comment est-ce que l'on pourrait me qualifier au niveau de ma sexualité. Est-ce qu'avec Oliver, c'est juste une expérience comme ça, qui ne durera qu'un temps, alors que je suis bien avec lui, ou est-ce que c'est réellement du sérieux ? Après tout, j'envisage quand même pas mal de chose avec lui pour l'avenir... L'appartement, le projet de tatouage... C'est pas juste une petite amourette pour moi... Ou alors, on a dépassé ce stade depuis un moment. Après tout, ça fait quand même déjà cinq mois que l'on est ensemble officiellement et un peu plus en caché...

J'arcque un sourcil à la proposition soudaine du professeur. Je ris alors quand il me précise qu'il ne cherche pas à draguer. "Même si vous auriez voulu me draguer, je suis déjà en couple, alors ça n'aurait pas réellement marché." Je m'écarte alors un peu de lui et des casiers. "Allons-y alors. Et promis, je ne me moquerais pas ! On a tous galéré un jour ou l'autre en drague je pense." Moi, à ce niveau-là, je n'avais pas eu trop de difficulté, il faut dire qu'étant sportif, les filles avaient tendances à venir vers moi à cause de ça, puis en intégrant la Winthrop à mon arrivée ici à Harvard, j'avais eu le loisir de recevoir des conseils de mes aînés et de les voir à l'oeuvre, ce qui à pas mal aidé pour m'améliorer.

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Jaysaël & Neal

Neal fronça légèrement les sourcils. Il ne pensait pas avoir une gestuelle particulière qui trahirait le fait qu'il n'était pas dans cette fichue norme d'hétérosexualité, et il n'était pas non plus capable de reconnaître un autre mec attiré par les mecs dans une foule. Visiblement, cela n'allait pas être si facile que ça. « C'est pas un peu... stéréotypé ? » demanda-t-il avec une légère grimace alors qu'il regardait son interlocuteur. Il se souvenait de la première et seule fois où il avait couché avec un garçon. Ce dernier n'avait pas du tout été maniéré et l'attirance était venue naturellement. Aussi, il ne s'était pas vraiment posé la question et, à présent, il n'avait toujours pas la réponse.

Il avait vraiment l'impression d'être un véritable robot, incapable de ressentir, complètement ignorant concernant les relations humaines et incapable de passer pour quelqu'un de « normal ». Son interlocuteur devait d'ailleurs sûrement se dire la même chose que lui : qu'il avait affaire à un handicapé des relations humaines, ou un truc du genre.

« En couple ? Et ben encore mieux. Comme ça, tu ne prendras pas le pas doué que je suis pour un gros lourd. » Il rit doucement, amusé par la situation et fit signe à l'étudiant de le suivre. Il partait en direction d'un bar qu'il connaissait bien et dans lequel il se rendait souvent en compagnie de Clay. Bon, il s'y rendait surtout pour l'accompagner et rester sur sa chaise en essayant de comprendre comment fonctionnaient les autres face à leurs interactions pendant que son meilleur ami discutait avec aise, mais il s'y rendait tout de même. « N'oublie pas que je connais tous les profs. Si tu te moques, ça aura une influence sur tes notes. » plaisanta-t-il. Parce que le risque qu'il se moque était énorme. Il avait l'air d'un mec sur de lui qui possédait de l'expérience. C'était à se demander qui des deux était l'aîné.

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J'acquiesce. "Ouais, mais je t'avoue que j'ai été un peu dans l'extrême pour pas entrer dans les détails... je suis pas spécialement le mieux placé pour t'aider à reconnaître un gay dans la foule. Enfin, pas en un clin d'oeil quoi." Je souris un peu, mal à l'aise quand même, parce qu'il est vrai que même Oliver, je n'avais pas cramé qu'il était homosexuel, c'est parce qu'il me l'avait dit clairement que je l'avais su, sinon, j'aurais pas pensé à ça. "En réalité, à cause de notre norme, on a tendance à être persuadé que toutes personnes a qui ont parle est hétéro, parce que c'est normal de l'être. Ne pas l'être, c'est pas courant, c'est mal vu, enfin, pas autant que par le passé, mais ça reste toujours assez mal perçu, un hétéro ne va pas se faire insulté ni persécuter comme un gay, si vous voyez ce que je veux dire..."

Je ris un peu à ses propos. "Vous tracassez pas, je connais un gros lourd, et vous êtes très loin de son niveau alors avant que je vous vois comme lui, il faudra du temps." Non, je ne vise absolument pas Jonathan, qui prend un malin plaisir à draguer mon copain devant moi pour je ne sais quelle raison alors qu'Oliver ne cesse de le remballer, peut-être qu'il est désireux d'avoir mon poing dans sa gueule pour enfin comprendre que le blond est en couple et qu'il ne va pas rompre pour ses beaux yeux ? Satané Eliot ! Toujours là pour foutre la merde hein ! Dire que pendant le Summer Camp, j'ai parlé avec lui, on a fait connaissance et on aura même pu devenir pote, mais là, vu comment il tourne autour de mon mec, je risque pas de le tolérer encore longtemps.

Je fronce les sourcils. "Essayez seulement de me pourrir mon année parce que j'aurais ris un peu de vous et vous allez le regretter. Parce qu'alors, ça ne sera juste pas moi qui me moquerait de vous." Non, je ne parlais pas de balancer à tout le monde qu'il ne savait pas dragué, mais en vue de mon statut de bizuteur à la Winthrop House, j'avais assez fréquemment des bizuts sous mon aile à qui il fallait donner des défis et j'ai aussi en ma possession une grande imagination sur comment pourrir la vie de quelqu'un. Mecky peut en témoigner vu qu'à cause de moi, elle s'était retrouvé avec les cheveux roses et vert pendant un bon moment. Merci au bleu de méthylène et au mercurochrome. Puis, oui, je sais faire des menaces à un prof, c'est pas forcément la meilleure idée qui soit, mais il sait que je rigole non ? C'est bien ce que montre mon petit sourire en coin. Enfin, je crois. A voir comment il va interpréter ça.

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