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Pas de rage, pas de chaos.

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« Vous vous moquez de moi ? J’ai l’air d’être le genre à porter du Ellie Saab ? » m’énervai-je sur mon interlocuteur. Le pauvre agent immobilier au téléphone baragouina quelque chose. « C’est sûrement à mon ancienne colocataire… Je n’y suis pour rien moi, si elle a oublié des trucs… Contactez la directement. » aboyai-je en raccrochant, sans écouter un mot de ce qu’il répliquait. L’appartement c’était vendu rapidement, très rapidement. Un couple de riches sexagénaires  à la retraite, déjà multipropriétaires à travers le monde, et qui avait souhaité investir dans un petit pied à terre ici, à Boston. Ils avaient payé cash, bien sûr, et j’avais envoyé l’un de mes employés gérer l’état des lieux et compagnie avec l’agence immobilière, déjà bien las des multiples rendez vous chez le notaire qui m’attendaient. Tout était censé être clos et réglé. Mais non, il fallait croire que c’était un empoté, celui que j’avais envoyé là bas, puisque me voilà à devoir retourner moi même régler les derniers détails. On était jamais aussi bien servi que par soit même. Arrivant devant mon ancienne porte d’entrée, je sortis mon trousseau, déverrouillant la porte pour entrer précipitamment dans le duplex, énervé. Un énervement qui s’évanouit aussitôt, dès que je me retrouvais dans l’entrée. Je me stoppai un moment, le souffle coupé après quelques pas à l’intérieur. Découvrir l’endroit vidé de ces meubles, ça lui donnait des airs de manoirs abandonnés… Un lieu hanté par le fantôme de mon ancienne histoire d’amour… Je ravalais mon trouble, grimpant rapidement les marches pour arriver dans la chambre, me dirigeant vers l’immense dressing où l’agent m’avait accusé d’avoir oublié quelques affaires… A nouveau, je me figeais. Elle était là devant moi. La précieuse création haute couture, cette robe d’Ellie Saab, noire et toute en transparence et sequins, celle que je lui avais offert pour son anniversaire. Je pouvais presque la voir encore se glisser à l’intérieur, ce soir là au Mandarin… Elle l’avait surement volontairement oubliée. C’était révélateur. Je saisis mon téléphone, ne laissait pas le temps à l’agent d’en placer une, je ne l’entendis donc pas m’informer qu’il avait eu mademoiselle Carmichael-Jobs au téléphone et qu’elle était en chemin pour régler cela, j’articulais simplement : « Jetez tout ce qu’il reste, ça n’a aucune espèce d’importance » raccrochant aussi sec derrière. Je fis alors volte face, redescendant les marches rapidement, courant presque vers la porte pour m’en aller, m’échapper mais au moment où ma main s’emparait de la poignée, cette dernière s’actionna et la porte s’ouvrit…  
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Juste de l'indifférence. J'avais quitté mon appartement assez rapidement après le coup de téléphone de cet agent immobilier dont je n'avais jamais entendu parlé. Il fallait que je me dépêche pour aller chercher ma robe Ellie Saab parce que, visiblement, ni Cole ni Drew n'avaient pensé à me la faire envoyer ou je ne sais pas quoi. Je l'avais pas oublié cette robe parce qu'hier, quand je faisais le tri dans mon placard, je me suis rendue compte qu'elle n'était pas là, que ce bijou de créateur était surement resté chez Dante où j'ai du laisser quelques créations, faute de place ici. Mais non, elle n'était pas chez mon meilleur ami mais dans l'appartement que j'ai occupé quelques jours avec mon ex petit ami. Le chemin est long, mon visage est fermé et j'ai mal au ventre. J'aurais pu y envoyer n'importe qui. Demander à Kalista d'aller me chercher cette robe que je ne remettrais surement plus jamais. Je pourrais lui donner tiens. Elle a bien débarqué avec ses Diors chez moi l'autre fois alors là... Ça devrait lui faire plaisir. Mais je crois que j'aurais encore plus mal au coeur que de la voir avec cette robe qu'il avait fait livrer en mai dernier, cette robe que j'avais passé pour lui laisser le plaisir de me l'ôter quelques minutes plus tard. Et le collier qui allait avec, collier qui n'avait pas quitté le tour de mon coup jusqu'à ce dimanche pluvieux où tout avait pris fin. Devant le bâtiment, je lève les yeux vers le dernier étage, celui qu'on a occupé, celui qui devait m'apporter tellement de joie et de bonheur. Et maintenant je... Je me sens mal. J'ai envie de pleurer, de partir en courant en direction du premier bar que je trouve et de me mettre la race de ma vie. Mais je ne peux pas. Je ne veux pas qu'elle soit balancée à la poubelle, cette robe qui est tellement importante pour moi. Alors je passe les portes, me servant du pass que je ne lui ai pas rendu l'autre fois. Je me chargerais de le laisser dans la boîte aux lettres, boîte aux lettres où le nom Smythe-Wildingham est encore affiché. Je glisse mon index dessus et soupire fortement, fermant les yeux. Pourquoi ? Comment ? Ici, j'oublie tout. J'oublie que ma vie va plus ou moins bien, que je suis en vie après cet incendie qui a failli m'arracher la vie. Je souffle et me reprends, serrant les poings, les dents et m'interdisant de pleurer. Direction l'ascenseur et l'appartement. Je tourne la poignée et pousse la porte. Plus vite c'est fait, plus vite je suis chez moi et plus vite je peux demander à Darwin de tout me faire oublier. Mais ça ne se passe pas comme ça parce que lorsque j'ouvre la porte, Cole est de l'autre côté. Mon regard dans le sien, je reste figée quelques secondes face à lui. Mon coeur se serre. Qu'est-ce qu'il fout là ? Il a oublié des affaires, lui aussi ? Laissez moi rire. Il a eu le temps de vider les lieux, il a pas été foutu dehors, lui. Il me faut un petit bout de temps avant d'ouvrir la bouche. " Hey... " Soufflais-je avec un sourire dès plus timide. Et dire qu'on avait arraché nos fringues dans cette pièce, la première fois que j'étais venue le voir, juste après l'acquisition... " Je.. Drew a oublié une robe l'autre fois " Lâchais-je simplement comme pour expliquer ma présence ici mais je me doute qu'il sait très bien pourquoi je suis ici, l'employé me l'avait précisé, Monsieur Wildingham l'a envoyé vers moi. " Ça va ? La semaine n'a pas été trop... chaotique ? " Incapable de passer mon chemin. Je voulais savoir comment il allait même si j'avais une vague idée de la réponse...
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Parce que tu aurais préféré des cris ? Je venais de condamner cette pièce unique de créateur à la poubelle avec un agacement certain, me dirigeant avec précipitation vers la sortie quand la porte s’ouvrit. Elle était là devant moi et je m’étais immobilisé aussitôt. Statufié. Même lieu que les quelques trois semaines et demi plus tôt. Et c’était comme si le temps se s'était pas écoulé, comme si les meubles n’avaient pas été emmenés, comme si ma confrérie n’était pas partie en fumée. On aurait presque pu la rejouer, la scène, cette scène… Comment un sms avait fait tout déraper, comment des révélations nous avaient conduit à nous quitter, comment je l’avais chassée de là… Je déglutis difficilement en la détaillant, remettant mon trouble sur l’endroit où nous nous trouvions. J’avais réussi à tenir ma distance, le soir de l’incendie. Je pouvais toujours faire preuve du même détachement non ? « Hey. » répondis-je donc, en écho à son souffle. Elle était sûrement là pour la robe. Il aurait pu me le dire, ce crétin au téléphone, qu’il allait finalement l’appeler… Ou il me l’avait sûrement dit et je ne l’avais pas entendu.  Elle me confirma donc, mais d’une étrange manière, qui me prêta à en sourire, jouant d’un peu de sarcasme sur le dos de notre prince anglais préféré : « Je me disais bien que le satin noir et les sequins, ça lui irait bien au teint à Drew. » Je l’imaginais mal dans la Ellie Saab avec ses jambes poilus, mon ami. Mais ça m’aidait à ne pas perdre pied, surtout quand on savait à quelle occasion j’avais acheté ce morceau et le sens que cette robe avait donc eu dans notre histoire. « Elle est là haut, dans le dressing. Je n’y ai pas touché… » J’aurais du vouloir la déchirer, la bruler, la détruire en lambeaux. Et non, comme toujours, j’étais resté figé devant ce souvenir, cette relique de nous… De la même façon que là, je n’arrivais pas à bouger, restant planté devant la demoiselle qui tentait alors d’aborder le sujet de ce début de semaine. On va répondre au sens élargi, en se concentrant sur l’incendie et ses conséquences et pas sur tout le reste. Pas sur le vide, pas sur le néant. Pas sur ce tourbillon dans lequel je me sentais aspiré depuis ce fameux dimanche. « Ca va. C’est compliqué de reloger tout le monde. Les hôtels sont blindés, et les eliots n’ont pas envie d’aller s’entasser dans d’autres confréries. » Les eliots, une race à part. De celle qui ne se mélange pas, qui méprise tout, qui s’estime valoir mieux que tous les autres. On n’était pas tous comme cela, mais c’était quand même un trait de caractère répandu dans nos rangs. Ce qui rendait le relogement particulièrement difficile.  « Toi ? Ca va ? » Je réalisais alors que je ne savais plus rien. Où elle vit, ce qu’elle fait, avec qui ? A qui elle pense ? A quoi elle pense ? Ce qu’elle mange ? La musique qu’elle écoute ? La sonnerie de son réveil le matin ? C’était le premier pas. Le premier pas vers les inconnus que nous allions devenir l’un pour l’autre sûrement. Et c’était ce qu’il y avait de pire en fait. Ce n’était pas de se quitter, c’était de se perdre de vue. Se perdre de vue sans même s’être quittés des yeux. Ce qui nous attendait surement et ce qui me clouait sur place, à cet instant précis.  
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De l'amour, réparateur. Dès que je pose le pied devant le bâtiment, mon coeur se serre et je déteste ça, je déteste l'effet que ça a sur moi. Je suis encore bien trop atteinte par tout ça, par toute cette histoire que je juge inachevée, gâchée, détruite et pour rien. Parce qu'elle ne vaut rien et qu'elle ne vaudra jamais rien, faut se rendre à l'évidence. J'ai l'impression que la main de Cole et dans ma poitrine et qu'à chaque fois que je fais un pas de plus vers l'appartement, il resserre le poing, prête à faire exploser mon coeur, pour de vrai cette fois. J'pourrais peut être arrêtée de souffrir comme ça parce que, même si je passe du bon temps à Darwin, quand je me retrouve seule et dans des lieux qui sont importants pour moi, pour nous, pour notre histoire, ça fait mal et j'ai mal. J'ai tellement mal que je mets des années lumières à faire trois pas, que la main sur la clanche, j'hésite à la tourner. J'hésite parce que je vais me revoir au pied de ces escaliers, entrain de lui ouvrir mon coeur, de lui dire que je l'aime et qu'on s'en sortira, qu'on ressortira de ce putain de bordel sans nom ensemble, heureux, encore plus amoureux l'un de l'autre. Mais j'y crois plus. Avec l'incendie, son comportement, il a tout remis en cause. Les moments d'amour, les moments de bonheur, ces sourires sur son visage, ces mots qui glissaient sur ma peau comme la plus belle des choses. Ces étapes qu'on était sensé franchir ensemble. Toujours plus fort, main dans la main, le duo prêt à régner sur le monde. Le futur premier ministre et la future direction de la cellule de cyber-harcèlement du F.B.I. ou bien du M.I.6. La même chose dans nos deux pays de coeur. Et aujourd'hui, plus rien. Le vide. Même l'espace me semble moins vide que ce qu'il se passe entre nous. Et quand je pousse la porte et le vois, je me sens si mal. Pourquoi ? Comment ? Je tente de garder la face mais je tremble, je me sens mal, faible. Un coup de vent et je vacille. C'est d'ailleurs bien pour cela que je garde la poignée de la porte en main et qu'un petit son glisse entre mes lèvres. Le malaise. Comment on avait pu en arriver là ? Je comprenais pas trop. Pas du tout même, pour tout dire. Et je me trouvais une excuse pour mon retour dans cet appartement, dans ce quartier que j'avais pourtant évité comme la peste. Je vivais de l'autre côté de la ville maintenant mais jusque quand ? J'en savais rien. Vagabonde, je me mettais à fuir tout ce qui ma rappelle le jeune homme. L'appartement avec Dante, les confréries, la rivière et ce kiosque où tout avait pris une nouvelle tournure. Cette danse le soir du bal. Je tente un léger sourire quand il parle de Drew et de sequins.. " Ça lui fera un peu de couleurs.. Il est à l'hôpital, il a fait une overdose de médocs " Soufflais-je simplement. Ouai, j'avais pas vraiment eu le temps de le prévenir que mon meilleur ami, que son ami d'enfance avait failli y rester parce qu'il enchaînait les médocs pour rester éveiller, pour se battre pour sa famille, pour Chrysta et sa méningite... Et il avait touché le fond. J'espérais sincèrement qu'il allait taper du pied et remonter à la surface le plus rapidement possible. Mais j'avais de plus en plus de doute. Il était anéanti et ses appels à l'aide n'avaient été entendus par absolument personne, même pas par moi, trop occupée par ma formation et ma propre peine. " Ok... J'irai chercher ça. Fin je vais aller la chercher " Soufflais-je un peu confuse, lâchant enfin cette poignée de porte pour glisser ma main dans les cheveux. Mal à l'aise, j'étais terriblement mal à l'aise mais je tentais de ne pas trop bouger, de ne pas trop parler non plus avant de dire une connerie, de fondre en larmes et de lui sauter à la gorge pour lui hurler que ce n'est qu'un enfoiré, qu'un connard et que je le déteste. Que je le déteste autant que je l'aime et que ça fait mal, terriblement mal. Mais au lieu de ça, je lui demande des nouvelles de lui, de la confrérie parce que ça va ensemble et je sais l'amour qu'il porte à ses couleurs. C'est presque s'il se considère Eliot avant d'être Anglais... Quand il parle que les Eliots n'ont pas envie de s'entasser, je ris légèrement. J'ai presque envie de lui dire que ouai, je sais, j'en ai un à la maison mais je me retiens. " Ils n'ont qu'à prendre de nouveaux logements si ça ne leur convient pas... Ça ira plus vite, moins de paperasse pour Oks et toi... " Et puis comme ça, j'allais pas devoir me faufiler à la Cabot House. Ça serait bien plus facile comme ça, moi je vous le dis. Mais rien n'est facile dans cette confrérie et c'était de pire en pire, je crois bien. Sa voix me revient aux oreilles. Moi ? Je suis un déchet. Mais est-ce qu'il a besoin de l'entendre ? Je ne pense pas. Alors je souris doucement et hausse les épaules. " Ouai ça va " Mensonge. On est deux bons comédiens au final. " J'ai pas été bosser de la semaine, ils voulaient que je me repose alors forcément, ça aide " Lançais-je avec un léger sourire. J'avais pu me reposer, passer du temps tranquille à la maison, apprendre à connaître Darwin un peu plus et puis, j'avais revu Jonathan aussi. Et la semaine avait filé. J'avais essayé de danser aussi un maximum, de danser le plus possible parce que... Parce que ça me permettait d'évacuer, de penser à autre chose, de m'exprimer d'une manière bien particulière, d'une manière bien à moi. J'avais une nouvelle routine maintenant que j'étais célibataire, que j'avais retrouvé ce statut qui me faisait mal au ventre, ce statut que je haïssais plus que tout aussi, par la même occasion. Je n'ai jamais été faite pour être seule mais il semblerait que je sois condamnée à finir seule. Triste vie pour moi et mes dix sept chats. " En tout cas je suis... Désolée pour tout " Soufflais-je en passant à côté de lui à allure réduite. J'avais envie qu'il me retienne, qu'il me parle, qu'on arrête d'être les putains d'inconnus qu'on était entrain de devenir l'un pour l'autre. C'était pire que les mots assassins qu'il avait prononcé à mon égard l'autre jour. Pire que tout. L'amour, c'est moche, ça pue et ça fait mal. Les contes Disney ne sont que des contes. Et la réalité nous prend de court, on se la prend de plein fouet, en pleine gueule. Et ça tue, à petit feu...
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On va commencer par s'écouter et puis après... Le temps était comme suspendu à cet instant précis, lorsqu’elle apparut derrière cette porte que je m’apprêtai à ouvrir rageusement. Tout mon agacement à l’encontre de cette agence immobilière d’incompétent, ma réflexion qui oscillait entre pourrir leur réput’ ou simplement faire jouer mes relations pour que l’abruti que j’avais eu au téléphone se fasse renvoyer, parce que me déranger, moi Cole Smythe Wildingham, pour un bout de tissu ? Bref tout ça s’envola, se dissipa, s’évapora devant son apparition. On se salua d’une simple syllabe, d’un simple souffle. Malaise surpris. Pris de cours l’un comme l’autre. Je commençai à en avoir marre que le destin me teste ainsi, se joue de moi en la mettant continuellement sur mon chemin. Je pouvais jouer les ex indifférents intouchables bien plus facilement quand elle n’était pas là. Et pour la deuxième fois en très peu de temps, elle se retrouvait devant moi, comme si le hasard voulait tester ma détermination à la haïr. Mon ton était déjà bien moins fermé que lors de l’incendie, comme quoi le temps adoucit tout, même la rancœur. Peut être que dans dix ans on finira par être amis… Ou pas. Ce qui se profilait surtout, et c’était ce qui me frappait à cet instant précis, c’était qu’on allait surtout devenir deux inconnus, deux étrangers qui ne sauraient plus rien l’un de l’autre, ma tendance à la fuite et l’évitement en ligne de mire. Et ça me scotcha sur place. Un léger sourire se dessina sur ses lèvres à mes mots, censés être une petite marque d’humour, sur le dos de ce cher Drew… Et en fait, ça n’avait rien de drôle. Je compris avoir été maladroit lorsqu’elle évoqua l’état de santé de notre ami commun. Un rictus se forma sur mon visage : « Je suis désolé, je savais pas que… J’essayerais de lui écrire. » Prendre des nouvelles, m’inquiéter. C’était pas nouveau que j’étais un ami en carton, qu’aux vues des récents évènements, j’avais été obnubilé par ma guérilla contre la MH au point même d’en délaisser mes plus vieux amis. Il avait quitté la Eliot House tout récemment, je n’avais pas pris le temps de m’enquérir de ses raisons, Kyla m’offrait surement une partie de celles ci. Et puis plutôt que de servir derrière ça un – très bien, salut, à la prochaine- je restais planté là, elle restait plantée là, et on commença un petit numéro, un nouveau numéro. Le jeu des exs qui jouent à être amis, à être sympas, à faire semblant ? Pourtant elle était là, cette affection toute particulière que j’éprouverais toujours pour Kyla, j’en étais persuadé… On avait notre histoire, notre passé, et réduire ça à un rien, me persuader que ça n’avait jamais existé ou compté, je n’en étais pas franchement capable. Alors, quand je lui répondis au sujet de l’incendie, de la Eliot en flamme et des conséquences de tout ce bordel, je n’avais pas vraiment l’impression de feinter ou de jouer un rôle, j’avais limite l’impression d’être plus vrai que lorsque je la cassais de piques blessantes. « Les hôtels sont blindés et chambre d’hôte sont blindés, les touristes sont bloqués ici avec la tempête. Tu te doutes bien que sinon j’aurais retrouvé not… ma chambre au Mandarin. » enchainai-je, en essayant que le petit fourchement de langue passerait à la trappe. « Enfin, c’est tout l’hôtel que j’aurais réservé pour l’ensemble de la confrérie. » ajoutai-je avec un petit rire, imaginant que cette solution aurait surement été plus au goût de nos exigeants et éternels insatisfaits membres. Bref, je lui retournais la question, et elle me fit savoir qu’elle allait bien. « C’est bien. » fis-je en la détaillant comme pour constater les signes qu’en effet, elle allait bien, qu’elle encaissait cette rupture, qu’elle la digérait. Peut être même mieux que moi. Finalement, elle s’en sortirait peut être gagnante. Cela dit, quand elle utilise le mot –bosser- ça m’interpella. « Je savais pas qu’étudiait le droit et le multimédia ça pouvait être physiquement éreintant. » commentai-je alors, n’ayant pas eu de dispense pour ma part. A moins que… « T’as repris l’escorting ? » demandai-je alors. Parce que quand on parlait de –bosser- ça sonnait plus comme un job, un travail, plutôt que comme le simple fait d’étudier. Ouais là encore, c’était la prise de conscience que j’étais complètement en dehors de sa vie, ce qui s’y passe, de ce qu’elle vit, ce qu’elle traverse…  J’imagine que ça la frappa aussi, cette constatation, ce rien, ce néant vers lequel notre relation semblait se diriger tout droit, parce qu’avec une certaine humilité, elle s’excusa. C’est le moment critique, celui où je pourrais baisser les armes, fondre sur elle et la serrer dans mes bras, goûter ses lèvres une dernière fois, et puis prétendre à un réflexe, moi aussi… Parce que dieu seul sait que j’en crevais d’envie, je les rêvais ces adieux dignes de nous. Mais se retrouver quelques minutes c’était l’assurance de mieux se déchirer ensuite. Alors posément, j’eus un haussement d’épaule : « Faut pas Kyla. Faut être deux pour tout gâcher… T’avais raison l’autre jour, j’ai mes tords aussi et le premier c’est d’avoir arrêté de me battre… » lâchai-je dans un accès de franchise avant de reprendre : « Je devrais te dire que je suis désolé aussi je présume, le truc c’est que je ne le suis pas. Je peux m’excuser pour mon attitude du week end dernier, ça oui, mais je ne m’excuserai pas pour le reste, parce que ça reviendrait à m’excuser d’être moi. » Moi avec mes travers et défauts. Moi et mon envie de plaire, de séduire, de charmer. Au point de jouer avec le feu, de me brûler… Mais j’étais ainsi, à prendre ou à laisser. A laisser apparemment. « Et tu n’as pas à t’excuser non plus, pour la même raison. On est qui on est Kyla, et c’est peut être simplement pour cette raison que ça n’a pas fonctionné… » Fatalisme certain dans ma voix, dans les mots, sur mon visage résigné. « Je te servirais bien le refrain du –on peut être amis- mais je t’avouerais que je n’en ai pas très envie… »  
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Laisser l'eau couler. Et finir sur deux continents différents. C'était tellement horrible de le voir là, de l'avoir en face de moi. Mon coeur se serrait et j'avais tellement mal en respirant, comme si mes poumons étaient brûlés mais je sais bien que ce n'est pas le cas, loin de là même. Je vais très bien. Physiquement, je vais même super bien et c'est déroutant de se sentir de la sorte. J'ai mal de partout, j'ai envie d'hurler, de crier et je me force pour ne pas fermer les yeux plus que nécessaire parce que je sais que sinon, je vais nous revoir là, plus loin, se déchirant, foutant tout en l'air. M'a-t-il déjà aimé, désiré, voulu ? N'étais-je qu'une chose pour lui, un objet de collection qu'il aimait montrer mais qu'il délaissait sans soucis aucun pour se faire mousser par ses petits copains bleus ? J'étais entrain de tout remettre en cause et c'était ça le pire, au final, remettre en cause cette histoire d'amour qu'on avait vécu à fond, avant de se prendre pour acquis, de le laisser être qui il était. Puis... Ça fait mal. À quel moment ai-je pu croire qu'il allait changer pour moi, qu'un homme, quel qu'il soit, allait changer pour ma petite personne ? Voilà où j'en étais. J'en étais à enchaîner les conneries, à tenter de me convaincre qu'il ne m'avait jamais aimé, qu'il ne m'aimerait jamais et que... Que je devais m'amuser. Avec Darwin. Mais dès que j'étais seule, tout remontait à la surface. La peine, la douleur, l'abandon. J'allais finir par me brûler encore une fois parce que j'étais comme ça, j'étais une putain de crétine qui pensait qu'il n'y avait qu'avec un homme qu'elle serait heureuse et... Mes précédentes histoires montrent bien l'inverse. Royce m'a mise à mal, Dimitri m'a brisé et Cole m'a achevé, brûlé et enterré. Putain, j'aurais du refuser de rester ici, j'aurais du demander à aller bosser, à retourner à Quantico pour pas penser à tout ça, pour rester dans cette bulle de textos où je me sentais hors du temps. Mais non, j'étais là, face à lui et sa voix ne glissait plus sur ma peau... C'était comme si j'étais brûlée vive et qu'il était le vêtement collé à ma peau, ce bout de tissu qu'on arrache et qui nous fait hurler de douleur. " Oui... Ça lui fera surement plaisir d'avoir de tes nouvelles " Soufflais-je simplement à l'égard de Drew. Et peut être que ça nous ferait du bien de parler d'autres choses que de nous même si on allait pas se voiler la face, on allait devoir parler, on devait tout mettre au clair lui et moi. J'en avais besoin, j'en avais terriblement besoin pour aller mieux, pour me sentir mieux dans mes talons hauts pour... pour tout. Mes yeux se posaient sur son visage, sur ses lèvres et je détournais doucement le visage, préférant regarder ces murs sans âme. On avait même pas eu le temps de le décorer à notre goût, cet appartement. Enfin, c'était moins déchirant au moins, c'est comme si notre couple était mort à l'hôpital, dans une pièce aseptisée, une pièce qui aurait pu être n'importe laquelle mais ce n'est pas le cas, on ne va pas se voiler la face. Je l'écoute et souris légèrement quand il me parle du Mandarin et j'entends bien sa langue fourcher mais je ne dis rien. Je ne veux rien dire, je ne veux pas parler, je ne veux pas y penser. Surtout quand on savait que cette robe pour laquelle je m'étais déplacée, il me l'avait offert là bas. Je chasse ces images de ma tête et souris légèrement. " Ça les fera peut être descendre de leur nuage... Ça fera pas de mal à certains " Lâchais-je simplement avec un sourire sur le visage. Ouai, fallait dire que je les voyais bien râler parce que le confort n'y était pas mais là... Il fallait juste accepter l'aide et tout ce qui va avec. J'aurais bien hébergé quelques uns de mes amis mais je vais partir et je doute qu'ils vont kiffer vivre avec un rat du nom de Croutard. Darwin avait déjà pété un câble alors les autres... Quoi qu'au final, il s'était très bien accommodé. Bon, il n'a pas le choix alors partant de là. Je l'écoute, souris, hausse les épaules, feint l'indifférence, le "tout va bien" alors que non mais je ne veux pas lui laisser cette possibilité de me faire du mal une nouvelle fois. Et puis, il parle d'escorting et je le fusille du regard. " Je ne serai donc qu'une pute à tes yeux, c'est ça ? " Lâchais-je froidement, dégoûtée, déçue, le coeur se brisant un peu plus. C'est comme si, ce coeur à la con, ne tenait plus qu'à un fil et qu'il venait de l'arracher pour de bon. " Je fais une formation pour... " Je peux trop rien dire normalement. Mais je m'en fou. J'ai pas envie qu'il garde cette image en tête, cette image de la fille qu'il a connu à son arrivée. Mais je ne peux pas. Alors c'est le moment de filer, de m'excuser et puis... On verra bien où ça nous mènera tout ça. Quelque part, j'espère vraiment que ça nous mènera quelque part mais je commence de plus en plus à en douter. Et voilà que je m'excusais. Je m'excusais de lui avoir tout balancer comme ça et le fait qu'il avoue avoir arrêté de se battre me faisait autant de bien que de mal. Il avouait sa part de tord dans cette histoire parce que je le voyais bien pleurnicher à qui veut l'entendre que la méchante Kyla Carmichael-Jobs lui a brisé le coeur. Bouhouhouh. Sortons les mouchoirs. J'avais attaqué, appuyé là où ça fait mal comme il l'avait fait tant de fois. Ce fatalisme, cette conclusion m'arrachait le coeur. On est pas fait pour être ensemble. Ouai, moi je suis persuadée du contraire. Mais je ne dis rien, absolument rien. Parce qu'il n'y a rien à dire et que je n'ouvrirais pas mon coeur une nouvelle fois. Hors de question, je me l'interdis. Pas de "je t'aime", de "tu me manques", de "reviens moi", de "on s'en sortira" parce que visiblement, il a choisi : on ne s'en sortira pas. " J'en ai pas envie non plus " Lâchais-je simplement. Parce que dès que j'allais voir quelqu'un s'approcher de lui, j'allais devenir folle. J'allais être plutôt douée pour me pavaner sous son nez s'il le fallait mais l'inverse me rendrait dingue et je n'avais plus aucune barrière, aucune retenue quand il s'agissait de lui. Il n'y avait qu'à voir mon comportement la semaine passée. J'avais frappé deux femmes au F.B.I. et le lendemain, mon poing avait trouvé la gueule de ce connard de Forbes. La violence ne résout rien mais... Ça libère un petit moment. " Est-ce qu'on peut ... ? " Parler, ça va de soi. Il ne refuse pas alors je me dirige vers les escaliers qui montent aux pièces de nuit. Je me pose sur une marche et l'invite à le faire. " Avant qu'on devienne des inconnus, je veux t'expliquer pourquoi Forbes s'est retrouvé sur mon chemin. Et je sais que tu vas détester tout ce que je vais te dire mais j'ai besoin de te le dire, comme pour Dimitri... Puis, ça te donnera une raison de plus de me détester " Soufflais-je en étouffant un léger rire. Un rire qui fait mal parce que j'ai pas envie de rire en fait. " Au mariage de ta mère je t'ai parlé de ce mather qui m'a fait chanter en ayant chopé des photos plutôt... sexy de moi " Si on appelle ça sexy vu l'assurance d'une chèvre que j'avais à l'époque. " Il s'en est servi contre moi, m'a manipulé comme pas possible, j'étais son petit chien. Je t'avais dis qu'on se serait jamais croisé parce que j'étais faible, manipulable, malléable... Et c'était le meilleur ami de Forbes. J'étais leur jouet, leur distraction, ils me faisaient boire, fumer et je pensais qu'en devenant amie avec eux, ils arrêteraient " Je soupire fortement, pose mes coudes sur mes genoux et enfouis mon visage dans mes mains. Je détestais cette partie de ma vie. " Ils se sont servis de moi et ... voilà. J'peux pas dire que j'ai été abusée parce que je me souviens de pas grand chose en fait. C'est ma plus grosse erreur. Ces photos, découvrir que Royce se tapait ma jumelle, Alaska qui me quittait... Bref c'était trop d'un coup et j'ai pété un câble " Soupirais-je en battant des cils à une rapidité fascinante pour qu'aucune larme ne coule. " Enfin bref, je cherche pas à m'excuser, à excuser mon comportement ou autre mais c'est juste que voilà, je voulais que tu saches tout parce que c'est important pour moi. Je sais bien que ça changera rien mais... voilà " Lâchais-je simplement. " Et si ça te rassure, sache que j'ai collé mon poing dans la gueule de Wade et t'imagines pas le bien que ça fait, tu devrais essayer pour te défouler " Soufflais-je en tournant le visage vers lui. Je m'étais mise à nue une dernière fois. Ouai, une dernière fois avant de me rhabiller et de ne plus être mal. Je ne savais pourquoi mais j'avais encore assez suffisamment confiance en lui pour qu'il ne dévoile pas tout. Il avait révélé mon secret d'escorting mais pas les bases, les sources du problème. Aucune raison pour qu'il fasse de même là. " Et ma formation là c'est en rapport à tout ça " Finis-je par me confier. " J'entre au F.B.I. à la cellule cyber-harcèlement, pour éviter que d'autres filles, que d'autres personnes subissent ce que j'ai subis " Il n'y a que Méline qui savait réellement ce que je faisais de mes journées. " J'suis à Quantico toute la semaine à voir des gosses subir ce genre de choses, à trouver qui leur fait du mal ou quand il est trop tard, j'me retrouve à voir des photos de cadavres et à chercher qui leur a fait ça, qui a fini par leur faire croire que leur existence ne valait rien " Comme ça avait été le cas pour moi. Ça fait mal mais j'ai besoin d'en parler. Et même s'il n'est pas un ami, qu'il va devenir un inconnu, se confier ça fait un bien fou. " Et tout ça, je voulais pas t'en parler parce que tu serais devenue dingue et qu'on avait pas besoin d'en parler. Je sais pas ce que t'as fais de ta vie à Oxford, je sais pas ce que t'as fais de ta vie avant qu'on se rencontre et ça avait pas la moindre importance pour moi parce que tout ce qui comptait, c'est ce qu'on était maintenant, à ce moment là " Et mon histoire est ce qu'elle est. Elle est loin d'être rose fuschia à paillettes mais je suis ce que je suis, il est ce qu'il est et on pourra rien y changer, plus maintenant. Surtout plus maintenant...
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Et alors ? On prendra le bateau.  
Tout remontait à la surface, là d’un coup, d’un seul. Si feindre l’indifférence et jouer les murs inébranlables en public était devenu un art que je maîtrisais, ça semblait à cet instant précis complètement hors de mon champ de compétence. Et puis quoi ? Quel mal y avait-il à être sympa un instant ? Quelques secondes de sympathie en contre partie de toutes les horreurs qu’on s’était balancé ici même la dernière fois. Cette fameuse dernière fois qui avait sonné la fin de notre histoire. Je pensais peut être l’être, sympathique, avec ma remarque sur Drew, mais manque de bol, j’avais appuyé pile où il ne fallait pas. Notre ami commun allait mal, était mal. Puis obnubilé par mes propres mésaventures du moment, je n’en avais rien vu. Comme quoi, je n’étais pas qu’un petit ami en carton, j’étais également un pote en carton en prime. Je soufflai de vagues excuses, expliquant que j’allais écrire au prince…  Oui, j’allais faire ça. Si pour la partie couple j’étais fichu, je pouvais peut être encore me rattraper et faire mieux pour la partie amitié. J’évoquais ensuite le chaos actuel, l’incendie, le bordel pour reloger tout le monde, les hôtels pris d’assaut… Et ma langue qui fourchait encore quand j’évoquais le mandarin, fourchement noyé dans mon flot de paroles et qu’elle ne releva pas, qu’elle ne remarqua pas même, enfin c’était ce qu’elle en laissa paraître, parce qu’elle enchaina sur le bien que ça ferait à certain de descendre un peu de leur nuage. J’eus un petit rire, lucide, conscient des goûts de luxes et exigences de mes camarades bleus, que je partageais de toute façon, donc que je comprenais. Peut être qu’à moi aussi, ça ferait du bien de redescendre sur terre et de vivre plus piètrement. Je l’écoutai ensuite me raconter être en arrêt, sauf que les étudiants n’ont pas d’arrêt de travail, il n’y avait rien d’éreintant à gratter à son bureau dans un amphi… Alors forcément, ses paroles laissaient sous entendre qu’elle -travaillait- et comme le dernier taf en date que je lui connaissais c’était escort, je lui demandais si elle avait repris. Regard noir et elle me demanda alors sur un ton agressif si elle n’était qu’une pute à mes yeux. « Y’a une brune au caractère bien trempé qui s’est évertuée un jour à m’expliquer la différence entre escorting et prostitution… » Je ne l’avais pas accusée de racoler, je l’avais bien saisi moi, la différence entre son ancien job et le plus vieux métier du monde. Kyla avait fait de la figuration, aux bras de riches esseulés, comme un jolis trophées qu’ils se payaient le temps d’une soirée mais auquel ils n’avaient pas le droit de toucher…  Il fut un temps où je l’avais prise pour une pute oui, le premier soir de notre rencontre, cette fois où je l’avais traitée de manière abjecte… Mais depuis, ça avait fait son chemin dans ma tête. Même si lorsqu’on s’était mis ensemble, j’avais insisté sur le fait que je n’aimais pas son job d’escort, que je souhaitais qu’elle le lâche, ça ne m’avait pas empêché de me mettre en couple avec elle, de m’attacher toujours et encore plus, malgré toutes les réticences que son ancien job avaient provoqué chez mes proches. Donc elle reprit ensuite, m’expliquant que non, ce n’était pas à l’escorting qu’elle avait fait référence mais à une formation qu’elle suivait pour… Et elle laissa sa phrase en suspend. Volontairement ou non. Je ne savais pas. Je ne forçais pas ses aveux, intrigué. Me contentant d’assurer : « C’est bien que tu sois en repos alors… Profites-en. »  C’était surement ces murs, cet ancien chez nous qui me donnait envie de poser un peu les armes. Ou alors cette idée, qui s’imposait un peu plus chaque seconde en moi, celle que c’était peut être l’une de nos dernières entrevue, qu’on allait ensuite se quitter pour prendre chacun notre chemin ensuite. C’était un peu les adieux calmes et posés qu’on n’avait pas eu que l’on jouait désormais. Alors, lorsqu’elle s’excusa pour tout, je la corrigeai, j’assumais enfin ma part de responsabilité. Me rappelant notre altercation le soir de l’incendie, je repris ses mots d’alors, pour reconnaître que oui je ne m’étais pas battu. Je devrais m’excuser aussi, pourtant je ne le fis pas, lui expliquant que j’étais comme j’étais, avec mes qualités mais aussi mes défauts, qu’elle ne devait pas s’excuser non plus. Nous étions ainsi, nous n’avions pas à être désolés pour ça, ni l’un, ni l’autre… Quand on n’aime, quand on est fait l’un pour l’autre, on ne change pas. On prend l’autre dans son entièreté. Avec ses petites imperfections. Et on s’y fait. Et on finit même par les aimer ses petits travers qui nous agaçaient tant au début. C’était probablement le moment de servir le –on reste amis ?- mais j’y croyais pas, je le voulais pas. Ca allait sonner comme un mensonge. Je ne savais pas si c’était parce que j’étais pas prêt, ou parce que j’en avais pas envie, mais je ne le fis pas et Kyla approuva. La conversation n’était pas close pour autant. On ne serait peut être pas amis, mais on serait au moins des ex intelligents qui arrivent à se parler calmement. J’obtempérai donc, venant m’installer sur les marches près d’elle, écoutant la suite, cette explication que je ne lui avais pas laissé la chance de me livrer le jour de notre rupture. Je voudrais lui dire que j’avais pas envie de raisons de plus de la détester, que je voulais plutôt le secret pour l’oublier, mais je me tus sagement, me contentant de la scruter alors qu’elle poursuivait, m’en confiant davantage sur cette trouble période de sa vie. En fait, c’était me livrer sur un plateau une raison de plus de haïr mon salopard de demi frère. Je serrai les dents, observant bien le trouble que la simple évocation de cette histoire avait le don de faire naître en elle et ça suffit à me faire fulminer intérieurement. Un faible sourire réussit néanmoins à éclairer mon visage lorsque j’appris que ce crétin avait servi de punching-ball à la brune. « J’aurais aimé en faire autant mais j’ai signé une close stupide là… Dans l’alliance avec les Cabots. » Ma manie de signer sans lire. « J’ai pas le droit de m’en prendre physiquement à Wade. » informai-je donc la demoiselle dans un soupir exaspéré avant d’ajouter : « Heureusement que j’ai pas besoin de mes poings pour faire mal. » La douleur et la vengeance passerait par autre chose, d’autre stade. Il me fallait encore trouver lesquels, mais j’allais m’appliquer à faire de la vie de Wade un enfer. Ses confessions aboutirent finalement à la révélation de l’objet de sa formation : FBI, cellule cyber-harcèlement. « Faut que je me désinscrive de youporn tout de suite avant que tu m’y retrouves c’est ça ? » lançai-je alors, sans sérieux, histoire de détendre l’atmosphère devenue un peu pesante, là sur ses marches. Je repris plus sérieusement : « Si ça te plait, que tu t’épanouies dans cette nouvelle voie, c’est bien. Mais fais attention, sois prudente… » Parce que je sentais que le mal être pas loin, il devait être tentant de s’identifier à tous ces jeunes qu’elle ne parvenait pas à sauver, de se voir en eux, de sombrer donc dans la dépression…  Kyla reprit ensuite, concluant qu’elle n’avait volontairement pas voulu aborder tout cela avant parce que ça m’aurait rendu dingue. « Peut être… » Peut être que ça nous aurait éloigné à l’époque, à nos débuts… Ou pas. Avec de si… « Pour moi ça comptait, de savoir la vérité. J’aurais aimé que tu me le dises. » Ca m’aurait évité d’être le dernier pélos au courant des agissements de son ex. « J’ai besoin, et j’imagine que tu l’as bien remarqué, d’avoir une confiance infinie dans les personnes qui me sont chères. » J’avais toujours été continuellement déçu par mes proches : mon père en première ligne. Ma sœur qui préférait se ranger du côté de son mec et s’éloigner de moi. Leevy, mon premier grand amour qui avait refusé de s’afficher officiellement comme étant en couple avec moi. Déceptions sur déceptions. Si je respirais une confiance en moi et un égo surdimensionné, au fond, c’était parce que je doutais de tout, de tous. «  Cette confiance elle n’existe plus. Ca ne change rien à ce que je ressens pour toi mais je peux pas avancer en me demandant si dans deux jours, on va pas me révéler que t’as couché avec le président mather, ou la vice présidente, ou l’un de mes meilleurs potes tiens. » Ou les trois. Amen.   
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Qui avait raison ? On a sombré, comme le Titanic. Je regrettais presque d'être venue ici, vraiment. À quel moment m'étais-je dis que c'était une bonne idée, que j'étais dans le quartier et que ça ne prendrait donc pas énormément de temps de faire un détour et de venir chercher cette magnifique robe que je ne remettrais surement jamais. En fait, enlevons ce 'surement' parce que je savais très bien que cette magnifique robe, tout comme le collier en or rose que j'avais reçu de sa part, finirait au fin fond du placard, là où je ne les verrais plus, plus jamais. Je soupire en poussant cette porte et en tombant face à lui. J'aurais réellement du envoyer Dante venir chercher cette robe. Dante, Kalista ou même Méline. Quelqu'un qui n'est pas moi, par définition, parce que là, ça fait mal. C'est le coup fatal, comme si le Karma avait décidé que non, ce n'était pas assez et qu'il fallait un gagnant par K.O. et que c'était aujourd'hui, le moment de la lutte finale. Seulement, je n'en avais plus la force mais alors plus du tout. J'étais à bout de souffle, à bout de tout. J'avais bien d'autres soucis à gérer et je ne voulais plus me fatiguer à quoi que ce soit. Ouai, je ne voulais plus me sentir mal en repensant à lui, il fallait que je passe à autre chose même si j'étais toujours amoureuse de lui. En même temps, s'il arrivait à chasser autant de mois de relations ambiguës en un claquement de doigts, tant mieux pour lui, mais ce n'était définitivement pas mon cas. Je n'arrivais pas à tout effacer, à tout oublier et même si je m'en voulais de tout avoir balancé de la sorte, il ferait bien de se souvenir que ce sont ses conneries qui nous avaient emmené là. Faire confiance à un homme était une erreur que j'avais déjà commise mais un homme comme lui, c'était vraiment de la folie. Je le détestais, sur ce coup. Il était complètement à côté de la plaque. Et ne savait rien pour Andrew et c'était usant, fatiguant, blessant. Tout ça en même temps. Petit ami en carton et sur le plan amitié, visiblement, ce n'était pas mieux. À moins qu'il se soit réellement radicalisé dans sa petite confrérie à la mord moi le noeud. J'étais bien contente de ne pas en faire partie, au final. Parce que croiser son visage tous les jours, je n'aurais pas pu, je n'aurais simplement pas pu… Et je crois que tout ne serait que plus douloureux, si ça avait été le cas. Mais ça aurait eu ses avantages pour être avec Darwin, dans sa chambre, sans soupçons ou je ne sais pas trop quoi. Enfin, il y avait tellement de sujets à aborder, à clôturer et je n'avais plus envie de rien, pas alors qu'il supposait que j'avais repris mes activités d'escorting. Et ça, ça me mettait hors de moi. Je démarrais au quart de tour, oubliant tous mes principes et mes heures de pratiques à "garder son contrôle en toute circonstance". J'avais juste envie de le gifler et de monter les escaliers deux par deux pour aller chercher 'mon' bien et me tailler. Ou bien laisse cette robe dans cette housse ici et laisser les futurs propriétaires en faire ce qu'ils en voulaient. En tout cas, quand il me décrivait comme étant une brune au caractère bien trempé, il n'avait pas tord. Je m'étais affaiblie avec lui, acceptant simplement tout ce qu'il me disait. Mais ça, c'était fini. " Ouai et visiblement, tu crois quand même que je suis retournée vers ce genre de choses… " Je me retiens de lui balancer qu'il n'a pas eu le même effet destructeur que Dimitri sur moi et que je ne lui ferais pas le plaisir de retourner là dedans pour reprendre le contrôle de ma vie. Je l'avais toujours eu le contrôle sur ma vie avec lui, j'avais toujours été d'accord pour me laisser balader à droite à gauche, pour accepter tout ce qu'il faisait. Je l'avais fais en toute connaissance de cause et loin de toute violence symbolique. J'étais juste comme ça, une putain de passionnée et ça faisait peur à voir. Je n'avais pas été la parfaite Lowell pendant plus de trois ans et demi pour rien après tout. Et putain que ça me manquait. Mais là, je me dirigeais vers d'autres horizons, vers des horizons plus… chaotique mais surtout plus adulte. J'en avais assez des enfants qu'ils étaient tous. À mes yeux, la plus part des étudiants n'étaient qu'une bande de gosses avec leur hochet hors de prix à se pavaner et ne pas se rendre compte de la chance qu'ils avaient. Il faudrait qu'ils redescendent tous sur terre et plus vite que ça. Un léger sourire se dessina sur mon visage quand il me dit de profiter de mon repos. J'en profitais, pas de soucis là dessus et bien comme il fallait. Avec un homme, pour oublier. C'était la solution de facilité mais je n'étais plus étudiante, plus inscrite en cours alors je n'avais strictement rien à faire… Rien à faire si ce n'est pleurnicher à la banque parce que l'une de mes cartes bancaires avait périt dans l'incendie de la Eliot House mais c'était pas trop un problème… J'avais une autre carte, d'autres comptes alors ça pouvait attendre, je pouvais laisser ceux qui avaient tout perdu se battre pour récupérer leurs papiers. Je soupirais doucement. On ne serait sûrement jamais ami tous les deux, ce serait trop difficile, trop douloureux. Et je me détestais d'être là, de lui demander de me suivre, de me laisser tout lui expliquer. Mais je le faisais plus pour moi que pour lui. C'était primordial. Se débarrasser de ce point. J'étais comme ça, je voulais toujours que les disputes n'en soient plus, avoir le fin mot de l'histoire. J'en avais besoin pour avancer, pour aller mieux même si mon interlocuteur ne semblait pas s'en rendre compte. Cette dispute, toutes ces disputes m'avaient fatigué et je ne souhaitais qu'une seule et unique chose : en finir avec ça. Peut être qu'on avait pas besoin de s'expliquer une énième fois parce qu'il ne me comprendrait pas, parce qu'il n'avait jamais compris que l'amour que je lui portais, que les crises que j'avais pu avoir c'était par peur de le perdre, par peur de devoir faire sans lui. Le fuir une bonne partie de l'été n'était qu'une manière de m'en détacher avant de souffrir. Parce qu'au moment où nous n'avions plus été Cole et Kyla mais un véritable duo, je nous voyais déjà nous écraser contre le mur, au loin. Les coups fourrés du brun ne pouvaient plus durer et j'étais tout bonnement incapable de faire avec. Il avait voulu sa liberté et bien il l'avait eu. Mais ce n'était pas une raison pour m'en vouloir des déceptions que je pouvais avoir. Quand on forme un binôme avec quelqu'un, qu'on a confiance en lui, qu'on se repose sur lui… C'est difficile de se relever. Mais je le ferai. Je le ferai parce que je valais mieux que ça et qu'au final, il avait perdu plus que moi, là dedans. Il avait perdu la femme qui aurait tout fait pour lui, celle qui l'aurait soutenu dans tous ses délires. J'aurais été cette pauvre Melania Trump qui défend son mari coute que coute, envers et contre tous alors que c'est le pire porc qui puisse exister. Ouai, j'aurais tout fait pour lui, pour que ça dure. Mais le temps que je lui avais demandé en été n'avait pas suffit à faire passer toute la colère que j'avais et j'avais déraillé au quart de tour à la première perche tendue. Et il n'y avait pas qu'avec lui que ça été arrivé. J'avais collé un poing dans le visage de Wade il y a quelques jours et puis, avant de détaler, c'était d'une baffe magistrale que je l'avais assigné. Et j'étais fière de moi, en quelque sorte. Ça m'avait fait du bien, beaucoup de bien. Et j'étais prête à recommencer. Je le regarde et souris légèrement. " Et tu vas me faire croire que tu vas respecter une clause dans un contrat avec les Cabot ? Sérieusement Cole… En plus, depuis quand on arrive à te cantonner de la sorte ? Tu te ramollis, je trouve " Et se servir d'une alliance pour ses intérêts personnels… Y avait pas qu'à la Eliot House que tout battait de l'aile, visiblement. Désolée de vous le dire les Cabot mais ça, ça s'apparente grandement à un abus de biens sociaux quand même. Bon, la CH n'avait aucune réellement valeur marchande mais tout de même… J'étais un peu outrée de la chose. " Tu ferais bien de te servir de tes poings pour faire mal, ça te détendrait " Lâchais-je simplement en le voyant crispé comme pas possible. Il était tendu et si, en temps normal, je me serais glissée derrière lui pour lui faire un massage, je restais à ma place à ce moment là. C'était tellement étrange et je détestais ça. Depuis quand être dans la même pièce que Cole pouvait être aussi étrange sérieusement ?! Je détestais tout ça, vraiment, à un point… inimaginable. Je l'écoute et lève les yeux au ciel. " Non mais je pourrais m'arranger pour retrouver tes identifiants et me rincer l'oeil sans avoir à payer quoi que ce soit " Lâchais-je simplement. Ouai parce que, je l'avouais seulement maintenant, mais il m'arrivait de flâner sur ces sites de temps à autres. Et pas pour zieuter les vidéos hétéros, on s'entend. Enfin, il ne me prendrait surement pas au sérieux et c'était surement mieux comme ça. J'hausse les épaules quand il me dit d'être prudente. " Au pire… " Au pire, je fais une connerie, je deviens folle. Rien de bien nouveaux et de stupéfiant dans le quotidien d'une Carmichael. On y était pas encore et je ne savais vraiment pas ce que le futur pouvait me réserver. La preuve. Je le regarde, l'écoute et soupire fortement. " Y a une chose que tu saisis pas Cole. C'est pas parce qu'on ne te dit pas tout de A à Z qu'on n'est pas digne de confiance pour autant… Si t'avais su avant, qu'est-ce que ça aurait changé ? Tu m'aurais dis quoi "tu me suis dans mes plans ou j'te manipule" ? Arrête de voir le monde soit noir soit blanc Cole, tu vas finir dingue et paranoïaque " Et j'avais aucune idée que je la touchais du doigt, cette vérité. Cole Wildingham le paranoïaque d'Harvard. Il aurait peut être du rester à Oxford et foutre son bordel là haut tiens. " Je t'arrête tout de suite Cole. Cette confiance, elle n'a jamais existé. T'as jamais eu confiance en moi " Lâchais-je simplement en soupirant et me levant rapidement. " Et qu'est-ce que ça peut foutre si je me suis tapée Pierre, Paul ou Jacques ? À partir du moment où on s'est fréquenté, où j'ai cru être enceinte, j'ai tout arrêté. J'ai tout arrêté parce que je me suis attachée à toi et que ouai, j'ai peut être fais des erreurs dans mon passé mais tu vois, je suis pas quelqu'un de mal ni de méchant, je voulais pas te faire de mal et je voulais pas d'une vie de coucherie et tout ce qui va avec. Pour moi, c'était logique, y avait quelque chose et voilà. J'ai jamais voulu te faire de mal alors que tu t'es jamais gêné pour m'en faire, au final " Soufflais-je en sentant les larmes monter. Je monte les quelques marches qui nous séparent et file vers la chambre. Elle est vide et ça me fait mal, terriblement mal. J'attrape la robe dans son étui et la plie sur mon bras. " Je te souhaite beaucoup de bonheur avec la prochaine que t'endormiras comme tu m'as endormi… Vraiment " Parce qu'au final, j'avais été endormie, j'avais cru tout ce qu'il m'avait dit. " La prochaine fois, demande lui de te lister tous les mecs avec qui elle a couché et fais gaffe. Parce que ton frère reviendra à la charge, ça c'est sur " Soufflais-je en descendant les marches. Une main sur la poignée de la porte, je me retourne et souris légèrement. " Et sache que ce n'est pas parce que quelqu'un fait une erreur que c'est une pauvre merde Cole. Parce que sinon, t'es la pire des ordures " Soufflais-je doucement pour lui faire prendre conscience qu'il était le Roi des magouilles, des conneries et des déceptions. " Et c'est fatiguant d'aimer la pire des ordures parce que quoi qu'il fasse, on lui trouve des excuses. Quoi qu'il fasse, on se démène pour le sortir de ses histoires à la con parce qu'on l'aime… " Et autant dire qu'il ne m'avait donc pas aimé, c'était ça, ma conclusion. " Oh " Soufflais-je en le regardant. " Et c'est pas une insulte ou une critique. Parce que dès le début je savais dans quoi je m'engageais et ça m'a pas empêché de t'aimer et de te défendre envers et contre tous, à l'heure actuelle encore " Parce que j'étais fidèle comme nana. Et qu'il avait beau avoir agis comme le pire connard de le planète, il n'en restait pas moins l'homme dont j'étais follement tombée amoureuse, celui à qui j'avais tout confié sur mes soucis avec Dimitri, les viols, les passages à tabac. Et pour moi, c'était ça mon histoire. Et clairement pas une coucherie dont je n'avais pas souvenir… Il avait sérieusement besoin de remettre de l'ordre dans ses priorités avant de faire une connerie et une belle et grosse connerie…
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Pas de rage. Pas de chaos. Juste de l’indifférence.  Si au début le fait de nous retrouver face à face nous laissa un peu penaud et sur la réserve l’un l’autre, comme si ce face à face non préparé, non planifié nous faisait un peu perdre notre hargne et notre rancune habituelles, le ton remonta un peu dans les tours. Oui, au décours d’une discussion qui avait pourtant débuté calmement, je compris qu’elle était en –arrêt- ce qui impliquait un job. On était pas en arrêt en temps que simple étudiant. Naturellement, c’est à son ancien travail que je fis référence et c’est ainsi que l’électricité entre nous réapparut. Des étincelles de colère, hein, rien à voir avec le courant qui nous avait lié ces derniers mois. Aussitôt, elle s’énerva, affirmant clairement qu’elle ne serait toujours qu’une –pute- à mes yeux. Mais qui avait parlé de prostitution ? Si même Kyla faisait l’amalgame désormais… Je lui rappelais, quand même, que c’était elle même qui s’était évertué à me faire apprendre et comprendre la différence entre prostituée et escort. « Visiblement tu englobes les deux activités dans le même sac désormais. » Puisqu’elle en parlait en ces termes, -ce genre de choses-. Fallait croire qu’elle m’avait ouvert l’esprit sur le sujet, et que moi, j’avais fini par le lui fermer… En décalage complet, comme toujours. J’étais quand même content que ça ne soit pas de nouveau d’actualité, que Kyla n’avait pas besoin de battre des cils auprès de vieux pervers dégueulasse pour se sentir vivante, qu’elle avait trouvé autre chose pour cela. Ce truc, elle me l’expliqua ensuite, calmement, installés sur ses marches. Je l’écoutais tout m’étaler, tout m’expliquer, se livrer. Attentivement, j’en appris davantage sur cette période de sa vie qu’elle ne m’avait pas encore complètement dévoilé et pour cause, c’était l’époque où elle avait fréquenté Wade. C’est contre cet abruti surtout, que se concentra ma rancune en écoutant la brune parler. Comme si mes envies de meurtre avant cela ne suffisait pas… On se consolera en imaginant sa face de rat se faire cogner par la demoiselle. On se consolera ainsi parce que j’irai pas me salir les mains en l’imitant… J’évoquai l’accord avec les roses, la stupide close qu’Ivy avait malicieusement ajouté en bas de la page que j’avais naïvement signé, sans la lire je l’avoue… « Ce n’est pas se ramollir, je suis un homme de parole… » répliquai-je en relevant le menton. Je ne m’engageais pas dans des chemins que je ne me sentais pas capable de suivre. J’avais beaucoup, beaucoup de tares, mais j’étais loyal, à ma façon. Et quand je m’engageais dans quelque chose, je le respectais. « Et puis cogner… » Ta gueule, Cole, ne le dis pas, ne commence pas à attaquer… Mais c’était trop tard, la suite s’échappa, piquante, perçante : « …c’est un truc de mather. » En gros, Kyla qui avait cogné, je l’assimilais à ces bougres de verts. Oui, peut être. Peut être qu’il vallait mieux mettre un terme à cette discussion, qui prenait un mauvais chemin d’un coup. On avait beau glisser quelques références salaces, censées faire sourire l’autre, le cœur n’y était pas, le cœur n’y était plus… Ca faisait mal de voir ce qu’on était devenu, probablement. C’était surement ça. C’était comme se tenir devant les ruines de la Eliot en cendre. Cette discussion c’était l’étalage des ruines de notre couple. Et c’était crève cœur. Je lui exposai mon point de vue, c'est là que le bât blesse, selon moi, ce manque de confiance, ce sentiment de perdre pied en découvrant ce qu’elle avait omis de me dire, ce gros morceau que je n’avais toujours pas digéré. Ce n’était pas rien. C’était Forbes. C’était mon démon, l’ombre à mon tableau en quelque sorte et encore plus aujourd’hui, à présent qu’il avait également fait foiré la seule véritable histoire d’amour que j’avais jamais eu. Kyla ne partageait pas mon opinion, je répliquai sèchement, lassé : « Parce que tu réagirais comment si je t’avouais que maintenant que j’avais sauté Méline, ou Delilah ? » Encore que ça ne tenait pas la route. Les deux autres Carmichael je les détestais et réciproquement, et quand bien même il y aurait eu quelque chose entre nous par le passé, leurs relations avec leur sœur étaient bien différences de l’éternelle haine qui nous liait Wade et moi. Kyla finit par se lever, agacée, ne comprenant définitivement pas mon manque de confiance, cette spirale de méfiance dans laquelle je ne faisais que m’enfoncer un peu plus ces dernières semaines. « Tu ne voulais pas me faire de mal ? T’es sérieuse ? » repris-je en me levant à mon tour. « Et bien c’est raté Kyla. » Tu m’avais sorti du vide pour me foutre dans le néant… C’était encore pire qu’avant, et j’avais ce sentiment opprimant, angoissant, étouffant que plus jamais je ne pourrais accordé ma confiance à qui que ce soit.  Kyla disparut la haut quelques instant, redescendit avec le précieux vêtement sur son cintre, dans sa housse… Y’avait plus aucune douceur dans notre étrange. La rancœur était de retour et je me fermais aussi sec à ces mots, à ce bonheur qu’elle me souhaitait avec la prochaine. « Idem pour toi, plein de bonheur avec le prochain. Essaie de jouer un peu plus carte sur table avec lui, c’est juste un conseil… » répliquai-je alors. Et elle s’échappa. Elle fila. Je l’observais impuissant, immobile, figé, s’avancer jusqu’à la porte, je en la lâchai pas des yeux lorsqu’elle attrapa la poignée, et mes prunelles accrochèrent intensément les siennes lorsqu’elle se retourna vers moi quelques secondes pour me souffler ces quelques paroles dures, vraies et tellement belles à la fois. Ces paroles où se mêlaient une part de jugement mais où entre les lignes, une fois encore, se trouvait la plus belle des déclarations. C’était le moment où, j’aurais du l’ouvrir. C’était là, l’instant où il fallait que ça sorte, ce –attends-, ce –reste-, ce putain de –je t’aime- que j’avais jamais été fichu de lui dire… Mais non cloué sur place, je n’en fis rien, j’allais la regarder partir avec le sentiment de commettre quelque chose d’irréparable, de laisser filer un rêve, ce fantasme de vie ensemble, cette promesse d’un nous deux... « Au revoir Kyla. Referme bien la porte derrière toi. » articulai-je, la voix grave, une lueur attristé dans les yeux, le visage crispé. C’était aujourd’hui, c’était maintenant, le point final ?  
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Et tel un lâche, le ruban qui représentait notre relation, tu l'as lâché. Quand je l'entends me dire que j'englobe escort et prostitution dans le même sac, j'arque un sourcil. Il est sérieux là ? Il croit vraiment ça ? Jamais je n'ai fais l'amalgame et jamais je ne le ferai, encore moins quand je sais que l'une de mes meilleure amie est tombée là dedans de la même manière que j'y suis tombée. Quoi que... Madisson fait ça pour l'argent plus qu'autre chose. Mais je crois aussi qu'elle a besoin d'être en 'bonne' compagnie pour se sentir mieux, se sentir plus forte et tout ce qui va avec. Et ça me dépasse. Maintenant que j'en suis sortie, ça me dépasse. Mais je l'a comprends. C'est tellement facile et le tarif horaire est plus qu'intéressant, bien entendu... " Jamais... C'est que... Jamais je retomberais là dedans. Chez moi, c'est plutôt simple, les erreurs ont les réitère pas " Lâchais-je simplement en haussant les épaules. Coucher avec un mather, prendre de la drogue, faire de l'escorting, tomber amoureuse... Il n'y a que cette dernière erreur que je m'autorise à réitérer. Jusqu'au jour où... Jusqu'au jour où il sera trop tard et que je ne voudrais plus le faire. Parce qu'aucun être humain n'a besoin de quelqu'un pour être heureux. Les gens autour de nous, autour de moi y contribue, mais je suis seule maitre de mon destin, de mon bonheur et je me suffis à moi même, aucun doute là dessus. il n'y a que pour le sexe où j'ai besoin d'un peu d'aide et mon aide, je l'ai. Alors comme ça, tout le monde est content, tout le monde est heureux. Je l'écoute et quand il me compare à une mather, je ris légèrement. " À ta place, je relirais la description de la confrérie. Les Mathers sont des gens qui sont contre les règles, des rebelles, des anarchistes peut être un peu... Des drogués aussi, pour beaucoup et des fêtards. Un Quincy peut cogner quand il est en colère, un Dunster aussi. Mais c'est sur que vous... Vous n'en avez peut être pas la force " Soufflais-je simplement, comme pour lui dire que ce n'était qu'une tapette au final, qu'il avait vécu dans sa cage dorée toute sa vie et que du coup, il était incapable de se défendre. " Se laisser taper dessus comme Darwin l'a fait et tout sauf honorable, tu sais... Et ça vient de la part d'une femme battue " Et je ne m'étais pas gênée pour le dire au jeune homme. Il aurait pu leur en coller une, pour leur montrer qu'il se fichait bien de tout ça. Mais non, il avait préféré se laisser maltraiter par ces énergumènes et j'avais fini ma soirée toute seule alors que j'aurais du la passer avec lui, à ce moment là. Enfin, il n'y avait plus rien à faire. C'était fait. Et le passé est passé, non ? Je l'écoute me demander ce que ça me ferait d'apprendre qu'il avait couché avec mes soeurs et... Je sais pas. J'hausse les épaules. " Je serais déçue. Je pense que j'irais m'enfermer dans la chambre, que je pleurerais, que j'hurlerais aussi un peu... Je ferais surement beaucoup de shopping compulsif aussi. Mais au final, je me dirais que tu m'as choisi moi et pas elles. Que t'es pas retournée vers elle alors que t'aurais pu... Tu sais, tu pourrais m'annoncer que le gosse que ma soeur va avoir est de toi que je pourrais pas te détester, que je pourrais pas t'en vouloir éternellement. Je serais dégoûtée, triste au possible qu'elle ait ce que j'ai toujours rêvé d'avoir alors que... " Que moi j'ai jamais été enceinte, que j'ai cru l'être et puis, plus rien. " Mais tu vois, j'en aurais rien à foutre de savoir ça parce qu'au final, c'était toi et moi. Et j'en avais rien à secouer que t'ai baisé Emma, Lucky, qui sont mather je te rappelle. Méline l'était aussi, Delilah aussi. J'en avais rien à foutre parce que c'était toi et que voilà, j'aurais fais avec, j'aurais fini par oublier que t'avais fais jouir mes frangines parce que c'était pas ça le plus important. Le plus important, c'était ce qu'on partageait " Et t'as tout gâché pour X ou Y raisons. Et maintenant, on est comme la Eliot House : des ruines. Sauf que nous, on se reconstruira pas ensemble et c'est peut être ça le plus difficile au final. Peut être ou peut être pas, je ne saurais dire. " Je suis pas comme toi Cole. J'ai été trahie toute ma vie, mise à l'écart pendant plus de vingt ans. Mon premier amour m'a brisé le coeur, le deuxième homme à qui je me suis attachée m'a laissé me faire maltraiter pendant des semaines... Et puis y a toi " Et au final, j'sais pas ce qui fait le plus mal, la violence physique de Dimitri ou celle symbolique de Cole. " Y a qu'une chose qui est plus forte que toute les peines du monde, toutes les trahisons du monde. C'est l'amour. Et je suis désolée de pas avoir été l'amour qui te ferait traverser tout ça. Mais ne te décharge pas totalement non plus. T'es fautif aussi, dans cette histoire " Devais-je lui rappeler les textos qu'il avait échangé avec Lucky alors que j'avais fais le trajet depuis Miami pour lui, pour lui faire une surprise ? Il avait tout foutu en l'air avant même que j'ouvre la bouche. Triste nouvelle, triste vie. Tristesse infinie. Surtout quand le ton montait assez rapidement. J'ai jamais voulu lui faire de mal, absolument jamais. " Et bien j'ai raté, que veux-tu... Si j'avais voulu te faire du mal volontairement, de manière posée et consentie, tu serais au fond du trou Cole à l'heure actuelle. Voire même en hôpital psychiatrique " Parce que j'aurais pu le briser de bien des manières. Avec moi, il était posé, calme et ce que beaucoup considèrerait comme faible, vulnérable. Alors j'aurais pu l'anéantir mais non, je l'aimais trop pour ça. Mais je n'en étais pas moins en colère après lui, rancunière face à tout ce qu'il m'avait fait vivre. Je soupire quand il me parle d'être un peu plus carte sur table. " Ouai, mais je doute qu'il en ait quelque chose à faire que je me sois tapée ton frère " Kyla ou l'art de renfoncer le clou un peu plus loin. Qui a le marteau que j'enfonce ça un peu plus rapidement ? " Et s'il part... Qu'il parte. J'veux d'un homme qui m'accepte comme je suis et avec mes erreurs. Sinon, il ne me mérite pas " Et tu dois donc comprendre que tout cet amour, tu l'as jamais mérité et tu le mériteras jamais. " Prends une vierge la prochaine fois, t'auras moins de soucis " Crachais-je en levant les yeux au ciel, ma robe sur le bras, la poignée de porte dans la main. Il gachait tout, comme à son habitude, mais j'étais habituée et ça ne me faisait plus rien. J'entendais sa voix, me demandant de fermer la porte derrière moi. " T'es tout seul Cole, t'es tout seul. Alors démerde toi " Soufflais-je en quittant l'appartement, laissant la porte grande ouverte, bien entendu. Et, juchée sur mes talons hauts, cette robe sur le bras, je descendais les escaliers. Doucement, rapidement, posément. Je n'en voulais pas de cette robe. Peut être qu'il sera l'heure d'aller la vendre et de donner l'argent à un centre de désintoxication... Ouai, ça serait un beau geste. Le seul beau geste que Cole fera dans sa vie.

rp terminé.
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