Alekseï G. Voïnov ► chris pratt

Alekseï est né au sein d'une famille tsarine influente, les Voïnov. Concrètement, il n'a jamais manqué de rien, ils avaient énormément d'argent, du personnel pour s'occuper de toutes les tâches ingrates et des parents intelligents qui s'occupaient de l'avenir de leurs enfants dès leur naissance. Alekseï avait même une petite sœur avec laquelle il s'entendait très bien. Ils étaient l'un pour l'autre un échappatoire dans cette vie glaciale. En effet, la réputation des Voïnov n'avait d'égale que leur rudesse. Leur père était autoritaire et exigeant : le russe dans tout son cliché. Et Alekseï en était le seul héritier, la colère de son père lui était systématiquement dédiée afin qu'il ne se détourne jamais du droit chemin et qu'il devienne le parfait aristocrate russe. Leur mère quant à elle était une véritable lionne, douce avec ses enfants mais tout bonnement explosive avec quiconque s'approchait de sa fratrie.
Au moment de se lancer dans des études, le jeune homme n'eut pas le choix. Son père l'inscrit à l'école de médecine de Moscou et il n'eut rien à dire. C'était ainsi. Il fut forcé d'être toujours en haut du classement afin de pouvoir choisir, le moment venu, la spécialité de cardiologie. Encore une fois, ce choix ne venait pas de lui. Malgré tout, ces études lui plaisaient. Au cours de ces dernières années, il rencontra Anna, une jeune femme qui étudiait en chirurgie également. Ils tombèrent fous amoureux l'un de l'autre et, puisqu'elle était également un bon parti, les parents Voïnov approuvaient totalement cette relation. Ils étaient heureux et lorsque leur dernière année d'études fut arrivée, Alekseï posa un genou à terre et la demanda en mariage. Sans surprise, elle accepta. Ils mirent plusieurs mois à préparer les festivités puis ils apprirent qu'Anna était enceinte. Le bonheur était à son paroxysme.

Le 11 décembre 2011, très tard dans la soirée, Aleskeï était en train de clore son service hospitalier lorsqu'une dernière urgence arriva. Il maudissait toutes les personnes qui l'entouraient. En effet, il était attendu dans un chic restaurant au centre de Moscou. Anna et lui avaient décidé de passer une soirée en tête à tête après le dernier lapin qu'il lui avait encore posé. Toujours à cause de la même chose : son travail. Cette fois-ci, il s'était promit d'arriver à l'heure mais la belle était déjà assise à la table et terminait son verre de vin rouge, seule. Après une heure d'attente et aucun message de la part de son fiancé, elle paya la maigre addition et sortit. Il faisait nuit noire et il neigeait abondement. Elle passa un bras sur son ventre rond, comme si l'enfant pouvait prendre froid par ce temps glacial. Elle couru ainsi jusqu'à sa voiture et s'y enferma. Une fois au calme, elle fondit en larmes. Encore, Alekseï l'avait encore plantée là comme une idiote. Elle l'aimait passionnément mais elle n'en pouvait plus de ses gardes répétées. Elle démarra et partit.
Au même moment, Alekseï sortait de l'hôpital en trombe et prit également sa voiture. Il arriva au restaurant quelques minutes plus tard mais Anna n'était plus là. De rage, il donna un violent coup de pied dans la première table à sa portée et elle se renversa, brisant tout ce qui se trouvait dessus. Tout le monde se tut et personne n'osa protester. On ne proteste pas les gestes d'un Voïnov. Il retourna à sa voiture et prit la direction de leur demeure. Il ne voyait pas le téléphone silencieux tombé à ses pieds, qui sonnait encore et encore. Il ne le remarqua qu'une fois arrivé mais il était trop tard. Au bout du fil, c'était un de ses confrères, en direct des urgences. Anna avait été percutée par une voiture. Elle était plongée dans un coma profond et il fallait qu'il vienne au plus vite. Lorsqu'il arriva, elle était allongée dans un lit, aidée par un respirateur artificiel. Il s'assit près d'elle et avec un mouchoir, il vint essuyer le maquillage noir et humide de larme qui avait coulé sur les joues rosées de sa femme. L'enfant était mort.

De très longues semaines avaient défilé et Anna ne s'était toujours pas réveillée. Plus elle restait dans le coma et plus ses chances de réveil étaient minces. Son cerveau et ses autres organes se fatiguaient de plus en plus. Alekseï venait la voir tous les jours, espérant un battement de cil, un tressautement d'un doigt. Mais seule sa cage thoracique semblait vivre au rythme des vagues sur le sable. Plusieurs fois, Alekseï eut la visite de confrères qui venaient essayer de lui faire entendre raison. Il fallait laisser Anna partir puisqu'elle ne reviendrait pas, jamais. Il se refusait de la laisser partir ainsi mais il se rendit finalement mais difficilement à l'évidence. Après un long combat et une douloureuse hésitation. Il signa et Anna connu son dernier souffle.
Détruit par cette partie de sa vie, Alekseï quitta Moscou, il quitta même la Russie et vint s'installer à Boston après qu'on lui ai proposé un poste à l'hôpital de la ville. Il devait tout recommencer, se reconstruire même s'il continuait de porter l'alliance qu'Anna lui avait offert. Plus tard, il intégra même la prestigieuse école d'Harvard en tant que professeur. Il y était épanoui même s'il avait la réputation du professeur froid et complètement insensible.