not hungry anymore (amare)

Elle était là, dans sa tenue adorable qui faisait fondre. Ses cheveux longs balançant dans son dos, sa peau blanche qui reflétait la faible lumière du soleil. Talia était une petite merveille, une perle perdue dans un océan de merde. Elle est différente, étrange, incompréhensible pour un gars comme lui. Et il aime ça. Sa manière de vouloir résister et plonger encore une fois dans ses filets, son regard juste avant qu'elle n'hésite, juste avant qu'elle ne plonge sur ses lèvres. Il voit bien qu'elle fait tout pour rester loin de lui, pour rester en dehors de sa porté dangereuse et toxique. Mais à quoi bon. L'attrait du danger est tellement bon, excitant. Une dose d'adrénaline. Amare joue de ça avec aisance, avec plaisir et délice. Il aime se sentir désirer ainsi, qui n'aime pas d'ailleurs. Il aime qu'on le voit comme le danger, comme la personne à ne pas approcher parce qu'il n'y a rien d'autre de plus grisant que de savoir que l'on est détesté et pourtant si attirant. « Alors Talia, on me suit maintenant ? » Sa boisson caféinée dans la main, son bonnet sur le crâne, il ressemblait à n’importe quel métisse dans les rues. Mais lorsque l’on regardait de plus près, on voyait la flamme dans ses yeux, la tension dans sa mâchoire, l’envie de bondir qui le rendait si attractif. « Et ne dis pas que la nuit dernière sera la dernière, ça devient redondant à force. »

« Pas encore, comme tu l’as si bien dit. » Il en était sûr, elle allait finir par le supplier de la prendre, encore et encore. Talia n’avait aucuns selfs contrôle quand il s’agissait de lui, elle agissait avec une impulsion incohérente lorsqu’il s’agissait de passer dans ses draps. Et il en était très content. Il la regarde avec un air satisfait mais encore affamé. La belle blonde a tout ce qu’il faut, là où il faut. Peut-être pas comme Ashleigh ou même Sage qui avait l’expérience qu’il était sur que la petite blonde n’avait pas. Talia était ingénue, il la voyait trop sage pour comprendre parfois ce qu’elle faisait une fois dans une pièce à quatre mur. « Oh, mon ego va très bien, rassure toi. C’est plus autre chose qui a besoin de ton attention présentement. » dit-il en se collant à elle, la laissant bien sentir toutes les parties de son anatomie. « Dis-moi, c’est moi ou la température est brusquement monté là. » chuchota-t-il doucement à son oreille, caressant son oreille de ses lèvres pleines. Amare n’en avait rien à faire qu’ils soient dans un endroit public. Elle avait beau ne pas savoir lui résister, lui même n’était pas en reste. Sa retenue le rendait fou et elle n’en avait aucunes idées la pauvre idiote. « Pour une fois, c’est moi qui vient à toi et pas le contraire. Profite un peu poupée. »

Faut bien se l’avouer, Talia est une jeune femme magnifique. Gracieuse, pure, un visage d’ange et une peau de bébé, elle est une petite perfection qu’Amare adore explorer la nuit. Alors oui, l’embêter un peu dans la file du Starbuck l’amuse. « Oh, pourquoi tant de haine envers lui. Il te fait du bien lorsque t’en as envie. » lui dit-il avec un petit rire au creux de l’oreille alors qu’elle le repoussait en posant sa main contre son ventre. Il sourit en coin, très conscient qu’elle sent les abdos qu’il arbore avec fierté grâce à une pratique sportive régulière. « Oh non, pas me laisser faire. Ce ne serait pas drôle sinon. » Il souriait toujours, très amusé par la situation. Talia n’avait aucuns sefl contrôle lorsqu’il s’agissait de lui. Elle le voyait comme un danger, mais un danger attirant avec une gueule d’ange et un sourire tout droit sortie d’un conte avec un prince charmant. Il était l’opposé à l’extérieur de ce qu’il était à l’intérieur. « Non, pas du tout. Ce n’est pas parce que tu ne tombes pas maintenant, que tu ne le feras pas plus tard. » Le serveur qui lui apporta ses petites affaires eut un regard assez prolongé sur elle. Amare décida de jouer encore plus avec elle. « Tu regardes quoi comme ça, idiot. Donne moi l’addition, je ne veux pas qu’elle te serve de supports pour tes branlettes nocturnes. » qu’il grogna presque à la figure du jeune homme. Fallait pas jouer avec ses jouets à Amare.

L’interdit attire. Le danger fascine. Amare le sait bien car sa vie n’est qu’une succession d’interdits qu’il brise les uns après les autres. Pour lui, le mot impossible était inexistant. Il n’y croyait pas car il ne voulait pas y croire. Repousser ses limites au maximum, c’est son truc. Et avec Talia, c’était encore plus marrant. La jeune femme croyait sincèrement qu’un jour, elle réussirait à lui résister, à lui dire non définitivement. Mais le jeu, l’attrait de l’interdit, tout ça rendait la situation bien trop plaisante pour arrêter de jouer, de sortir de ce petit cercle vicieux et adorable qu’ils avaient instauré. « Non. Pas vraiment. C’est plutôt ta réaction, les frissons que tu as quand je suis trop prêts qui m’excitent. » Et c’était vrai. En étant dans son dos, elle avait pu sentir la réaction physique qui se développait au niveau de ses hanches étroites. Elle et son insubordination bien trop surjouée pour être réelle. Le cursus assez étoilé d’Amare ne lui permet pas d’analyser les gens mais sa vie lui a donné cette faculté. Il sait qu’elle finira par céder, tout simplement parce qu’il va tout faire pour. Il s’en prend même au pauvre serveur pour obtenir ce qu’il veut. « Crois moi, t’es rien d’autre pour lui. » dit-il en jetant un regard méprisant au jeune serveur et en payant pour elle. « Non, je paye. C’est pas parce que j’ai envie de t’avoir tout le temps dans mon lit que je ne peux pas être galant de temps en temps. Echange de bons procédés. » répondit-il en lui tendant ses achats. « Et non, je ne te considère pas comme une petite pute à qui il faut payer des trucs pour passer dans son lit. Je peux juste être … comment on dit encore, ah oui, gentil et serviable. Parfois. » Il sourit un peu, juste les coins de sa bouche. « Mais ne prend pas ça pour une habitude non plus. »

La voir s’énerver, la voir pester contre lui, le rejeter et tenter de le blesser. Ça le faisait rire plus qu’autre chose. Amare n’est pas quelqu’un que l’on vexe facilement. Sa carapace est dure, son sentiment de supériorité est très imposant. Sa fierté et son orgueil sont hors de portés, presque dans l’espace. Alors voir Talia essayer, en vain, de le heurter comme elle pouvait, …. une grosse blague. Amare n’est pas méchant, insensible, ou complètement sociopathe. Il est simplement différent, entouré d’un mystère qui le rend inattaquable. On ne connait rien de son passé, rien de ce qu’il fait réellement, rien de sa vie. Et c’est ce qui le rend dangereux car personne ne peut se dire qu’on peut le connaître réellement. Il n’y a que Romy qui sait. Même Sabian ne sait pas tout, après tout, il est loin, alors comment pourrait-il. « Tu te nommes toi même un support vide burnes ? Et ben dis donc, le respect de soi même, la fierté, tu l’as met où ? » Il paya tranquillement, lui autorisant même un maigre sourire. « Et tu n’es pas ça pour moi. Un amusement au plus, mais je te respecte un minimum pour ne pas t’appeler ainsi. J’étais au point de vue du jeune serveur, pas du mien. » dit-il avec une voix un peu dure et tranchante. S’éloignant de la caisse, ils continuèrent à converser un peu. Le fait qu’il ait payé pour elle l’a un peu étonné, mais Amare est plein de surprises et de contradictions. « Quels propos ? Je suis tout ce qu’il y a de plus poli mademoiselle. » Il ria un peu, amusé par la situation. Elle, par contre, n’eut pas deux secondes d’hésitation et partit. Il aurait pu la suivre, mais il l’avait déjà assez embêter pour la journée.