Please, open your door ৩ jamie

Please, open your door
— with Jamie

J'étais dans mon lit depuis près de deux heures déjà et pourtant le sommeil ne me gagnait pas. En fait, j'étais inquiète. Avec la tempête, de nombreux immeubles avaient subi des dégâts et je me demandais pourquoi mon immeuble ne pourrait pas être touché plus qu'un autre... Du coup j'angoissais et au final, il m'était juste impossible de fermer l'oeil. Sauf qu'après la nuit de samedi à dimanche où ça avait été la catastrophe aux urgences parce que les blessés étaient nombreux j'avais vraiment besoin de sommeil. C'est dans ce genre de moment que je me maudissais de ne pas avoir trouver un homme pour me blottir dans ses bras afin d'être rassurée. C'est en me disant cela que je repoussais les couvertures pour sortir du lit et enfiler rapidement un jogging, un pull et mon blouson, mes baskets misent, je prenais mon sac pour filer pas très loin de chez moi. Après avoir creusé un peu dans ma tête pour savoir où je pourrais aller, j'avais fini par me dire que Jamie ne m'en voudrait pas de débarquer à près de 23h chez lui et puis au moins, il n'habitait pas très loin alors je ne risquais pas de m'envoler, de me noyer dans la tempête ou de prendre un arbre sur la tête. Les dégâts étaient limités. Cependant, quand j'arrivais devant son immeuble j'étais quand même bien trempée. Je sonnais en bas de son immeuble plusieurs fois, jusqu'à ce que j'entende sa voix : « Jamie c'est Mel tu peux m'ouvrir s'il te plait il caille et je suis trempée ! » Petite voix implorante à moitié simulée parce qu'en effet s'il me disait de rentrer chez moi, j'allais surement mourir de froid sur le chemin du retour.

Vingt-deux ans trente, tu sortais tout juste d’une douche bien chaude. Oui ta salle de bain avait laissé place à un sauna en quelques minutes. Le temps était pas mal inquiétant ces derniers jours, et tu étais bien heureux d’avoir un toit sur la tête, un appartement chauffé et de l’eau chaude. Tu faisais une place bien au chaud dans ton lit, téléviseur allumé, tu consultais tes mails comme il était encore trop tôt pour fermer l’œil. Cela dit ce n’était pas pour autant l’heure de recevoir de la visite. Tu as entendu sonner, et il fallait l’avouer tu n’avais pas accouru à la porte. Trop intrigué, tu as été étonné d’entendre la voix de Mel’. Tu n’as d’ailleurs même pas pris le temps de répondre, et tu as simplement ouvert. Porte de ton appartement ouverte tu attendais qu’elle fasse son apparition. « Hé ! Qu’est-ce que tu fais dehors à cette heure-ci ?! T’as vu le temps qui fait ? » Ben non Jamie, elle n’avait surement pas fait attention, quelle question !  Elle était frigorifiée tu le voyais. « Entre, dépêche toi. » Tu espérais que rien ne s’était passé de grave, parce que mine rien cette visite était quand même inquiétante. « Viens je vais te filer de quoi te réchauffer. » Avant qu'elle ne t'explique, oui.

Please, open your door
— with Jamie

Dès qu'il avait ouvert la porte, je m'étais engouffrée dans l'immeuble et j'étais montée jusqu'à chez lui. Arrivée devant sa porte, j'avais pu lire sur son visage la surprise, en même temps il était près de 23h alors c'était plutôt normal, normal de s'étonner d'avoir de la visite à cette heure là surtout lorsqu'on ne prévient pas. Peut être que j'aurais du lui envoyer un message en partant de chez moi, surtout qu'il aurait pu ne pas être chez lui... Enfin ce n'était pas le cas et malgré ma visite surprise il ne me laissait pas sur le pas de la porte ce qui n'était pas étonnant, avec Jamie on avait toujours eu une relation particulière. Il n'était pas anodin qu'on accepte de l'un et de l'autre des choses qu'on ne laisserait surement pas passer si c'était quelqu'un d'autre. « J'arrivais pas à dormir avec l'orage et ce qu'il s'est passé samedi ! Je flippe toute seule chez moi ! » Et si un arbre tombait sur mon immeuble ? Et si c'était un poteau électrique et qu'il y mettait le feu ? Je ne voulais pas me retrouver coincée dedans, j'avais peur il fallait bien le dire. Le jeune homme ferma la porte derrière moi et m'encouragea à le suivre pour me mettre au sec. Il enroula bien vite une serviette autour de mes épaules alors que mes dents commençaient à claquer puis je le suivis dans sa chambre. « Je peux dire ici ? Je te dérange pas ? » Peut être aurais je dû m'en inquiéter avant, maintenant il allait avoir du mal à me renvoyer chez moi, enfin bref, je le regardais chercher dans son placard. « Un long tee shirt suffira Jam' enfin si tu ne comptes pas me renvoyer chez moi ce soir... » Je lui fis un petit sourire avant de venir déposer un baiser sur sa joue pour le remercier par avance.

Il fallait le reconnaître ces derniers temps la météo étaient coriace. Il ne faisait pas beau du tout et pire on frôlait les catastrophes. Du coup bien que surpris qu'elle soit là et qu'elle se soit déplacé jusqu'ici, tu as lui dit. « Tu t'es dit quitte à y passe, autant de ne pas être seule ? » Oui c'était tangible. Cela dit tu t'étonnais qu'elle ne se soit pas envolée la jolie Mel', il fallait lui reconnaître le courage de s'être pointée ici et de reconnaître sa peur d'être seule. Elle n'avait pas en faire des caisses, ni à trop se justifier avec toi. Vous étiez assez proches mine de rien, enfin c'était particulier entre vous mais vous n'étiez pas des étrangers. « Non, t'inquiète pas. » Elle ne te dérangeait pas. Elle était tombée sur un de ces jours où ce n'était que toi et.. toi. Tu n'étais pas accompagnée, et ta fille n'était pas avec toi. D'ailleurs pour le moment elle n'avait pas vraiment passé de nuits ici. Quoiqu'il en soit il n'y avait aucune ombre au tableau. Tu as attrapé un tee-shirt dans ton armoire. « T'es sure que tu veux pas un sweet ou un truc chaud ? Tes lèvres sont bleues, tu le sais ?  » Tu étais vilain de te moquer d'elle mais tu ne pouvais pas t'en empêcher. Tu trouverais presque ça inconscient ! « Tu veux boire un truc chaud ? » Lui as-tu demandé après lui avoir lancé le tee-shirt pour qu'elle l'attrape en plein vol.

Please, open your door
— with Jamie

« Voilà... Non en fait j'avais juste envie de réussir à fermer l'oeil et comme quand je suis toute seule j'y arrive pas... » J'avais pensé à lui, à mon ami le plus proche, à celui que je connais depuis des années, depuis toujours en fait, celui qui est toujours là et avec qui je partage beaucoup, en même temps c'était plutôt normal en sachant que je venais de le retrouver et de savoir qu'on habite la même ville, je voulais passer du temps avec lui. « Moque toi va ! » Je lui donnais doucement un petit coup, taquine avant d'ajouter : « Un tee shirt sec, un calin et un chocolat chaud et ça devrait être bon ! » Rien de tel que la chaleur humaine pour se réchauffer alors oui elle réclamait un câlin, mais pas un câlin galipettes au lit hein, non elle n'aurait jamais osé, ce genre de chose c'était toujours fait naturellement entre eux, sans demande, juste un gentil câlin pour la réchauffer. « Du coup je veux bien un chocolat bien chaud si tu as oui ! » Elle lui sourit et déposa un baiser sur sa joue lorsqu'il lui donna le tee shirt pour le remercier. « Va donc le faire pendant que je me change ! » Et oui elle savait être autoritaire la petite... Enfin pour le coup j'avais surtout pas envie de me mettre à nue devant lui, j'étais un peu trop pudique pour cela même s'il connaissait déjà chaque centimètre de cette peau. Après quelques minutes, je sortis de sa chambre après avoir retiré tous mes vêtements sauf mon bas de sous vêtement et enfilé le tee shirt. Il était vraiment long, il me faisait une jupe. « Ca fait un bien fou d'être au sec ! Mec lèvres sont toujours bleues ? »

« Tu veux que je te dise, je sais pas ce qui est plus flatteur : que tu sois venu me trouver moi ou que tu aies bravé tout ce sale temps pour te retrouver là. » Tu aimais qu'on te flatte c'était pas nouveau, d'ailleurs tu lui vendais cette réplique sans trop te prendre au sérieux même si tu étais heureux de savoir qu'elle te faisait confiance. Meleya et toi c'était assez particulier. Et oui tu prenais un plaisir fou à te moquer d'elle et à la charrier sans jamais te retenir. Tu étais très taquin et peut-être plus avec certaines personnes. Tu te prenais des petits coups comme maintenant mais c'était bon enfant. « Rien qui soit hors de ma portée, ça devrait le faire. » As-tu avant de recevoir son bisou à ta joue. Jusque là c'était mignon, et elle s'est mise à te donner des ordres, passant du coq à l'âne. Rien que tu ne prenais au sérieux, mais tu lui as livré une mine offusqué bien que tu savais qu'elle te virait pour se changer. Rejoignant la cuisine, tu espérais trouver une capsule à chocolat parmi celle dont tu disposais. Tu buvais jamais de chocolat chaud, et ta sœur était celle qui les liquidait quand elle venait te voir. Par chance tu en as trouvé une, et tu t'es simplement exécuté pour mademoiselle le temps qu'elle revienne. « T'es quand même vachement mieux que comme ça. » Oui forcément dans un tee-shirt quasi jupe. Exit le jogging et les baskets. « Non ça a l'air d'aller mieux, le chauffage est allumé, tu vas vite retrouver un état normal. » Puis tu allais prendre soin d'elle, c'est qu'elle était venue chercher. « Par contre si tu veux ton chocolat chaud, tu le demandes autrement. » Là encore tu n'étais clairement pas vexé mais tu n'allais pas laisser passer ça quand même !

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— with Jamie

« O mon beau Mimi ! Sois flatté par les deux si tu veux ! » Il aimait qu'on flatte son égo comme tous les hommes et il savait aussi rire, je le savais bien, du coup je n'avais qu'un envie à chaque fois : rentrer dans son jeu et le taquiner. « T'es mon sauveur ! » Je continuai sous le signe de la taquinerie avant de l'envoyer hors de la chambre pour que je puisse me changer. A quoi bon exposer mon si séduisant petit corps à sa vue ? Si je le faisais je n'aurais surement pas le temps d'enfiler ce tee shirt... Petite blague aussi roh, il m'arrivait aussi parfois d'avoir un petit excès de confiance en moi mais aussi d'auto-dérision. Enfin j'avais gardé cette petite remarque pour moi, je ne voulais pas le gêner et ce n'est que lorsque je fus couverte que je sortis de la chambre pour le rejoindre. Ma tenue me valut un faux compliment qui me sous-tira un nouveau sourire mais ce qui me fit rire de bon coeur c'était bien sa manière râleuse de quémander une petite attention pour le motiver à faire mon chocolat. Je m'approchai donc de lui et déposai un baiser sur sa joue avant de rester planter là, mon regard dans le sien, ce qui me troubla légèrement avant de lui dire : « Si t'en veux un deuxième il va falloir me donner mon câlin ! » Je restai devant lui attendant que ses bras viennent s'enlacer autour de mes épaules, ne détournant pas mon regard du sien malgré tout ce qu'il pouvait se passer de bizarre dans ce genre d'échange. Quelle relation j'avais avec Jamie ? Je n'en savais rien du tout en fait...

Tu étais flatté par les deux et tu n'avais pas besoin de son autorisation pour ça. Non en fait tu voulais juste souligner les faits. C'était bien pire hein ? Mais Meleya te connaissait que trop bien puisqu'elle surenchérissait en te sacrant comme son sauveur ce qui t'a fait rire. Oui, tu voyais bien qu'elle voulait te faire plaisir tiens, et ça t'amusait. Elle t'amusait et à priori tu l'amusais aussi beaucoup. Elle souriait et riait à tes conneries. Tu ajouté la crème de lait à son chocolat chaud dont tu appréciais l'odeur, bien que tu n'en sois pas un grand fan, et alors que tu t'attendais à une jolie formule de politesse mademoiselle t'offrait un bisou et surtout réclamait tes gros bras. Glissant son chocolat chaud vers elle comme pour lui faire comprendre que son simple bisou faisait l'affaire, tu as ajouté. « Tu sais que je ne vais pas te le refuser, après tout t'es là surtout pour ça, je le sais. » Oui, elle aurait voulu juste se sentir protégée, câlinée et au chaud. C'était pas étonnant qu'elle vienne te réclamer ça. On pourrait s'étonner qu'elle ne soit pas aller chercher chez quelqu'un d'autre, mais entre vous c'était pas la mer à boire. C'était même assez normal. Bien que normal s'appliquait à vous. Tous les amis ne se comportaient pas comme ça. Tu lui as sourit en lui ouvrant tes bras pour qu'elle s'y réfugie laissant ton menton se poser au sommet de sa tête.