good or bad night (amare)

« Je trouve pas. La chose la plus complexe à mes yeux, c’est la littérature. Il n’y a pas de preuves formelles de la véritable pensée de l’auteur, alors l’interprétation, qu’en font les littéraires, sera toujours fausse à mes yeux. » Amare n’en a pas l’air, mais c’est un jeune homme cultivé qui adore s’intéresser à d’autres domaines que le sien. Il aime découvrir et s’enrichir de différentes cultures, études, art. Apprendre, c’est son truc et il est doué pour ça. « Si tu veux, on peut s’aider lorsque l’un de nous penche du côté de Morphée. » dit-il en riant un peu. Avalant un énième shot de tequila - il tient particulièrement bien l’alcool - elle lui posa une question pour pouvait paraître un peu personnelles. « J’étais dans ma chambre étudiante. A travailler sur les cartes des constellations. » répondit-il très sincèrement. « T’es en quelle année d’astro ? » Amare aime ses études alors il ne mentira certainement pas la dessus. Il assuma - au vu des réponses de Nina - qu’elle était à Harvard et donc dans une confrérie. « Les Eliot. Et bien, j’espère que tu ne vas pas le lancer des insectes au visage. Je suis entré chez les Mather à la rentrée. » dit-il en riant un peu. « Je rigole. J’ai rien contre les Eliot. Je ne suis pas la guerre des confréries, je la trouve … stupide. » C’est bien le mot.

Les études sont souvent un sujet qui démarrent une conversation. Apprendre à connaître l’autre par rapport à ce qu’il étudie peut paraître futile, mais est assez important pour Amare. Il ne veut pas connaître grand monde mais jugera différemment une personne qui étudie le droit, d’une personne en étude vétérinaire comme Ashleigh par exemple. « Je vais devoir apporter beaucoup de sucre et de café alors. » dit-il en riant. Il n’avait pour une fois pas d’arrière pensée derrière sa proposition. « En première année, mais lorsque j’étais à l’étranger après mon diplôme du lycée, j’étudiais déjà un peu. » En gros, il a des facilités dans tout ce que est théorique. Petit cachottier. Il a beau être Mather, il est un travailleur acharné. Hors de question pour lui d’échouer, ce serait une blessure dans sa fierté incommensurable. De plus, il aime tellement ses études qu’il pourrait travailler tous les jours. Vins alors la question des maisons. Il est de notoriété publique que les Eliot et les Mather sont « ennemies », ce que Amare trouve un peu ridicule, mais peut comprendre l’avis de certains. Comme Ash. « Heureusement pour toi, je ne touche pas à la drogue. Perdre le contrôle, très peu pour moi. » Mais il aime boire sa bière tard le soir, un joint à la bouche. En entrant chez les verts, il savait qu’il allait être confronté à des personnes se droguant aux drogues dures, et qu’il se devait de garder une belle apparence. Ne serait-ce que pour son job, mais sa santé aussi. Déjà que la cigarette était un facteur de risque, il ne veut pas en plus être addict à une substance des plus chimiques. « J’espère qu’elle ne le sera pas. Je ne dis pas ça à tout le monde hein, mais je t’apprécie bien. T’es pas prise de tête et jolie en plus. » Compliment à peine caché et verre à la main, il avala son breuvage en la regardant droit dans les yeux. Nina l’impressionnait avec son côté ingénue et calme. Elle était différente de ce qu’il connaissait et il aime ça.

La liberté de choisir, de faire ce que l’on veut. Amare aime ça dans l’Amérique moderne qu’est la sienne. Il aime le fait que le président en fonction ait des photos de lui jeunes qui ressortent, un joint à la main, une dans celle de sa femme, un ballon de basket dans ses paumes. Il aime cette liberté que procure son pays. Et bien que beaucoup le trouve laxiste et dépravé, ce nouveau continent est une chance pour beaucoup de personne sur Terre. La sienne. Il en a eut deux ici, et il compte bien en profiter, c’est bien pour ça qu’il étudie ce qu’il aime et qu’il excelle pour le moment. « Sans aucuns doute. J’ai validé des matières pendant l’été, du coup certains de mes cours sont ceux de deuxième année. » Il est pas con. Beau gosse, et septum dans son nez, il a pourtant un cerveau bien développé, une opinion arrêté sur beaucoup de chose à force de réflexion et de nuits passées à lire des ouvrages gros comme sa tête. « France, Allemagne, Belgique, Brésil, Japon, Russie, Italie, Espagne, Maroc, Egypte, Angleterre. Et j’en oublie sans doute d’autres. Je profitais de mes périodes sans contrats pour visiter le monde. » Son métier de mannequin lui ouvrait énormément de portes, et il n’allait pas craché dessus. « Je suis mannequin. Dur à croire mais c’est vrai. » Il aimait bien la réaction des gens lorsqu’il annonçait ça. Il n’avait l’attitude, il n’était pas gay, pas maniéré, sans complexe, il vivait sa vie sans se soucier réellement de son apparence car ce n’est pas ça le plus important pour lui. Il vit pour lui, pas pour les autres. Ainsi, il ne se laisse pas influencer sur la drogue et ses ravages. « Je ne crache pas sur un joint par contre, mais c’est plus pour me détendre, pas me défoncer. » Autant être honnête vu qu’il a commencé ainsi. « Et oui, un bon point commun ma chère Nina. » Il n’aime pas forcément être en compagnie de beaucoup de personnes, les activités de groupe, très peu pour lui, mais discuter tranquillement avec une jeune inconnue dans un bar et apprendre un tas de chose, ça, il aime. « Mature ? Ouais, sans doute. J’ai peut-être aussi simplement vécu des choses que peu de personnes ne vivent une fois arrivé à mon âge. Ma confrérie n’a peut-être rien à voir là dessus. » Il n’aimait pas trop ça, qu’on juge une personne sur sa confrérie. Harvard est réputé pour ce système, mais ce n’est pas ce qui l’a attiré en premier lieu. « J’aurais pu croire qu’une Eliot serait assez snob pour ne pas croire ta gentillesse et pourtant. » Le retour est pareil. Il faut savoir accepter une remarque suite à une autre. « Les Eliot sont pourtant assez ouverts, quand on exclut quelques trous du cul mal décoincés. »

« Oui, peut-être. » Ce serait une bonne chose de faire le tour du monde. Il aurait ainsi la culture de l’esprit et pas seulement une connaissance purement scientifique et littéraire. Il aurait ainsi vu le monde, littéralement. Mais il sait un peu trop bien que la vie n’est pas ce que l’on pense, que les évènements viennent nous heurter avec la force d’un bulldozer plus souvent qu’on ne le pense. Nina a peut-être elle aussi déjà expérimenter ce genre de chose, ce genre de sentiment percutant qui nous obligent à tout remettre en question. Elle le croit sincèrement lorsqu’il annonce son métier. Amare n’a pas de mal à dire qu’il vend pratiquement son corps au regard des autres pour se financer. Il a vendu son corps pour vivre dès ses quinze ans en se prostituant presque à Madame Rossbury pour un toit et de la nourriture sur sa table tous les jours. Alors il n’a aucunement honte de son travail à présent. Et en plus, voir son visage et son corps encore un peu adolescent affiché sur des centaines de panneaux publicitaires est très valorisant pour son ego surdimensionnée. Il est narcissique, égoïste, égocentrique, il aime que l’attention soit rivée sur lui et c’est tout. Ils partent sur une longue discussion sur leur études, et la maturité. Amare aime se croire mature, et sur bien des aspects, il l’est. Responsable de ses propres actes et pas vraiment le genre de gars à faire des vagues, il est assez calme malgré qu’il aime aller contre les règles de temps en temps. Pourtant, son petit discours sur sa maturité et sa confrérie n’a pas trop l’air de convaincre l’Eliot. « Assez pour avoir accepté de discuter avec moi, un parfait inconnu, dans un bar alors que tu aurais pu me dire d’aller voir ailleurs. » Honnêteté et franchise. Amare n’en fait que rarement usage, mais ça le sort de beaucoup de situation qui auraient pu vite tourner très étrange.

Spoiler:

Le tour du monde. Ce n'est pas un rêve pour Nina.. un projet ? Non plus. En fait, elle ne rêve pas de faire tout le tour et de voir tout les pays. Non, même si c'est intriguant. C'est seulement quelques pays qui l'intéressent et surtout le sien. Un jour, elle accomplira ce projet et ça sera surement à la fin de ses études. Ce qui n'est pas encore le cas. C'est plaisant de discuter avec le jeune homme. C'est même intéressant parce qu'il a de la conversation, de la culture et au moins, elle ne s'ennuie pas. Parce qu'en le voyant arriver, elle se voyait déjà partir, au bout de cinq minutes. Oui, cinq minutes, elle est assez gentille, pour le coup. Mais plutôt satisfaite d'avoir eu cette conversation. Bien qu'elle ne compte pas boire davantage et à faire la fête dans les rues de la ville. C'est tentant mais elle dirait non. Tu marques un point. dit-elle d'un petit sourire. Oui, il a souvent la réponse à tout. Un regard sur son portable pour voir l'heure. Le temps passe si vite. Tellement vite. C'est là que nos chemins se séparent, alors. dit-elle en rangeant le peu de ses affaires dans son sac, surtout son portable. Elle se redresse avant de reprendre la parole. Peut être, à une prochaine fois. Toujours le petit sourire en coin avant de quitter le bar et rejoindre sa chambre.

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