(sloaline) Are you serious ?

L'ambiance de la soirée était donnée. Au dernier étage de son hôtel de luxe, Sloan avait loué la plus grande suite pour une soirée avec ses anciens amis. L'occasion pour lui de renouer le contact avec des potes qu'il n'avait pas vu depuis des années. Ils venaient des quatre coins du pays, l'un d'entre eux avait fait, exceptionnellement, le déplacement depuis Paris pour le voir. C'était les grandes retrouvailles. L'Eliot était comme un dingue depuis plus d'une semaine, il attendait cette soirée avec impatience et excitation. Les revoir était inespéré et franchement, il allait en profiter au maximum. Le beau brun avait mit les petits plats dans les grands pour cette soirée et avait dépensé sans compter. Au programme, champagne, jacuzzi, traiteur et filles. Sloan avait vu les choses en grand et avait tout fait pour que cette soirée soit à la hauteur de leur retrouvailles. Voilà déjà plus de deux heures que la soirée avait débuté. Ils avaient déjà bien bus et bien mangés. La musique à fond, ils étaient une bonne vingtaine dans cette suite. Assis sur le canapé, le verre à la main et le joint dans l'autre, l'Eliot était en grande discussion avec l'un de ses potes. Ça parlait fort, ça parlait de cul et ça riait aux éclats. Voilà bien longtemps qu'il ne s'était pas senti aussi bien. « J’aurais pas dit mieux ! » dit-il avant d'apporter son joint à la bouche et d'en inspirer une nouvelle bouffée. Le regard du jeune homme fut rapidement attiré par une fille qui s'avança vers lui. Il afficha un large sourire ainsi qu'un clin d'oeil subjectif à son pote. En compagnie de ces amis-là, Sloan redevenait ce gamin délinquant qui n'a plus aucune limite. Ils avaient un pouvoir inexplicable sur lui. La jolie blonde vint s'asseoir à ses côtés et machinalement, il posa son bras derrière elle, sur le rebord du canapé. « C'est ta meuf ? » demanda alors l'Eliot à son pote. Ce dernier lui fit un signe non de la tête, venant ravir les projets du beau brun. Il se tourna alors vers elle et entama la conversation. Le temps passait vite, très vite, il était déjà tard. Sloan se pencha en avant et attrapa son verre de vodka sur la table. Il était bien en compagnie de ses potes, il ne pensait plus à rien et c'est ça qui lui manquait cruellement.

Mes yeux s’étaient fermés un peu plus tôt dans la soirée. Fatiguée par la journée que je venais de passer. Je n’avais pas eu le courage d’attendre patiemment le retour de Sloan. Notre relation était aussi passionnée qu’éphémère. Une situation à laquelle j’avais du mal à me cantonner. Mon esprit réfléchissait trop et j’avais besoin de légèreté. Le sommeil était bien le seul échappatoire que j’avais trouvé pour la soirée. Les heures défilaient avant que je n’ouvre délicatement les yeux. Endormi et complètement à la masse, je tendis mon bras vers mon téléphone pour regarder l’heure. Deux heures du matin. Mes sourcils se froncèrent et ma tête se redressa tandis que mon autre main tâtait le matelas. Il n’était toujours pas rentré, le matelas était glacé et étrangement vide. Agacée et inquiète, je me redressais pour pouvoir allumer la lampe de chevet. Je pris mon téléphone avant de composer le numéro de l’éliot. Les sonneries se succédaient et personne ne répondait. Le silence était devenue une nouvelle forme de partage. Je détestais sa. Enervé d’être une nouvelle fois mise à l’écart, le téléphone de la chambre se mit à sonner. Je courrus vers le combiner et décrocha. « Monsieur Bushnell, je voulais vous prévenir que vos bouteilles de champagne venaient d’arriver et qu’elle allaient être monter à l’étage dans votre suite royale.» suite royale ? bouteille de champagne ? c’était quoi ce bordel. D’un ton hésitant, je fis : « c’est Charline, je vais lui faire passer le message. Ne vousen faites pas. » le réceptionniste me remercia puis raccrocha. Bien décidé à aller voir ce qui se passait au dessus de moi. Je mis un gilet et partie en petite tenue vers la fameuse suite royale. Mes pas étaient prononcés et le son de la musique se faisait un peu plus prononcer à mesure que je me rapprochais. Mon corps s’arrêta devant la porte. Alors que je m’apprêtais à actionner la poignet on le fit à ma place et une silhouette apparue devant moi. Titubant, l’inconnu me fit un sourire avant de se décaler sur le côté. « Bienvenue en enfer ma jolie.» mon visage était froid et fermé. Un silence s’installa. « Sloan est là ?» dis-je d’une voix trouble. L’inconnu pointa du doigt quelqu’un sur le canapé. Ma tête se pencha pour mieux l’entrapercevoir. Il était là, assis sur le canapé. Une jolie blonde affalé sur ces genoux. « merci !» dis-je avant d’entrer pour me diriger vers le groupe de personne assis sur le canapé. Énervée, agacée et blessée. Je ravalais ma frustration pour venir comme par surprise m’initier dans cet élite dont je ne faisais pas partie. D’un geste assurée, ma main se posa derrière la nuque d’un inconnu qui se trouvait être le plus proche de sloan. Il voulait jouer, jouons. Sans demander l’avis de personne, je m’installais sur ces genoux et finis par lui dire : « Bonsoir, moi c’est charline.» dis-je en plissant légèrement les yeux avant de tourner mon visage sur Sloan qui semblait surpris de me voir ici. « Et j’ai soif !» dis-je avant de chopper le verre que l’Eliot s’apprêtait à boire. D’un geste rapide, le liquide se déversa dans ma gorge et le verre se retrouva sur la table de basse. « j’ai un message à te faire passer ! Tes bouteilles de champagne t’attentent et ne compte pas sur moi pour aller les chercher, moi je reste ici.» dis-je en tournant mon visage vers l’inconnu. « Ces genoux sont confortables !»

Sloan passait une soirée de rêve, il y avait bien longtemps qu'il ne s'était pas autant détendu. Le joint dans la main, le verre de Vodka dans l'autre, ses potes, des filles, il était aux anges. Franchement, il ne pensait à rien sauf à profiter de l'instant présent. Le sourire posté sur les lèvres, il prenait du bon temps et renouait avec son passé. Cela lui faisait un bien fou, même sa bipolarité semblait lointaine. Bon, certes, son comportement n'était pas très correct mais il s'en balançait royalement, tout ce qu'il voyait c'était ses potes. Pour la première fois depuis bien longtemps, il ne pensait qu'à lui. Pas de Georges, pas de Charline, pas d'Harvard, juste lui et son passé. Comme un poisson dans l'eau, il riait aux éclats, l'alcool faisait effet depuis un petit moment. Les yeux de l'Eliot se baissèrent sur son joint, il afficha un large sourire. Putain que c'était bon de fumer sans se prendre la tête. Il apporta le joint à sa bouche et inspira dedans. La drogue vint pénétrer ses poumons pour les submerger d'une douce illusion. Il leva délicatement la tête et recracha l'épaisse fumée blanche. Son regard se porta sur son pote, « c'est la meuf de qui alors ? » demanda-t-il avant de lui tendre le joint. Son ami lui attrapa et haussa les épaules. « Personne, c'est la soeur d'Aaron j'crois. » lui répondit-il, l'air un peu vaseux. Sloan explosa de rire, ils parlaient comme si la blondinette n'était pas à côté d'eux. Le jeune homme chercha Aaron des yeux et le remarqua en grande discussion avec une autre fille. Parfait. Il se tourna vers la blondinette, et lui lança un regard prédateur. « Approche. » murmura-t-il en s'enfonçant dans le fond du canapé. La meuf afficha un large sourire et vint s'installer sur ses genoux, machinalement, il posa sa main sur sa cuisse. Ils étaient tous complètement saoul dans cette suite et l'odeur de shit qui s'en dégageait n'arrangeait rien. S'en suivit un petit moment de dragouillage, quelques caresses sur sa cuisses, des regards déplacés dans son décolleté, il se faisait plaisir ce trou du cul. Voilà bien longtemps qu'il n'avait pas fait ça. Mais c'était sans compter sur une brunette qui débarqua de nulle part. Sloan fronça les sourcils en la voyant arriver, qu'est ce qu'elle foutait là ? Elle n'était pas invité à la soirée et n'avait absolument rien à faire ici. « Qu'est-ce que tu fous là Granger ? » demanda-t-il d'un air assez mauvais. Sa présence ici ne présageait rien de bon. Pour une fois qu'il lâchait prise, ses problèmes revenaient vers lui et il se prenait le revers de la médaille de plein fouet. Elle s'approcha d'eux et vint s'asseoir sur les genoux de son pote qui semblait avoir adopté un air désabusé. Elle jouait à quoi là ? L'Eliot plissa les yeux, c'était de bonne guerre, il le cherchait largement. « T'es sérieuse ? » dit-il agressivement. Sa bipolarité n'avait d'égal que son côté délinquant. De base, Sloan a toujours été une racaille, c'est juste que ça ne se voyait pas forcément au premier abord. ces mecs avaient une très mauvaise influence sur lui et une soirée avait suffit à le faire péter un câble. Charline prit un verre posé sur la table et bu son contenu, cela ne lui ressemblait tellement pas, elle était ridicule. « C'est qui celle-là ? » demanda alors son pote. Le beau brun tapota sur la cuisse de la blondinette pour qu'elle se lève mais la cruche ne semblait pas comprendre. « C'est personne... Bouge toi ! » lança-t-il à la blonde. Cette dernière râla un peu avant de se laisser tomber sur le canapé et de libérer les genoux de Sloan. Une fois debout, il s'avança vers eux, attrapa le poignet de Charline et la força à se lever. Il tenait fermement son poignet l’emmena dans le couloir de la suite. Il la lâcha et restait à distance raisonnable. Sa bipolarité avait prit le dessus et il était en rage qu'elle vienne les déranger. Pour lui, à cet instant précis, elle n'avait rien à faire là. Il se tenait également prêt à une quelconque gifle, il connaissait l'impulsivité de cette fille et il était hors de question qu'elle ne le touche. « Dégage Charline ! » dit-il froidement. C'était ça, viens pas tout gâcher.

Je n’avais pas réfléchis bien longtemps à la manière dont je devais faire mon apparition. Assise sur les genoux de l’inconnu, mon regard fusillait celui de l’étudiant. L’affront était lancé. Le voir assis devant moi, sur ce canapé, en compagnie de cette fille m’iritait au plus au point. Mes nerfs menaçaient d’exploser et j’avais rien trouvé d’autre que de lui renvoyer l’appareil. Depuis que j’avais emménagé dans sa chambre d’hôtel, notre relation s’était empirée. Sloan allait et venait sans la moindre explication. Nos libertés avaient été anormalement changé et j’en prenais conscience petit à petit. Ces yeux étaient froncé et son regard mauvais. Cela ne présageait rien de bon. Ma colères me titillaient et mes yeux se plissèrent tandis que mes pensées se bousculaient dans mon esprit. Tu veux jouer Bushnell, jouons, on verra bien de qui de nous deux sera le plus grand connard. Nos origines revenaient nous titiller. Pousser à revenir à l’état de garce, je me laissais guider par mon caractère primitif. « Qu’est-ce que tu fous là Granger ? » comme pour pousser le vice un peu plus loin, mon bras s’enroula autour de la nuque de l’étudiant. Y avait-il un problème à s’amuser et à profiter sans l’autre ? La réalité le rattrapait et là était la leçon que je voulais lui donner. Ne fait pas ce que tu n’aimerais pas qu’on te face. Ces mots étaient simples et plein de sens. Silencieusent. Mon regard se tourna vers l’inconnu et un sourire presque charmeur s’afficha sur mes lèvres. Tout sa devant les yeux avisés de l’Eliot avant qu’il ne sorte d’un air mauvais. « T’es sérieuse ? » ma tête se tourna une nouvelle fois vers sloan. Le regard mauvais. « Et toi bushnell ? t’es sérieux ?» pur provocation de ma part. Une question qui finalement ne méritait aucune réponse. La réponse était déjà toute trouvé. Les interrogations de ses potes ne m’arrivèrent même pas jusqu’au oreille. Mon regard restait rivée sur ces mains trop entreprenante qui rejetait enfin la blonde de ces genoux. « C’est personnes... Bouge toi !» son ton était mauvais assez mauvais pour me provoquer un léger frisson facilement perceptible par l’inconnu. Sa réponse ne me plaisait pas et ne faisait qu’accroître un peu plus mon énervement. Les regards s’attardaient sur nous avant que je ne réponde d’un air mauvais : « je suis personne retenez bien les mecs ! Je suis juste celle qu'il se tape » personne... Ma mâchoire se serra en sentant les mains habiles de Sloan se refermé sur mes poignets. Je ne pouvais pas lutter et n’émit aucune résistance. Il était plus fort, résister ne servait à rien surtout pas dans cette situation. Je me laissais traîner jusqu’à dans le couloir de l’hôtel. Parler ne servait à rien. Buter sur nos positions, cette échange allait se terminé en vrai bataille. Je la sentais venir au fond de moi. « Dégage Charline !» son ton était froid et sans que je ne puisse réfléchir mes mots se bousculèrent. « Tu te fous de ma gueule ?!» dis-je en pointant la porte de la suite. Je m’avançais vers lui d’un air menaçant. « je m’inquiète depuis tout à l’heure putain !» dis-je en ne prenant pas soin de contrôler la tonalité de ma voix. Mon visage se recula presque dégoutter de la vision que me renvoyait sloan. Je m’écartais aussi vite que je m’étais approchée de lui pour me mettre à marcher. J’étais une lionne en cage, prête à bondir au premier mot qui allait sortir de travers. « t’avait l’air de bien t’amuser sloan ! » son prénom raisonnait dans la tête. Il était tranchant et rare était les fois ou je l’appelais par son prénom. Mon corps s’arrêta en face de lui et je lui fis : « Et tu sais quoi je ne partirai pas tant que tu m’auras pas expliquer to...... » coupé dans mon élan, la jolie tête blonde de tout à l’heure ouvrit la porte délicatement. Un sourire mal avisé et un regard niais sur son visage. Elle fit : « Sloan... on t’attends !» mes yeux se plissèrent. D’un geste décidé, je me rapprochais de la porte et la referma brutalement sur le visage de la jeune fille. « On a pas finit ! » Posté devant la porte. Je faisais barrière, bien décider à savoir les fin fond de ces pensées.

Cette soirée était un véritable événement pour Sloan. Voilà des mois qu'il la préparait, il ne voulait rien laisser au hasard, il avait vu les choses en grand pour ces retrouvailles. C'était vraiment important pour lui. Il avait invité une bonne vingtaine de mec qu'il avait pu côtoyer dans son enfance. C'était la première fois qu'il faisait une soirée de ce genre mais depuis le décès de sa mère, il ressentait le besoin de renouer avec le passé. Ces gars-là représentaient une bonne partie de sa jeunesse, c'était avec eux qu'il avait fait ses première expériences en tant que délinquant. Ils avaient tous, plus ou moins, le même age et avaient grandis ensemble dans le Bronx. Pas une journée ne s'écoulait sans que l'Eliot ne pense à eux et à ce qu'il a pu vivre dans le passé. Sa bipolarité lui rappelait tout le temps, qui il était vraiment et d'où il venait, renier ses origines ne faisait pas parti de ses principes. Il n'avait pas vu ces mecs depuis des années. Parfaitement conscient qu'ils avaient une influence négative sur lui, le beau brun semblait soulagé de les voir. Certes il avait bu et fumé plus que de raison mais ça lui était bien égale. Il avait pu parler de sa vie avec des gens qui le comprenaient et qui connaissaient la galère. Et non avec des snobinards, tous plus pitoyables et superficiels les uns que les autres. Les paroles crus fusaient dans tous les sens depuis le début de la soirée, son mauvais langage revenait vers lui. Comme le dit si bien le proverbe suivant, chasser le naturel, il revient au galop. Sa mauvaise conduite n'avait d'égal que son besoin d'évasion. Sloan se lâchait et il en avait terriblement besoin. Ce n'était pas ses potes qui allaient le blâmer ou même le juger. Bien au contraire, ils seraient plus du genre à le pousser à dépasser ses limites. La musique à fond, il était dans son petit monde et pour la première fois depuis des années, il se sentait apaisé. Il y avait cette fille sur ses genoux. Oh non, il n'allait rien faire du tout avec elle, c'était juste pour le flirt, pour flirter toujours un peu plus avec son passé. Cette nouvelle vie de mec rangé ne lui convenait pas trop mais pourtant, c'était pas faute d'essayer. L'Eliot se persuadait qu'il trouvait un certain équilibre avec Charline. Les sentiments qu'il ressentait pour cette fille étaient indéniable mais c'était beaucoup trop fort, il ne gérait plus du tout cette situation qui le dépassait totalement. Impuissant face à une telle relation, il avait besoin de lâcher prise, de faire une petite pause et c'était ce soir qu'il décompressait. Malheureusement pour lui, Charline ne lui laissait aucun répit. Et même s'ils habitaient ensemble depuis un mois, ils multipliaient les engueulades. Sloan ne l'avait pas prévenu pour cette soirée et c'était légitime. Il savait parfaitement qu'il allait boire comme un trou et fumer comme un pompier. Il redoutait une quelconque crise de jalousie ou qu'elle lui interdise de revoir ses anciens amis. Personne n'aurait pu l'empêcher de revoir ses potes et surtout pas elle. Le jeune homme avait donc organisé ces retrouvailles dans la plus grande discrétion et priait pour que sa belle ne se réveille pas en pleine nuit. Mais c'était sans compter sur une Granger aux aguets et foineuse ce soir. Elle débarqua dans la suite et vint s'installer sur les genoux de l'un des mecs, juste pour le provoquer. Sloan étiat fou, en rage, il n'y avait même plus de mots pour décrire ce qu'il pouvait ressentir à cet instant précis. Non mais pour qui se prenait-elle pour agir de la sorte ? La honte venait se mêler à l'énervement. Son comportement n'était pas digne d'elle et il comptait bien lui faire comprendre. Ce n'était pas une salope, elle valait mieux que ça. Tout s’enchaînait très vite dans la tête de Sloan. Il fit dégager la blondinette qui avait élu domicile sur ses genoux et avait amené Charline dans le couloir pour la convaincre de partir. Comme prévu, elle démarra au quart de tour et commença à s'énerver contre lui. Mauvaise idée, Charline, très mauvaise idée. Il faut toujours se méfier des apparences et c'était d'autant plus vrai pour l'Eliot. Même si ce dernier paraissait calme et juste bien défoncé, à l'intérieur de lui, il bouillait de rage et de haine. Le regard vitreux, il ne lui laissait pas vraiment le choix lorsqu'elle avoua s'inquiéter depuis des heures. « Rien à foutre, barre toi. » répondit-il d'une voix cynique. Elle faisait les cent pas et ça avait le don de l'énerver encore plus. Lorsque la blonde de toute à l'heure vint les interrompre, il tourna difficilement sa tête vers elle et lui répondit un bref « j'arrive » sur un ton relativement agressif. Charline, quant à elle, lui claqua la porte au nez et s'interposa entre lui et le reste de sa soirée. Oh non Granger, c'était pas le moment de faire ton intéressante. Sloan n'était plus maître de ses faits et gestes, il ne chercha même pas à lutter contre sa bipolarité qui ne demandait qu'à exploser. Il ne bougea pas d'un millimètre mais se mit à parler d'une voix froide et extrêmement menaçante. « Ecoute moi bien Charline parce que je ne le répéterait pas deux fois. Dégage ! T'es pas invitée, tu n'as rien à faire là. Ne t'aventure pas dans un monde dont tu ignores tout. » Effectivement, c'était une façon de la protéger de ces types. Plusieurs de ces gars-là avaient fait de la taule pour viols, d'autres encore pour vol et braquage à mains armées. Ah ouais, ils ne rigolaient pas, on était bien loin de la petite voleuse qu'était la miss Granger. « Arrête de vouloir tout contrôler, arrête de te croire au centre du monde. En fait, je m'en balance de ce que tu peux penser. Je passe la nuit avec eux, que ça te plaise ou non. Et si t'es pas contente, bah c'est la même chose, va faire ton aguicheuse ailleurs, il pourrait t'arriver des bricoles ici. » dit-il sur un ton mauvais. Et encore, avec aguicheuse, il restait poli. C'était pas vraiment le premier mot qui lui vint à l'esprit pour décrire son comportement. « Ne pense même pas remettre un pied dans cette suite. Barre toi et ne m'oblige pas à te faire dégager. » trancha-t-il. C'était assez flou dans sa tête mais il voulait qu'elle parte, pour son bien et pour le sien. C'était autant pour profiter de ses potes que pour la protéger. Tiraillé entre le bien et le mal, Sloan était, une nouvelle fois, complètement perdu. Il préférait la voir partir que de voir ces gars la toucher. Tout ce passait bien, pourquoi a-t-il fallu qu'elle monte ?

« Rien a foutre barre toi.» son ton était mauvais aussi mauvais que celui qu’il avait employé face au mec qu’il avait frapper à la fin du Summer Camp. Sa bipolarité refaisait et l’atmosphère devenait étrangement pesante. Mon regard se faisait tantôt fuyant tantot oppressant. Perdu entre plusieurs émotions, je me cachais en marchant. Furieuse d’être une nouvelle fois mise de côté, je reculais l’inévitable et j’en avais conscience. Rien n’allait plus. « Je partirai pas ! rien à foutre.» dis-je entre mes dents tout en relevant mon visage pour apporter un peu plus d’assurance à l’affront que je venais de lui faire. Je n’allais pas partir de cette soirée, certainement pas et ces signales ne m’arrêtaient plus. Affronté la bipolarité ou la mauvaise humeur de sloan ne me ressemblaient pas tellement. Même si j’avais pour habitude de ne jamais me comporter comme il le fallait. Immobile face à lui, je m’apprêtais à l’assomer d’une nouvelle réplique cinglante avant de voir la porte s’ouvrir pour laisser entrapercevoir cette blonde. Cette même fille qui s’était installée un peu plus tôt sur ces genoux. Mon regard se porta une nouvelle fois sur cette fille. Vulgaire à souhait, elle n’inspirait de bon. Aucune de ces personnes que j’avais pu voir dans cette pièce n’inspirait confiance. Sloan la congédia avant que je ne vienne refermer la porte sur sa figure. Casse toi sale blonde. Trop préoccupé à faire comprendre à Sloan que cette fois ci, je n’écouterai aucune de ces menaces. Je ne fis pas attention au gémissement qui s’échappait de derrière la porte. J’avais du lui faire mal et aucune once de remord ne me submergeait. Ce soir, je ne me revoyais pas retourner dans cette chambre d’hôtel à attendre patiemment que monsieur est terminé sa soirée. Cette fêtes n’était pas le problème, sa cachotterie par contre l’était d’avantage. « Ecoute moi bien Charline parce que je ne le répéterait pas deux fois. Dégage T’es pas invitée, tu n’as rien à faire là. Ne t’aventure pas dans un monde dont tu ignores tout.» mon regard se fronça au fur et à mesure qu’il déversait ses paroles sur moi. Son ton était aussi froid que méchant. Il n’avait rien à avoir avec l’homme que j’aimais et s’était d’ailleurs étrange d’avoir à faire à un total inconnu. Prise de court, mon réflexe premier était d’avancer précipitement vers lui pour arracher le joint qu’il tenait entre les doigts. Le joint dans les mains. « Tu sais quoi sloan ! Tu as franchi la ligne à ne pas franchir !» dis-je en apportant le poison à mes lèvres par pur provocation. Ma tête se pencha en arrière pour faire sortir la fumée que j’avais contenu dans ma bouche. « Personne ne m’a jamais dit quoi faire et c’est certainement pas ce soir que sa commencera !» dis d’un ton sec avant de venir ecrasser violemment le joint contre l’arrière de ma chaussure. M’attaquer à sa drogue était une manière petite de lui montrer qu’il venait à cet instant précis de me blesser. Tandis que son regard se fronçait, il poursuit : « Arrête de vouloir tout contrôler, arrête de te croire au centre du mon En faite, je m’en balance de ce que tu peux penser. Je passe la nuit avec eux, que ça te plaise ou non? Et t’es pas contente bah c’est le même chose, va faire ton aguicheuse ailleurs, il pourrait t’arriver des bricoles ici.» son regard était noir et détacher de toute réalité. Ses paroles affluaient à une vitesse tellement folle qu’il était presque impossible pour moi de tout enregistrer. Ma bouche s’entrouvrit et aucun son ne sortait. Mon regard l'analysait comme pour savoir s’il était sincère. « Mon aguicheuse ? tu te fou de ma gueule j’espère !» je m’avançais vers lui oubliant le poste que je tenais depuis le début. « qu’est que tu étais en train de faire toi hein ? profiter d’un tendre moment avec tes potes ou profiter d’un tendre moment avec cette blonde filiforme ?» Sloan jouait beaucoup trop et à force de jouer il allait finir par ce brûler. S’était inévitable. « Ne pense même pas remettre un pied dans cette suite. Barre toi et ne m’oblige pas à te faire dégager.» mes sourcils se froncèrent légèrement avant de me laisser submerger par ce silence. Ma mâchoire était serrée et ma mauvaise humeur était prête à exploser. Dans un geste vif, je me retournai pour me diriger vers la porte. Ma main se porta sur la poignet que je venais d’actionner. « ne me redis plus jamais ce que je dois faire et encore moins de cette manière !» dis-je méchamment avant d’ouvrir la porte. Il voulait pas que je rentre ? et bien s’était absolument que j’allais faire. Appuyer sur un bouton auquelle je n’avais jamais oser appuyer jusqu’ici.