Hey Brother (Emrys)

Me baladant dans les rues de Boston, pour prendre l’air, me changer les idées entre révisions, cours et le travail au garage… Je ressassais tout ça, en pensant à Emrys.  Comment il avait fait pour supporter son boss tyrannique ? C’était grâce à Em’ que j’avais ce taf de mécano, j’étais très content d’avoir cette entrée d’argent supplémentaire, pour arrondir les fins de mois et pouvoir ainsi profiter de la vie étudiante mais… Le patron était insupportable sérieusement. Mon frère avait du mérité d’avoir travaillé là bas pendant si longtemps. Et alors que je pense à lui, mon Emrys, mon modèle, une silhouette se dessina un peu plus loin dans la rue, me faisant redresser la tête et plisser des yeux : je rêvais ou bien… «Emrys ? » J’accélérai le pas, le cœur s’accélérant alors qu’à mesure que je m’approchai les traits de mon frère m’apparaissaient plus clairement. Je fonçais sur lui, lui sautant dessus comme un gosse, large sourire aux lèvres, n’en revenant pas qu’il soit là devant moi. « T’es vraiment là ? Je pensais à toi et t’apparaît ! C’est de la magie. » Après cette chaleureuse accolade, je desserrai un peu ma prise pour le laisser respirer mais pour l’inonder aussitôt de questions : « Attends, mais qu’est-ce que tu fais ici ? Y’a pas de soucis avec Priape ? Comment ça va toi ? Et, tu restes ici longtemps ? »  

Je marchais tranquillement dans les rues presque paisible, enfin très peu. Je me trouvais assez fébrile sur ma situation, c'était si compliqué de savoir s'intégrer à nouveau. Je passais mes mains dans mes cheveux comme un signe de réflexion et soudain, je vis une silhouette connue ; un sourire s'affichait sur mon visage. Il appela mon nom. Ça me fit tout drôle, mon cœur s'accéléra ... mon cher petit frère. Ses paroles me figèrent. Il pensait à moi. ça me toucha beaucoup ! Une accolade entre frères, j'étais sous le choc mais si heureux que celle-ci fut franche mais je ne savais que dire. Pas de mots. Denys... son prénom fut mon seul chuchotement et il me tua ensuite de question. Je soupirais, toujours aussi fou. Je répondais ensuite ; calme toi petit ! j'eus un petit rire et je reprenais : c'est si compliqué... j'ai vécu pas mal de chose peu agréable et voilà tout .. c'est si long à expliquer ! J'allais m'appuyer contre un banc, jouant l'élégant sur de lui alors que l'idée de parler de ça, ça me gelait !

Je courus vers lui, lui sautant limite dessus, le serrant dans mes bras, excité de retrouver mon grand frère, de l'avoir devant moi après tout ce temps. Et après cette accolade, après l'euphorie de le voir, c'est l'inquiétude qui s'empara un instant de moi : que faisait-il ici ? Y'avait-il un problème ? Le flot d'interrogations s'échappa de mes lèvres et mon aîné me souffla alors de me calmer. Sautillant sur place, je répliquai : "Désolé Emrys tu me connais..." Une vraie pile électrique quand je m'y mettais. Sauf que je perdis mon sourire en entendant ses mots. Une situation compliquée et des choses peu agréables, ça ne sentait rien de bon. Il s'appuya contre un banc. Ma main alla se poser dans son dos, petit geste de soutien et je proposai : "Y'a un café pas loin." fis-je en désignant l'un des établissement de la rue. "Ça te dit qu'on aille se poser là bas, boire un coup et tu me racontes tout ?" Toutes cette longue histoire... "J'ai tout mon temps..." Et puis surtout je voulais profiter de mon frère. D'ailleurs une nouvelle question s'échappa de mes lèvres : "T'es de passage ou tu vas rester?" J'avais tellement envie de l'entendre me dire qu'il était définitivement de retour. Ma famille me manquait. Mes frères me.manquaient...