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J'étais littéralement à deux doigts de la crise de nerf. Pour tout dire, j'étais incapable de savoir qu'il était possible d'accumuler autant de rage et de colère et de ne pas imploser. C'était ouf ce que le corps humain était capable de supporter mais j'arrivais à bout, j'arrivais au bout de ce que je pouvais supporter à ce moment même. Un mot de travers et j'allais arracher tout ce qui passe sous mon chemin. Folle de rage, prête à vriller et à toucher mes plus gros démons du bout du doigt. Et en même temps... Je n'avais plus rien pour me canaliser, pour me convaincre que tout irait bien, absolument plus rien. Et on était tous les deux à un point de non retour. Ni lui ni moi n'avions envie de baisser les armes et je continuais de crier, de tout laisser sortir, de balancer toutes les horreurs que Cole avait réussi à me faire entrer dans le crâne. Bon, je n'avais pas besoin de lui pour penser les trois quart des choses que je disais mais pour que ces mots sortent de ma bouche... Mais qu'est-ce que j'en ai à foutre ? Tu l'aimes ? Cool ! J'en ai rien à foutre ! Je le regardais, légèrement choquée. Il en a rien à foutre ? Et bien qu'il ferme sa putain de gueule ! Qu'est-ce qu'ils avaient tous à me balancer de l'oublier, qu'il n'était qu'un connard et tout ce qui va avec ? Ils pensent que j'ai besoin d'eux pour le savoir ? Désolée mais ce n'est pas le cas, je suis une grande fille, promis, juré, craché. J'allais finir par lui cracher à la gueule, aucun doute là dessus... Mais je n'en étais pas encore là, clairement pas. Ou peut être que si. Cool. Si tu savais ce que j'en ai à foutre de tout ça. Maintenant casse-toi de là, à moins que t'aie envie de camper seule devant la confrérie que t'as l'air de tellement aimer Et là, je perdais mon calme, la dernière once de sens qu'il me restait." Laisse moi rire " soupirais-je en serrant les dents, les points. Et, rapidement, ma main claquait contre sa joue. Ça fait du bien putain." J'veux plus jamais entendre parler de ta gueule, c'est clair ? J'avais vraiment confiance Wade et tu vois, si y a quelque chose que j'cautionne pas, c'est la trahison et t'es un putain de traitre " Soufflais-je, nerveuse, énervée, le visage surement bien trop rouge à cause de toutes ces émotions que je ressentais à ce moment même. C'était surement démesuré mais je crois que rien n'est mesuré à l'heure actuelle. J'étais folle, complètement folle, brisée... J'étais vraiment proche de lui et il pouvait m'en coller une que ça ne me gênerait pas. Peut-être un peu parce que je voyais Darwin ce soir et que j'avais pas envie de passer deux heures à me maquiller pour camoufler un futur bleu ou quoi que ce soit mais bon." Tu passeras le bonjour à Briony et c'est quand elle veut pour s'occuper d'Ivy " Claquais-je en le bousculant, forte -en apparence- et fière de moi, prête à vaciller et à pleurer.
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