des nouvelles + rosie

Putain, quel temps de chiottes ! Il pleut des cordes, encore. Moi qui m'balade tout l'temps à pieds.. J'ai dû prendre le bus, je vous dis pas la galère. Une vraie plaie pour moi, ce foutu bus. Déjà y'a les gens, j'aime pas les gens, j'aime pas être entouré de ces personnes qui te jugent d'un regard. Puis ça dure longtemps aussi, parce qu'il fait tous les arrêts. Faudrait que je songe à me payer un parapluie, mais vu que j'ai besoin de quelques peintures, je vais en profiter pour l'acheter. Enfin arrivé au centre commercial, je me faufile à l'intérieur rapidement et retire ma capuche. Dans un soupir, j'entre dans le plus grand magasin pour aller direct au rayon parapluie, histoire de pas l'oublier, et passe à la caisse pour le payer. Maintenant : direction le magasin d'art. Mais en chemin, il y a une face que j'reconnais.. C'est pas tellement mon genre d'aller vers les autres, mais cette fille, il me semble que je l'avais "sauvée" d'une rue mal famée. Alors, mes pas se dirigent vers elle et je lui souris. « Eh, salut Rosie. Comment ça va ? »

Mais c’est quoi ce temps franchement, ça ne va jamais s’arrêter… En même temps, on ne peut pas savoir quand ça va se terminer sacrée météo n’empêche encore heureux que les confréries ne soient pas touchés encore mais jusqu’à quand. Pour une fois, j’ai anticiper les choses c’est-à-dire mettre des bottes de pluie ce n’est peut-être pas esthétique mais je m’en fiche royalement puis j’avais un parapluie aussi pour empêcher l’eau de couler sur ma chevelure blonde.

C’est vraiment qu’avec ce temps, j’aurais pu rester au chaud mais non l’envie de me promener est plus forte que tout sûrement pour me vider l’esprit un peu. Je continuais à marcher tout doucement quand soudain je vis une silhouette que je reconnaissais de loin s’approcher de plus en plus dans ma direction au moins j’allais me changer un peu les idées en compagnie de cette personne enfin si elle me remarque apparemment oui d’après ce que je peux constater. « Coucou Harley, ça peut aller et toi ? » Je n’oublierais jamais notre rencontre dès mon arrivée il y a deux ans…

Il est vrai que notre rencontre, je ne risque pas de l'oublier de sitôt. Il faut dire que je sauve pas n'importe qui de rues mal famées où règne une tension malsaine. Non, en fait, je fais jamais ça, mais il fallait bien une première fois à tout, et Rosie avait été la première. Mais elle restera la première et dernière inconnue que j'aide dans ces cas-là, parce que la dernière fois que j'ai voulu aider une fille que je connaissais, je me suis retrouvé à l'hôpital avec des blessures de partout. Non, vaut mieux pas que j'recommence. « Bah, ça va très bien à part ce temps de merde. J'suis trempé, j'ai froid et en plus j'peux même pas fumer dehors à cause de la pluie. Mais sinon en soi, ça va. Et toi ? T'as l'air en forme. » En tout cas, plus que la première fois que j'l'ai rencontré. Mais c'est bien, j'suis content de la revoir, ça me fait plaisir et ça m'intéresse vraiment de savoir comment elle va, surtout que je la trouve très gentille et les personnes très gentilles le sont parfois trop, et bien trop souvent la cible de petits cons dans mon genre. Enfin, c'était avant. « T'as des achats à faire ? Ou t'es juste venue te balader ? M'enfin avec ce temps c't'un peu loupé. » Je me gratte la nuque, être aimable n'a jamais été mon fort alors j'suis un peu maladroit et surtout, j'me répète, c'qui n'est pas forcément agréable pour la personne avec laquelle je discute. Alors, je décide de me rattraper. « Je vais aller prendre un chocolat chaud, t'en veux un ? Je te l'offre. »

Je ne suis pas prête d’oublier ma rencontre avec Harley car sans lui, je ne serais peut-être plus là à l’heure actuelle… mes sœurs n’avaient pas été disponible pour venir me chercher afin de m’emmener à l’université ce que je peux comprendre tout à fait car elles avaient sans doute avoir d’autres choses à faire mais aussi je ne leur en veux pas du tout car je les aime. Après tout, j’aurais pu prendre un taxi mais l’envie de marcher était plus forte que tout… malheureusement, je me suis retrouvée dans une rue malsaine mais heureusement Harley passait par hasard et m’a délivré en faisant semblant qu’il me connaissait ce qui a permis que l’on sorte en un morceau de ce calvaire. « Espérons que ça va s’arranger un peu ce temps… » J’espère fortement que ce temps allait s’arranger même si la pluie ne me dérange pas tellement. « Ça va » Oui, ça va mais disons que j’ai pas mal pleurer après le départ de ma sœur pour le Japon mais je le sais qu’elle est fière de sa petite sœur chérie d’amour même si je l’ai de temps en temps sur Skype, des larmes coulent malgré tout mais je vais tout faire pour qu’elle continue d’être fière de moi. « Juste une envie de me balader un peu » Je m’en fiche du temps quelque part car il faut bien qu’il pleuve un peu mais il va falloir que ça s’arrête d’un moment à l’autre car ça risque de toucher nos confréries. « Je veux bien s’il te plait » Un chocolat chaud me fera du bien pour me réchauffer un peu… alors là s’il croit qu’il va me le payer alors là, il rêve…

J'écoute attentivement ses réponses, hochant parfois la tête, la penchant à d'autres moments. Certaines personnes avaient plutôt l'envie de rester sous la couette par un temps pareil, mais même si je râle, au fond, j'adorais ce temps-là. Il ne faisait pas trop frais, il faisait même bon, et même si je tombais souvent malade à cause de l'humidité, j'adorais sortir sous la pluie. Le seul truc, c'est que je suis à chaque fois trempé, et c'est pas forcément pratique. « Tant mieux alors, si tu vas bien. » Je lui offre un large sourire puis lorsqu'elle accepte mon invitation, je sors un petit "cool" et lui prends la main pour qu'on se dirige vers le café le plus proche. Je m'installe à une table, attendant le serveur qui ne tarde pas, et commande deux chocolats, avant de passer une main dans mes cheveux. « Comment va ta vie en ce moment ? » J'aimais bien me renseigner sur les gens que je fréquentais. Quant à moi, je ne pouvais m'empêcher de m'empresser de tout lui raconter, sans même pouvoir me contrôler. « J'ai demandé mon mec en mariage. Fin on était déjà fiancés, mais j'voulais l'faire bien. Alors j'l'ai fait. Ca soulage, j'peux t'le dire, surtout comment j'suis stressé. J'te dis pas. »

J’aurais pu rester au chaud sous la couette mais l’envie de sortir me promener était plus forte que tout… en plus, il ne fait pas spécialement froid mais par contre, il pleut pas mal donc il y a toujours moyen de se retrouver tremper surtout si nous sommes proches d’enfants qui aiment sauter dans les flaques d’eau. Ça m’est arrivé il n’y a pas si longtemps donc je sais de quoi je parle… je hocha tout doucement la tête, oui je vais bien même si défois il m’arrive de pleurer la nuit car ma sœur me manque mais aussi à cause d’autre chose enfin je cache du mieux que je peux mon état.

Le fait qu’il prenne ma main dans la sienne me rassure quelque part car je me sens protéger en quelque sorte. S’il n’avait pas été là quand je suis arrivée, que ce serait-il passé ??? ou est-ce que je serais à l’heure actuelle ??? A peine arrivé que l’on s’installa tranquillement à une table pour boire deux chocolats chauds afin de se réchauffer un peu ce qui nous fera du bien. « Tout va bien entre les cours et mes amis » Non, tout ne vas pas bien car Anastasia me manque terriblement même si je l’a vois de temps en temps sur Skype donc je tenta de me concentrer sur Harley qui avait l’air d’être heureux. « Je suis vraiment contente pour toi, tu mérites d’être heureux avec ton futur mari » Je suis sincère envers lui, oui je suis vraiment contente pour lui s’il peut être heureux avec l’homme qu’il aime. Je ne l’ai jamais jugé sur mon orientation sexuelle et ne le ferais pas car je connais d’autres personnes homosexuelles dans mon entourage et je les accepte comme ils sont. « Je sais que ce n’est peut-être rien mais laisse-moi régler l’addition pour la peine »

Même si j'avais prévu quelques achats, j'étais plutôt content d'avoir une compagnie. J'ai toujours tendance à me sentir seul, alors retrouver une connaissance dans un lieu comme celui-ci, où je serais forcément mal à l'aise, est plutôt une aubaine. Quand elle me dit que tout va bien, je souris et hoche la tête. « Génial alors. Et pas d'petit copain en vue ? » Dis-je alors dans un sourire en coin. Les détails croustillants, j'adorais ça, et je ne pouvais jamais le cacher bien longtemps. J'adorais être au courant de tout dans mon cercle d'amis, tout le temps. Mes yeux pétillent alors à l'évocation de mon fiancé, et mon sourire s'élargit davantage. « C'est très gentil, merci beaucoup Rosie. » Lorsque nos boissons arrivent, je mets du sucre dans la mienne avant de touiller avec la cuillère. Puis je lève un sourcil et je la regarde, interloqué. « Que dalle ! Je t'ai invité, c'est moi qui paye. T'as pas l'choix, ma belle. C'comme ça. Mais si tu veux, tu peux m'offrir un muffin au chocolat. » Je souris, il fallait que je mange un bout. J'ai déjà mangé un peu ce matin, mais je sens que mon taux de sucre est en train de baisser, et je n'ai aucune envie de faire un malaise en plein centre commercial.