AMARE DWIGHT-LINDLEY ► reece king

Né à Los Angeles, Amare n’a jamais eut une vie dorée. Sa mère est la seule personne de sa vie a avoir fait preuve d’amour envers lui. Alors vraiment, Amare a rapidement envoyé boulé toutes les personnes qui faisait semblant de s’intéresser à lui. Né sans père, il n’a jamais eu de figure paternel alors il s’est forgé lui même. A ses cinq ans, sa mère et lui ont déménagé à New York, Harlem exactement. Une partie de la famille de sa mère y habitait mais bien entendu, aucuns d’entre eux n’a voulu les accueillir. Malia et son fils se sont encore débrouillé par eux même. Amara a été rapidement indépendant. A New York, il a appris à se débrouiller, à voler à l’étalage, à aider sa mère et à ne pas se laisser faire. Malgré son physique assez fin, pas du tout musclé, le genre de gars qu’on remarque par sa taille et non son gabarit. Mais il a tiré son épingle du jeu et entre les filles qui aiment son côté différent et mystérieux, et son intellect très développé, il a décroché toutes les bourses et aides de l’état possible. Ce petit con narcissique a su jouer avec le système. Alors oui, parfois il se faisait cogner en rentrant de cours, mais la plupart du temps c’était dans une fille du quartier qu’il rentrait. Et sans aucuns soucis. Jusqu’à ses quatorze ans, Amare a vécu comme il le fallait, rendant sa mère fière de part son parcours scolaire que son manque d’attrait pour la police et ses cages d’argents. Il prend soin d’elle, et chérit la seule femme qui ne l’aimera jamais. Une relation fusionnelle et un attachement profond. Elle lui raconte des histoires bien drôle sur son père, ce monsieur Castellan qui n’a même pas voulu savoir qu’elle était enceinte. Mais bon, il s’en fout Amare, il a sa mère et c’est tout ce qui compte. Toute bonne chose à une fin pourtant.

Sa mère tombe malade et là, tout bascule. Le déménagement à Seattle n’a rien arrangé, au contraire. Un cancer fulgurant. En à peine un an, elle décède, la main de son fils dans la sienne. Il sent encore le corps froid de sa mère contre son visage, les seules et uniques larmes qui coulent sur ses joues. Il ravale le tout quand l’ambulance arrive et il est confié à des services sociaux incompétents bien entendu. Mais il s’évade. Il en a rien à foutre du système, il ne veut pas vivre avec des gens qui ne seront jamais à la hauteur de sa mère. Il mendit, vend son corps parfois. A quoi bon vouloir avoir une bonne vie quand la seule personne qui a jamais compté pour lui et mort. Et il la rencontre. Madame Rossbury. Un quinquagénaire encore assez précieuse. Amare vivra avec elle pendant quelques mois, assouvissant le moindre de ses désirs et ne bronchant pas une seule fois. Il la rencontre et là, il sait que ça change. Le petit garçon maigrelet devient un peu plus fort, plus tenace, moins triste malgré que la peine reste toujours là. Il reprend l’école, sort plus, fume plus, boit plus. Il ne touche pourtant pas à la drogue, n’aimant pas être addict à quelque chose d’aussi dangereux. L’alcool ? Why not ? Mais la drogue, c’est interdit pour lui. Durant quelques mois, il vit avec cette dame, nourrit, logé, ne posant pas de question. Et puis, les services sociaux le reprennent et il file chez les Lindley, à Boston, sans la moindre question. Ils sont venus un jour, accusant madame Rossbury de détournement de mineur. Ce qui est totalement vrai et faux à la fois. Amare n’a jamais été forcé, au contraire. Mais bon, l’État n’est pas de cet avis.

Les Lindley, une nouvelle famille. Enfin, surtout Sabian qui est un frère pour lui. Les deux garçons ne se sont pas toujours bien entendu, mais Amare a eut un nouveau départ en arrivant chez lui. Il a vu un modèle en lui, lui qui a toujours tout fait tout seul. Les combats de boxe ? Bien qu’il se fasse démonté à chaque ring, il aime. Il aime sentir la douleur qui remplace la tristesse d’avoir perdu sa mère, il aime sentir sa respiration se briser lui et qui remplace la honte ne pas avoir de père compétant. Dans les combats, il rencontre son lui entier, son lui primaire et bestial. Il a toujours son apparence chétive mais au moins, il sait se servir de ses poings comme il faut. Durant  trois ans, il a vécu chez les Lindley, prenant même leur nom après celui de sa mère. Une vraie adoption. Quelle connerie. Il tombe amoureux, pour la première fois. Il tombe amoureux comme on prend sa première cuite. C’est beau au départ, tout paraît parfait. Et puis bam, la tête dans les toilettes et on se réveille avec un mal de crâne de l’enfer. A ses dix-sept ans, il commence le mannequinat et travaille en parallèle de ses études. Sabian se fout de lui, mais un an plus tard, il met les voiles et parcours le monde pour des campagnes de pub, des shootings, des fashions week. Il en a rien à foutre du monde de la mode mais il s’en met pleins les poches et n’hésite pas à sauter une mannequin en manque d’amour. Il s’en amuse encore plus lorsqu’on lui lèche les bottes pour une séance photo minable à un prix exorbitant.

Durant deux ans, il parcourt le monde. Voit des cultures différents, prend un passion pour les étoiles et le ciel, un moyen de s’échapper sans demander la permission. Il prend la décision de faire une pause dans sa « carrière » et revient à Boston où il s’inscrit à Harvard. Son diplôme de fin de cycle secondaire est parfait, mis à part des absences répétés qui passent avec un peu d’argent sous la table. Toujours aussi déviant, toujours aussi mystérieux et incompréhensible, Amare débarque chez son père biologique et lui annonce son intention de rester en ville. Au non, ne t’inquiète pas pauvre con. Vingt-et-un ans qu’il est en vie et pas grâce à toi. Il a son appart et crèche aussi chez les Mather, sa maison d’adoption qui s’est imposé comme une évidence à son inscription. Que dire ? Un bonheur qui comment.