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Gravity controls the way we're falling (TEAMLAMAS)

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“Gravity controls the way we're falling"
victoria & adam ★★★


Massachussetts General Hospital. Dimanche 2 Octobre 2016. Cela fait exactement 16 jours qu'Adam est dans le coma. Ce long sommeil qui semble sans fin pour ses proches. Chaque jour, il y a cette même et unique personne à son chevet. Fidèle au poste, Victoria ne bouge pas. Elle a toujours cet espoir que son meilleur ami va se réveiller. Chaque jour, elle lui raconte une histoire. Des souvenirs de leur enfance. Leur première rencontre. La première bêtise. Leurs quatre cents coups. Les promesses qu'ils se sont faites. Comme celle d'être là l'un pour l'autre pour le meilleur comme pour le pire. Cette promesse, ils la tiendront jusqu'au bout, jusqu'à leur dernier souffle. Adam se bat contre la vie. Son état est critique. Ses blessures mettent du temps à cicatriser. Ce n'est pas seulement physique. Certes, il s'est pris un très mauvais coup, au mauvais endroit, au mauvais moment. Mais ça, c'était pour la bonne cause. C'était pour sauver Victoria. Sa vie contre la sienne. Il n'avait pas hésité un instant. Ses blessures sont aussi mentales. Son séjour en prison a sacrément influencé son état psychologique. Adam est instable. Adam est violent. Adam est impulsif, plus que la normale. Il ne réfléchit plus lorsqu'il agit. Ce qui explique en partie, son acte complètement fou lors de la prise d'otage. Il ne le sait pas encore, mais lorsqu'il se réveillera, les docteurs lui apprendront qu'il a des problèmes. Mais pour l'instant, tout ce qu'il veut. C'est retrouver Victoria. Il sent sa présence, même si pendant des jours entiers, il est incapable de se libérer de son sommeil. le coma est bien trop fort contre lui. Il l'écrase, pèse lourd sur son coeur, il étouffe. Sauf qu'un jour, un miracle se produit. Doucement, il retrouve ses esprits, respire de nouveau librement. Faiblement, il bouge ses doigts, et sent la main de Victoria. Son contact lui donne la force de se battre pour la vie. Son contact lui donne la force d'ouvrir les yeux. Adam est de retour parmi les vivants.

@L. Victoria S.-Wildingham


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J'en pouvais plus, j'étais épuisée. Mes mains toujours enroulées autour des siennes, le corps toujours à moitié avachi sur son lit d'hôpital, je commençais à perdre espoir. Seize jours que j'étais là, et avec chaque heure qui passait les chances d'Adam s'amenuisaient. Des médecins étaient passés, ils m'avaient dit de me préparer au pire et jusque là j'avais refusé fermement de prêté attention à leurs paroles. Je leur avais crié dessus, je les avais traité de menteur, j'avais vécu ces deux semaines dans le déni. Il y avait bien cette petite voix qui, parfois, me ramenait à la réalité, mais j'arrivais toujours à la faire taire. J'avais l'espoir qu'il s'en remette, et si Adam ne semblait pas avoir la force de se battre, et bien j'aurais cette force-là pour nous deux. Je ne le quittais plus, je lui parlais. Je nous remémorais nos souvenirs, notre enfances, nos caractères pourris, nos disputes à deux balles en espérant que l'une de ces histoires le ferait réagir .. Mais rien.
Rien ne marchait. Ni ma présence, ni les médecins, rien. Nous tournions tous en rond, il n'y avait rien de plus à faire. C'était cette fatalité là qui m'avait frappé au matin du seizième jour. Les yeux ouverts, le regard perdu dans le vide, je restais là, amorphe. L'ombre de moi-même .. Jusqu'à sentir une pression, infime, sur mes doigts. C'était à peine perceptible, et pourtant à la seconde où je l'avais senti j'avais su. Je me redressais, poussée par un élan d'espoir qui me fit oublier toute fatigue. Sa main serra à nouveau la mienne, ses paupières se mirent à bouger. Adam ! Adam tu m'entends ? Répond, dis quelque chose ! Il ouvrait les yeux, doucement. Infirmière ! INFIRMIERE !? J'hurlais comme si ma vie en dépendait. Il fallait qu'ils viennent le voir, tous, qu'ils voient qu'il donnait signe de vie. Qu'ils admettent qu'ils avaient eu tort, qu'ils lui apportent les meilleurs soins. Il allait s'en sortir.

hj:
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Sa voix. Elle lui avait manqué. Terriblement manqué. Il se sent vivre de nouveau d'entendre le monde extérieur. Les personnes s'agitent autour de lui. Les médecins accompagnés des infirmières rentrent dans sa chambre, vérifient les machines, vérifient l'état d'Adam. Lui pose des questions. Il n'écoute rien, il regarde juste Victoria. Le monde autour de lui n'existe plus à cet instant. C'est elle et lui. Lui et elle. Les lamas contre le reste de monde. Enfin, les intrus quittent la salle et les deux meilleurs amis se retrouvent de nouveau seuls. Doucement, un fin sourire se dessine sur ses lèvres. Un sourire sincère. Ses muscles reprennent doucement de l'activité. Il a du mal, il était resté beaucoup trop longtemps endormi. Il arrive à peine à bouger, il sent une douleur dans sa poitrine. La fameuse balle. Il se souvient que très vaguement des derniers événements qui ont précédés son mise à terre. Repenser à ses souvenirs sont douloureux. Il avait frôlé la mort. Il chasse ses sombres pensées de son esprit, se pose son regard sur le doux visage de sa meilleure amie. Elle non plus, ne le quitte pas des yeux. Elle était son rayon de soleil, c'est elle qui lui avait donné la force de tenir par sa présence. Vic... Arrive-t-il enfin à dire. Reparler lui était presque devenu étranger. Il était faible. Il ne s'était pas loupé. Qu'est-ce qui s'est passé ? Quelle connerie Adam a encore-t-il fait ?



hj:
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Une infirmière entra, puis deux, puis bientôt, c'était une ribambelle de médecins qui s'était précipité dans la chambre d'Adam. Je reculais, extatique, les yeux brillants d'une joie immense que je ne pensais plus jamais ressentir. Il avait ouvert les yeux, il parlait. Les médecins semblaient satisfaits de son rythme cardiaque et des autres chiffres indiqués sur les machines. L'état de ses blessures était bon, et il répondait positivement à tous les stimulus physiques que les médecins lui infligeaient pour vérifier qu'il n'avait pas de séquelles. Et moi je ne disais rien, je restais là, immobile, le sourire aux lèvres. Heureuse, tellement heureuse .. Tout est bon, il a eu beaucoup de chance. Nous repasserons d'ici une heure. En attendant allez-y, vous pouvez y aller. La permission des médecins enfin donnée, j'avançais doucement vers le lit du Croate. Il avait l'air ailleurs, groggy, mais il était conscient, et je savais qu'il allait s'en sortir. Vic... A nouveau, je sentis mes yeux se brouiller de larmes. Qu'est-ce qui s'est passé ? Je pris le temps de respirer profondément et de m'asseoir à ses côtés avant de lui répondre. Un de ses docteurs m'avait averti qu'une perte de mémoire était normale dans une telle situation. Tu .. Tu as eu un accident, au mariage de ma mère. Des hommes armés sont venus pour Nikolaï, ils m'ont pris en otage et .. et tu t'es pris une balle en voulant t'interposer. Je craquais sur ses derniers mots. Toute la frustration, la peur, l'angoisse que j'avais accumulé ces derniers jours se déversaient dans un torrent de larmes sur mes joues. J'ai cru que .. j'ai cru que tu te réveillerais pas .. lâchais-je, la voix chevrotante, avant de me jeter sur lui. Mes bras s'enroulèrent autour de ses épaules, ma tête se nichait au creux de son cou. Je n'aurais pas su décrire la sensation que je ressentais à ce moment là. C'était plus qu'un élan de bonheur qui me prenait aux tripes, c'était plus délivrant qu'une libération, plus beau, plus grand qu'une promesse sincère : il allait vivre, et je ne l'abandonnerais plus. Jamais.
Je me redressais, les yeux toujours humides. J'ai eu tellement peur .. tellement, tellement peur .. Je le regardais, heureuse, sans rien dire, avant de fondre sur son visage et d'embrasser ses joues tour à tour. Instinctivement, guidée par une pulsion, par la joie. Moi qui n'étais pas démonstrative, j'étais aujourd'hui tout le contraire. Je l'embrassais une fois, deux fois, remarquant à peine qu'au détour d'un virage, mes lèvres avaient touchés brièvement les siennes.

hj:
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Il cherche une réponse dans ses pupilles bleutées. Ses souvenirs sont flous, il n'a que des flash qui lui reviennent. Il se souvient du mouvement de panique, des visages au dessus de sa tête, puis... le noir complet. Le néant. Jusqu'à rouvrir les yeux de nouveaux, et découvrir les doux traits de sa meilleure amie. Fidèle au poste, pour le meilleur comme pour le pire. Faiblement, le croate lui demande ce qu'il s'est passé. Il a du mal à comprendre le pourquoi du comment, il est dans son lit d'hôpital, avec cent mille perfusions. Sa voix arrive jusqu'aux oreilles masculines et Victoria lui explique qu'il y a eu une prise d'otage, qu'il s'était interposé. Ses mots ne l'étonnent pas. Si la vie de Victoria avait été en danger, il n'hésite pas une seconde, il prend sa place. Il n'a pas besoin de plus d'explication pour comprendre qu'il s'était dévoué à la place de son amie, pour qu'il se retrouve dans ce piteux état. L'inquiétude dans la voix féminine, le fait qu'elle lui dise qu'elle avait peur qu'il ne se réveille jamais, confirme ses pensées. La voir fondre en larmes et aussitôt s'attacher à lui, lui brise le coeur. Il se rend compte de l'importance de Victoria dans sa vie, que sans elle, sa vie n'avait plus aucun sens. Elle se redresse. Il croise son regard. Pas besoin de mot à cet instant pour se comprendre. Lui aussi avait eu peur de ne plus jamais la revoir. Mais pourquoi, elle est bien réelle. Elle est dans ses bras. Elle est là, en train d'embrasser vivement chacune de ses joues. Son coeur s'accélère. Il est heureux de la retrouver. Il veut lui répondre, partager sa joie avec elle mais les lèvres féminines frôlent les siennes. Ce simple contact a le don de l'électrifier de la tête au pied. Il a l'impression que ses sensations sont démultipliées. Adam essaye de ne pas être déstabilisé par ce geste. Il essaye comme il peut en la rassurant Je suis là Victoria. Jamais il ne la quittera. Délicatement, avec ses doigts, il redresse le visage de sa meilleure amie. Il essuie les larmes qui ruissellent sur ses joues légèrement rosies. Il ne la quitte pas des yeux. Lorsqu'il a fini, il encadre avec ses mains son doux visage. La proximité est infime entre eux. Mais qu'est-ce que ça lui fait du bien de la retrouver. Il revit, tout simplement. C'est simple comme bonjour. Je ne t'abandonnerai jamais. Et il vient doucement poser son front contre le sien, comme pour sceller ses paroles.

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A chacune de ses respirations, c'était l'espoir qui renaissait. Adam parlait, il bougeait : il était en vie. Je répondais à ses questions avec douceur, et je voyais dans ses yeux qu'il se rappelait peu à peu de ce qui s'était passé. La situation était irréelle, tout s'était passé trop vite, beaucoup trop vite comparé à la lenteur insoutenable des jours où il était dans le coma. Là, en quelques minutes tout s'était enchaîné rapidement : un geste de sa main, l'équipe médicale qui s'était précipité sur lui pour l'examiner, le verdict tombé, et maintenant notre moment à nous, libre d'angoisse. C'était déroutant, si bien que je me demandais si ce n'était pas mon esprit qui me jouait des tours. Peut-être qu'après des semaines à veiller sans vraiment dormir, mon corps avait vraiment lâché et que j'étais en train de faire un rêve, un très beau rêve où Adam était en vit, et où tout s'arrangait. Un éclair de panique passa dans mon regard, juste avant qu'Adam ne me rassure. Je suis là Victoria. Un nouveau flot de larmes glissa sur mes joues. Sa voix était trop douce, son visage trop beau, et cette situation réelle. Je ne rêvais pas. Promis ? Me refait plus jamais ça Adam .. Il essuya mes larmes et pris mon visage entre ses mains. Mon front collé au sien, je retrouvais cette proximité entre nous qui m'avais cruellement manqué : cette symbiose, notre espace, notre bulle à nous. Nous n'avions pas été proche comme ça depuis longtemps, bien avant l'attaque d'ailleurs. Il m'avait manqué, nous m'avait manqué. Je ne t'abandonnerai jamais. De sentir le poids immense et pesant de mes angoisses s'envoler d'un coup me laissait pantoise, légère, euphorique. T'as pas intérêt .. fis-je, les yeux toujours bouffis de larmes, un faible sourire sur les lèvres.
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victoria & adam ★★★

La retrouver lui procurait un bien fou. Il se sentait vivre de nouveau. Il se sentait de nouveau vivant. Le plus beau cadeau que la vie pouvait offrir. Une nouvelle fois, Victoria lui avait montré une jolie preuve d'amitié. Quelles que soient les circonstances, elle ne l'abandonnera pas. Jamais. A cet instant, Adam n'en doute plus. Il n'avait jamais douté de sa fidélité d'ailleurs. L'anglaise était une vraie maman poule. Davantage, depuis l'accident du croate. La preuve, elle ne le lâchait plus dd'une seconde et s'était même perdue entre ses baisers. La coquine. S'était-elle rendue compte de cette maladresse ? Adam lui demandera un peu plus tard, juste pour l'embêter. Un peu, comme toujours. Pour l'instant, il est bien trop hypnotisé par la beauté qui émane de son visage. De la joie de vivre qu'éprouve ses retrouvailles. Le croate peut l'entendre aux mots féminins Promis ? Me refait plus jamais ça Adam .. Un léger sourire se dessine sur ses lèvres et il finit par dire Promis. Et il les pensait ses mots, du plus profond de son coeur. D'ailleurs, il amplifie ses paroles, en collant son front contre le sien, comme une promesse. Il avait besoin de retrouver cette proximité qu'il avait eu avec elle. Cette proximité qui lui avait cruellement manqué. Ses derniers temps, Victoria et Adam s'étaient beaucoup trop chamaillés pour des futilités. Que voulez-vous, se sont deux têtes de cochons, qui sont trop têtus pour s'avouer qu'ils ne peuvent se passer l'un de l'autre. Cet accident est comme un révélateur pour eux. Adam ne peut vivre sans Victoria. Victoria ne peut vivre sans Adam. C'est écrit, c'était une évidence. D'ailleurs, ils n'ont pas perdus leurs petites habitudes. Il y a toujours cette taquinerie qui flotte dans l'air T'as pas intérêt .. Un léger rire s'échappe d'entre les lèvres masculines. Bien évidement qu'il ne l'abandonnera jamais. Allez sèche tes jolies larmes Vic. Dit-il d'une voix douce avant d'ajouter après une faible hésitation Je sais pas si tu t'es rendue compte Vic mais ... Non il n'avait pas rêver, les lèvres de sa meilleure amie avait frôlé les siennes Tu m'as presque embrassé. son sourire s'agrandit, il n'avait pas trouvé ça désagréable. Promis, ça restera leur petit secret. Ce qu'il se passe dans cette chambre, reste dans cette chambre. Secret d'état. Je savais que je t'avais manqué. Taquine-t-il gentiment.

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Il m'avait manqué .. bon Dieu ce qu'il m'avait manqué. Je n'arrivais pas à contrôler mon cœur qui battait trop fort, mes yeux remplis de larmes ou ce sourire niais qui restait figé sur mes lèvres. J'étais heureuse, tellement heureuse .. Je sais pas si tu t'es rendue compte Vic mais ... Adam était hésitant, mais j'étais bien trop ailleurs pour le voir. Ce ne fut que lorsqu'il poursuivit que je remarquais son air mi-gêné, mi-taquin. Tu m'as presque embrassé. J'haussais les sourcils. Hein, quoi ? Il me fallut un certain temps avant de comprendre ce à quoi il faisait allusion : à mes lèvres qui devaient embrasser sa joue, et qui, dans la précipitation des choses, avaient malencontreusement (p'tite dédicace à Lison Gravity controls the way we're falling (TEAMLAMAS) 166564858) atterri au coin de sa bouche. Ah ! Oui non, j'ai mal visé. dit-je avec toute l'innocence du monde. Le fait que je puisse embrasser Adam était tellement à des années lumière d'une quelconque possibilité que j'avais presque oublié mon geste malheureux, et que, même maintenant qu'il m'en parlait, je n'y trouvais toujours pas d'importance. C'était un geste manqué, voilà tout. Je savais que je t'avais manqué. Je levais les yeux au ciel, amusé, et tapais doucement sa poitrine. T'es bête ! Je ris et continuais à le regarder avec tendresse un instant avant de reprendre : Tu as envie de quelque chose, à boire, à manger ? T'es bien installé, j'peux faire quelque chose pour toi ? Qu'il en profite, je ne posais pas la question souvent.
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