soirée d'enfer. + judy

Ce soir, Harley était de sortie. Sa meilleure amie l'avait invité à sortir dans une soirée étudiante, et pour une fois, Harley n'avait pas refusé. Pas qu'il n'aime pas les soirées, mais disons qu'il préfère un peu plus les soirées tranquilles avec son petit ami plutôt que d'aller s'alcooliser dans des endroits où la sueur se mélange avec la boisson. Il pouvait bien faire une exception de temps en temps, c'est pour ça qu'il avait accepté son invitation, même s'il ne comptait pas boire trop non plus. Habillé en total black look, le blond avait sorti sa veste en cuir et attendait Judy en bas de chez elle. Pas très patient, il s'était assis sur les marches et lui envoyait des sms régulièrement tels que "Bon, tu bouges ?" ou encore "Putain t'es encore plus lente qu'une meuf !" Bien sûr, c'était à prendre à la rigolade. Mais lorsque la porte s'ouvrit enfin sur une Judy apprêtée, Harley se releva, la cigarette entre les lèvres et la regarda de haut en bas. « T'es au courant qu'on va à une fête et pas à un défilé d'monde ? » Un sourire sur les lèvres, il jeta sa clope sur le bitume avant de venir la serrer contre lui. « T'es belle quand même. Bon, faut qu'tu m'dises où c'est par contre, j'plus l'habitude, moi. » Harley suivit la belle dans la rue, fourrant ses mains dans ses poches. « Ca va toi ? »

judy danse dans son appart en sous vêtement sur du daft punk. elle mange son coleslaw dans son bol en tournant sur elle même, elle chante une parole sur quinze. elle est en retard mais elle s'en fou, c'est le week end. ce soir, elle compte bien oublier tous les moments foireux de cette semaine. elle choisit des fringues dans son armoire, balance son bol vide dans l'évier rempli de vaisselle. judy ressort vingt trois minutes après, prête. débardeur blanc -qui après réflexion finira couleur cocktails divers et variés- et slim noir. petite veste en cuir, et bottines noires. un chignon coiffé ou décoiffé, on arrive plus à savoir. un trait d'eye liner plus tard, la voilà qui dévale les escaliers en consultant son téléphone. elle réponds entre le 2ème et le 1er étage un simple tu pues. quelques secondes plus tard, elle déboule dehors et lance un joyeux "hola !". « t'es au courant qu'on va à une fête et pas à un défilé d'monde ? » judy l'assassine du regard. dans sa main, un spliff bien évidemment. son compagnon de route, elle l'allume et commence à marcher. « ca va toi ? » judy laisse un léger silence, elle hoche la tête en haussant les épaules. « ca va, la routine, les cours, les soirées, je suis fidèle à moi même. cpmme d'hab ! tu fumes ? » elle lui montre le joint. elle passe sous silence l'horrible défonce d'il y a quelques jours, incluant un réveil gênant chez navîn. judy tente de se rappeler du chemin. c'est pas très loin, et tant mieux. vivement l'oubli.

Sa bonne humeur l'atteignait. C'était sympa d'avoir des amis aussi contagieux niveau bonne humeur. C'était toujours mieux que d'voir des potes qui te répondaient toujours pas la négative lorsqu'on leur demande si ça va. Mais Judy, Harley l'aimait beaucoup justement pour ça. Elle savait profiter de la vie, et elle lui rappelait lui quand il était un poil plus jeune et qu'il s'amusait à foutre la merde un peu partout où il passait sans en avoir rien à foutre. Le temps de l'insouciance. Tout est différent maintenant. Il sourit à sa réponse, puis plissa le nez à sa proposition. Si avant il aurait accepté volontiers, il était plutôt clean maintenant. « Pas d'ça, tu l'sais Dydy. » Tranquillement, et en sortant une énième clope de son paquet, il la suivait le long des rues. La fête devait être à proximité, mais le temps du trajet, il avait bien le temps de lui raconter ses petites mésaventures. « Ca fait un moment qu'on s'est pas vu. J'ai manqué quoi ? T'as fait quoi cet été ? »Toujours curieux, il posait à chaque fois ce genre de questions pour s'actualiser un peu. Ils se voyaient souvent, mais il savait à quel point la vie des gens pouvait bouger, c'était un fait avéré. La sienne bougeait pas mal aussi, d'ailleurs.

judy remet le flambeau à ses lèvres. le goût de l'herbe sur sa langue, et quelques secondes plus tard la fumée épaisse qui s'élève. décidément, harley s'était rangé. bien loin de lui était parti la teigne, le fouteur de merde que judy avait rencontré. il était passer au stade d'au dessus. quant à judy, elle était bloquée dans l'adulescence. et pour l'instant elle n'avait foutrement pas envie d'en sortir. « hmm cet été rien de fou, j'ai continuer à bosser au milk shake. je sortais les week end, fiesta habituelle. ça a été un carnage pas mal de fois haha. des copains d'australie sont venu deux semaines, j'ai fais un festival avec des eux, c'était enormissime. et voilà, rien d'autre. limite, les cours m'ont manqué sur la fin ! » elle rie un peu, regarde l'heure sur son téléphone. judy fume. « prochaine à gauche ! et toi, ton été ? t'as recouler hein ? » judy cogne du coude dans harley. elle aimait le taquiner sur son idylle. un peu comme une gamine de dix ans. mais que voulez vous, pour judy tout ça paraissait tellement loin. loin de son esprit les soirées télé et la vie de famille. quel ennuie !

C'est vrai que Harley avait changé, mais c'était pour le mieux. Maintenant il avait une vie à laquelle il n'avait pas pensé aspirer un jour, et il ne regrettait aucunement ces changements chez lui, bien au contraire. S'il n'était pas encore fier de ce qu'il était devenu, il était quand même assez fier des progrès qu'il avait fait envers les autres. « Oh, bah j'vois que tu t'es bien éclaté ! » dit-il en riant légèrement. Il tira sur son bâton nocif et recracha la fumée en un sourire. « ah bah ça.. C'est clair que ce sera pas aussi mouvementé que ton été. Mais j'ai présenté James à mes parents, il m'a demandé en mariage et on a déménagé. Oh, et je vais ouvrir ma galerie aussi ! » Bon, d'accord. Il avait un peu lâché la bombe au hasard comme ça sans vraiment s'y attarder, mais après tout, elle allait de toute façon s'en rendre compte, et lui poser ensuite certainement une bonne flopée de questions diverses et variées sur le comment du pourquoi. Pour le moment, il se contentait de terminer sa cigarette alors qu'ils arrivaient sur les lieux de la soirée en question, qui avait l'air de pas mal battre son plein.