it's been a long time. (w/ alejandro)

Ca ne me laissait pas indifférente de le savoir engagé avec une autre. En réalité, je la jalousais d'une façon ou d'une autre de ne pas être à sa place. Mais voilà, c'était un peu de ma faute si on en était arrivé là, à faire chacun sa vie de con côté. J'étais consciente de certaines erreurs que j'avais pu faire, ou ne pas faire. J'avais eu plus d'une fois l'opportunité de me l'approprier, mais je n'avais jamais sauté le pas par peur. Alors je me contentais simplement d'acquiescer un sourire, d'être heureuse pour lui malgré moi. Lorsqu'il me retournait la question, la réponse devait sans doute être évidente avant même que je ne l'expose. L'amour et moi, ça faisait deux, même plus lorsque l'histoire est vraiment chaotique. Evidemment que je rêvais de le vivre, l'amour, le vrai, mais je devrai peut-être commencer par adopter le bon comportement. Certes, être libre est une opportunité ici, comme le disait si bien l'espagnol, mais ça en devenait parfois lassant. "Oh, je sais que ce ne sont pas les jeunes hommes qui manquent... Mais le problème c'est moi. Je pense que je suis trop compliquée, du coup je laisse le bonheur filer entre mes doigts." C'est un peu ce qui s'était passé avec lui d'ailleurs. Si notre histoire n'avait même pas encore pu commencer dans les règles de l'art, c'est parce que je me braquais. Je rendais les choses compliquées là où elles pouvaient devenir simples. A la question du beau brun sur un verre de vin, je pris quelques secondes de réflexion. C'est vrai que c'était assez tentant, et puis ce n'est pas un verre qui allait réveiller mes vieux démons. "Hum d'accord, mais un seul alors." J'avais craqué et le jeune homme n'y était pas pour rien. On pourrait considérer ce verre comme celui de nos retrouvailles, une bonne excuse pour faire un petit écart.

Orlane était une habituée de Harvard et elle sait bien que des tas de jeunes hommes seront prêts à se mettre à ses pieds pour passer du temps avec elle. Sauf que la jeune femme ajoutait, sceptique, que son problème, c'est elle. Voilà un problème difficile à résoudre.

-Peut-être que tu n'es tout simplement pas prête à t'engager dans une relation sérieuse.

Ne fallait pas qu'elle se sente obligée non plus si elle n'est pas à l'aise, cela se sentira vite chez son compagnon. Assez parlé de couple et d'amour, Alejandro devinait qu'il valait mieux changer de sujet, mais avant, offrait à nouveau un verre à son amie, qui accepta cette fois et le beau brun se leva, un sourire satisfait sur les lèvres.

-Ah, là, je te reconnais. Tu m'en donneras des nouvelles, c'est une bouteille que j'ai rapporté d'Espagne.

L'Espagnol passait à la cuisine servir une coupe à Orlane avant de revenir avec celle-ci, de l'offrir à la Brésilienne avant de se rasseoir, de lancer un petit "salud" en levant son verre et de prendre une gorgée.

-Tu t'es installée où? De retour à la Mather House ou..?

Oh, l'amour n'était définitivement pas fait pour moi et je n'en étais pas plus malheureuse. Certes, je ne me plaindrais pas d'être casée, mais d'abord faudrait-il savoir comment s'y prendre. Pour l'instant, ce n'était pas vraiment ma priorité. J'étais ce genre de fille, qui vit au jour le jour et qui ne veut pas forcer les choses et encore moins le destin. Je sais qu'un jour mon tour viendra, mais je ne me pressais pas pour autant. "Je ne sais pas, je ne me suis jamais vraiment poser la question. Le truc, c'est que je fuis à la moindre opportunité. Pas parce que c'est mon choix, mais plutôt par peur." Effrayée, voilà ce que j'étais à l'idée de me poser. D'un côté, j'avais envie de découvrir les bienfaits d'une relation amoureuse, mais d'une autre j'ai peur d'en souffrir. C'était un cercle vicieux qui se répétait, encore et encore et qui allait bientôt faire de moi une vieille grand mère entourée de ses chats. En attendant, je savais qu'un petit verre de vin ne me fera pas de mal, malgré mes antécédent très intimes avec l'alcool. Si en plus c'était une bouteille ramenée d'Espagne, je me portais volontiers garante pour goûter. Lorsqu'il revenait avec la coupe de vin, je la prenais doucement lorsqu'il me la présenta avant de le sentir avec délicatesse. "Il sent plutôt bon, je pense que c'est bon signe." dis-je avec une petite pointe de touche, manquant clairement de finesse dans mes mots pour parler de vin. Sans plus attendre, je portais la coupe vers mon visage et j'y trempa mes lèvres. "La Mather House, ce n'est plus vraiment pour moi. J'ai pris pas mal de résolutions dans ma vie durant mon absence, et ne plus être une Mather en fait partie." J'adorais cette maison, l'ambiance y est géniale mais elle avait un mauvais impact sur moi. J'ai pris du recul sur certains choses, dont certains faits qui m'ont fait réaliser que je n'avais plus ma place là-bas à l'heure actuelle. J'avais en quelques sortes changé, il était temps pour moi de me reprendre en mains. "J'ai décidé d'intégrer les quincy, et aussi fou soit-il, j'ai été acceptée." dis-je en haussant les épaules. Qui aurait cru que moi, figurerait un jour parmi les oranges.

Plus Alejandro parlait avec Orlane, plus il réalisait, ou avait l'impression en tout cas, qu'elle avait changé. Où était passé ce feu brûlant, cette rébellion contre la vie qu'il semblait y avoir chez elle? Dans un sens, c'était bien qu'elle ait trouvé un certain équilibre, qu'elle soit devenue plus zen, mais le changement était quand même... étonnant.

La belle Brésilienne acceptait finalement de prendre un verre et Alejandro l'observa, sourire en coin, sentir le vin et tout. Il sent bon? Très bien mademoiselle, mais encore? L'Espagnol ne cherchait pas à la piéger, mais s'amusait intérieurement de lui demander de vive voix:

-Tu trouves? Qu'est-ce qu'il sent?

De son côté, il prenait une première gorgée sans trop de sparages. Preuve qu'Orlane avait changé et que l'hypothèse de l'Espagnol n'était pas si saugrenue, elle avait décidé de ne pas retourner à la Mather. En même temps, toutes ses fêtes, c'est un brin exagéré.

-Je vois... Et tu as décidé de rejoindre quelle maison?

Les Quincy? Alejandro eut un léger rire, non pas pour se moquer, au contraire, c'est juste que la coïncidence frappait quand même.

-Hazel, mon amoureuse, est une Quincy!

Comme quoi... Puis, peu après toute cette découverte, l'Espagnol demandait, avec un air intrigué, il l'admet:

-Pourquoi toutes ses résolutions?

Mon absente n'avait pas été de tout repos, tant bien sur le plan physique que mental... J'avais pris pas mal de recul sur certaines choses, suffisamment pour décider de changer quelques points. A présent, j'avais d'autres priorités, d'autres passe-temps. J'avais décidé de rayer les sorties répétitives et de plutôt me concentrer sur mes études et ma vie en elle-même. J'avais pris conscience de certaines choses et certaines erreurs que j'avais pu faire dans le passé. Aujourd'hui je revenais complètement différente, ou presque puisque je restais toujours la même au fond. Le verre de vin en main, j'avais fini par craqué par la proposition de beau brun. Certes, j'avais décidé d'arrêter l'alcool, mais la modération était acceptée. Je humais alors le verre et l'odeur que le vin échappait, telle une pro qui ne l'était absolument pas. "Hum... le vin." dis-je d'un sourire mitigé avant de rigoler doucement. "Qu'est-il sensé sentir ?" Parce que s'il s'attendait à une réponse bien plus élaborée, c'est pas moi qui allait la dire. Lorsque je lui annonçais avoir intégré les Quincy suite à sa question, il s'exclama que c'est là que son amoureuse se trouvait également. J'eu alors soudainement un éclair de compréhension. "Hazel ? La Hazel ?" J'étais à présent persuadée de connaître l'heureuse élue, malgré moi. "Si c'est bien de la même qu'on parle, alors je la connais." avouais-je sur un fin sourire. Au fond, je pense que j'aurais préféré ignorer savoir qui était son amoureuse... Que ce soit une fille parmi les autres, et non pas une amie. Mais peu importe, au moins il était avec une fille bien et ça me confortait parce qu'Alejandro avait droit au bonheur plus que quiconque. "Une prise de conscience... Tardive, certes, mais mieux vaut tard que jamais." Je restais assez vague sur la question... Il faut dire qu'il avait été un élément déclencheur à ses résolutions. S'il voulait plus de précisions, peut-être en aurait-il.

Le départ précipité d'Orlane était probablement encore plus mystérieux que son retour. Alejandro se dit qu'il ne saura pas aujourd'hui ce qui était arrivé au juste, mais de toute façon, il fallait en quelque sorte qu'elle et lui s'apprivoisent à nouveau. Après tout, beaucoup de temps a passé.

Alors autant dégusté un bon vin et profiter de la vie quoi. La jeune femme disait qu'il sentait bon, mais quand l'Espagnol se montre curieux d'en savoir un peu plus, il semble la prendre de court et eut un sourire amusé en écoutant la suite.

-Un peu le boisé, l'automne et puis les fruits rouges je dirais, mais après, la plupart des vins rouges sentent les fruits rouges.

Avouait-il à nouveau avec un sourire amusé. Il n'était pas étonné qu'Orlane n'ait pas trop su décrire le vin, elle ne lui avait jamais apparu comme étant une grande connaisseuse en la matière, mais ne la jugeait pas à ce sujet non plus. Sans doute que le vin n'est pas très présent dans la culture brésilienne. En revanche, il ne s'attendait pas à ce que son ancienne amante connaisse son actuelle petite amie.

-Euh... si, je n'en connais qu'une. Elle étudie en archéologie.

Pas de doute, c'était bien elle et Orlane la connaissait.

-Ah oui, comment?

Les deux femmes en auraient sans doute long à dire au sujet d'Alejandro. Le monde est quand même petit, mais Alejandro était à demi-étonné. Orlane est une fille intelligente, Hazel également et les deux demoiselles pourraient facilement s'entendre, si ce n'est déjà le cas.

Curieux de savoir pourquoi "Orlane la Mather" semble morte et enterrée pour laisser place à une nouvelle Orlane, qui ne ressemble en rien à l'ancienne, et pour être honnête, le beau brun trouvait qu'elle en perdait un peu de son unicité, il sut que tout cela était dû à une prise de conscience. Cette réponse le laissa un brin dubitatif.

-Je n'étais pas sous l'impression que tu étais en plein dérapage.

Il faut croire qu'il avait tord.

Certes j'ai changé mon comportement avec l'alcool, mais ça ne voulait pas pour autant dire que je ne buvais plus. J'avais juste réduit ma consommation, ce qui n'excluait donc pas un petit verre de temps en temps. Et puisqu'aujourd'hui était une journée de retrouvailles, je ne pouvais refuser l'offre de l'espagnol. Par contre, autant le dire tout de suite, je n'étais pas une experte en la matière. Moi, le vin, je le dégustais sans me préoccupé de ses atouts majeurs. C'était bon, je ne cherchais à savoir pourquoi. C'est pourquoi lorsqu'il me demandait de décrire l'odeur qu'il échappait, je préférais largement passé mon tour. Un peu le boisé, l'automne et les fruits rouges... Je n'aurais pas pu sortir ça de moi-même. A vrai dire, pour moi, tous les vins se ressemblent ou presque. "Je n'aurais pas pu mieux décrire que toi... Tout ce que je sais, c'est qu'il est bon !" dis-je prenant une gorgée du verre, assumant parfaitement mon inexpertise. Lorsqu'il me révélait être en couple avec une certaine Hazel, l'évidence se fit aussitôt. J'avais la nette impression qu'il parlait d'une fille que je connaissais depuis peu, depuis mon retour en ville. Les doutes se confirmaient aussi tôt puisqu'il précisait qu'elle étudiait l'archéologie. Pas de chance pour moi, il a fallut que l'élue de son coeur fasse partie de mon nouveau cercle social... A vrai dire, je ne savais pas comment réagir face à cette nouvelle. Si déjà savoir qu'Alejandro était pris m'avait fait un pincement au coeur, le savoir avec une de mes amies n'apaisait en rien. "Lors de mon retour à Harvard, et mon entrée chez les Quincy. Elle a été la première à m'accueillir et je me suis tout de suite bien entendue avec elle. Par contre, j'ignorais qu'elle filait le parfait amour avec toi..." Qui va à la chasse perd sa place. En y réfléchissant bien, ça ne m'étonnait pas qu'il soit tombé amoureux d'Hazel. A vrai dire, elle a tout pour elle et surtout tout pour plaire à l'espagnol. Mais peu importe, l'importance était qu'il soit heureux, non ? Pour en revenir à mon sujet, le beau brun ne s'était rendu compte de rien quant à mon dérapage. "On ne peut pas dire que c'était un dérapage... Disons juste que ma vie ne me plaisait plus. Je n'aimais plus celle que j'étais, ce que je faisais. En fait, j'avais l'impression de toujours tout faire à l'envers, de gâcher ma vie sans cesse. Alors j'ai décidé de me reprendre en mains, de partir sur de nouvelles bases." dis-je en haussant les épaules. C'est vrai, je n'avais pas réellement l'impression d'avoir réussi quoi que ce soit dans le passé. Au contraire, je n'avais rien gagné, mais tout perdu.

Alejandro eut un léger rire. En bout de piste, que le vin soit bon, c'était le plus important.

-C'est l'important.

Les deux jeunes gens continuaient de discuter, de refaire connaissance en quelque sorte. Tellement de temps était passé après tout. Orlane ne semblait pas surprise que l'Espagnol soit en couple, mais qu'il le soit avec Hazel, une camarade Quincy, c'était l'élément de surprise. Est-ce qu'il y allait avoir une source de tension entre les deux femmes maintenant que la Brésilienne savait? Il ne l'a jamais connu jalouse, par contre, il n'y pas plus secrète qu'Orlane Bianca.

-Typique d'Hazel, toujours entreprenante... Et j'ignorais qu'elle te connaissait. Je pense que vous pourriez bien vous entendre toutes les deux.

Lâchait-il comme un petit espoir. Après tout, ce serait bien. Alejandro espérait qu'Orlane comprenne qu'ils ne pourraient qu'être amis désormais. Orlane racontait ensuite combien elle avait décidé de changer, d'arrêter ses dérapages et l'Espagnol fit remarquer qu'il ne réalisait pas qu'elle était dans cette situation. La jeune femme expliqua davantage toute cette histoire.

-Si tu es plus heureuse maintenant, c'est ce qui compte.

Alejandro était sincère. Si vraiment, tous ces changements dans sa vie lui permettait maintenant d'être plus heureuse, mieux dans sa peau, etc., c'est probablement tout ce qui compte. Puis, finissant son verre de vin, le jeune homme lançait, non sans un certain amusement:

-En tout cas, avec toi dans les parages, je vais pouvoir pratiquer mon portugais. Il est assez rouillé.

Disons que les occasions de le pratiquer aux USA sont assez rares!

Le temps passe et les choses de la vie changent et évoluent. En revenant en ville, je savais pertinemment ce point et ce ne fut pas vraiment une surprise lorsqu'il m'annonçait avoir trouver l'élue de son coeur. Au fond, je ne pouvais m'en vouloir qu'à moi-même... C'est moi qui était partie du jour au lendemain, préférant tout abandonner et le bonheur y compris. Je n'en voulais pas à l'espagnol d'avoir continuer à faire sa vie sans moi, d'avoir été de l'avant. Je n'étais pas égoïste, pas à ce point et au final tout ce qui m'importait était de le voir heureux. Certes, j'avais un pincement au coeur, mais j'étais tout aussi rassurée de la savoir heureux à l'heure d'aujourd'hui. "Oh, on ne se connait pas depuis bien longtemps, c'est surement pour ça qu'elle a omit de te parler de moi. Peut-être qu'elle ignore aussi que l'on a été proches un jour ou que l'on se connait, je ne sais pas." Il y avait tant de possibilités plausibles à tout ça. Mais qu'il ne s'inquiète pas, je ne comptais pas déclencher la guerre à Hazel, notre relation restera pareille même après cette nouvelle. Lui qui se posait des questions sur le pourquoi du comment, je tentais au mieux de lui éclairer sa lanterne. S'il n'avait pas remarquer de signes alertant, c'est parce qu'il n'y en avait pas vraiment eu et que cette initiative avait été prise après constatation. "J'y travaille pour, mais je n'ai pas encore toutes les cartes en mains." Comme l'amour qui restait un domaine pas encore convoité. Un jour sans doute, je ne pressais pas les choses mais ne me fermais plus à cette supposition. "Avec plaisir, ce serait bête de perdre ce talent." dis-je sur un léger ton amusé. Il est vrai que l'on communiquait assez souvent en portugais avant mon départ. Une façon de se comprendre sans que les autres nous comprennent... Un jeu que je me prêtais volontiers à jouer avec lui. "Alejandro... Je tenais à te dire que je suis heureuse pour toi que tu aies trouver quelqu'un qui te corresponde vraiment. Je ne te cache pas que ça ne me laisse pas indifférente après tout ce qui s'est passés entre nous, mais je sais qu'Hazel est quelqu'un de bien et tu mérites vraiment d'être heureux, sache-le." Ca n'avait pas été facile de prononcer ces mots, mais c'est ce que les personnes distinguées et matures font dans ces cas-là, non ? Même si j'aurais voulu que les choses se passent autrement entre nous, je savais que le passé était du passé et qu'il fallait à mon tour que j'aille de l'avant. C'est pourquoi je tenais à souligner ce point, que le savoir heureux était tout ce qui comptait pour moi.

Alejandro eut un petit regard vers Orlane. C'est certain que ce n'est pas le genre de choses qu'on va dire d'emblée.

-J'avoue que je ne lui ai pas encore parlé de toi.

De toute façon, elle était absente. Maintenant qu'elle est revenue, devrait-il tout dire à Hazel? Bof, cela ne regarde qu'eux, mais dire quand même qu'ils se connaissent quoi. Oui, Alejandro a toujours ce côté un peu secret quand il s'agit de ses relations passées.

Sur le fait d'être heureuse, la belle brune avouait que c'était un travail en progression. C'est un travail constant surtout, une lutte perpétuelle. Le but, c'est d'avoir plus de moments heureux que de malheureux. Enfin, c'est la vue d'Alejandro.

-Tu y arriveras, j'en suis sûr.

Quand la belle brune veut quelque chose, d'habitude, elle sait travailler pour. Enfin, la Brésilienne le rassura, ils allaient avoir l'occasion de pratiquer son portugais maintenant. Puis, son ancienne amante reprit un ton plus sérieux pour livrer une sorte de confession, qu'il écouta avec attention. Un brin songeur à la fin, il prit une gorgée de vin.

-Quelle déclaration solennelle. Venant de toi, c'est presque bizarre.

Dit l'Espagnol. En même temps, il l'avait écouté et il pouvait comprendre que c'était important pour elle de dire cela. Une manière peut-être de tourner la page? En même temps, Alejandro devait admettre que cela correspondait peu à la Orlane qu'il connaissait.