Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilityJ'adore écouter des mensonges quand je connais la vérité ∞ moana
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J'adore écouter des mensonges quand je connais la vérité ∞ moana

Anonymous

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Le regard fixé sur la pendule elle observait l'aiguille des minutes avancer au ralenti. Elle n'aimait pas ses rendez-vous avec le psychiatre qui passait son temps à lui rappeler qu'elle était porteuse d'une pathologie difficile mais qu'il y avait des cas bien plus poussés donc qu'elle ne devait pas perdre espoir. Il finissait toujours son petit discours par une ordonnance sur lequel il inscrivait de manière illisible quelques médicaments au nom barbare et elle allait chercher le tout à la pharmacie en se demandant quand tout cela allait se terminer. Ce fut presque un soulagement quand il se leva de son fauteuil pour lui serrer la main en lui lançant un bref « On se voit la semaine prochaine, Kyung-Soon ! » auquel elle répondit par un simple sourire crispé. Sortie du bureau, elle enfonça ses mains dans les poches de sa veste, elle n'aimait pas traîner dans les hôpitaux, la simple odeur lui donnait la nausée. Bon, elle se consolait en se disant qu'elle était dans le service psychiatrique et donc qu'elle ne risquait pas de tomber sur quelqu'un n'ayant plus de bras ou de jambes en se trompant de porte. Elle se consolait avec ce qu'elle pouvait. Elle sortit précipitamment son iphone de sa poche pour vérifier l'heure; avoir des rendez-vous médicaux c'était bien une chose mais elle refusait que cela empiète sur ses heures de cours, fort heureusement elle avait encore pas mal de temps devant elle avant d'y retourner. « Continues de stresser comme tu le fais, Soon, c'est sûr que ça va arranger les choses et que tu vas t'en sortir hein. T'as raison de te prendre la tête pour si peu et de ... » Elle s'arrêta brusquement en levant la tête, elle était quasiment sûre que la personne non loin d'elle était étudiante à Harvard; Soon n'aimait pas étaler sa vie privée, elle avait tendance à se faire discrète et évoquer ses problèmes psychiatriques à une inconnue n'était pas dans ses projets immédiats. Pour une fois sa pathologie allait peut-être lui sauver la mise puisqu'elle planta son regard dans celui de la jeune femme pour lui mentir le plus naturellement possible : « Oh bonjour, tu es à Harvard non ? Je suis bénévole dans le secteur psychiatrique, tu cherches quelque chose ? Je peux peut-être t'aider ? »
(Invité)