MILIE • Infect me with your love, and fill me with your poison

Soirée de merde. Franchement, Milo se faisait chier comme un rat mort au milieu de ces snoobinards. Depuis qu'il avait appris que du sang royal coulait dans ses veines, il semblait nourrir une légère haine envers la bourgeoisie, refoulant ainsi ses propres origines. Pas une minute ne s'écoulait sans qu'il y pense, il était comme obnubilé par cette vérité destructrice. Bien sûr, il n'avait pas mis son parrain dans la confidence. Charlie était au courant, il lui en avait vaguement parlé par messages mais ça s'arrêtait là. Quelque chose lui disait que cette histoire allait faire grand bruit et qu'il n'était pas au bout de ses peines. Debout en plein milieu de la salle de réception, le Winthrop fixait Charlie avec insistance. Une coupe de champagne dans la main, il la défiait de boire la sienne d'une traite. Voilà une bonne vingtaine de minutes qu'ils se cherchaient et se défiaient à distance. C'était puéril mais en même temps, ils n'avaient rien à d'autres à foutre. La blondinette apporta la coupe de champagne à ses lèvres et bu l'intégralité de son contenu sous l'oeil amusé du jeune homme. Il haussa un sourcil et se pinça les lèvres pour éviter d'éclater de rire. John la regardait d'un air dépité. Tandis qu'il essayait tant bien que mal de suivre la conversation entre les deux couples qu'il avait juste en face de lui, Milo jeta un rapide coup d'oeil à Charlie. C'était à son tour de jouer. Machinalement, il bu sa coupe de champagne cul sec, levant les yeux au ciel en signe de dépit. Putain cette soirée était vraiment à chier. Il redressa sa tête et avala le liquide contenu dans sa bouche. Il avait envie de rire mais rire. Il ne suivait rien à la conversation et était plus concentré sur la consommation d'alcool avec Charlie. Il en était à combien de verres hein ? Au moins six ou sept. Profitant que John lâche la grappe à la blondinette, il s'adressa aux couples et s'excusa poliment. Veuillez m'excuser. lança t il avant de s'avancer dangereusement vers la pute. Au passage, il posa sa coupe vide sur le plateau d'un serveur et en prit une pleine. Une fois à sa hauteur, il se plaça face à elle et dos au reste de la salle. Charlie il faut que je te parle c'est genre hyper important ! La vérité je ne suis pas un prince, je suis un extraterrestre et je viens d'une planète éloignée. J'ai pour mission de tous vous exterminer et en particulier lui là. dit il d'un naturel déconcertant. Milo se retourna et pointa John du doigt sans la moindre gêne. Il reporta son attention sur Charlie et continua son petit délire paranoïaque dû au surplus d'alcool ingurgité. C'est marche ou crève ma belle, choisi ton camp. continua t il tout sérieusement. Un petit rictus sur le coin des lèvres le trahissait quand même. Qu'il pouvait être con quand il s'y mettait celui là.

La vie de John était agrémentée par son travail, par les mensonges et par ces fêtes stupides à laquelle je devais apparaitre. Rien de ce qui l'entourait ne m'attirait vraiment. Prise au piège, je m'étais habillée élégamment pour le satisfaire. Mon absence à la dernière soirée avait fait parlé d'elle. John n'avait pas apprécié et avait su me le faire comprendre. Ce soir, je devais être à la hauteur de ce putain de contrat. Je reportais mon attention sur le monde qui m'entourait. Ces sourires et ces faux semblants me donnaient envie de gerber. Je n'avais rien à faire ici et je n'avais rien à voir avec tout ces snobinards. La plupart des femmes me regardaient étrangement. Jalouse de la place que j'occupais au côté de John. Tellement jalouse qu'il n'était pas difficile de lire le mépris dont-elles faisaient preuve. Mon regard se baissa sur la coupe de champagne que j'avais dans les mains retenant un rire qui ne demandait qu'à sortir. Si elles savaient seulement combien, je donnerai pour un peu de liberté pour leur liberté. Vivre une vie normale s'était tous ceux à quoi j'inspirai. Une vie sans argent avec ma petite soeur en bonne santé. Voilà ce qui m'importait réellement. J'étais différente d'elle, tellement différente. Mon regard se releva cherchant désespérément une porte de sortis avant de croiser le regard insistant de Milo. Plus en retrait, il me défiait du coin de la pièce. Boire était devenu notre échappatoire. Depuis la soirée chez Martin, nous étions restés silencieux l'un avec l'autre. Allant et venant dans l'appartement sans nous prêter la moindre attention. Ce soir, j'avais besoin de m'occuper l'esprit et l'étudiant semblait partager cette idée. Mon regard se plissa tandis que j'apportais une énième fois la coupe de champagne à mes lèvres. L'alcool commençait à me monter aux joues, les rendant un peu plus rosé et mon sourire se faisait un peu plus éclatant.  John lui s'aventurait dans de grande discutions que je ne comprenais plus avant de finalement partir un peu plus loin. Seule, je m'accoudais au bar avant de sentir une présence dernièrement moi. Mon corps se retourna au moment ou il fit : " Charlie il faut que je te parle c'est genre hyper important ! La vérité je ne suis pas un prince, je suis un extraterrestre et je viens d'une planète éloignée. J'ai pour mission de tous vous exterminer et en particulier lui là. " je me pinçais les lèvres apportant une de mes mains à ma bouche retenant le rire qui me consumait de l'intérieur. Le pire dans tout sa, c'est que cette histoire ne me paraissait pas si impossible que cela. L'alcool rendait tout de suite les choses beaucoup plus réelle. Il se retourna et pointa John du doigt. C'était l'homme à abattre. Mon sourire s'étira un peu plus en voyant la victime qu'il venait de mettre dans son viseur.  " Je crois que ce soir, on doit venir de la même planète monsieur l'extraterrestre. " une chose est sur, ce soir, j'avais bien plus de point commun avec Milo qu'avec tout ces abrutis. " Je marche ! On va lui faire avaler ces petits fours de travers. T'en dis quoi ? " je me pinçais les lèvres en tendant ma coupe de champagne vers lui pour trinquer. " prêt à te salir les mains monsieur l'extraterrestre ? " dis-je en rigolant légèrement. Une femme tourna son visage vers moi et me regarda étrangement. Mes yeux se plissèrent et je lui fis une fois ma coupe de champagne vide : " va falloir faire attention... je crois qu'il y a plein d'espion. " un vrai délire. Mon regard se mêla à celui de milo et je lui fis en chuchotant : " A 6 heures... elle nous a repéré je crois bien ! Vient y a un chemin plus sûr. On passe par les cuisines et on pourra se rapprocher de lui sans se faire repérer par les invités ! " Je posais de nouveau mon verre sur le bar avant de venir desserrer la cravate qu'il portait autour de son cou. " Tu devrais la desserré, ça te va mieux " dis-je en affichant un petit sourire courtois.  

Milo avait bu plus de raison mais s'en foutait royalement. Le champagne lui permettait d'avoir chaud et de s'ennuyer un peu moins. Il se faisait chier et ne savait pas quoi faire pour trouver le temps moins long. Du coup, il buvait. Ce n'était pas très malin mais honnêtement, il ne perdait pas grand chose à cette soirée. Des gens snobinards qui se racontaient des histoires peu intéressantes. C'était barbant et nul. Le Winthrop s'était approché de Charlie un peu désespéré, elle semblait être la seule distraction qu'il pouvait se mettre sous la dent. Elle était surtout la seule jeune de toute l'assemblée. C'est vous dire le niveau de cette réception. S'il voulait se trouver une vieille plein de fric pour devenir milliardaire quand elle crèvera dans un mois, c'était le moment où jamais. Il n'avait qu'à se servir et choisir la plus appétissante enfin, la moins dégueulasse quoi. L'alcool faisait bien les choses puisqu'il partait dans un délire paranoïaque sur les extraterrestres. Ce soir, il était un alien et rien d'autre. Il afficha un large sourire en voyant que Charlie semblait disposée à entrer dans son délire loin d'être subtile. Impossible que tu viennes de la même planète, elle est trop lointaine. Mais tes origines sont douteuses, ça va de soit. répondit-il d'un naturel déconcertant, il était à fond dans son personnage, bien qu'un peu bizarre sur les bords. Il rigola lorsqu'elle indiqua marcher dans son sens. Tant mieux, la soirée allait enfin devenir intéressante. Lui faire avaler les petits fours de travers ? Mais t'as quatre ans ? Il faut lui faire bouffer la poussière. argumenta-t-il, le point légèrement relevé. Non mais en plus, il semblait convaincu par sa connerie. Ce soir c'était la soirée de John ou leur soirée, tout dépendait du point de vue. Rapidement, Charlie lui parla d'une espionne derrière lui. Le beau brun se retourna furtivement et lança un regard froid et provocateur à la femme qui ne demanda son reste et s'éloigna d'eux. Voilà, suffit de demander. s'exprima-t-il fièrement. Sans trop savoir pourquoi, Charlie s'approcha de lui et vint lui défaire son nez de cravate, prétextant qu'il sera plus à l'aise ainsi. Tu as raison Heston ! A son tour, il vint replacer sa cravate pour éviter qu'elle ne se barre. Il égalisa les deux côtés, il avait le compas dans l'oeil pour un mec bourré. Milo attrapa une coupe de champagne et quitta la salle de réception en essayant d'être discret. Ils prirent un couloir où un serveur s'avança au loin. Le beau brun plissa les yeux en le voyait s'approcher. Tu crois qu'il nous a vu ? Obligé il sait quelque chose sur notre plan ! La démarche des deux étudiantes était sure bien qu'un peu titubante pour Milo. Ce dernier ne lâchait pas le serveur des yeux et se laissa guider par la douce euphorie des bulles de champagne. J'vais lui faire le baiser de la mort, il va comprendre celui-là ! murmura-t-il à Charlie sans même la regarder. Une fois à leur hauteur, il attrapa le visage du serveur et posa ses lèvres sur les siennes avant de les retirer aussitôt. T'viens de recevoir le baiser de la mort, prépare toi à mourir dans la soirée. dit-il avant d'exploser de rire. Il le lâcha et lui balança un Dégage ! assez désagréable. Sans se soucier de personne, Milo continua son chemin avant de se retourner vers Charlie. Il rigolait à voir sa tête. Quoi ? demanda-t-il, amusé par la situation. Le pauvre, il puait l'alcool à des kilomètres. T'es jalouse ? Il rigola de plus belle avant de s'avancer vers elle. Il la plaqua sauvagement contre le mur, un tableau s'en décrocha même sous l'intensité du choc. Sans chercher à comprendre plus loin, il regarda à droite à gauche pour être sur qu'ils étaient bien à deux et vint l'embrasser sauvagement. Il posa d'abord ses lèvres sur la blondinette et, voyant qu'elle semblait réceptive à ce baiser, y fourra sa langue. Milo posa sa main sur le mur et pressa un peu plus son corps contre le sien. Le baiser dura quelques secondes avant qu'il se retire aussi furtivement qu'il était apparu. Il reprit son chemin vers les cuisines, la laissant perplexe contre le mur. Bon tu viens ? On a une mission à accomplir ! dit-il sans se retourner. Non mais quel trou du cul celui-là.

La musique de fond était aussi ennuyeuse que les personnes qui avaient été convié ce soir. J’avais presque envie de dormir. Heureusement l’alcool me tenait à flot. John était le seul à s’amuser, prit par de violent fou rire. Il ne nous prêtait aucune attention. Trop transporté dans ces discours et dans ces blagues que seule lui arrivaient à comprendre. Sans émettre la moindre riposte, je m’étais laissée embarquer dans le jeu stupide mais intéressant de Milo. Jouons, jouons. Mon esprit embrumé semblait apprécié cette soudaine complicité. « Tu as raison Heston ! » mon regard s’attardait avec insistance sur son cou qu’il dégageait petit à petit. Sa peau bronzé apparaissait plus clairement dans le col de sa chemise. Prise d’une soudaine lucidité, mon regard dévia sur le côté. L’alcool rendait mes comportements imprévisible. Milo avait une peau parfaite. Il était peut être le plus gros des connards mais il n’en restait pas moins attirant et chaque parcelle de son corps provoquait en moi un soupçon de curiosité et de désir. Il se retourna et prit au passage une coupe de champagne tandis que nous rejoignons le couloir discrètement. Il marchait vite pour quelqu’un qui venait d'engloutir une bonne dizaine de coupe de champagne. Ma main releva discrètement ma robe trop longue pour accélérer le pas. Mon visage se releva et croisa subrepticement le regard du serveur. « Tu crois qu’il nous a vu ? Obligé il sait quelque chose sur notre plan» mes sourcils se froncèrent examinant un peu plus l’état du serveur. Donnait-il vraiment l’impression de s’attarder sur notre comportement ? Ce jeune homme me paraissait pourtant inoffensif. Trop préoccupé par l’équilibre des verres sur son plateau. « J’vais lui faire le baiser de la mort, il va comprendre celui-là !» mon bras se tendit comme pour retenir Milo. Trop tard, mes gestes étaient plus lourd que prévu. Et sans que je ne puisse détacher mon regard des deux hommes qui se trouvaient devant moi. Il l’embrassa. De manière furtive certes mais comme même. Mes paupières clignaient rapidement comme pour me persuader que je venais d’assister à une hallucination. Ces paroles ne parvenaient même pas à mon esprit. Trop occupé à en démordre avec ce qui venait de se passer. Réel ou pas réel ? telle était la question et sincèrement. J’avais du mal à répondre. Milo Castellan embrasser un mec ? s’en était presque impossible. Il tourna son visage vers moi après que le serveur se soit en aller. « Quoi ?» un sourire amusé s’affichait sur ces lèvres. Mon doigt allait et venait sur lui. J'avançais mon visage alors qu’il était loin de moi et lui fis en chuchotant « Ta planète ? elle s’appelle comment ? pécholand ? » un sourire amusé s’afficha sur mes lèvres avant de me mettre à rire. Une main se posa sur mon front. Bordel que j’avais chaud, l’alcool me montait à la tête et je n’étais même plus sur de ce que j’avais vu. « T’es jalouse ?» il se mit à rire puis s’avança d’un pas décider vers moi. Rapidement et maladroitement, ses mots sortirent de ma bouche. « Non mai...s sa c’est vrai..ment pas...» passé aurait été le dernier mot de ma phrase. Seulement Milo ne m’en laissa pas le temps. D’un geste contrôlé et sauvage, il me plaqua contre le mur du couloir. Ma respiration se coupa net et mon dos se courba attirer inévitablement par son corps. Ces lèvres se posèrent douloureusement sur les miennes. Mon corps se figea pendant quelques seconde pour finalement poser les mains sur les côtés de sa veste de costume. Serrant le vêtement dans mes mains et l’attirant un peu plus contre moi. Mes lèvres se mêlèrent aux siennes avant de venir à mon tour introduire ma langue dans sa bouche. D’un sauvage inexplicable, je me laissais guider par une pulsion que je ne contrôlais plus. Aussi vite qu’il était venu, son corps s’éloigna. Ma respiration était instable. La brutalité du moment m’avait littéralement saisie. Mes lèvres étaient douloureuses. Il s’avançait déjà dans le couloir prenant la direction de la cuisine et siffla : « Bon tu viens ? On a une mission à accomplir ! » Mon regard se tourna et je fis : « Oui oui, j’arrive.» Mon dos quitta le mur, il était douloureux. J’apportais un regard furtif sur le tableau qui était tomber et je fis en me mettant presque à rire : « Je viens de me faire attaquer.» impossible que Milo est entendu cette phrase. Je relevais ma robe et me mis à courir alors que l’étudiant était déjà arrivé au porte de la cuisine. « j’ai compris ! » qu ‘avais-je compris ? je fronçais les yeux. J’avais déjà oublier. Putain sa s’annonçait mal. Je m’approchais de l’étudiant pour me placer à côté de lui. Sur la point des pieds, mon visage se plaça devant le hublot regardant avec curiosité l’animation qui se cachait derrière cette porte. « sa semble relativement calme à l’intérieur. Le champ est libre». Une main sur la porte, je m’apprêtais à ouvrir : « Attends cette robe me gonfle et ces talons sont insupportable.» D’un geste relativement contrôlé, j’enlevai ma première chaussure que je plaquais contre le torse de l’étudiant. « Tient moi sa deux secondes.» la deuxième chaussure suivit le même sort que la première. Le regard inquisiteur de milo m’ordonnait de me dépêcher. « sa arrive !» Mes doigts se posèrent sur l’extrémité de ma robe de cocktail et dans un geste contrôlé, je fendis le tissus. La peau de mes cuisses s’en dégagea. « Voilà qui sera plus simple et chuuuuuuuuuuuuuuut faut pas dire» je me mis à sourire avant de reprendre mes chaussures. D’un geste décidé et sur, j’ouvris les portes de la cuisine. Mon corps s’arrêta face à une serveuse qui s’apprêtait à sortir. Mon corps se retourna pour faire face à Milo. Ma main se plaça devant son champs de vision et je lui fis : « T’inquiète j’ai compris ! le baisé de la mort» je me mis à rire pour me retourner et marcher d’un pas décider vers la serveuse qui semblait surprise de nous voir ici. Comme Milo, mes mains agrippaient le visage de l’étrangère avant d’approcher mes lèvres des siennes. Un baisé qui ne devait être que furtif, fut en réalité bien plus long que je ne le pensais. Ses lèvres s’accrochèrent aux miennes. Prise au piège, l’inconnue prenait son pied. Choquée, elle se détacha de moi et partie de la cuisine sans chercher à savoir ce qu’on faisait la. Je me retournais : « putain, c’est quoi ce bordel. C’était un putain de mutant Milo !» dis-je en me retournant et en me mettant à rire. « Elle embrassait pas si mal, presque mieux que toi dit donc.» un sourire au lèvre. Je m'approchais de lui, ma main tapota sa joue et lui fis : « tout ceci m'a donner soif, une petite bouteille de champagne pour le trajet sa te dit ? »