• another day with you, urgh. (liam)

another day with you, urgh.Ce que je me souvenais lorsque je suis arrivée à Boston, j'étais toute excitée de pouvoir donner mon nom pour pouvoir travailler dans un petit café ou dans un petit restaurant. Toute ma jeunesse, je n'ai pas eue ce plaisir sauf que aujourd'hui ça allait changer. J'avais un patron qui était tout simplement généreux et les employés gentils. Malheureusement pour moi, il y avait Liam. Cet homme qui était toujours à mes côtés et qui ne s'empêchait pas de me draguer ouvertement face aux autres. Si ça n'aurait été que de moi, je lui aurais donner un coup de poing en pleine figure sauf que je n'étais pas dans mon pays alors je ne pouvais pas me permettre autant de folies que possible... Je priais pour qu'il ne soit pas là au service de ce soir puisque sinon ça allait faire en sorte que je sois déconcentrée par tout ce qui arrive autour de moi. Étant dans l'arrière boutique, je vint à enrouler mon tablier de serveuse autour de ma taille avant de faire une queue de cheval sur ma tête. Il fallait que j'ai une image bien dressée en face des clients. Sans vraiment regarder où j'allais, je fonçais dans une personne que je connaissais quand même assez bien. Moore... Avalant difficilement ma salive, je posais ma main sur ma gorge avant de pouvoir le contourner sans vraiment dire un seul mot. Je faisais tout pour l'éviter et ça se voyait dans ma façon d'agir...

feat Liam & Chanel ✖ La vie n'était pas simple et pourtant elle n'était que la répétition d'enchaînements : dormir, étudier, travailler. Liam l'avait bien compris. Alors il se contentait de faire la même chose tous les jours, abandonnant tout espoir que sa vie serait plus excitante. En fait, il ne voulait même pas de changement car c'était ce qui avait pris son bonheur. La vie lui avait donné une famille, la mort la lui avait reprit. Le jeune homme ne savait pas lequel des deux haïr le plus : le premier pour lui avoir donné un espoir fragile ou le deuxième pour lui avoir fait comprendre que rien n'était immortel. C'était un théâtre de fous, une mascarade et personne ne semblait s'en rendre compte. Il avait l'impression d'être le seul être lucide sur cette terre. Mais Liam ne voulait pas partager ses impressions, il voyait les autres sourire, les autres être heureux. Alors il essayait de faire comme eux, de rire à des blagues débiles, de tenter l'impossible, de provoquer les merdeux. Et pourtant rien ne changeait. Cela ne faisait que ressortir son inutilité. Il n'était qu'un pion et son maître était cruel. Comme s'il fallait sacrifier son bonheur pour celui d'autres. Autres qui ne se souciaient même pas de lui par ailleurs. C'était la mine fatigué qu'il arrivait au travail, abattu par toutes ces pensées. Et il la croisa. Celle qui semblait pure dans ce monde de débauche, celle qui le rejetait malgré toutes ses avances, celle qui n'était qu'un jeu à la base. Mais elle passa à côté de lui, mine de rien, comme s'il n'était qu'une poussière qui la gênait. Automatiquement, il lui pris le bras. « J'espère que tu ne vas pas te comporter comme ça avec les clients, tu les mettrais mal à l'aise ! Quoi qu'avec ton sourire ça devrait s'arranger ». Un sourire en coin, un clin d'oeil et la machine était lancée.

another day with you, urgh.Si mon père apprendrait que je travaille en ce moment, il n'en reviendrais pas... Heureusement pour moi, il était loin des États-Unis et c'est bien mieux comme cela. J'adorais mon boulot, c'est le genre où tous les gens autour de moi étaient heureux et sympathique. À part une personne en question... Même si Liam était un beau gosse, jamais je n'allais admettre que je pouvais être attirée par ce genre d'homme. Moi qui était d'une simplicité exemplaire, lui c'était tout le contraire de ma petite personne. Depuis ce mois, j'avais fais la connaissance de certaines personnes sur le terrain et je dois admettre que j'allais tout faire pour rester à Boston par tous les moyens qui soient. Enfilant donc mon tablier, attachant mes cheveux en queue de cheval, je fut prête pour débuter mon service. Lorsque mon regard croisait celui du jeune Moore, je restais quelque peu sous le choc. Moi qui croyait que j'allais avoir une certaine paix intérieur pour mon quart de travail, je m'étais fourré un doigt dans l'oeil je pense... Me mordillant la lèvre, je fit mine de rien avant de passer à côté de lui sauf que le blond posait sa main sur mon bras pour m'arrêter. J'espère que tu ne vas pas te comporter comme ça avec les clients, tu les mettrais mal à l'aise ! Quoi qu'avec ton sourire ça devrait s'arranger. Il était mignon de dire un compliment sur mon sourire, mais je n'entrais pas vraiment dans son manège. Je crois que tu n'as pas compris un truc. Je me suis approchée de lui, il pouvait presque sentir mon souffle contre son visage. Il n'y a qu'avec toi que je me comporte comme ça. Tournant la tête, je fis un sourire avant de m'approcher de certaines tables pour servir les clients présents.

feat Liam & Chanel ✖ Leurs lèvres étaient maintenant proches, à tel point que cette proximité en devenait presque insupportable pour Liam qui devait se retenir de l'embrasser. Ce n'était pas le bon moment, il le savait, elle l'enverrait bouler au moment où leurs bouches se toucheraient. Alors, le regard plongé dans le sien, il l'écoutait le provoquer. Elle lui disait la vérité, le jeune homme n'en doutait pas un instant mais, étrangement, ses paroles lui faisaient plaisir. Cela lui compliquait la tâche et, en même temps, le motivait. Sans rien dire, il la laissa partir, un sourire toujours figé sur son visage tandis qu'il allait lui même prendre quelques commandes ne manquant pas au passage de faire des clins d'oeil à Chanel lorsqu'il la croisait. La matinée se déroula ainsi, sans problèmes, des clients contents, des pourboires qui coulaient à flot et un jeune serveur tout à coup enthousiaste qui attendit la pause du midi pour aller s'asseoir près de sa collègue. « J'ai observé et en effet il n'y a qu'avec moi que tu te comportes comme ça. Même Henry a le droit de te parler. Henry s'il te plait. Le mec avec un appareil dentaire qui n'a pas plus de conversation qu'une otarie ! » lui dit-il l'air faussement choqué. Puis, rapprochant son visage du sien, il murmura : « Mais bon, plus les adversaires sont coriaces, plus le jeu est intéressant et... je suis une excellent joueur. » Il la cherchait, voulait voir ce qu'elle avait vraiment dans les tripes, se doutant qu'elle ne pouvait s'en sortir dans ce monde qu'avec son jolie visage. Visage qu'il admirait là tout de suite, observant chaque trait, la courbe de ses lèvres si bien dessinée, son regard de braise. Chaque défaut qu'il avait l'impression de voir se transformait ensuite en qualité, ce qui ne faisait qu'ajouter à son charme.  

another day with you, urgh.J'étais au courant que Liam avait un certain faible pour moi. Je dois admettre que c'est une situation qui me mettait quand même mal à l'aise. Jamais je n'allais admettre que le jeune Moore était l'un de mes coups de coeur puisque ça lui ferait bien trop plaisir de m'entendre le dire. Moi qui adorait avoir des amis, pourtant, Liam m'emmerdait à tous les jours où nous posions les pieds dans cet édifice. Gardant mon visage près de celui du jeune homme, je pouvais sentir qu'il y avait un certain désir dans son regard. Sauf que pour aujourd'hui, je voulais faire en sorte qu'il ne puisse pas se faire de faux espoirs sur le futur entre nous deux. Lui faisant un clin d'oeil, je me retournais d'une traite avant de marcher vers certains clients qui venaient tout juste d'arriver. Il n'est pas question qu'il gâche mes pensées et mon service aujourd'hui. La journée venait à la moitié avant que je ne décide de me rendre derrière la boutique afin de prendre un petit quelque chose. Envoyant quelques messages à Kyla, je sentis une présence à mes côtés. J'ai observé et en effet il n'y a qu'avec moi que tu te comportes comme ça. Même Henry a le droit de te parler. Henry s'il te plait. Le mec avec un appareil dentaire qui n'a pas plus de conversation qu'une otarie ! Posant mon appareil contre la table, je tournais donc ma tête afin de voir que Liam s'est décidé de s'approcher de moi. Fronçant le regard, j'étais sur mes gardes. Mais bon, plus les adversaires sont coriaces, plus le jeu est intéressant et... je suis une excellent joueur. Je pouffais de rire sans trop reculer mon visage. Alors c'est ce que tu crois ? Que c'est un jeu ? J'espère que tu vas perdre espoir puisque les chances qu'il y ait quelque chose entre toi et moi sont très nulles. Surtout si tu agis comme ça avec moi. Je pris une légère pause pour prendre une bouchée de ma pomme avant de continuer. Je suis loin d'être comme toutes les femmes que tu fréquentes en ce moment et je n'ai pas l'intention de faire partie de ton harem.

feat Liam & Chanel ✖ Un simple jeu, voilà ce que c'était supposé être. Mais, ces temps-ci, ça devenait comme un rituel, je te draguais, tu me repoussais. Au fond, je n'avais plus aucun espoir de t'avoir, tout ça c'était uniquement pour m'amuser, parce que tu me faisais sourire. T'étais bien une des seules d'ailleurs. Je continuais donc à te chercher, faisant tout pour que cette tradition ne s'arrête pas parce que j'en avais besoin. Tu commençais à t'imposer dans ma vie, à devenir essentielle à mon quotidien. « Comment tu pourrais savoir quelle genre de femmes je fréquente ? » demandais-je un sourire aux lèvres, une lueur d'amusement dans le regard. « Vous renseigneriez vous sur moi mademoiselle Carmichael ? » Une plaisanterie, encore et toujours. Cacher ma sincérité pour ne pas être blessé, certains arrivaient à voir le subterfuge mais pas Chanel apparemment. « Très nulles mais pas totalement pas vrai ? Sinon tu ne me répondrais même pas. Tu sais, je n'ai pas vraiment de harem et puis je n'ai jamais promis monts et merveilles à une femme juste pour l'avoir dans mon lit. Ne me prends pas pour un désespéré. Je ne suis Henry. » Prenant un plateau, je commençais à me servir, ne lui prêtant pas plus attention que ça, le temps de laisser mes paroles la faire réfléchir, la marquer un petit peu. On n'était pas faits l'un pour l'autre, je le savais et pourtant j'insistais. Peut-être étais-je sado après tout. Ou peut-être que sa beauté poussait les plus lâches à se battre jusqu'au bout.