Pour l'anniversaire d'Orysia et fêter ses vingt-quatre ans, Eliot avait décidé de l'emmener au Japon. Ou plutôt, elle avait décidé d'embêter le Winthrop jusqu'au bout de la nuit pour qu'il l'emmène à l'autre bout du monde, sachant qu'il revenait à peine de cette partie du globe après son été en voyages humanitaires en Corée. Mais s'il y avait bien une chose à laquelle Eliot ne savait pas faire, c'était dire non à Orysia. Du coup, les voici maintenant en plein débarquement à l'hôtel réservé par monsieur lui-même, et la jeune femme plus excitée qu'une puce. Même si elle était en béquilles - longue histoire dont Eliot ne réussira sûrement jamais à passer outre, mais bref, ce qui fait qu'il lui portait alors ses bagages. Mais soit-dit en passant, bandage ou non, il l'aurait fait. « Déjà que j'ai accepté de t'emmener à l'autre bout du monde dans cet état, j'te laisse pas le choix pour ta valise. » Parce qu'Eliot c'est Eliot, galant jusqu'au bout. Il se garda de préciser qu'il l'était encore plus particulièrement galant avec elle, plus que n'importe qui. Ils atteignirent la chambre au bout de quelques pas supplémentaires, et Orysia s'empressa de révéler à la lumière artificielle la chambre plongée dans le noir. Ayant eu un aperçu de la pièce en réservant sur internet, Eliot n'était pas plus que surpris, mais admirait tout même la beauté de la chambre, contrairement à la jeune femme qui s'extasiait sur tout. Evidemment, elle gardait toujours une petite âme d'enfant Orysia, c'est pour ça qu'il l'aimait. Il eut un sourire tendre quand elle s'exclama de la beauté de la chambre. « Joyeux anniversaire Ory. » Lança-t-il toujours souriant alors qu'il posait au sol les bagages et rejoignait la jeune femme dans la chambre. « Par contre, l'hôtel n'avait plus que cette chambre de libre, j'espère que ça ne te dérange pas. » Cette chambre, c'est-à-dire une suite pseudo nuptiale où un seul lit, taille max certes, était disponible. Eliot se passa la main dans ses cheveux, gêné, il était certain que ce n'était pas elle que ça allait déranger, mais lui. A bats les amours.