feat. Hippodès
L'annonce de Ariana a été le coup de massue. Zia est partie. Elle ne viendra pas. Elle est partie. Cette phrase résonne dans ma tête et me glace le sang. Elle est partie, sans me dire au revoir. Elle est partie et je comprends ses raisons et je me hais de la comprendre. Je devrais pas la comprendre putain. Elle est juste partie. Je devrais la haire d'être partie et de m'avoir laissé. Alors quoi ? Parce que je l'ai fais à cause de la disparition d'Arthur, elle a le droit de se casser comme ça quand moi j'ai juste l'impression d'être au fond du trou. Noah est mal en point. Abé a été touché et moi j'suis là, coincé dans ce putain de lit et je peux pas l'empêcher de partir. Je peux pas la retenir. Je peux pas lui demander de rester. Je la sens juste s'éloigner. Et ce sentiment de solitude, que je ne ressens pas quand elle est là, m'emporte. M'envahit. Je suis seul. Perdu sans elle. Je vais devoir m'y faire. Je suis sûr que tout ça c'est à cause de Tate le cafard. La haine remplit mon coeur. Elle s'immisce dans mes veines royales foutrement vide il y a pas 12 heures. La seule chose de positive à en tirer avec cette haine en moi c'est que je suis forme, un vrai dragon " INFIRMIERE ! INFIRMIERE ! Par les flammes de l'enfer ! Vu le temps que vous mettez j'pourrai être raide mort ! " j'appuie avec insistance sur le bouton d'appel en gueulant pour qu'on vienne. Quand une brune pas très dégourdie et grosse en plus arrive, je lui adresse un regard de dégoût avant de reprendre " C'est pas trop tôt ! J'ai mal ! " Ouais j'ai mal au coeur. Il saigne, il souffre, il est endolorie. J'veux que ça s'arrête, j'veux de la morphine, j'veux la faire disparaitre de mes pensées ou bien être tellement défoncé que j'aurai l'illusion qu'elle est là près de moi. Et je vois rouge quand elle me rétorque que j'ai déjà eu de la morphine, un regard assassin avant de reprendre " C'est vous qui vous êtes fait tiré dessus ? NON. C'est moi ! J'vous dis que j'ai mal alors vous allez augmenter ma dose bordel. " De là une négociation où je finis par avoir gain de cause. Le poison s'immisce dans mon organisme assez rapidement et putain, ça fait un bien fou. Je suis shooté aux médicaments, je respire lentement, je fixe le vide. Il faut que je lui parle. Il faut que je lui parle. Je regarde autour de moi, cherchant des yeux mon téléphone. Mes yeux cherchent jusqu'à repérer mon précieux sur la petite table, trop loin pour que je l'atteigne comme ça. Putain ! Je passe une main sur mon visage, il faut que je lui parle. Je me redresse et décide de faire ce que je ne suis absolument pas censé faire, me lever. Je tiens mon truc à roulette qui m'apporte ma dose cette dose vitale pour ne pas m'effondré et c'est difficilement que je tiens enfin dans mes mains mon téléphone, je le tiens dans ma main, l'autre est plaqué contre ma blessure qui se réveille. Je m'adosse au mur. J'aurai pas dû me lever. Au bout de 3 fois j'arrive a déverrouiller mon foutu cellulaire et c'est frénétiquement que je retrouve le contact de Zia dans mon téléphone. J'appuie sur appeler, ça sonne, l'attente interminable pour tomber sur sa messagerie. Sa voix qui atteint mes oreilles me réchauffe un instant le coeur. Le bip. Là c'est à moi. Faites que je raconte pas n'importe quoi. " Zia c'est ... Hades. Euuh ... Je pensais que j'aurai le temps de te dire encore pleins de chose mais visiblement le temps n'est pas avec nous ... Aria m'a dit que tu allais rejoindre ton père ... Enfin le chercher ... Si tu pouvais trouver Arthur au passage, ça serait chouette ... Bref ... Si on avait eu le temps de parler, je t'aurai dis que je suis pas désolé d'être parti, j'ai pris la meilleure décision pour toi, quand on aime c'est c'qu'on fait, on protège ceux qu'on aime tu vois ? Mais j'suis désolé de t'avoir fait mal quand même ... Putain j'aurai tellement aimé te voir là ... Tu devineras jamais où j'suis... A l'hôpital, c'est une longue histoire, mais je vais bien et Abélard aussi. Juste ... J'aurai tellement voulu te voir ... Parce que là, j'me sens vraiment seul, parce que tu me manques, toi et ta mauvaise humeur ... Si on s'était vu, je t'aurai dis aussi qu'on est fait pour être ensemble ... Du moins j'pense ... Parce que ce qu'il y a entre nous, c'est unique ... Vraiment ... C'est le genre de truc unique ... Tu m'aimes, je le sais et moi aussi. On est fait pour être ensemble alors je suppose qu'on finira par l'être non ? Au pire, on se retrouvera en enfers et on régnera ensemble sur le royaume des ténèbres... Bon ... Je suppose que je suis entrain de dire n'importe quoi et que tu vas me prendre pour un fou ... Je voulais juste te dire ... Au revoir ... Et a bientôt ... Tu vas me manquer et pas qu'une fois ... " je laisse un blanc avant de reprendre " Oh ... Je sais pas si tu es d'accord mais je voudrai que tu me répondes pas ... Je vais supprimer ton numéro, ça évitera à ta messagerie d'avoir des messages de ma part quand je bois trop et on sait tous les deux que c'est le cas un peu trop souvent ces derniers temps ... Il vaut mieux qu'on se dise au revoir là et quand tu reviens, fais un feux de joie avec mes affaires pour me prévenir de ton retour d'accord ? Sinon, moi j'te retrouverai. On se retrouvera toujours pas vrai ? " J'ai l'air d'un con et ma voix se brise même en parlant. C'est trop dur. Je suis vraiment entrain de lui dire au revoir. Un foutu au revoir par téléphone. Je déteste les au revoir. Je sais qu'elle aussi. Elle a sûrement pas eu la force de me dire au revoir et résultat on est sur un putain de répondeur à le faire. " Oh ... Et surtout ne change pas. N'écoutes pas les gens qui te critique, t'es au dessus. T'es au même niveau que moi. On est juste largement au dessus. Et tu m'as rendu meilleur même sans le savoir. " J'ai presque plus de temps, je pourrai lui dire tant d'autre truc mais en plus, je sens que la morphine fait peut être un peu trop effet. Ma tête me tourne, le sol se dérobe sous mes pieds " Je t'aime, ne l'oublie pas. Sur terre, tu m'as au moins moi. " Mon téléphone s'échappe d'entre mes mains et s'explose au sol. Une infirmière qui passait dans le coin, la grosse désagréable arrive en courant pour me retenir et hurle de l'aide à ses collègues en me disant que je ne devrais pas être debout mais je n'entends plus rien, je replonge dans mon petit monde parfait où Arthur et Zia sont encore avec moi. Je ne suis pas seul. Ils sont là. Nous sommes en Belgique, et nous sommes heureux.Quand je reprends conscience, je suis dans mon lit complètement à l'ouest. Et ... Je suis attaché ? Bordel, ces connards m'ont attaché les poignets ! Là pour le coup je suis outré ! Fort heureusement, je vois la télécommande près de ma main alors j'appuie comme un fou sur le bouton, par les flammes de l'enfer, ils vont venir illico presto ! Quand la grosse dame revient dans la pièce, mon regard se veut foudroyant envers elle. " Pourquoi on m'a attaché ?! " Autant le dire, ça y'est, je suis énervé, furieux. La jeune femme se confond en excuse, elle balbutie alors je reprends sur mon ton toujours autant désagréable " Quoi ?! Je comprends rien ! On vous a pas appris à parler ?! Parler ! " elle ne sait toujours pas quoi dire et mon regard reste foudroyant " Détachez moi tout de suite ! Je suis pas un cabot qu'on tient en laisse ! " J'ai envie de l'insulté en flammant non de zeus ! Et encore plus quand je remarque qu'elle tient un kit pour les prises de sang et qu'elle approche " N'y pensez même pas ! J'veux un vrai docteur moi pour mes prises de sang ! Je suis Hades de Belgique, le prince Hades ! Alors vos sales pattes de sans sous restent loin de moi non de non ! " Je tente de me débattre sans grand succès en reprenant " Je veux un VRAI médecin ! Vous comprenez ça ? Vous toucherez pas mes veines royales ! " Hors de question. Je veux qu'elle parte, je veux qu'on me foute la paix et que de vrai professionnel s'occupent de moi, j'veux pas de cicatrice, j'veux pas qu'on me torture le bras comme un bourrin, après les magazines people seraient capable de dire que je suis un drogué. " Appelez Hippolyte Dunford, je veux voir personne sans elle. " La paillarde finit par quitté la pièce les larmes aux yeux et moi j'ai la rage au coeur. Bordel, si seulement quelqu'un de bien comme moi pouvait venir et remettre les choses dans l'ordre un peu. Un long soupire et je referme les yeux. Priant presque pour un miracle. Un foutu miracle. Et pour que mes menottes soient retirer. Je suis pas fou, j'aimerai pouvoir bouger mes bras.
© MADE BY SEAWOLF.
(A. Hades de Belgique-S.)
Winners don’t make excuses.
“That’s the difference between you and me, you wanna lose small, I wanna win big.” ♕ Sial