Annabeth Morrigan ► Hannah Glasby

La vie, elle peut se résumer à un spectacle de danse, qui peut être magnifique ou bien simplement horrible. Cela dépend entièrement de l'avis du public, le public se résumant alors à une personne, une seule vision des choses qui pourtant, d'un peu plus loin, d'un autre angle, pourrait être mieux. C'est pareil que quand on regard un spectacle de danse, de patinage artistique. On ne voit pas tout comme il le faudrait, des gestes ratés, des actions manqués, des troubles extérieurs. La vie est un spectacle...




Il y a trois dans de cela, elle se souvient encore lui avoir dit oui dans sa magnifique robe de mariée. Elle lui avait dit oui, par obligation, mais également par amour. Bien qu'en réalité, l'obligation n'était autre que celle de la vie, celle qui a ce moment-là déjà commençait à prendre place dans son ventre. Le mariage avait été avancé, il aurait du avoir lieu en 1991, date symbolique pour eux, parce que cela aurait fait dix ans qu'ils se connaissaient. Dix ans à se côtoyer mais seulement quatre à vivre ensemble. Mais pour l'enfant qu'elle attendait, pour éviter les problèmes qu'un jeune bébé aurait pu créer lors du mariage, le stress, les pleurs, et tout ce qui va avec, ils avaient fait ce choix, avancer la date de leur mariage. Un choix qui au final, les avait ravit tout les deux, parce qu'enfin, ils allaient arborer cet anneau à leurs doigts pour prouver à tous leurs amour, leurs relations. Ils s'aiment, réellement, pas d'un amour invité, causé par de l'argent. Parce qu'elle, elle n'en a jamais rien eu a faire de l'argent, c'est une femme simple, avec ses valeurs, sa vision de la vie, sa passion, son amour. Elle n'est pas comme toutes les autres femmes qu'il a pu côtoyer avant elle, elle est vraie et il l'aime pour cela...

Pourtant, il y a trois ans, quand ils ont fait ce choix, ils croyaient en leurs chances, en leur amour sans nuage, ils allaient avoir un enfant ensemble, alors que pouvait-il demander de plus ? Rien. Non, ils allaient être comblé six mois plus tard... Enfin, c'était ce qui était prévu... Pas ce qui fut... Après tout, lequel des ces deux jeunes mariés auraient pu s'imaginer que la grippe qu'elle attraperait cette hiver-là serait si... Forte, si destructrice ? Lui faisant ainsi perdre le bébé. Une fausse couche, voilà ce que le docteur avait dit quand elle a perdu son enfant, parce qu'elle le voyait déjà ainsi...

Après cela, ils leurs avaient fallut du temps pour se remettre, plusieurs mois pour l'un, une année pour l'autre... Et maintenant, trois ans plus tard, elle est nerveuse. Angoissée en tenant son test de grossesse entre les mains. Elle est à nouveau enceinte. Elle ne sait pas comment elle va lui, dire. Elle a peur, peur de voir se reproduire le même schéma de perdre encore l'enfant... Pourtant, quand il rentre, elle lui dit, d'une voix hésitante et là, le bonheur se lit dans le regard de son mari. Il est heureux. Il croit à nouveau à sa chance d'avoir un enfant avec la femme qu'il aime. Il y croit et les neufs mois qui suivirent, il fut réellement au petit soin avec elle, déléguant un peu son entreprise à son bras-droit, évitant les voyages à l'étranger. Il la couvait, comme tout homme encore amoureux comme au premier jour de sa femme. Et finalement, l'enfant vient au monde le 22 avirl 1994 sous le nom complet d'Annabeth Victoire Morrigan.





Depuis la venue au monde de la petite fille, tant désirée par ce jeune couple, plus si jeune que ça, car le temps file, la trotteuse continue irrémédiablement sa course dans le cadran. Les heures passent, ainsi que les années. Depuis le 22 avril 1994, cinq années se sont écoulées, l'enfant a grandit, dans un foyer aimant, chaleureux, ne manquant de rien. Après tout, elle est de ceux né avec une cuillère en argent, pour ne pas dire en or, dans la bouche. Cependant, ce n'est pas pour cela que du haut de ses cinq ans, elle joue à l'enfant roi. Non, sa mère, douce, mais strict lui apprend des valeurs, lui inculquant petit à petit la même éducation qu'elle a eu. Alors, Annabeth n'est pas la petite chef de cette famille, elle ne pique pas de crise dans le magasin pour avoir un bonbon, elle sait se tenir, même si, petit bout de chou qu'elle est, elle ne comprend pas tout... Non, elle regarde le monde, passionnée par ce qui l'entoure, mais plus encore par ces spectacles qui passent à la télé. Parce qu'aussi étrange que cela puissent être, elle est bien plus captivée par un spectacle de patinage artistique que par les dessins animés abrutissant que le téléviseur peut montrer. Elle regarde l'écran, de ses yeux émerveillé, laissant entendre des manifestations de plaisir en voyant les sauts, les pas, les chorégraphie ou tout simplement les tenues hautes en paillette. N'allez pas demander comment elle a pu commencer à aimer regarder cela, n'ailler pas imaginer non plus que ses parents se sont amusé à changer de chaînes pendant plusieurs jours pour voir ce que la petite aimait... Non, cela s'est fait tout naturellement, comme ses premiers pas quand elle était plus petite. C'est étrange, mais cela n'est-il pas plus mal ? Car ainsi, ses parents savent déjà à quel sport l'inscrire plus tard... Elle ne sera pas comme ses autres petites filles fan d'équitation... Non et d'ailleurs, cette année-là, son cadeau d'anniversaire, ne fut guère surprenant. Des patins à roulettes et des protections, parce que si elle veut imiter les personnes à la télé, il faut qu'elle se protège... Sa mère dira d'ailleurs plus tard, « Beth, elle savait faire du patin avant même de savoir marcher. » parce qu'au final, elle est fier de sa fille. Mais bien entendu personne ne la croyait... Mais elle, elle s'en fichait, parce que c'était sa fille le plus important et les années qui suivirent, elle ne manquant jamais de voir les progrès de Beth, la suivant à ses entraînements, pendant ses spectacles et puis ses concours, la soutenant comme chaque mère le ferait. Elle ne l'engueulait pas quand, à cause de sa passion, elle négligeait un peu trop ses cours et ne ramenait pas de bonnes notes. Non, le plus important, c'était qu'elle continue d'être passionnée comme ça, de vivre sa passion, tout en réussit quand même ses années, parce que pour cela, le père de la jeune fille veillait. Il la soutenait aussi, proche d'elle, mais par moment un peu trop exclu de la bulle mère/meilleure amie et fille. Il n'étais pas jaloux... Simplement heureux de les voir ainsi et pour rien au monde, il n'aurait craché sur ce bonheur, cette vie quotidienne qu'ils partageaient avec les deux femmes de sa vie au final.





Cette année-là, elle aurait mieux fait de ne jamais arrivé, non pas parce que beaucoup de gens pensait que le 6 juin 2006 c'était la fin du monde... Du moins pas pour eux... C'était la fin d'un monde, de son monde à elle, à lui, à eux... La bulle a éclaté, disparaissant en morceau de verres et de tôles froissées. Il n'a fallut que quelque seconde pour que tout parte en vrille, que la fin soit là... Trois objets, un camion, une voiture et un mur. Un instinct, maternel, celui de protection. Mais également un mort. Elle. Et des centaines de larmes. Des milliers peut-être même, parce que ces choses-là, ça ne se compte pas, ça coulent, sans retenue, surtout pour une fillette de douze ans. Son père quant à lui, tente de se la jouer plus insensible pourtant, elles perlent quand même au creux de ses yeux. Il l'aimait et elle n'est plus là. Mais dans tout les cas, il ne peut pas en vouloir à sa fille, parce qu'elle n'y est pour rien... Après tout, comment pourrait-il lui en vouloir ? Le plus important à ses yeux, c'est qu'elle, elle n'ai rien, qu'elle soit saine et sauve... Mais comment faire comprendre à un enfant qu'il n'est pas fautif ? Qu'il n'est en rien responsable de la mort de l'un de ses parents ? Surtout quand celui-ci à maneuvrer la voiture de sorte à le protéger au risque de sa vie ? Parce que si la voiture ne heurtait pas le mur, c'est le camion, qui ayant grillé un feu rouge aurait percuté le siège passager où l'enfant siégeait... Oui... Comment faire comprendre à un enfant qu'il n'en peut rien, de s'en être sortit avec juste un poignet cassé alors que sa mère y a laissé sa vie ? Est-ce réellement possible ? Lui, il n'en sait rien, il tente maladroitement, il cherche à la rassurer, à être là pour elle, chaque nuit, quand elle se réveille en hurlant, en appelant cette mère qui ne viendra plus. Il veut la rassurer, oubliant lui même sa tristesse pour être là pour sa fille, parce qu'il ne supporterait pas de la perdre elle aussi et là, il a cette impression qu'il la perd... Il faut tout pour lui faire remonter la pente, pour la sortir de sa torpeur, de sa déprime, pour l'aider à faire son deuil. Il engage un psychologue pour la suivre, parce qu'il veut réellement le mieux pour elle, il ne supporte plus ses nuits trop courtes à veiller sur elle... Mais petit à petit, Annabeth se calme, ses cauchemars se font plus rare. Le psy a fait son travail, le traumatisme disparaît, s'attenue petit à petit, mais il est toujours là, bien moindre qu'avant et quand les cauchemars se manifestes, la petite pleure, elle est encore mal, elle continue de se persécuter toute seule, mais en même temps, elle chercher à se relever toute seule aussi avec le temps, s'enfermant dans ses cours et dans le patinage artistique. Elle ne vit plus que pour ça, négligeant ses amis, parce que s'attacher ça fait bien trop mal... Elle ne veut plus souffrir... Elle ne veut plus perdre quelqu'un qu'elle aime, pourtant, elle ne peut s'empêcher de chercher encore plus l'affection et l'attention de son père... Cruel dilemme.





Beth se relève, comme elle peut de la mort de sa mère. C'était il y a trois ans et pourtant, elle n'a toujours pas réellement fini de faire son deuil. Elle a 15 ans maintenant et ce qu'elle voit, elle ne l'apprécie pas. Crise d'adolescence ? C'est ce que son père trouve comme excuse pour expliquer son comportement au près de sa nouvelle copine... Cette femme qu'il a osé demandé en mariage et qui à osé lui répondre oui. Annabeth ne l'aime pas. Parce que son père semble penser qu'elle peut remplacer sa mère, parce qu'elle pense pouvoir jouer le rôle d'une mère avec elle, alors qu'elle n'est même pas capable de donner une bonne éducation à son fils. Elle ne l'aime pas. Son fils comme elle et elle ne manque pas de le faire savoir. Rébellion ? Oui. Trop grande franchise ? Oui. Elle s'oppose ferment à se mariage qui lui pend sous le nez. Elle ne veut pas faire la demoiselle d'honneur, encore moins être présente ce jour-là, parce que ça manque de respect à sa défunte mère selon elle. Elle attaque son père, lui crachant au visage « Maman n'aurait jamais accepté que tu fasses cela. » Pour toute réponse elle obtient une punition, suivit de la réplique habituelle de son père « Elle voudrait qu'on continue de vivre ! » Parce que le temps ne s'est pas arrêter pour eux, juste pour elle... Et Beth ne semble pas vouloir le comprendre, parce qu'ils doivent encore vivre, même en son absence. Elle n'est plus là, mais la vie de la jeune adolescente continue...Pourtant, elle refuse d'entendre raison et ne manque pas d'imagination pour que sa belle-mère la déteste et pense à vider les lieux de ses affaires. Elle s'est amusé à échanger ses shampoings contre du bleu de méthylène, ce qui donne une belle coloration verte chez une blonde comme sa belle-mère, elle pourrait aussi subir cela un jour... Mais ce n'est pas tout, elle s'amuse à briser ses affaires, bloquer son ordinateur, découper ses vêtements, enferme le chien dans son placard pour qu'il y fasses ses commissions. Beth ne l'aime pas et elle lui montre bien... Beaucoup trop et son père ne sait plus quoi faire. Encore une fois. Il ne l'a comprend plus, mais il refuse de quitter cette fausse blonde siliconée comme sa fille s'amuse à la décrire. Il ne sait pas pourquoi elle fait ça, si c'est simplement par pure méchanceté ou si cela cache un autre message différent que celui qu'elle semble revendiqué. Remplacer sa mère... Il lui a tellement expliqué que ce n'était pas pour la remplacer ou pour combler le vide qu'elle avait laissé...Qu'il ne sait plus comment le dire. La jeune fille ne la pas encore cru une seule fois et ne semble toujours pas vouloir le croire... Il est pieds et poings lié... Pourtant, il ne peut se résigner à s'éloigner de sa nouvelle compagne, ou punir trop sévèrement sa fille... Parce qu'il les aiment trop. Du moins c'est ce qu'il veut croire. Cependant, sa fille, cherche à le pousser à faire un choix. Elle le pense comme sa mère, à n'avoir d'yeux que pour elle, même s'il est bien plus strict qu'elle, même si elle est trop souvent punie, privée de sortie, de téléphone ou même simplement de repas, bien que souvent, elle fasse le mur pour sortir, qu'il finit également par lui apporter à manger dans sa chambre quand les deux autres dorment. Ils sont complices, mais en même temps, ils ne se comprennent plus... Ils se sont perdu ce jour-là, quand elle est morte et ils n'arrivent plus à se retrouver... Il aimerait revoir sa fille, son rayon de soleil comme avant, celle qui disait fièrement qu'elle irait à Harvard, qu'elle rejoindrait la Eliot House et qu'elle prendrait sa relève dans l'entreprise... Il veut retrouver cette petite fille qui malgré sa passion pour le patinage artistique aspirait à suivre ses traces. Sauf que cette enfant a disparu, ne laissant plus que cette rebelle dans l'âme... Cette petite fille qui lui tient tête plus que de raison, qui ne craint pas ses punitions même si au fil des années il devient plus strict, l'empêchant de faire du patinage. Il se fait insulter, traiter de cruel... Mais toujours dans un certain respect... Parce qu'elle ne crache pas sur ce que sa mère lui a apprit, donné, pas comme lui il peut le faire.





Il y a un moment, où la patience atteint sa limite, où vivre avec certaine personne devient impossible, invivable. On en est rendu à un de ces moment-là, aussi bien pour la jeune Beth, en dernière année de lycée, que pour son père et sa belle-mère qui s'accroche comme un putain de sangsue au portefeuille de son père. La solution quand on arrive à bout ? Partir, s'éloigner le plus possible, et là, on ne parle pas d'une rue, d'un état, mais bel et bien d'un océan complet. L'année précédent, l'étudiante avait entendu parlé de cette possibilité de faire un échange avec un lycée français, basé à Strasbourg, alors, elle avait posé sa candidature, ayant toutes ses chances en vue de ses notes plus qu'exemplaire dans toute les matières. Il faut dire, qu'étant privée de sortie, de patinage artistique, d'ordinateur et de téléphone, elle a vachement plus de temps pour étudier, bosser ses cours et dans un sens, cela n'est pas plus mal parce que grâce à cela, et sans même demander l'accord à son père au préalable, elle avait fait les démarches, imitant sans signature et ce n'est que la veille du départ, qu'elle lui avait annoncé, quand il l'avait vu faire ses valises. Il ne savait pas s'il devait se réjouir de cela ou bien l'engueulé d'avoir ainsi signé à sa place... Il fit alors les deux en même temps, chose qui laissa plus que perplexe la jeune femme et qui ne retient que le positif, parce qu'elle est devenue comme ça, à force de prendre des remarques, elle ne retient que ce qu'elle veut, ce qu'elle a envie, ce qui lui fait plaisir.  Dans tout les cas, ce qu'elle a retenu aussi, c'est qu'il a refusé de la conduire à l'aéroport parce que si elle voulait se débrouiller toute seule, qu'elle le fasse jusqu'au bout... Et elle ne se fit pas prier pour le faire, de toute façon, cela fait un bon et long moment qu'elle ne compte plus sur lui. Parce qu'il a fait son choix, il a préféré cette idiote à elle. C'est ainsi, en froid avec son père et niant toujours sa belle-mère qu'elle a prit l'avion pour arriver en France.

Si pour elle parler anglais et espagnol était dans sa nature, elle galérait un peu plus avec le français et cela, elle le réalisa d'autant plus une fois arrivée dans l’Hexagone. Heureusement pour elle, que l'anglais et aussi une langue souvent maîtrisé par eux... Enfin, pas par tous et il lui fallut pas mal de temps pour se faire aux décalage horaires, mais également à la langue... Il faut trois mois pour s'acclimater à une autre langue et c'est malheureusement le délai qu'elle a. Elle n'aura pas plus de temps, pour l'apprendre pour la maîtrisé, alors elle fait comme elle peut, cherchant à comprendre leurs accents, leurs façons de prononcer les mots, mais son accent anglais-américain est trop présent, elle massacre certain mot et certains se moquent. Elle s'en fiche. Toute façon, depuis le début, elle a comprit qu'on se moquait d'elle parce qu'elle ne répondait pas au cliché de la californienne, pas aussi bronzé, pas sexy, pas si, pas ça. Elle était juste elle quoi et cela ne semblait pas plaire à tout le monde... Pourtant, il y avait bien ce garçon, Ezéchiel, qui lui semblait... Différent et qui semblait accepter de l'aider sans trop rechigner, lui accordant par moment des petites attentions qui faisait plaisir à la jeune femme qui était si loin de chez elle... Elle l'appréciait... Peut-être un peu trop qu'elle fini par déchanter quand elle avait réalisé que ça n'était pas pareil pour lui... Alors, elle fuit, parce qu'elle avait réalisé qu'elle s'était attachée alors qu'elle ne voulait plus, qu'elle ne se sentait au final pas prête pour ça, surtout pour se heurter à un mur de la sorte... Elle aurait dû rester encore deux semaines de plus en France, mais elle a tout lâché et est rentré en Californie, sans rien lui dire, partant comme une voleuse, parce que de toute façon, elle n'avait plus rien à lui dire...





Son rêve enfant, c'était de suivre les traces de son père, faire ses études à Harvard, intégré la Eliot House et prendre la suite de celui-ci dans son entreprise. Mais ça, c'était quand elle était petite. Parce que depuis les choses ont changé... Elle n'est plus la même qu'avant, elle n'idolâtre plus son père comme jadis, et on pourrait même dire que c'est tout l'inverse. Il aimerait la voir à nouveau fier de lui, la voir suivre ses traces, sauf qu'elle continue de se rebeller, parlant de rejoindre la Lowell House ou pire encore la Mather House, pour le provoquer, pour lui montrer qu'elle ne veut plus le suivre. Pourtant, la condition pour qu'elle puisse étudier à Harvard est simple, elle doit faire des études en Administration et sur cela, il n'en démordra pas, parce qu'elle prendra sa suite, qu'elle le veuille ou non. Il ne veut pas voir son entreprise finir dans les mains de quelqu'un d'autre et aussi étrange que cela puisse être, elle obéi, peut-être parce qu'elle a peur qu'il finisse par nommer le fils de son horrible belle-mère comme son successeur ? Cela serait réellement cruel de sa part, mais elle l'en pense capable, parce qu'il l'a tellement déçu que cela ne serait qu'une fois de plus. La fois de trop probablement. Parce que même s'ils s'entendent comme chien et chat tout les deux, ils s'aiment toujours, parce qu'elle est tout ce qui lui reste de sa défunte femme, mais aussi parce qu'elle et son unique fille et elle... Même si elle lui en veut, elle sait qu'il reste son père, son seul parent encore envie et elle a peur de le perdre, même si elle ne le montre pas... C'est compliqué comme relation, parce que si on retire la belle-mère de l'équation, entre eux deux, ça aurait juste été... Parfait. Pourquoi fallait-il qu'il ajouter une pièce rapporté de la sorte ? Enfin... Dans tout les cas, elle avait commencé à prendre ses distances en partant deux mois et demi en France, mais maintenant, elle allait continuer encore, en partant de l'autre côté des USA. Quittant à nouveau L.A. Pour arriver à Boston, pour s'y installer, d'abord seul, puis en colocation avec une autre fille, avant de finalement la voir repartir en Corée et finalement, trouvé un appartement assez classe et pas trop cher, même si ce n'est pas l'argent qui manque pour elle. Un appartement avec un héritier aussi, mais pas comme les autres, plus comme elle. Moins prétentieux...

Enfin, ses quatres premières années ne se résument pas si rapidement, parce qu'il y a eu sa première vrai relation amoureuse, son premier copain, sa première fois... Elle était bien avec ce jeune anglais, elle s'était pour la première fois autorisé à s'attacher encore à quelqu'un et ce qu'elle avait vécu avec lui, cette petite idylle avant que leurs chemins ne se séparent l'avaient pas mal aidé, marqué aussi, parce qu'elle ne l'a toujours pas oublier Nate, son Nate... Elle en était réellement amoureuse et elle se demande encore aujourd'hui ce qu'il devient, ce qu'il peut faire, si comme elle, il pense encore à elle de temps en temps... Ils se sont quittés en bon terme, plus ou moins, parce que sinon, ça aurait été trop pénible... Mais dans tout les cas, ça relation avec l'anglais lui a été plus que bénéfique, lui permettant de se réconcilier un peu avec les sentiments qu'elle peut avoir des autres, leurs offrir, leur donner, le temps qu'ils peuvent s'accorder mutuellement... Il lui a fait retrouver un peu d'espoir dans le sens où tout le monde n'est pas destiné à mourir sous ses yeux et par sa faute... Même si les explosions et la prise d'otage lui ont également montré cela... Dans tout les cas, ces dernières années pour elle ont été plus que salvatrice... Même si aujourd'hui encore, elle se sent toujours responsable de la mort de sa mère, qu'elle fait encore des cauchemars certaine nuit, allant trouver refuge dans le lit de son colocataire, Benji. Il lui arrive encore de déprimer, d'être au plus bas après ces fameuses nuits, mais elle a recommencer à avancé, ayant retrouvé goût à la vie et aux autres. Elle ne pas plus son temps à étudier comme une forcené, non, elle fait un bon mixte entre ses études, ses entraînements et sa socialisation.