ELWIN WINDSOR ► Chris Pine

Ta vie…Ta vie aurait pu être complètement banale, incertaine, calme et presque normal. Le destin en a pourtant voulu autrement, alors que ton premier cri résonna à Londres lors de ce mois d’Avril assez piquant et pluvieux. Pourquoi serais-tu différent ? Simplement parce que ton nom de famille n’est autre que Windsor, fils de la Princesse Anne, petit-fils de la reine Elisabeth II, reine d’Angleterre. Et oui, cela fait bien de toi un petit Prince. Deuxième né, tu suivis de quelques mois ta sœur aîné, Alexandra. C’est drôle, parce que beaucoup ont acclamé ta naissance, souhaitant absolument une photo de ce petit prince que tu étais. Toi, quand tu y repenses, tu ne te souviens de rien. Pourquoi souhaiter mondialement la venue au monde d’un être humain, alors que tu n’étais pas si différent du fils du pâtissier en bas de la rue. D’ailleurs, avouons-le, tu étais franchement moche en étant bébé. Une tête toute ronde, des cheveux s’étalant sur ta tête grassouillette. Tu n’avais rien d’élégant. Mais voilà, pour eux, tu étais le fils princier, le bel enfant de la princesse Anne. Quand tu revois les anciennes coupures de journaux ça te fait franchement rire. Soit le peuple était complètement soul, soit ils étaient de gros hypocrite à l’époque. Sûrement un peu des deux dirons-nous. Dès ta naissance tout fut programmé pour t’offrir une vie bien meilleure que celle de milliards de personnes. Tu aurais droit à l’éducation digne d’un Prince d’Angleterre, tu aurais droit à des privilèges mais également des obligations, des contraintes et ça, beaucoup de mauvaises langues l’oublies. Oui, tu es né avec le sang bleu, oui l’argent ne te fera jamais défaut, tu auras à jamais la belle vie – en tout cas en apparence – mais ont-ils seulement pensé à ce que cela engendrerait ? Non, bien sûr que non. Ton enfance, elle fut parfaitement orchestrée. Visite princières, sorties couvertes par les médias, attitude parfaite. Tu étais dès lors en train d’être programmé aux côtés de ta sœur pour devenir ce que tu seras plus tard. Irréprochable.

Si à l’extérieur ta vie était fort médiatisée, à l’intérieur tu n’en restais pas moins un petit garçon comme les autres. Très proche de ta sœur, ou encore de ta famille, il n’était pas rare de te voir courir dans les longs couloirs de la demeure familiale. Enfant rempli de joie de vivre, déjà, tu avais tendance à prendre les serviteurs comme tes amis. Oui, tu étais né avec la main sur le cœur, ce qui te valut plusieurs fois quelques réprimandes de ta mère. Chacun à sa place et le monde s’en portera mieux. C’est ce qu’elle te disait. Oh, elle était gentille et douce, certes, mais tu ne devais pas oublier qui tu étais. Un prince avant toute chose. Ton éducation fut formée à celle des princes, bien que tu restais quand même un enfant avant toute chose. Rapidement, tu fus initié au sport mais surtout à l’équitation, sport que tu affectionneras toute ta vie. Jeune enfant sportif, tes activités étaient variées et très vite, ta mère remarqua que tu avais sans cesse besoin de te dépenser. C’était comme ça, une vraie petite boule de nerfs. Sinon, en soit, ton enfance ne différa pas vraiment de celle des autres. Insouciant, inconscient.  Tu allais pourtant commencer à grandir et à devoir encaisser le lourd rôle qui t’a été octroyé à ta naissance. La royauté.

De l’enfant au regard bleu pétillant, tu es passé à l’adolescent au regard bleu entêtant. Charismatique, beaucoup disaient que tu ferais plus tard tourner les têtes, alors que ta mère, elle, tenta de t’inculquer les valeurs féminines. Les femmes ne sont pas des objets, respectes-les mais méfies-toi d’elles également. Si les hommes peuvent être de grands abrutis, les femmes ne sont pas mieux. L’égalité des sexes tu y pris part dès que tu le pus, ayant une sœur aînée, mais également une petite sœur de trois ans ta cadette. Ariel. Tu t’avéras être un adolescent assez facile à vivre, bien que quelques fois, comme toutes personnes logiquement constituées, tu avais tes passes. Oui, ta crise d’adolescence tu l’as fis également, ta mère n’y échappa absolument pas. La preuve en est, deux tatouages ont élus domicile sur ton corps. Malheureusement, encore une fois, si la rébellion t’es passé par la tête, tu ne la mit pas en action. Pas en public en tous qu’à. Non, s’il y a bien une chose que tu tenais à garder intacte, c’est l’honneur de ta famille, contrairement à ta cadette qui elle, n’en faisait qu’à sa tête. Le petit mouton noir des Windsor, bien que tu l’ailles toujours aimer de tout ton cœur, elle t’exaspérait souvent au plus haut point. Tu fus envoyé dans un lycée privé digne de ton rang, côtoyant la future jeune Elite de ton pays, te mêlant à certains d’entre eux, fuyant d’autres. Si tes notes étaient excellentes, quelques fois, ton comportement laissait à désirer. Grand justicier, tu aimais défendre les plus faibles, te mettant en travers des brutes qui agissaient dans l’ombre. Quelques bagarres, quelques remontrances, mais jamais rien de bien grave. Si souvent on te disait de stopper tes âneries, que ton attitude n’était pas digne d’un prince, toi, tu refusais de plier. Tu croyais en tes actes, têtu comme une mule, tu savais que tu te battais pour ce qui était juste. Personne ne pouvait t’enlever ça.

D’adolescent tu es passé à jeune homme. Qui dit jeune homme dit bien sûr premiers souvenirs, premier baiser également, première rencontre. A ne pas en douter, ton charme ne laissait pas à désirer. Ton regard bleu océan attirant pas mal les regards, ton corps sculpté par le sport régulier encore moins. Mais tu ne te faisais pas avoir, ce que beaucoup convoitaient était également ton rang sociable. C’est à ce moment précis que tu t’es mis à te méfier des demoiselles, n’enchaînant pas les conquêtes, tombant parfois dans le panneau mais sachant sans soucis tourner le dos à une fille bien trop superficielle. Oui, tu n’as jamais apprécié ce genre de demoiselle, bien que ton éducation fait en sorte que tu restes poli envers elles. Si tu as connu l’amour ? Non, jamais. Tu te refusais un quelconque trop grand rapprochement sans être certain de toi et, à chaque fois, tu avais totalement raison. Ne jamais offrir sa confiance à cent pour cent, sauf à tes amis fidèles, comme Roman que tu connais depuis bien des années. Les voyages commencèrent également, les sorties entres amis, les premières cuites. Car oui, Prince ou pas tu avais aussi le droit de vivre, loin des caméras, des discours. Tu restais humain, tu avais besoin de profiter un minimum de ton existence avant d’atteindre l’âge d’or pour partir faire ton service militaire. Obligation dans ton pays natale.