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ALEXIANE A. SINCLAIR ► Ashlyn Harris

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Alex Abigail Sinclair

     
Ashlyn
      Harris
Fiche d'identité
Nom SinclairPrénom(s) Alexiane AbigailÂge 22 ansDate de naissance 19 octobre 1994Lieu de naissance Bethesda, Maryland. USAStatut amoureuxCélibataireOrientation sexuelle Gay. Gay gay gay. Super gay. Classe sociale CSP. Sans le plus.Études majeures SportÉtudes mineures Communication Job Ex-US Army GI, 101e Airborne, 1er bataillon Choix de groupe #1 Students

     
GROUPE 1.
      Students (because YOLO). Alexiane est larguée. Littéralement. A peine sortie de sa thérapie, officiellement "capable" de se réadapter au monde extérieur, elle n'a que le soccer pour se raccrocher à quelque chose : c'est sur ses talents de gardienne que son espoir de bourse intégrale repose, mais aussi un futur, une porte de sortie. Elle est corps et âme sur le terrain, essayant de ne pas s'endormir en cours théorique, tout en passant ses weekends à aller voir l'équipe locale de Soccer féminin jouer pour le championnat domestique. Elle n'est ni issue d'une grande famille de diplomates, ni une artiste ouvertement déclarée et elle déteste la superficialité.
     
APRÈS LA BOMBE.
      Les bombes, elle les connait bien, Alex. C'est elle qui donnait l'ordre de les balancer avec la 101e Airborne, en Irak. A cette époque là, en 2013, la jeune femme était toujours déployée à l'étranger, pour un tour de routine. Personne ne s'est embarrassé à lui donner des informations concernant les attentats, elle, la petite première-classe qui était à 15 000 kilomètres de la maison. Il y a bien eu des discours, des moments motivants, où le régiment a été rassemblé. "C'est exactement pour ça qu'on est là les gars. Pour empêcher que ça ne se reproduise sur notre sol et que ces enfoirés gagnent". Alex n'aurait pas trop su dire où le fantasme s'arrêtait et où débutait la réalité, mais elle avait tant de fois entendu ce type de discours que ça lui était passé à côté. Enfin. "A côté". Les américains sont presque habitués, au final. Entre les fusillades, les attentats, toute la violence à laquelle eux, soldats de la liberté, étaient exposés, ce n'était qu'un exemple parmi d'autres, bien romancé par les têtes pensantes de l'armée.  
APRÈS LES AGRESSIONS ET LA PRISE D'OTAGES.
      Janvier 2015, Alex est de retour au sein de son régiment, pour prendre un peu l'air. Quelque chose ne va pas. Le goût de l'alcool sur ses lèvres. Le trou noir. Le mal de crâne. Les rêves embrumés chassés à coup de morphine, de médocs aux noms obscurs et d'alcool... En 2015, ça faisait presque un an qu'elle n'avait pas vu la couleur de sa patrie en dehors des milliards de drapeaux américains qui flottaient sur les véhicules de l'armée et dans les QG précaires. N'étant pas sur le campus, et en prise avec ses propres démons, l'information n'a pas du tout atteint la jeune femme.
A SAVOIR
      En Post Traumatic Syndrom, soignée depuis un an ⭐️ En tentative de détox ⭐️ Appelée pour participer au prochain camp de la sélection senior A nationale ⭐️ Springbrook High School ⭐️ Décorée de la Bronze Star Medal pour action héroïque en Irak, mais a enterré la médaille ⭐️ Gardienne de soccer ⭐️ Instable, imprévisible ⭐️ "J'suis un grand animal blessé gamine, j'cherche pas à t'emballer" ⭐️


     
pseudo irl
Bonjour tout le monde ! Sur internet on m'appelle Jaina et j'ai 24 ans. Je suis française mais US dans l'âme et j'ai connu le forum grâce à GOOGLE HAHAHAHA.  Y a du monde alors j'ai décidé de m'inscrire . J'utilise Ashlyn Harris comme avatar, d'ailleurs les images ont été faites par moi-même. Je fais environ 800-1000 mots par RP et mon personnage est un personnage inventé.

      Mot de la fin ? ▲ Fin

      Je souhaite ▲ (retire la balise le symbole et sa couleur qui ne correspond pas)
adhérer un flood d'intégration (?)
je veux être parrainée

     
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Once upon a time



ELLE

Bethesda, c'est la banlieue de ce grand losange incroyablement administratif et touristique qu'est Washington D.C., glorieuse capitaine des Etats-Unis. On y trouve de tout et de rien, toutes les classes sociales, la grandeur comme la misère. C'est une histoire à l'Américaine. Il y a toutes ces maisons qui se ressemblent et dont seule la couleur de la façade diffère. Il y a les gens avec cette expression grave sur le visage des personnes importantes - ou qui se pensent importantes -, en costard cravate, et ceux qui ont été attaqués par la vie, qui ont tout perdu en une soirée, en une journée, en une mauvaise nouvelle. Et ce melting pot est vomi tous les jours par la ligne 1 du métro de D.C.

Alexiane est née à Bethesda et y a grandi. Sous les beaux couchers de soleil sur le Maryland, qui enflamme le ciel déchiré par les nuages de lueurs rosées. Les tempêtes, les pluies torrentielles et la neige, c'est tout ce qu'elle retient de sa contrée, mettant de côté toute allusion aux chaleurs écrasantes de l'été. Elle n'est pas née dans un foyer très aisé. Son père est canadien, mécano catho coincé à la mormon bourru qui fuyait les difficultés financières à coup de whisky bas de gamme acheté une poignée de dollars au Wallmart du coin. Sa mère est américaine, serveuse dans un dinner. Elle est belle, sa mère. Elle a quelque chose de Robin Wright dans Forrest Gump. Même type, du genre à se barrer parfois sans expliquer pourquoi. Sa mère est belle, même quand elle a ramassé. Même quand les soucis ont creusé une ride du lion sur son front. Même quand son père lui donnait une correction, parce que parfois, l'impuissance menait à la violence. Alors les deux gamins, Chris, le frère aîné, et Alex, se planquaient et attendaient que l'orage passe. Le tonnerre était de plus en plus fréquent, dans les dernières années. Et ça sentait de plus en plus l'alcool bon marché, tandis que les factures s'accumulaient.

Elle ne pouvait pas savoir ce que c'était que la vie, la vie d'adulte, avec ses problèmes et ses obstacles. Personne ne lui avait dit. Leur mère les déposait souvent chez leurs grands-parents maternels. C'était plus simple, comme fuite. C'était bien déguisé. C'était un peu plus loin que Bethesda, à Boyds, dans le Maryland. Pas loin d'un complexe de terrains de foot, où les gamins jouaient tous les samedis. Après l'école, les bus scolaires les ramenaient là-bas. C'est là où Alex a appris les bases, en jouant contre son frère. La première fois qu'il l'a mise dans les buts, la fillette avait boudé. Gardienne ? C'est nul comme poste. Elle voulait s'élancer sur le terrain, dribler la défense, les autres mômes, des mecs. Elle voulait marquer. Elle voulait mettre dans ses crampons toute la frustration de sa vie. Gardienne, c'est nul comme poste. Parce que les garçons ne veulent pas marquer. Parce qu'ils veulent te coller la balle dans la tronche pour te chasser du terrain. Parce que t'es une fille. Au milieu des mecs.

Au fur et à mesure, Alex comprend les subtilités du poste et oublie la frustration. Elle comprend que la gardienne est clé dans un match. "Defense wins championship". Et en fait, elle n'est même pas mauvaise la petite. Elle est même plutôt bonne. Plutôt instinctive. Et elle se fait sa place au sein de l'équipe improvisée.

A l'école, Alex n'est pas brillante, mais elle se défend. Ne pas être brillante, ça permet de ne pas se faire remarquer. Ca permet de ne pas trop voir les parents à l'école. Et de faire sa vie. Mais avec sa dégaine de garçon manqué, Alex fait jaser quand même. Les popular bitches la méprisent et se moquent d'elle. Elle décide de les ignorer.

L'enfance d'Alex n'est pas précisément malheureuse, mais elle est faite d'adversité. C'est quelque chose à laquelle elle a toujours fait face, coûte que coûte, en serrant les dents. C'est ce qui la forgera et fera d'elle cette femme dure, capable de dépasser les obstacles et repousser sans cesse ses limites, ce qui la rend très fière. Et elle coule des jours heureux chez ses grands-parents. Son grand-père est un vétéran du Vietnam qui la nourrit de récits héroïques. Du prix de la liberté. De la bravoure de ceux qui ont tout sacrifié pour la cause qui leur semblait juste. Alex était fascinée.

La cérémonie de remise de diplôme de son lycée avait sonné terriblement creux aux oreilles d'Alex. L'image précaire d'une famille qui souriait et se prenait en photo, comme si tout allait bien. Son père avait sorti son plus beau costume, mal taillé, trop grand, qui donnait l'impression qu'il était vouté et planquait ses mains tremblantes dans ses poches. Sa mère avait fait des efforts, mais aucun maquillage n'avait pu éradiquer la tristesse dans son regard délavé. Son frère avait déplié sa grande carcasse de joueur de football américain et semblait être le pilier de cette famille. Alex avait 17 ans. Elle ne savait pas quoi faire de sa vie. Sa boîte aux lettres avait explosé sous les missives insistantes des recruteurs des universités les plus prestigieuses. UNC, Berkeley, Stanford, Harvard, déjà. Les Gators de Floride. De belles équipes.

Mais juste avant l'obtention de son diplôme, elle était partie au Canada avec l'équipe U20 américaine, pour la Coupe du Monde. Premier sentiment de défaite qui avait mordu son coeur : les américaines avaient été éliminées en quart de finale sur une séance de penalty catastrophique. Et qui était dans les cages ? Alex. La défaite lui avait laissé un sale goût dans la bouche. Elle qui avait été épargnée par les blessures, les terribles ruptures de ligaments croisés se retrouvait désormais devant un de ses plus grands défis.

Sale année, 2012. Son grand-père meurt. C'était bizarre pour Alex, de se rendre au Cimetière National d'Arlington pour voir son grand-père se faire enterrer, alors qu'elle connaissait presque par coeur la rangée dédiée à tous ses potes tombés au Vietnam. La seule figure forte de sa famille venait de s'envoler. En regardant encore une fois le regard embué de sa mère, qui avait supporté la souffrance pendant des années, Alex eut envie de fuir. Une envie viscérale. Partir ailleurs, faire résonner une dernière fois le nom de son grand-père. Goûter l'ordre quand le rien avait régi son existence depuis le début. Se battre pour des choses qui la dépassaient. Se battre et risquer d'y rester, parce que personne ne l'attendait. Quand tous les autres avaient déjà vécu ce qu'il fallait vivre dans la fleur de la jeunesse, elle s'était contentée de survivre. De se sentir aimée et valorisée en étant la meilleure.

Alors, prenant de court le monde entier, Alex décida de se rendre au bureau de recrutement, choisissant l'armée de terre parce que c'était celle de son grand-père. L'uniforme et l'anonymat pour se retrouver. Ailleurs. Ca lui allait.

Vous

C'était ça. La guerre. C'est en général à ce moment que vous vous rendez-compte qu'on s'est un peu foutu de votre gueule. La guerre, ça n'a rien à voir avec tout ce bordel qu'on vous montre à la télé. Vous savez ce qu'on vous montre à la télé ? Le moment où tout part en sucette. Le moment où un GI taré décide de donner un ordre débile. Et bam. Sous vos yeux ébahis, un missile part et vient éclater dans des flashes purs des centaines de vies innocentes, parce que quelqu'un avait loupé quelque chose dans le brief. Non, la guerre, ce n'est pas ça. Ce n'est pas que ça. Ce n'est pas que ces moments de bavures, ces enfants qui fuient le napalm, brûlés au 3e degrés, nus devant un photographe de guerre qui sera ensuite accusé d'immobilisme.

La guerre. C'est l'ennui. C'est être engoncé dans un uniforme avec des grades basse visibilité, trempé de sueur dès les premières heures du jour. Le même pour tout le monde, les mêmes motifs, les mêmes couleurs. C'est bouffer du sable, l'entendre, le sentir grincer dans vos dents du matin au soir, même quand vous dormez. C'est rêver du soleil de plomb, sentir ses rayons dans les nuits glacées. C'est s'accrocher à du cérémonial débile parce qu'il n'y a plus que ça pour ne pas péter les plombs. Démonter et remonter le fusil d'assaut. Parce que le moment où y a de l'action, ce serait stupide que votre gros gun ait un pépin. L'action prévient pas. Mais elle est rare. Elle est rare et meurtrière.

La guerre, c'est aussi la faim. Ou la fin. Au choix. C'est crever la dalle et bouffer un truc infect, ou oser s'incruster chez les locaux, avec toujours l'angoisse que quelqu'un débarque pour vous trancher la gorge. La guerre c'est la fin, quand tout n'est plus que poussière. Quand vous serrez contre vous un môme qui perd du sang et qui vient directement poisser à même votre peau en dépit de l'uniforme là, là vous comprenez que la vie n'est rien et que ce môme n'a rien demandé. Pendant un instant, son visage c'est votre visage. Alors vous sentez que vous n'en pouvez plus. La guerre c'est la fin quand vous appuyez sur la gâchette avec en visuel un uniforme ennemi en priant pour que vous ayez appuyé plus vite que lui. La guerre c'est la fin quand vous attendez la mort. La guerre c'est la fin quand vous vous réjouissez de la mort de quelqu'un d'autre plutôt que pleurez la vôtre.

La guerre c'est la fin quand une balle traverse votre mollet, pénétrant l'os et le muscle, vous foudroyant sur place. C'est la fin quand un taliban avec un turban vient écraser sa crosse derrière votre nuque. C'est la fin quand vous vous rappelez que vous êtes une femme. Et qu'ils ne font pas de quartier.

ILS

Ils avaient attendu, et la vie s'était arrêtée. Quand ils avaient compris qu'Alex avait été prise en otage, ils avaient tout lâché et étaient restés suspendus à CNN, NBC, Fox, peu importe la chaîne. Et pendant des heures qui s'étaient transformées en jours, ils avaient prié pour qu'elle revienne. Alors, les autres avaient débarqué.

Les autres avaient foutu le paquet. Parce qu'Alex n'était pas seule, parce qu'on ne laissait pas des américains dans la panade. S'ils avaient pu coller des caméras sur leurs épaules, ils l'auraient fait. L'opération avait été planifiée par les hautes instances. Mais ça prenait du temps. Beaucoup de temps.

Une semaine. Deux. Un mois. Un an. Elle ne savait plus. Elle ne les attendait plus. Elle ne vivait plus que dans le désespoir. L'horrible bruit des machettes sur les barreaux de sa prison quand les talibans faisaient leur ronde ou lui jetaient un repas moisi. Cet horrible crissement qui martelait sa journée. Petit à petit, l'idée avait germé. Elle était seule. Abandonnée. Alors, elle avait commencé à rassembler ses maigres forces. Puis, elle avait travaillé avec ses poignets. Chaque heure un peu plus. Elle avait compté dans sa tête. Jusqu'à ce qu'un liquide chaud et poisseux vienne ruisseler le long de sa peau, rendant les liens glissants. La douleur. Son passé de gardienne lui semblait presque irréelle. C'était la douleur ou pire. Elle avait choisi.

Il y avait les coups de feu, les cris, l'agitation. Dans le coton de son esprit embrumé, elle n'entendait pas. Elle ne voulait pas entendre. Soudain, la porte de sa cellule s'était ouverte. Un canon dirigé vers sa poitrine. Des ordres en anglais. Il lui fallut un instant avant de les comprendre. Elle leva les yeux sur un gradé. Un commandant. Gainsborough. Elle ne connaîtra pas son prénom. Des mains la saisissent et la soulèvent. Elle titube. Des bras puissants passent sous ses aisselles et la remettent sur pied.

- C'est fini, Sinclair. C'est fini. C'est fini.

C'est fini. Ces mots, elle les répéta longtemps, dans l'avion qui la ramenait à Bagdad, à l'hôpital. Puis dans l'avion qui la ramenait aux Etats-Unis. Une médaille en plus sur sa poitrine et la moitié de son escadron entre quatre planches. Cette embuscade avait plus coûté à Alexiane que deux poignets ruinés par les liens. Elle avait laissé une partie de son âme en Irak.

JE

Les premiers jours, les premières semaines, avaient été horribles. J'avais reçu mon ordre de démobilisation, avec le blabla de l'Etat Major, les excuses, les médailles, les mains serrées et les culs léchés. Je n'avais plus touché à une arme depuis mon retour. Je ne dormais plus, en dépit des médicaments prescripts par le service de santé des armées. J'étais restée plus de 20 jours dans le Sas. Le Sas, c'est cette zone neutre où un bataillon de psychologues faisaient en sorte de nous réadapter à la vie. Autour de moi, des vétérans qui avaient physiquement perdus quelque chose. Et un type, qui restait dans son coin, recroquevillé sur lui-même, à marmonner des trucs que personne ne comprenait. Il serrait frénétiquement un t-shirt contre lui, le regard fou. Ce type-là, ça aurait pu être moi. J'avais peur. Peur de ce que j'allais être en sortant.

J'avais retrouvé ma mère. Elle avait finalement trouvé le courage de se séparer de mon père. Pour la première fois, j'avais vu mon frère pleurer. Il avait cru devoir retourner à Arlington, avec ma personne dans un cercueil, la Bannière Etoilée bien pliée dessus, et une médaille de la bravoure à foutre dans une vitrine.

Réapprendre à vivre. C'est sans doute la pire des leçons. A chaque bruit suspect, je sursautais. Je rêvais de la mort, de l'étreinte de la Faucheuse, son souffle dans mon cou. Les silhouettes de mes camarades tombés autour de son ombre. J'avais l'impression de devenir tarée. C'est normal, à ce qu'il paraît. Les mois passent. La vie aussi. Ma mère s'occupe de moi comme jamais elle ne s'était occupée de moi. Nous avons appris à nous réapprivoiser. Après 20 ans. Cela dit, j'avais l'espoir. Je n'étais restée sur le terrain que trois ans, c'était toujours mieux que les vétérans qui étaient restés 20 ans au service des Etats-Unis. J'avais moins de merdes à vider.

Puis, j'étais revenue doucement dans le game. J'avais intégré l'équipe de Réserve du Washington Spirit, l'équipe de soccer féminin locale, au milieu des vétérans et des joueuses qui étaient encore à la fac. Il me fallait me raccrocher à quelque chose. Le soccer était tout désigné. Au début j'avais un peu peur. Peur de quoi ? Je ne sais pas. Puis, j'ai remis mes vieux gants. Le scratch. La sensation familière de la mousse contre ma paume et le son du cuir quand je le frappais. Je m'émerveillais des progrès rapides de mon corps endolori. Mes capacités, mes réflexes. Mon acuité qui servait à autre chose que jouer au petit sniper dans le désert.

Puis, les coups de fil avaient recommencé, à mesure que la saison avançait avec le Spirit Reserve et que les succès s'accumulaient, avec la numéro 24, Sinclair, dans les cages. Les journalistes locaux voulaient en savoir plus sur moi. Sur ce qui s'était passé. Je balayais les questions d'un geste nerveux de la main. De quoi voulais-je parler ? De soccer. Parce que j'aurais bien pu prendre ma vie à mon retour, pour m'échapper des voix, du son des machettes fantômes. Mais il y avait leur regard. Celui de ma mère. Les larmes de mon frère. Mon ex qui m'avait serrée si fort contre elle que j'ai cru mourir. Parce que je ne voulais pas que mon héritage soit celui d'une destruction. Parce que j'avais encore le pouvoir de construire quelque chose. Quelque chose de beau.

Ma mère m'aidait chaque jour. Et chaque jour, le spectre s'éloignait un peu plus. Je ne faisais rien de mes journées. Je les passais à l'entraînement, à suer sang et eau comme pour expulser ma peine et me purger de la mort. Je coupais du bois, je restais dans le jardin à écouter la nuit. Puis, je buvais. Au début, je ne faisais pas attention. Une lampée de vodka pour faire passer les médocs. Un puis deux pour dormir, le soir. Un le matin avec le café pour me réveiller. Trois autres dans la journée pour éloigner la douleur. De la vodka. Du whisky. De la picole. Dès qu'on gagnait un match, c'était la picole entre coéquipières. Dès qu'on avait un jour off, picole le soir, en bonne compagnie. Une compagnie dont j'avais l'impression que je n'avais plus peur. Plus je picolais, moins j'avais peur. Attention, je n'ai jamais été ivre pendant un match. Ou pendant un entraînement. Mais l'alcool était devenu si familier que je ne craignais plus les limites. Personne ne disait rien à la maison.

Vient l'été, où j'avais l'impression d'avoir retrouvé un train de vie normal. Comme les autres jeunes gens de mon âge, j'allais me torcher pendant mes soirées. C'était bien. J'étais heureuse. J'avais l'impression de l'être du moins. Il ne me restait qu'une seule épreuve. A 21 ans, j'avais l'impression d'avoir déjà vécu toute une vie.

Il fallait que je renaisse complètement. Et pour cela, il me fallait garder pied. Garder pied. Littéralement.

Je me suis retournée sur mon siège de bureau, vers la vitrine où tous les titres trônaient. League MVP, Golden Gloves, Women's World Cup U20 Golden Gloves. Je regardai les années. 2012. C'était il y a 4 ans. Je n'étais pas encore grillée. Je décrochais mon téléphone et ressortis mon dossier de lettres envoyées par les recruteurs. J'inscris chaque nom et le raye à chaque refus ou chaque négociation.

- UNC, département sportif, j'écoute ?
- Florida Gators, pour vous servir.
- LSU à qui ai-je l'honneur ?
- Stanford...


Ca m'a pris la journée. Voire deux jours. Puis, au bout de trois jours, j'ai pris ma valise, mon plus beau costume, et j'ai dilapidé ma solde pour traverser le pays et visiter chaque université qui voulait bien me donner ma chance. Et surtout une bourse intégrale.

J'allais poser mes valises à Harvard, quand je reçus le plus incroyable des coups de fil.

- Alex ?
- Elle-même.
- C'est l'US Soccer.


J'imagine qu'on a tous droit à une seconde chance.

NOUS

Nous, c'est les Crimsons. Harvard Women's Soccer, mothafucka. Nous, c'est mon maillot qui porte fièrement le numéro 24, en starting goalkeeper. Nous, c'est la conquête de l'Ivy League. Nous, c'est un futur titre de championnes de la NCAA. Alors. Qu'est-ce qu'on attend ?

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bienvenuuuuuuue ALEXIANE A. SINCLAIR ► Ashlyn Harris 3850463188
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Merciiiiiiiii hanwii
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Wowowo une Ex-US Army, ça promeeeet, j'aime l'originalité du personnage d'avance, bienvenue parmi nous ALEXIANE A. SINCLAIR ► Ashlyn Harris 1365124802
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POST TRAUMATIC SYNDROM ON.

Merci beaucoup, can't wait to play !
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Bienvenue et bon courage pour ta fiche :*:
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Bienvenuuuue hanwii hanwii
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Thank you! ALEXIANE A. SINCLAIR ► Ashlyn Harris 3338944726
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Bienvenue sur ILH et bon courage pour ta fiche !
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