Hit me baby one more time ► Zelda & Lara

Hit me baby one more time
— Zelda & Lara

Adossée au mur de la terrasse, je fumais une cigarette en silence, mes oreilles encombrées du bruit des discussions qui allaient bon train à gauche à droite et de la musique qui vibrait dans des basses régulières depuis l'intérieur de l'appartement. Je n'avais pas pensé que de rejoindre une confrérie allait énormément changer mon quotidien d'étudiante mais en fait.. si. J'avais fait plusieurs rencontres depuis mon arrivée à la Dunster House, et je ne cessais d'aller un peu partout aux soirées ou apéros organisés chez les uns et les autres, histoire de faire connaissance. Ou tout simplement de m'aérer l'esprit. J'étais encore allée à l'hôpital aujourd'hui pour voir Noah. Voir son visage pâle et inexpressif me faisait froid dans le dos à chaque fois que j'entrais dans sa chambre et bizarrement, je sentais que je commençai à paniquer. A me dire qu'il n'allait jamais sortir de son coma. Pourquoi est-ce que je me mettais dans des états pareil pour un mec que je ne connais que très peu ? Avec qui je n'avais cessé d'être dans la confrontation ? Je n'en savais rien. J'étais nerveuse, et terriblement inquiète aussi, même si je n'étais pas prête à l'admettre. Peut-être qu'il ne se réveillerait jamais. Et cette pensée me laissait un trou énorme en plein milieu de la poitrine, comme si j'allais devenir encore plus vide que je ne l'étais. Alors ce soir quand on m'avait dit que l'ami d'un ami d'une connaissance faisait un apéro chez lui et que j'étais la bienvenue, j'y étais allée. Autour de moi, les gens s'entassaient les uns sur les autres dans ce petit appart' étudiant qui de toute évidence n'était pas fait pour accueillir autant de monde. Mais ça n'empêchait personne de faire la faire. L'ambiance allait bon train bien que j'avais du mal à me laisser entraîner, mais j'avais tout de même suivi les autres dans leur consommation d'alcool, ce qui justifiait le fait que la terrasse commençait sérieusement à tourner sous mes yeux. D'un calme olympien, je continuais de tirer sur ma cigarette qui était un peu trop devenue mon alliée ces derniers temps à mon goût, regardant un oeil distrait les étudiants qui se lançaient dans un beer pong.