C'est le 17 mars 1991 à Londres, que les membres de la famille McDougall m'ont accueilli dans leurs bras, ils m'ont prénommé Andy. Je suis marié à Apple et fort heureusement, mais si vous voulez tout savoir je suis hétérosexuel et j'en suis fier. Je viens d'une classe sociale on ne peut plus aisée. Sinon, dans la vie de tous les jours je fais des études d'Astrophysique et astronomie depuis 4 ans, bientôt 5 ans. Et pour terminer, je voudrais intégrer les Eliots ou les Winthrops..
# Ambitieux
# Snob
# Cynique
# Provocateur
# Jaloux
APRÈS LA BOMBE Andy était sur le parking quand tout a commencé. Il était avec sa meilleure amie Anya, et en tant que président de l'Eliot House, il avait rapidement reçu les instructions : calmer les personnes présentes, les regrouper et les mettre dans un endroit sûr... Seulement la bombe a explosé alors qu'il rejoignait Anya. Il s'est retrouvé coincé sous une poutre avec elle et, blessé à la tête, il a rapidement perdu connaissance. Apple, Kenny et Roxanna les ont retrouvés et ont permis qu'ils soient évacués d'urgence. Suite à ça, Andy a été dans le coma un peu plus de deux semaines... Le retour à la réalité fut compliqué. Il avait frôlé la mort, Harvard avait explosé, Anya se sentait coupable de ce qui lui était arrivé, et leurs deux autres meilleurs amis... Keanu avait partiellement perdu la mémoire et Stanislav n'avait pas survécu. Les nerfs d'Andy ont commencé à lâcher jusqu'à sa descente aux enfers, terrorisé par les bombes lors du marathon de Boston, il a avoué à Apple qu'il sombrait à nouveau dans la dépression. Suite à ses blessures, il a dû arrêter ses activités qui lui permettaient de se défouler -boxe thaïe et courses de moto- pour un minimum de six mois.
ELIOT HOUSE. L'argent bien sûr... L'héritage monstrueux qui l'attend en tant que 6ème homme le plus riche du monde, un véritable empire. Sa façon de toujours vouloir être entouré des meilleurs, de l'élite seulement ; son aversion pour les drogues, ses excellentes notes. Il aime les belles choses, se cultive énormément et a une forte pression sur les épaules vis-a-vis de son avenir. Il refuse l'idée-même de pouvoir décevoir ses parents (adoptifs). Son héritage, il y tient comme à la prunelle de ses yeux.
WINTHROP HOUSE. Essentiellement le fait qu'il soit (ou du moins ait été, avant d'être avec Apple) un grand coureur de jupons qui faisait beaucoup parler de lui. Il enchaînait les conquêtes pendant des années et n'a jamais eu de copine avant, lui donnant l'air inaccessible. Il n'en est pas moins réfléchi et ne touche pas aux drogues. Il a d'ailleurs été accueilli par les Winthrop en mars 2013 mais n'est pas resté, trop attaché à l'Eliot House.
Robbie Wadge
# Homophobe
# Raciste
# Dépressif
# Adopté
# Ex-président Eliot
Kaiji
Bonjour tout le monde ! Sur internet on m'appelle Kaiji et j'ai 19 ans. Je suis française et j'ai connu le forum grâce à Apple et Marloes. C'est le meilleur forum du monde alors j'ai décidé de m'inscrire. Question intégration, je m'en sors bien. J'utilise Robbie Wadge comme avatar, d'ailleurs les images ont été faites par Shenhua/Apple. Je fais environ 200-250 mots par RP et mon personnage est un personnage inventé.
- Eh bien je me sens mieux oui... Ce n'est pas le top du top, mais je ne suis plus un légume et je dois dire que ça fait franchement du bien. - Tu n'as pas eu de problème cet été ? Saute d'humeur, coup de blues inexpliqué, pensée pessimiste ?
Je baissai les yeux sur le bureau de mon thérapeute, réfléchissant un moment à l'été que j'avais passé au Summer Camp et tâchant de me rappeler si pendant ces trois mois de vacances, loin de Cambridge et donc de mon thérapeute, j'avais rencontré quelques soucis. Je finis par relever les yeux, agitant doucement et négativement la tête.
- RAS.
Un léger silence s'installa alors que l'homme face à moi baissai le regard sur mon dossier, pensif. Nous avions découvert ma dépression tôt, heureusement, et j'avais pu m'en remettre assez rapidement. Et puis j'avais eu la chance d'être soutenu. Cette fois, j'étais venu sans Apple.
- Parle-moi de ton enfance, dis-moi ce qui te vient en tête, même les détails qui te paraissent insignifiants. - Mmh... Je ne vois pas trop quoi dire en vérité. J'étais un gosse plutôt du genre à chercher les autres, je faisais des mauvaises blagues. Essentiellement aux autres gamins qui s'amusaient à me chanter les Rita Mitsouko.
Un petit sourire étira le coin des lèvres de mon thérapeute à mes paroles.
- J'avais quelques amis, j'en ai retrouvé la plupart à Harvard. Ca m'a fait plaisir de les voir, d'autant plus que j'avais perdu contact avec certains d'entre eux...
Je marquai une pause, réfléchissant. Je ne voyais rien de particulièrement intéressant dans mon enfance, alors je ne savais pas quoi dire exactement. Je dévisageai mon thérapeute, qui semblait attendre la suite. Eh bien allons-y...
- J'avais des bonnes notes... Et en cours j'étais irréprochable, je le suis toujours. Je saurais pas dire quand a commencé ma passion pour les étoiles... parce qu'en fait il me semble que ça m'a toujours attiré. J'ai reçu un téléscope à mes six ans et dès que le ciel était dégagé, j'allais dehors pour regarder les étoiles. Je pense que ça a un peu effrayé mes parents au début. J'étais leur fils unique et seul héritier, et l'astronomie n'a rien à voir avec l'héritage qui m'attend. - Comment te sens-tu vis a vis de cet héritage ? - Ça va. - Vraiment ? - Hum... je suis angoissé. Je fais de mon mieux, je suis régulièrement "coaché" par ma mère mais c'est une forte pression sur mes épaules. Je dois être à la hauteur, non seulement pour ne pas les décevoir mais aussi pour ne pas détruire ce qu'ils ont construit toute leur vie...
Ce fut au tour de mon thérapeute de me dévisager, il semblait à nouveau réfléchir. Sans doute se disait-il que cette forte pression avait favorisé ma dépression, il n'aurait probablement pas tort.
- Je pense que ce ne doit pas être facile tous les jours, peut-être devrais-tu parler avec tes parents pour alléger les charges, tu es encore jeune et c'est difficile à seulement vingt-et-un an d'avoir autant de responsabilités.
Je hochai la tête. C'est vrai, mais au final, alléger les charges ne m'aiderait sans doute pas non plus puisque le jour où je devrais vraiment tout gérer, ce serait une nécessité. Je prendrais le relais de mes parents et ce jour-là je devrais assumer, il n'était pas question de fuir.
- Penses-tu que le mariage avec Elysia était une mauvaise idée ?
J'écarquillai les yeux, surpris. Je ne m'étais absolument pas attendu à cette question et ce qui m'étonnait encore plus, c'était que je n'étais même pas certain de la réponse que je devais donner. Je me mordis la langue, cherchant mes mots avant d'enfin me décider à prendre la parole. Le thérapeute griffonnait sur son bloc-note, ma réaction l'avait de toute évidence fait tiquer.
- ... Je sais pas. En fait... C'était une mauvaise idée dans le sens où c'était un mariage arrangé, on s'aimait pas et étions trop différents pour que ça puisse arriver un jour... Mais je comprends que mes parents aient pu le vouloir. Elysia est la fille d'un grand avocat et ça peut toujours servir, dans ma situation. Et elle aurait certainement été apte à me soutenir et m'aider quand j'aurais à reprendre le flambeau... Mais on aurait pas été heureux.
Le thérapeute acquiesça et écrit à nouveau sur son bloc-note, avant de relever les yeux vers moi. Et ses yeux me disaient que la suite n'allait pas me plaire.
- Parle-moi d'elle. De votre rencontre à votre relation actuelle... en passant par sa tentative de suicide.
Je déglutis péniblement, revoyant la jeune femme allongée dans la baignoire et les veines ouvertes, le sang partout. Mon estomac se serra immédiatement et je sentis mon coeur accélérer.
- Je peux avoir un verre d'eau s'il vous plaît ? - Bien sûr.
J'avais la gorge sèche, je me sentais mal. Ce n'était vraiment pas facile pour moi d'aborder ce sujet-là. L'homme se leva et s'approcha de la fontaine d'eau pour me servir un verre d'eau fraîche alors que je me levais pour effectuer quelques pas dans l'espoir de me sentir mieux. Il m'apporta mon verre et je le remerciai, m'asseyant sur le canapé en soupirant. Il prit place à mes côtés, et après avoir bu une gorgée d'eau, je décidai de me lancer.
- Au départ je ne connaissais que sa jumelle, Mylena... Nos parents se connaissaient bien puisque nos pères avaient quelques temps travaillé ensemble chez Harrods, avant que les Ravenswood ne déménagent aux Etats-Unis. Ils voulaient nous marier. On n'était pas d'accord, mais finalement on a appris à se connaître par internet et le courant passait bien... Vraiment bien. On se disait qu'on serait peut-être pas si malheureux que ça et qu'un jour peut-être, des sentiments viendraient. Elle est morte avant, elle s'est suicidée. Et alors que mes parents s'apprêtaient à annuler l'union entre nos deux familles, les parents d'Elysia l'ont proposée pour le mariage. Ils l'avaient toujours cachée, comme s'ils avaient honte d'elle. Et le courant entre elle et moi était plus que mauvais.
Les yeux dans le vague, je revoyais nos engueulades, prises de têtes, les yeux d'Elysia qui s'embuaient de colère ou de tristesse. Je bus une nouvelle gorgée d'eau avant de soupirer.
- On s'est retrouvés à Harvard et notre relation a empiré. Nos parents ne voyaient rien et on ne savait pas comment tout annuler, toutes nos tentatives pour leur faire comprendre qu'on n'était pas faits pour être ensemble échouaient lamentablement. Je ne voulais pas faire dans l'explicite, je craignais que mes parents ne décident de me déshériter. Et avec le temps j'ai fini par me résigner, me dire qu'on allait se marier et que tant pis, on ne mènerait pas la vie qu'on voudrait. - Et puis, Apple est arrivée.
Je relevai les yeux vers le vieil homme à côté de moi, puis acquiesçai doucement.
- C'est aussi à ce moment-là que notre amie Coraleen est décédée dans son accident de voiture, où j'aurais aussi pu perdre Apple. J'ai tenu le coup et me suis rendu à Cancun en songeant que ça pourrait me changer les idées. Elysia n'est pas venue, et à peine revenu à Cambridge... Je l'ai retrouvée.
Ma voix se cassa. Je ne pouvais pas plus développer, l'image était encore trop encrée dans mon esprit. Je fixais le mur, le coeur serré, alors que mon thérapeute relisait ses notes.
- Ce jour-là, tu t'es disputé avec Apple aussi, je me trompe ? A propos de sa grossesse.
Mon regard dériva sur le sol avant que je n'acquiesce. Avant de partir au cinéma, elle m'avait fait part de son désir de garder l'enfant et j'avais pris peur. Lorsqu'elle m'avait demandé si je serais capable de la quitter si elle décidait de le garder, je n'avais pas su lui répondre.
- Qu'est-ce qui t'a poussé à tout dévoiler à tes parents et ceux d'Elysia, quelques jours avant le mariage ? - Je ne voulais pas de ce mariage... et puis, j'avais promis à Apple que je ne laisserais pas ça arriver. Même si c'était pendant notre rupture, je pensais encore à elle bien sûr. Et je refusais l'idée de me retrouvé marié à Elysia, alors j'ai joué quitte ou double pendant ce dîner familial. Je pense que j'aurais été déshérité si Elysia n'était pas intervenue pour elle aussi dévoiler son secret...
C'était sûr. J'avais vu le regard de mes parents ce soir-là, le choc puis la colère s'étaient suivis de très près. Jamais je n'avais vu leurs traits aussi durs lorsqu'ils m'avaient regardés que ce soir-là, et je ne pouvais que bénir Elysia d'être venue à mon secours.
- Comment te sens-tu aujourd'hui vis-a-vis de la grossesse d'Apple ? Il me semble que vos parents n'étaient pas pour, au départ. - Mieux... J'ai encore peur, je ne le nie pas. Mais en fait, je crois que c'est normal d'être effrayé et elle l'est très certainement aussi. C'est l'inconnu, et on sait que c'est une grosse responsabilités, une source de stress. Est-ce qu'on va savoir gérer ? Être de bons parents ? J'dois avouer que... j'ai pas vraiment eu le modèle du père idéal alors je ne sais pas trop comment je vais devoir faire. Mais au moins je sais ce qui m'a déplu de la part de mon père et ce sont des erreurs que je pourrais faire attention à ne pas faire aussi. Quitte à ne pas savoir faire bien, je peux au moins essayer de ne pas faire mal. Quant à nos parents, je pense qu'ils se disaient surtout qu'on était trop jeunes et que notre couple l'était également... mais maintenant, ça va mieux.
Le thérapeute sourit à nouveau. Il voyait mon évolution, je la voyais aussi, mais il était à mes yeux trop tôt pour se réjouir. Il griffonna à nouveau puis reprit la parole.
- Vous avez pensé à des prénoms ? - Si c'est un garçon on hésite encore, on aime bien Alec et Axel... Si c'est une fille, on l'appelera Coraleen. - Coraleen, comme votre amie décédée ?
J'acquiesçai à nouveau, alors qu'il fronçait les sourcils.
- Ne pensez-vous pas qu'il peut vous rappeler de mauvais souvenirs ? Ou t'es-tu débarrassé de ton sentiment de culpabilité ? - Non, je ne m'en suis pas débarrassé... Je continue de penser que si je n'avais pas ignoré Apple, j'aurais répondu à son appel et j'aurais pu aller les chercher, l'accident ne se serait alors pas produit. Seulement... Coraleen était une fille exceptionnelle et elle mérite qu'on lui rende hommage. Apple croit au destin, vous savez. Et pour elle ce n'est pas pour rien si le bébé a survécu à l'accident de voiture alors que Coraleen y laissait la vie. Et puis... Coraleen est morte en pensant que je la détestais alors qu'il n'en était rien. Même si elle n'est plus là pour le voir, je veux montrer le contraire. Je tenais vraiment à elle.
Je soupirai à nouveau en me passant une main dans les cheveux, terminant mon verre d'eau et le posant sur la petite table basse avant de me laisser aller contre le dossier confortable du canapé. Un léger silence s'installa quelques secondes avant que l'homme à mes côtés ne le brise.
- Et ta cousine, Rose ? Tes parents m'ont dit que vous vous étiez retrouvés à Harvard, mais que vous ne vous entendiez pas. Ça n'a jamais été le cas ?Elle est partie, comment tu le vis ? - Très bien. Je ne me suis jamais entendu avec elle et ça n'arrivera jamais, et puis... ce n'est pas ma cousine, on a aucun lien de sang.
Le thérapeute hocha la tête avant de reprendre.
- Certes. Mais il ne s'est rien passé, il n'y a eu aucun changement de comportement ?
Je le dévisageai un moment. Il savait, il était au courant qu'il y avait eu un truc. Quelqu'un avait du lui parler, dire qu'il avait ressenti un changement quelconque. Je me mordis la lèvre, détournant les yeux, honteux.
- Au bal masqué de la Saint-Valentin, on était tous les deux ivres et masqués. On s'est pas reconnus et ça a dérapé.
L'homme resta de marbre, m'invitant de ce fait à continuer.
- J'ignorais encore que j'avais été adopté à l'époque. Et contrairement à elle, je me suis souvenu de ce qu'il s'était passé, au réveil. J'ai paniqué. Déjà que je déteste les homosexuels, vous m'imaginez incestueux ? Ça m'écoeurait, j'me rendais malade et j'ai encore honte aujourd'hui. Ça m'a soulagé qu'elle s'en aille, honnêtement.
Je pinçai les lèvres, songeant à comment j'étais mal à ce moment-là, aussi. Et à la trahison de Charlotte qui ne m'avait pas aidée alors qu'elle avait tout raconté à Rose. Le thérapeute écrivit à nouveau puis releva la tête.
- Mais maintenant c'est différent, tu sais que tu as été adopté et que tu n'as donc aucun lien avec elle. - Oui, mais à l'époque je le croyais, donc ça ne change rien. Ce n'est pas de l'inceste mais ça aurait pu. - Et ton adoption, tu en penses quoi ? Raconte-moi. - Pas grand-chose... Je n'apprécie pas que mes parents me l'aient caché si longtemps, ce n'est pas comme si j'avais envie de retrouver mes parents biologiques. Ça a été difficile à encaisser, j'aurais aimé qu'ils me l'annoncent eux-même plutôt que de l'apprendre par une fille qui s'avérait être ma belle-soeur par alliance puisqu'elle était mariée à mon jumeau resté à Londres. Sincèrement, je me serais cru dans une série télé. - C'est en effet plutôt déroutant comme découverte... Comment s'appelle ta belle-soeur déjà ? - Evannah Van der Bilt.
Je me levai à nouveau, marchant un peu dans la grande pièce pour me dégourdir les jambes, arrêtant mon attention sur quelques tableaux suspendus aux murs. L'un d'eux attira particulièrement mon attention, dans les couleurs bleues et une silhouette semblait se prendre la tête, à genoux. A mon sens, c'était une personne qui pleurait à genoux sur le trottoir, sous la pluie.
- Ce tableau représente la solitude d'une personne, je l'aime beaucoup. Beaucoup de gens sont affectés par l'idée d'être seuls, mais ça ne semble pas être ton cas Andy. Une partie de la famille d'Apple te tourne le dos en raison de votre relation, notamment son frère Damian dont tu étais proche. Cela ne t'affecte pas ? Ni toi ni votre couple ?
J'observai le tableau encore un moment, avant de me retourner vers le canapé, fourrant les mains dans les poches.
- Pas vraiment, en fait. Damian sait qui je suis et si je suis frustré qu'il puisse barrer notre amitié sous prétexte que j'aime sa soeur, je n'ai pas l'intention de me pourrir pour lui. A l'heure actuelle, je le trouve plus idiot que sympathique, ce n'est donc pas une grande perte à mes yeux. J'ai appris récemment qu'il avait changé d'avis par rapport à la grossesse d'Apple... mais je m'en fiche pas mal au final. Il continue à ne pas approuver notre couple et de ce fait, je préférerais qu'il reste loin de nous, à moins qu'il ne veuille finir par se mettre sa soeur à dos. Et concernant Charlie..... ce n'est pas comme si elle avait une quelconque importance dans l'équation. - Je vois...
L'homme se leva et, traversant la pièce, retourna s'asseoir derrière son bureau en écrivant sur quelques feuilles. Mon regard se reporta sur la fenêtre et je m'en approchai, admirant la vue du haut du sixième étage de ce grand immeuble.
- Parle moi d'Anastasiya et Keanu, comment vont-ils ? Ca se passe mieux entre vous ?
Je hochai la tête.
- Ça va oui. Fa s'est arrangé entre Anya et moi. Je pense que même si elle a beaucoup de mal avec Apple, elle fait des efforts. Elle les fait pour moi et je l'en remercie, et puis elle voit bien qu'Apple me rend heureux. Cela dit je pense qu'ils ont tous les deux triché, j'ai été nommé Roi du Bal cette année. Alors que franchement, je suis loin d'être le mec le plus apprécié d'Harvard, c'est pas du tout logique que je reçoive ce titre-là. - Ils auraient fait ça pour que tu te sentes mieux ? - Peut-être, je commençais à peine à remonter la pente, au bal. Ça ne m'étonnerait pas qu'ils aient fait ça pour me faire plaisir, même s'ils ne l'avoueront sans doute jamais. - Et avec Apple ? Tout se passe bien ?
Cette fois, ce fut sur mes lèvres qu'un sourire se dessina. Sourire que le thérapeute me rendit, puisque même avant que je ne parle, la réponse était claire.
- Parfaitement bien. Comme tout couple on a des hauts et des bas, mais sincèrement, on reste ensemble et je ne vois pas grand-chose qui puisse nous séparer à l'heure actuelle. - Et, tu as eu d'autres "incidents" depuis mai ?
Je pinçai les lèvres, songeant à cette fois-là où j'avais demandé à Apple de m'accompagner au bal et où nous n'avions pas pu finir la soirée comme je l'aurais voulu, mon engin ayant été en grève.
- Non, aucun. - D'accord, donc je suppose que tu ne fais plus de crise de panique nécessitant les anxiolytiques... - Non. - Tu devrais les garder encore, au cas où. Mais tu fais vraiment de gros progrès et je pense que tu les vois toi aussi n'est-ce pas ?
J'acquiesçai, me tournant vers lui pour lui faire face alors qu'il continuait.
- Continue comme ça. Je pense qu'on a fait le tour pour aujourd'hui, je te libère. On se revoit à la fin du mois ? - Ok, pas de soucis. - Bon courage à toi et passe une bonne journée, à la prochaine. Surtout n'oublie pas que s'il y a quoique ce soit tu peux m'appeler, et reste bien entouré, c'est important que tu te sentes soutenu en ce moment.
Il me raccompagna à la porte d'entrée et, après, avoir échangé une poignée de mains avec lui, je sortis de son grand bureau.