PHILIPPE DEAUCLAIRE ► dominic sherwood

Sam 24 Sep 2016 - 11:09

WINTHROP.
Philippe ne manque décemment pas de charisme. Il dégage quelque chose de chaleureux, de chatoyant. Il est l'heureux détenteur d'une aura lumineuse qui a tendance à le placer au centre de l'attention sans qu'il fasse d'efforts pour cela. Il est de ceux qui domptent les foules plus par nature que par réelle ambition. Garçon fier et droit dans ses bottes, il a reçu une bonne éducation et s'est vu inculqué de nombreux principes. Il a bon coeur et est d'une fidélité sans bornes tant en amitié qu'en amour. Garçon d'honneur et de principe, il pourrait bien s'intégrer au sein de la Winthrop.

ELIOT.
Philippe est un habitué de l'opulence. Il a grandit sans jamais manquer de quoi que ce soit et n'a décemment aucune raison de se plaindre de quoi que ce soit. Il est de ceux qui peuvent se permettre de se laisser porter par le courant tout en sachant qu'ils ont un avenir d'assuré et ce grâce au soutien de papa et maman. Petit garçon riche, petit garçon gâté. Il fait partie de l'élite et s'il ne l'affiche pas plus que de raison, il le savoure malgré tout. Il n'y voit là aucune forme d'indécence. Il estime normal de profiter de ce que l'on a, après tout on ne vit qu'une seule fois.

Sam 24 Sep 2016 - 11:09

Once upon a time

Philippe est le fils d'Antoine et Charlotte Deauclaire (cette dernière étant née Bernard). Ses parents sortent ensemble depuis le lycée, une histoire d'amour qu'il connaît par coeur pour l'avoir entendu de la bouche de ces derniers de nombreuses fois. Son père est l'héritier d'une boite de cosmétiques qu'il dirige d'une poignée de fer, boite qui finira sans doute entre les mains de Philippe un beau jour vu qu'il est de coutume de s'en léguer les rennes de père en fils, un homme occupé et très investi dans sa vie professionnelle. Sa mère de son côté est une femme grande et élégante, à l'instar de son époux et de ses enfants, qui a vécu de très belles années à s'épanouir dans une carrière de mannequin avant de tomber enceinte à l'âge de vingt-trois ans de jumeaux. Une grossesse désirée bien qu'inattendue dans le sens où le couple Deauclaire avait toujours eut dans l'idée de n'avoir qu'un seul enfant. Enfin, la vie avait décidé de leur donner des jumeaux et neuf mois plus tard, Charlotte Deauclaire donna naissance à une petite fille et un petit garçon. Elena et Philippe Deauclaire. Deux petits êtres de lumière aux cheveux dorés et aux grands yeux bleus (ou presque, dans le cas de Philippe). Un frère et une soeur, les deux parties d'un tout.

Ayant des parents très occupés par leurs vies professionnelles respectives, Elena et Philippe se sont toujours beaucoup reposés l'un comme l'autre. Enfants, ils étaient toujours fourrés ensemble, jamais l'un sans l'autre. Indissociables. Philippe a toujours perçu sa soeur comme un bout de sa propre personne, une moitié dont il ne saurait se passer. Ca a toujours été eux deux contre le reste du monde. Ne manquant pas de s'enfermer dans une bulle, ils demeuraient l'un à côté de l'autre, s'échangeant des secrets que personne d'autre connaissait dans un langage que personne d'autre ne comprenait. Indissociables, inséparables et dans un premier temps ce fut tout bonnement touchant. Ils en formaient un beau petit binôme avec leurs chevelures dorés et leurs yeux claires ainsi que leur assurance et leur grâce presque féline. Ils avaient l'habitude e tout faire ensemble, compagnie permanente au côté de l'autre et leur première rentrée scolaire ne fit guère exception. Ils intégrèrent leur première classe de maternelle main dans la main et c'est lorsqu'ils se retrouvèrent entourés d'autres gamins que les différences entre leurs caractères respectifs commencèrent à s'affirmer.

Des deux, Philippe s'est révélé comme étant le plus sociable. Bien que restant particulièrement proche de sa jumelle, il ne répugnait pas pour autant à aller vers les autres. Elena s'illustrait déjà à l'époque comme plus fermée et réfractaire à se mélanger avec les autres. Elle restait plantée à côté de son frère à adresser des regards farouchement protecteurs à quiconque s'approchait de lui. On aurait dit alors une véritable petite lionne protégeant son bébé. Les choses ont toujours été très claires au niveau d'Elena : à ses yeux, son frère est son tout, sa personne et l'idée de le partager avec qui que ce soit la répugne profondément. Malheureusement, le caractère hyper possessif ne manqua pas de nuire à Philippe. Sa soeur, toujours dans les parages, intimidait les autres, participant de ce fait à créer un fossé entre lui et les autres. Philippe s'efforça dans un premier temps de passer outre, essentiellement car il aime énormément sa soeur en dépit de ses défauts et car il sait combien elle l'aime aussi, combien ses intentions vis-à-vis de lui-même sont bonnes et pures.

Du fait de tout cela, Philippe a toujours serré les dents quand sa soeur lui tapait furieusement sur le système. Il s'efforçait d'arrondir les angles de sorte à ce qui lui et sa soeur ne soient pas trop isolés du fait du caractère difficile d'Elena et y arrivait plus ou moins. Heureusement, Philippe s'est toujours illustré comme étant une personne lumineuse ayant tendance à attirer les autres, de sorte qu'il a réussi à tisser du lien avec d'autres personnes que sa soeur même si cela ne fut pas franchement chose aisée du fait toujours de l'omniprésence de sa jumelle. C'est ainsi que lorsqu'ils entrèrent au lycée Philippe éprouva un certain soulagement en découvrant que pour la première fois depuis leur toute première rentrée en maternelle sa soeur et lui n'avaient pas été répartis dans la même classe. Un soulagement qui fut de courte durée.

HUIT ANS PLUS TÔT Elena semblait sur le point d'exploser. « Ca doit être une blague, ou une erreur ou… » Déblatérait Elena avec colère en rejetant ses longs cheveux blonds derrière ses épaules. Philippe se tenait à ses côtés, ses mains enfouies dans les poches de son cuir. Sa soeur était sur le point de faire une scène et il dut se retenir de ne pas lui recommander de se calmer un peu, sachant pertinemment que ce genre de conseils aurait la conséquence perverse de l'énerver encore plus. Il s'abstenu donc, se contentant de garder son calme comme toujours. « Tu n'as pas l'air plus ennuyé que ça » lui lança Elena d'une voix vaguement suspicieuse. Elle s'était tournée vers lui, l'air toujours aussi profondément contrariée. A la vue de l'expression de sa soeur jumelle, Philippe se sentit submergé par une bouffée de culpabilité. Il éprouvait pour sa part une forme certaine de soulagement mais ne l'aurait reconnu pour rien au monde. « Faut qu'on y aille, Lena, ça va aller, t'inquiètes » sa soeur darda un regard à la fois blasé, las et toujours furieux dans sa direction, avant de pousser un soupire. « Je vais trouver une solution » lâcha-t'elle de la voix vibrante de détermination qu'il lui connaissait bien avant de faire volte face pour se détourner des fameuses listes. Philippe la connaissait suffisamment bien pour savoir en quoi consisterait son plan d'action. Elle allait appeler leurs parents qui allaient tâcher d'utiliser leur inflence pour obtenir gain de cause. En général, cela marchait. Toujours aussi peu décidé à faire l'étalage de son véritable ressenti quant à la situation, Philippe se contenta d'acquiescer aux paroles de sa soeur. Cette dernière tenait déjà son portable à la main lorsqu'elle l'étreignit avant de planter un baiser sonore sur sa joue, manquant de peu de barbouiller cette dernière de rouge à lèvres. « On déjeune ensemble » lança-t'elle sur le ton de l'affirmation plus que de la question, le tout en s'éloignant, sa main gauche lissant les pans de sa nouvelle robe. Elle ne lui laissa même pas le temps d'acquiescer qu'elle faisait déjà volte face dans un tourbillon de soie bleue, son portable dores et déjà plaqué contre son oreille.

Comme l'avait facilement prédit Philippe, sa soeur contacta leurs parents dans l'espoir qu'ils puissent influer un peu au lycée pour changer ce qu'elle considérait comme étant rien de moins qu'une véritable abomination. Philippe s'efforça de ne pas avoir l'air trop ennuyé qu'une telle broutille prenne de si grosses proportions, laissant sa famille s'engager dans une espèce de bataille à son sens dépourvue d'intérêt, une bataille qu'ils perdirent. Les professeurs ne flanchèrent pas, ne concédant pas à accéder au désir d'enfant gâté d'Elena Deauclaire. Ainsi, elle resta dans sa classe et Philippe dans la sienne et c'est ainsi que se déroulèrent leurs années lycée.

Bien que toujours aussi attaché à sa soeur, Philippe éprouva durant ces années un sentiment de liberté bienvenue. Sa soeur n'étant plus sans arrêt présente à son côté pour repousser les autres de par son caractère peu amène, il eut le loisir de sympathiser plus avec les autres et s'intégra sans mal dans sa classe, comme libéré d'une entrave qui l'avait maintenu comme en marge du reste du monde. Ses années en tant que lycéen se passèrent sans trouble majeur. Comme depuis le début de sa scolarité, Philippe fut dépeint par ses professeurs comme un élève sérieux et bosseur et il réussit à obtenir son bac haut la main. En parallèle, il développait sa vie sociale, se faisant des amis et connaissant également ses premières histoires d'amour. Il est important de savoir de Philippe qu'il est d'une nature constante. Comprenez là que quand il aime, il ne change pas d'avis. Philippe est un garçon emplit de principes et qui s'efforce de traiter les autres de la façon dont il aspire lui-même à être traité. Ami comme petit ami fidèle, il est un peu le genre de garçons que n'importe quelle fille aimerait ramener à ses parents. Manque de chance, son image de prince charmant à toujours été noircie par la présence de sa soeur. Elena la teigneuse, la possessive, l'extrême. Cette dernière est la raison pour laquelle toutes les relations ou presque de Philippe ont finis par connaître une fin pénible.

Bien qu'ayant elle aussi des histoires avec des mecs (histoires ne connaissant guère davantage de fins heureuses que celles de son frère jumeau), elle a toujours eut beaucoup de mal à voir son frère en couple, sans doute du fait qu'au delà de son caractère possessif envers lui, elle demeurait persuadée qu'aucune de ses filles ne méritait son petit frère. Elle s'est toujours figurée que personne ne les méritait eux deux, elle et son frère et n'a eut de ce fait aucun scrupule à mettre ouvertement des bâtons dans les roues de leurs relations respectives. Une sale habitude qui est aujourd'hui à l'origine d'un gros conflit entre les jumeaux.

En effet, l'année dernière et depuis près d'un an et demi (un véritable record en soit pour lui) Philippe était en couple avec une parisienne, une jeune femme de sa promotion à la Sorbonne (université où Philippe comme Elena ont été acceptés à l'issu de l'obtention de leur baccalauréat), une relation qui, pour ne pas changer, horripilait sa soeur. La relation entre les deux jeunes femmes était des plus orageuses, Philippe se retrouvant coincé en permanence entre elles deux. En février de cette année, elles en sont venues au main dans l'enceinte de l'université et Elena a poussé son "adversaire" dans l'escalier. Une longue chute qui ne fut pas sans conséquence et dont Philippe appris qu'elle avait été déclenchée par sa soeur quelques heures après l'accident. Par chance la victime du courroux d'Elena Deauclaire n'y resta pas, bien qu'elle fut sérieusement blessée. A la suite de cela, un gros conflit éclata chez les Deauclaire, Philippe étant furieux contre sa soeur jumelle. Elle avait manqué de peu de tuer son ex, la jeune femme l'ayant bien évidemment plaqué dès qu'il s'était pointé à l'hôpital pour la voir et pour s'excuser au nom d'Elena.

L'année scolaire des jumeaux se termina dans un climat de colère inédit entre eux deux. Leurs parents s'étaient arrangés pour couvrir les arrières d'Elena et éviter qu'elle se fasse renvoyer de l'université, mais Philippe ne décolérait pas, refusant obstinément de parler à sa soeur en dépit des efforts de cette dernière et de leurs parents pour restaurer le lien coupé entre leur fils et leur fille. Philippe ne céda pas. La simple vision de sa jumelle suffisait à le remplir d'une colère sourde et inchangée en dépit du temps écoulé. Elle était tout simplement allée trop loin. Lorsque l'été arriva, Philippe décida de partir en voyage avec ses amis, passant pour la première fois de sa vie tout son été loin de sa soeur et il pris aussi la décision de partir à l'étranger, toujours dans cette optique de prendre de la distance en attendant qu'il se sente apte à l'excuser pour son comportement. Il a la rancune tenace, Philippe. Il est comme ça, il est entier, il peut pas faire autrement. Il sait pourtant qu'il finira toujours par revenir vers sa soeur en fin de compte. Elle reste sa jumelle, son binôme et dans le fond ça l'embête vraiment qu'ils en soient là où ils en sont actuellement, mais il ne peut pas juste taire sa colère. Il a besoin de temps et ce temps, il le passera à Harvard où il a réussi à se faire transférer de par ses excellentes notes ainsi que son dossier scolaire immaculé. Philippe est bien décidé à démarrer un nouveau chapitre de son existence dans une nouvelle université, une nouvelle ville, un nouveau pays.