Hold me now • Maxence

Hold me now
— Maxence

Faudrait que tu es honte un peu Veïa, honte de tes agissements, honte de ta faiblesse. Je ne sais pas pourquoi je continue comme ça. Tu devrais avoir honte de l’alcool que t’as pris de trop aujourd’hui et l’endroit où tu te rends ce soir de nouveau. Parce que je pense que j’ai besoin de me confier et d’oublier parce que je me comprends par moi même. Les derniers évènements sont en train de me tuer à petits feux, je fonds sous le brasier. J’ai encore ces larmes qui ont vu le jour au creux de mes prunelles, elles ont laissé leur trace sur mon visage un peu trop blafard. Je sais plus trop quelle heure il est, je crois que je suis resté éveillé toute la nuit à marcher dans Cambridge comme une sans-abris. Je remarque un peu mieux le ciel qui s’attache doucement aux couleurs du jour. Il est tôt le matin, pas encore assez pour dire que les gens sont réveillés. Je sais très bien où je me rends et je n’ai même pas pensé pendant quelques secondes que je pourrais le tirer de ses rêves d’une façon un peu trop brusque. Mon cœur est sur le point d’exploser, j’en ai besoin. En espérant qu’il arrivera à apaiser mon mal. Je cogne doucement à la porte, de toute façon j’ai plus autant de force avec le peu de sommeil dans le corps et l’alcool qui se promène dans mon sang. Maxence se pointe la tête dans l’embrasure. «C’est moi Veïa… » La porte s’ouvre un peu plus grande sachant que je ne suis pas n’importe qui, il a encore cet air complètement endormi. Je m’avance vers lui et je l’embrasse comme on a besoin d’oxygène. «Réconforte moi… » Je me blottie, je m’accroche à lui.

Hold me now
— Maxence

Tu as pris le temps de changer de comportement, de vie, d'étude. Tu essaies tant bien que mal de te guérir de l'alcool. Tu n'as plus envie d'être cet homme alcoolique et dangereux. Tu pouvais devenir violent en cause de l'alcool qui coulait à flot dans ton sang. Aujourd'hui, tu sembles plus apaisé dans la journée. Tu te sens mieux, tu les idées claires choses qui ne t'été pas arrivé depuis bien trop longtemps. Tu es dans ton appartement à regarder des annonces immobilières pour trouver un meilleur logement que celui-là. Il te sort des yeux, il te rappelle de mauvais souvenirs. Tu allais te préparer tranquillement à manger quand soudain tu entends frapper à ta porte. Qui ça pouvait être à cette heure-là de la nuit ? Tu te précipites vers la porte d'entrée et tu viens à l'ouvrir fermement pour voir le visage de Veïa. Tu ne l'avais pas revu depuis le summer camp et sa petite bouille t'avait manqué mine de rien. Toutefois, elle vient à t'embrasser comme ci c'était sa dernière heure de vie, comme si elle avait besoin d'oxygène à l'heure actuelle. « Qu'est-ce qui se passe Veïa ? » Ça t'inquiète de voir la jeune femme dans cet état. Puisqu'il faut avouer qu'elle tient une place importante dans ma vie. Elle n'est pas qu'une simple sex friends dans ta vie. Elle est avant tout ton amie, l'une des plus proches de toi. Tu viens à la serrer fort dans tes bras avant de la relâcher et la laisser entrer dans ton appartement. « Tu veux boire ou manger quelque chose ? » Ça vous permet de bien démarrer la soirée. Puis, ça te fait passer pour un homme bien. Un homme qui ne pense pas qu'à sauter Veïa dès que l'occasion se présente.

Hold me now
— Maxence

Attrape ma main avant que je ne chute d’avantage, ramène moi vers toi avant de que je me noie dans ma noirceur. J’ai une créer une propre marre avec l’alcool que j’ai engloutie et mes larmes qui ont coulé trop longtemps, sans doute toutes celles que je retiens depuis quelques temps, depuis toutes ses années à regarder droit devant en me disant que je suis bien plus forte que ça, que je ne suis pas simplement la poupée de porcelaine. Je m’accroche à toi comme à une bouteille d’oxygène sous la mer et je te vole un baiser avec plein de désespoir. Je ne sais pas si j’ai envie de parler pour le moment, de crier ma misère avec mon esprit un peu trop embrouillé. Parce que j’ai tendance à être trop dramatique et pourtant je vois toujours la lumière au bout du tunnel. Je ne sais plus trop ce qui m’arrive, mais j’ouvre la bouche et je n’arrive plus à contrôler les mots qui sortent de ma bouche. «Je me sens rejeté et pas assez bien pour quelqu’un qui comptait tellement pour moi. J’ai l’impression de revivre sans cesse la même boucle sans arrêt… » Ma voix tremble et je me dis qu’il est temps d’arrêter de pleurer et je ravale mes larmes du mieux que je peux. «Je comprends rien, j’ai pas envie de tout effacer encore une fois… » Je m’assoie sur le canapé avec le visage entre les mains avant de laisser mes doigts se faufiler dans mes cheveux. «J’ai pas faim et j’ai déjà assez bu pour ce soir… » Je me relève pour revenir vers lui, je l’attire vers moi en plaçant une main dans son dos puis sur son torse avant de l’embrasser doucement dans le cou. Je m’enfonce encore toujours plus loin, mais j’ai besoin de lui. «C’est toi que je veux… » Toi qui me rassure et qui me fait vivre un peu.

Hold me now
— Maxence

De voir la réaction de Veïa ce soir, tu ne sais pas vraiment comment te comporter avec elle ? Devais-tu faire ce qu'elle veut désire ? Où dois-tu lui mettre un stop pour essayer de savoir ce qui se trame dans sa vie ? En réalité, tu n'avais pas forcément de réponses à tes questions. Tu avais toujours pensé que Veïa était une de ses femmes fortes qui ne montrent pas obligatoirement ses émotions. Ce soir, tu avais la preuve que c'était complètement différent. Cela te fait un pincement au cœur de la voir aussi triste. Tu n'avais pas l'habitude de la voir ainsi. Elle avait la joie de vivre, une énergie débordante, un sourire à faire fondre n'importe quel homme sur son passage. Tout cela venait de partir en fumée quand tu aperçois les yeux mouillés de cette belle blonde. « Comment ça ? Je ne comprends pas vraiment sur l'instant Veïa ... » Au contraire, tu ne l'aurais pas rejeté si elle avait voulue de toi. Tu l'as toujours très bien apprécié, tu avais même peut-être eu un petit début de sentiment pour elle. Mais, tu t'es arrêté sur cette relation qui semblait tellement convenir à Veïa. « Tu veux dire que tu ne veux pas revivre la même chose suite au départ de Sabian ? » Dis-tu en la rejoignant sur ton canapé. Tu lui proposes de boire où de manger quelque chose, cela aurait pu l'aider en quelque sorte. Du moins, tu l'espérais secrètement. Tu restes assis à côté d'elle, avant qu'elle ne t'attire vers elle pour t'embrasser dans le cou. Elle semblait avoir déjà une idée de ce qui pourrait la consoler sur l'instant. « T'es sûr de ton choix ? » Et puis merde. Tu te laisses aller pour une fois dans ta vie. Tu viens à l'embrasser délicatement sur ses lèvres tout en passant une main sur sa hanche pour t'agripper un peu plus contre elle. Tu as besoin de son contact sur ta peau, de te sentir vivant au moins une fois dans ta vie. Y a qu'avec Veïa que tu peux ressentir ce genre de sensation. C'est assez étrange à vrai dire.